Intéressantes données de l’effort de Gustav-Erik Larsson lors du prologue du Tour de Californie (à éclaircir en éliminant les données inutiles: vitesse et altitude).
On constatera une puissance moyenne de 518 W sur environ 5 minutes, soit 6,48 W par kg pour un poids annoncé de 80 kg, une cadence de pédalage moyenne de 98 rotations par minute. On remarquera les creux et pics de puissance au départ et à l’arrivée, aux entrées et sorties de virages, et aussi une fréquence cardiaque plateau de 168p/mn seulement rapidement atteinte (une quarantaine de secondes) et très bien maintenue. Signe d’un échauffement réussi, ce que confirme le commentaire de l’entraineur Bobby Julich.
Voilà un bon exercice: s’entrainer à l’échauffement. Pour cela, il est utile mais non nécessaire de disposer d’un home trainer qui mesure la puissance. On établit un exercice de home trainer (ou de route, sur une boucle bien protégée du vent) d’environ cinq minutes, sur lequel on mesure la performance (le plus simple est de se chronométrer sur une distance fixée correspondant à une telle durée). Puis on s’essaie à différents échauffements (une seule tentative le même jour), qu’on note. Ensuite, on répète ce qui semble le mieux fonctionner, c’est-à-dire ce qui donne le meilleur temps. Enfin, une fois un protocole d’échauffement fixé, on s’essaie à différentes stratégies d’effort essentiellement conditionnées par le départ, mais jouant aussi sur les braquets et le moment où on va commencer à accélérer en vue de l’arrivée (on remarque que Larsson n’augmente sa puissance que dans les 10 dernières secondes, mais que son rythme cardiaque a commencé à s’élever à 50 secondes de l’arrivée, il y a là une piste comme quoi il ne serait pas bon signe qu’on soit capable d’accélérer trop tôt).
La capacité à gérer un effort de 5 minutes est un facteur essentiel de la performance cycliste en général.