Si comme moi vous cherchez à comprendre ce qui se passe actuellement dans le monde du cyclisme professionnel, je vous recommande la lecture de deux articles intéressants parus récemment.
Le premier fait suite à la démission de Michael Ashenden de son poste d’expert indépendant siégeant sur la commission de l’UCI de revue des données du passeport biologique.
Ashenden estime ses droits trop limités quant à ses possibilités d’exprimer ses craintes face à ce qu’il constate actuellement dans ces données du passeport biologique de plusieurs athlètes.
Celles-ci passeraient totalement sous le radar et permettraient des gains de puissance de 20 à 30 watts, soit largement suffisant pour faire la différence dans un peloton déjà bien entrainé.
L’article fait également état du besoin d’adapter le passeport biologique à cette nouvelle réalité, ce dernier étant devenu quelque peu inutile face à la nouvelle technique de micro-dosage.
Au même moment, un autre article fait état des récents progrès dans les méthodes de détection de l’EPO qui permettraient de prolonger la fenêtre de détection, comme d’avoir des mesures plus sensibles aux faibles quantités. Dans cet article, on affirme que des centaines d’échantillons des JO de Beijing en 2008 pourraient être re-testés pour vérifier la probité des athlètes.
Voilà deux articles qui montrent bien que les techniques de dopage et de détection du dopage sont en constante évolution et qu’il convient d’être toujours sur le pied de guerre. En ce sens, je trouve la position du récent retraité David Millar bien arrogante lorsqu’il déclare que l’UCI n’a aucune idée de ce qui se passe dans le peloton et que c’est la technologie qui permet aujourd’hui aux coureurs de rouler si vite.
jmax
Pour la tactique en course, un avis intéressant
http://www.cyclingpro.net/velopro/road/amael-moinard-les-reglements-de-l-uci-n-aident-pas
rocheto
Ce blog est d’un éclairage unique sur le web francophone. Mille Merci !!!
Surtout continuez car il faut au moins ça pour percer la chappe de plomb/omerta du monde cycliste pro piloté par les $$
Le Grand
Par sa victoire à une étape de la Vuelta 2006, le chevalier David Millar a prouvé qu’il était possible de gagner sans dopage un clm d’un grand tour à une époque où, comme le prouve notamment les extra ordinaires performances de Ivan Basso au San Carlo et au Monte Bondone du Giro, le gain en watts par l’EPO, les transfusions, les hormones de croissance etc etc étaient très supérieurs aux 20 à 30 watts déjà décisifs (ou nécessaire!) des micro-doses d’EPO.
LaVoitureCaPue
Et quel dopage fait que tous les gars d’une équipe, a chaque course, se vautrent bien + que les autres en descente (surtt mouillée) ?????
Le Grand
Une nouvelle épreuve 1.1, la Classica Corsica, demain. Le parcours est une insulte au cyclisme et à la topographie de la belle île. Triste, triste, le cyclisme professionnel.
http://www.cyclismactu.fr/news-classica-corsica-la-presentation-de-la-1ere-edition-48284.html
Régis
Salut Laurent,
sais tu si Cyclismag a donné des petits cousins.
j ai toujours plaisir a te lire mais trouve que cyclismag manque dans le paysage francophone du cyclisme.
ciao
otto lilienthal
Le Tour 2015 en 3D
thierry mtl
Pour ceux qui se demandent encore comment certains coureurs maintiennent une stabilité de haute performance pendant des mois, ces textes sur le microdosage confirme les soupçons.
L’UCI se serait amusé à prendre de petits poissons pour faire peur au requin au début. AH oui !
C’est pour le bien du passeport bio. Beaucoup moins d’excès, mais plus de régularité à petites doses.
Avec l’âge, je fais de même avec le vin rouge.
Thierry MTL
Et aussi ce lien entre l’entraînement en altitude, le microdosage et le passeport bio. Ca explique presque tout le cyclisme style 2015.