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Revoilà le “grillon” italien!

« Il grillo » Paolo Bettini s’est imposé aujourd’hui dans la course sur route des JO d’Athènes face à un surprenant Portugais, Sergio Paulinho, qui a peut-être mieux supporté la chaleur que les autres. Car il a fait très chaud (37 degrés!) sous un soleil de plomb, ce qui a condamné beaucoup de coureurs dans le final, aux prises avec des crampes ou carrément une déshydratation.

Le film de la course

Très rapidement après le départ, le Suédois Backstedt (vainqueur cette année de Paris-Roubaix) lançait la bagarre, alors qu’une chute condamnait le champion du monde Astarloa derrière. La journée commençait mal pour les Espagnols, pourtant parmi les favoris! Backstedt était rejoint plus tard par Virenque, qui a toujours du mal à se retenir dans les grandes occasions, et le Hongrois Bodrogi. Le peloton, vigilant, revenait toutefois à mi-course grâce à une équipe allemande très active.

Une deuxième offensive était alors déclenchée, avec 6 hommes aux avant-postes : Elmiger, Cox, Power, U. Etxebarria, Moreni et McEwen. Ce n’était pas bien méchant, et on en parlait plus à peine 2 tours plus tard. Le Français Voeckler se portait alors à l’attaque, prouvant du fait même son tempérament d’attaquant. Il allait rapidement s’incliner devant la meute qui contenait encore presque tous les favoris.

Beaucoup de coureurs pointèrent alors leur nez à la fenêtre, notamment Ullrich, Hincapie, Hamilton, Vinokourov, Valverde, Arvesen, Popovytch, Van Petegem, sans toutefois se dégager, le peloton, fort d’environ 90 coureurs, étant encore bien trop important. La chaleur commençait cependant à faire des dégâts derrière, comdamnant notamment Oscar Freire, Levi Leipheimer, Andreas Kloden, et d’autres.

Comprenant qu’après une telle course d’usure et une telle flopée d’attaques, et voyant que le peloton tirait de la langue, Bettini pris l’initiative à 2 tours de la fin, emmenant avec lui le surprenant Portugais. La cassure, immédiate, a prouvé qu’il avait bien lu la course, c’est-à-dire qu’il avait attendu le bon moment sans être trop près de l’arrivée, élément qui aurait encouragé à la chasse les équipes disposant de sprinters. Bien joué Paolo, et 20 kilomètres plus loin il n’avait aucun mal à déborder son rival lusitanien pour décrocher, et ca fait plaisir, une bien belle victoire.

Derrière, Merckx jouait la 3e place (et son salaire l’an prochain, étant en renégociation de contrat…) par une échappée solitaire menée à bien. Ullrich, Hincapie, Hamilton, Vinokourov demeuraient pour leur part coincés derrière dans le peloton, alors que Valverde scellait la mauvaise journée des Espagnols, étant décroché tout comme Van Petegem et Dekker.

Au palmarès olympique, Bettini succède donc à l’Allemand Jan Ullrich, fatigué en fin de course après s’être maintenu aux avant-postes pendant longtemps, et au Suisse Pascal Richard, médaillé d’or en 1996 à Atlanta. Bettini est donc le premier Italien vainqueur de la course sur route des JO depuis Fabio Casartelli (Barcelone 1992), tragiquement décédé pendant le Tour de France 1995.

La course sur route ne fut cependant pas un succès populaire, un manque évident de spectateurs étant flagrant sur les bords de la route. La chaleur, conjuguée par l’étroitesse de la route, en a surement découragé plusieurs.

Michael Barry fut le meilleur Canadien avec une 32e place, terminant dans le 1er peloton de chasse qui est rentré pour la 4e place. Fraser et Wohlberg n’ont pas terminé l’épreuve. Il s’agit d’un indice de plus nous laissant croire que les distances des courses en Amérique du Nord ne sont pas suffisantes pour préparer adéquatement nos coureurs aux épreuves internationales. Seul Barry, qui court régulièrement en Europe, a pu résister aux 240 kms que comportait la course. Alors, est-ce une déception, les Canadiens ? Non, pas vraiment, car les connaisseurs savaient que ce serait difficile; le résultat est logique, chacun étant à sa place dans ce contexte. À posteriori, le parcours, plus difficile qu’il n’y paraissait, aurait probablement mieux convenu aux qualités d’un Charles Dionne ou d’un Dominique Perras qu’à celles de Fraser ou Wohlberg.

