Le Tour de France a annoncé hier quelles seraient les équipes qui pourraient prendre le départ de la prochaine Grande Boucle. C’est un peu une surprise, cette annonce survenant habituellement plus tard en saison, notamment pour permettre aux organisateurs du Tour de voir concrètement le résultat des équipes durant la première moitié de la saison.
Quoi qu’il en soit, outre les équipes World Tour bien sûr, cinq équipes continentales ont été invitées: Europcar, Cofidis et Bretagne-Séché Environnement, ainsi que MTN-Qhubeka et Bora-Argon18.
Aucune surprise pour les trois équipes françaises, et la nouvelle est en quelque sorte presque une confirmation que Dominique Rollin sera du Tour de France 2015, sauf gros pépin d’ici là.
Je crois en effet que Dominique Rollin a d’excellentes chances d’être retenu par Cofidis pour le Tour.
D’une part, l’équipe Cofidis ne présente pas beaucoup de coureurs au palmarès étoffé comme dans d’autres équipes comme AG2R-La Mondiale au sein de laquelle évolue Hugo Houle. Il vaut parfois mieux être un gros poisson dans un petit bol plutôt qu’être un petit poisson dans un gros bol!
D’autre part, Rollin a été engagé notamment pour être un élément – important – du train Bouhanni à l’approche des arrivées. Christian Prudhomme a carrément exprimé clairement que la perspective d’avoir Bouhanni sur les sprints du Tour – notamment contre Démare (quel nom pour un sprinter, non?) – était une des raisons de la sélection de Cofidis. Si Rollin s’acquitte bien de son travail au cours des prochains mois et qu’il est en santé, comment Bouhanni pourrait-il se passer de lui sur le Tour?
Seul bémol, Rollin a eu une année loin du peloton en 2014 et voilà qui crée une certaine incertitude: saura-t-il retrouver rapidement le rythme de la compétition, ceci afin d’être vraiment efficace là où ça comptera pour lui, c’est à dire dans les tous derniers kilomètres des étapes? Ca reste à voir en ce début de saison, mais gageons que Rollin travaille déjà fort dans ce but.
Si la présence de Rollin sur le Tour de France se concrétisait, il serait alors le 3e Québécois à prendre le départ de la Grande Boucle après Pierre Gachon en 1937 et bien sûr David Veilleux en 2013. S’il terminait, il serait le second à réaliser pareil exploit après David… ce qui lui ouvrirait grand la porte de la notoriété au Québec. Voilà une source de motivation supplémentaire pour lui, car cela pourrait lui ouvrir des portes pour sa reconversion une fois sa carrière sportive terminée…
Dominique, et si tu nous claquais une petite étape au passage?! Y’aura quelques secteurs pavés en début de Tour pour t’aider!
Malartic, la suite
Mon texte sur l’étrange histoire de l’eau de Malartic diffusé hier a suscité de nombreuses réactions et je vous en remercie. Je vous remercie également du ton de vos commentaires, je continue d’en tirer une grande satisfaction car ce site est de qualité, crédible et riche pour tout le monde.
J’ai particulièrement apprécié les commentaires de Serge et de Julien et qui allaient dans le bon sens selon moi.
Certains ont trouvé que je changeais de ton face au dopage. Il n’en est pourtant rien: comptez sur moi pour continuer de dénoncer avec vigueur et fermeté ce fléau du sport. Cependant, je condamne lorsque j’estime que c’est légitime de le faire, que la situation est claire comme dans le cas du dopage récent chez Astana.
Mais condamner pour condamner, ça non.
Ne perdons jamais notre jugement, notre esprit critique.
Dans le cas de Jack Burke, j’estime comme je l’ai écrit qu’il est difficile de trancher. Je vous rappelle à tous que par deux fois, des instances compétences ont favorisé les explications de la famille. Ces instances ont eu accès au dossier complet, ont entendu les experts se prononcer, ont pu évaluer à la lumière d’éléments que nous n’avons pas.
Une contamination de l’eau m’apparait tout à fait possible dans nos sociétés actuelles. Les cas de contamination d’aliments voire médicaments à divers substances défraient régulièrement la chronique. Rappelons par exemple le cas Daryl Impey l’an dernier, son contrôle positif au probénicide ayant découlé d’une erreur reconnue par son… pharmacien qui lui avait préparé des gélules après avoir manipulé de la probénicide pour un client précédent. Comment alors exclure cette possibilité?
Évidemment, le danger – je suis d’accord avec plusieurs d’entre vous – est d’ouvrir la porte à un argument de défense que pourraient utiliser de vrais positifs… un peu comme le vice de procédure. Mais condamner un faux positif est probablement plus grave que laisser passer un vrai positif…
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