Quant à la couverture de Radio-Canada, elle fut fidèle à ce qu’on prévoyait: médiocre.

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Van Moorsel : carton rouge!

9 Commentaires

  1. runnsborg

    Un véitable régal de suivre cette course, sur le canal RFO j’ai vu la course presque en continue (Antenne 2) et les 40 dernières minutes sans aucune interruption.

    Bettini fut tout simplement magnifique!

    Jalabert en pleurait de joie!!!

  2. runnsborg

    Un véitable régal de suivre cette course, sur le canal RFO j’ai vu la course presque en continue (Antenne 2) et les 40 dernières minutes sans aucune interruption.

    Bettini fut tout simplement magnifique!

    Jalabert en pleurait de joie!!!

  3. runnsborg

    Un véitable régal de suivre cette course, sur le canal RFO j’ai vu la course presque en continue (Antenne 2) et les 40 dernières minutes sans aucune interruption.

    Bettini fut tout simplement magnifique!

    Jalabert en pleurait de joie!!!

  4. Jacques Robert

    quand est-ce que le vélo prendra-t-il ses lettres de noblesse au canada????

    décevant de ne pas avoir fait confiance à des québécois dans une province ou le vélo tente une percée.

    dommage

  5. Jacques Robert

    quand est-ce que le vélo prendra-t-il ses lettres de noblesse au canada????

    décevant de ne pas avoir fait confiance à des québécois dans une province ou le vélo tente une percée.

    dommage

  6. Jacques Robert

    quand est-ce que le vélo prendra-t-il ses lettres de noblesse au canada????

    décevant de ne pas avoir fait confiance à des québécois dans une province ou le vélo tente une percée.

    dommage

  7. erik zabel is back

    Bravo à Bettini, mais dommage pour le suspense que les Vinokourov, Valverde, ou autres Ullrich n’ont put prendre la roue de l’Italien dans la côte mais que ça ait été le méconnu Paulinho (meilleur que les noms que j’ai cité?) qui a pu le suivre et contribuer à sa victoire sans toutes fois l’inquiéter réellement.

    Zabel, 4ème, aurait eu besoin de plus de coéquipiers comme au championnat du monde (où les meilleures délégations alignent 12 coureurs) pour un sprint massif qui l’aurait consacré loin devant les McEwen, O’Grady et surtout l’étonnant Freire (que je voyais favoris). Mais c’est au moins une preuve de plus que l’Allemand est toujours rapide (et Chtoc).

  8. erik zabel is back

    Bravo à Bettini, mais dommage pour le suspense que les Vinokourov, Valverde, ou autres Ullrich n’ont put prendre la roue de l’Italien dans la côte mais que ça ait été le méconnu Paulinho (meilleur que les noms que j’ai cité?) qui a pu le suivre et contribuer à sa victoire sans toutes fois l’inquiéter réellement.

    Zabel, 4ème, aurait eu besoin de plus de coéquipiers comme au championnat du monde (où les meilleures délégations alignent 12 coureurs) pour un sprint massif qui l’aurait consacré loin devant les McEwen, O’Grady et surtout l’étonnant Freire (que je voyais favoris). Mais c’est au moins une preuve de plus que l’Allemand est toujours rapide (et Chtoc).

  9. erik zabel is back

    Bravo à Bettini, mais dommage pour le suspense que les Vinokourov, Valverde, ou autres Ullrich n’ont put prendre la roue de l’Italien dans la côte mais que ça ait été le méconnu Paulinho (meilleur que les noms que j’ai cité?) qui a pu le suivre et contribuer à sa victoire sans toutes fois l’inquiéter réellement.

    Zabel, 4ème, aurait eu besoin de plus de coéquipiers comme au championnat du monde (où les meilleures délégations alignent 12 coureurs) pour un sprint massif qui l’aurait consacré loin devant les McEwen, O’Grady et surtout l’étonnant Freire (que je voyais favoris). Mais c’est au moins une preuve de plus que l’Allemand est toujours rapide (et Chtoc).

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