Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Quelques brèves

1 – Y’a pas à dire, vous êtes nombreux à vous poser des questions sur Alexandre Vinokourov et sa performance de dimanche dernier sur LBL. Il faut reconnaître que tout le monde a droit à une deuxième chance, Vinokourov aussi. À l’UCI, à l’AMA, à l’AFLD désormais de s’assurer qu’ils font bien leur travail !

2 – Le Tour de Romandie, une magnifique épreuve en Suisse, est parti hier depuis Porrentruy. C’est l’Italien Marco Pinotti qui s’est imposé. Parmi les favoris de l’épreuve, on note Kreuzinger, Basso, Valverde et Menchov. Pour le reste, le plateau n’est malheureusement pas très relevé et on remarquera l’absence de nombreux favoris du prochain Giro, notamment Cunego et Vinokourov.

3 –  Le Tour of the Gila débute aujourd’hui du côté du Nouveau-Mexique. On y retrouvera Lance Armstrong et son équipe "Mellow Johnny’s – RadioShack" avec son maillot exclusif pour l’occasion. On y retrouvera également l’équipe canadienne SpyderTech dont un des mécanos sera notre équipier Shawn Marshall ! 

4 – Zipp travaillerait sur un projet visant à produire une roue 404 entièrement carbone pour les pneus. Baptisée FireCrest, la technologie permettrait d’étendre l’usage du carbone aux roues à pneus, si prisées des cyclistes amateurs – dont moi – qui paient leur matos !

5 – Alberto Contador a reconnu les pavés du nord de la France en compagnie de… Peter Van Petegem ! Tandem un peu surprenant tout de même, les deux hommes étant aux antipodes côté type de coureur cycliste.

6 – Vu sur VeloGessien, le fameux problème des nouvelles cales Time IClick qui cassent très rapidement à l’usage. Je suis assez d’accord, c’est scandaleux pour des pédales haut de gamme. Le lancement du nouveau produit, pourtant prometteur, est gâché mais Time travaillerait d’arrache-pied pour régler le problème des cales sur les pédales IClick. On vous tiendra au courant mais pour l’instant, résistez à la tentation de vous procurer ces pédales.

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17 Commentaires

  1. Batrick P

    La « deuxième chance » est ici une fausse notion. Il y a sanction, dont on peut discuter le poids, et retour aux droits une fois celle-ci effectuée.
    Par ailleurs, je ne trouve pas sain qu’on débatte des règles sous le coup de l’émotion. Phénomène très présent sur la scène politique française, menant à des décisions d' »urgence » qu’on pourrait désigner par une politique statique en opposition à une politique dynamique.
    Personnellement, il m’a toujours semblé qu’une sanction de deux ans était lourde, qu’une de quatre ans était proche de l’exclusion définitive (pourquoi pas?) et je pencherai pour une de trois ans; certains ici ont plus d’une fois proposé la prison, n’est-ce pas? Et si je n’avais vraiment pas aimé le comportement de Vinokourov fustigeant la paresse supposée à l’entrainement de ses adversaires quelques jours avant de se faire prendre, je n’aime pas les différences de traitement au faciès (on y revient, ce fut mis en avant sur ce site même) qui font de quelques gueules de diables (Landis, Rasmussen, Kohl le « salmonidé en rut » …) des boucs émissaires et d’autres (Basso, Millar, …) des êtres fréquentables.
    Ainsi donc l’affreux Vino se doperait pour gagner Liège, ce dont je parierais, mais bien rare sont ceux qui osent accuser Gilbert qui l’emporte en Lombardie et au Cauberg, ou Gregory Baugé comme on l’a fait avec les sprinters de l’est.

    Des jantes à pneu en carbone, cela fait plus de 10 ans que les constructeurs s’y cassent les dents, mais peut-être est-ce pour demain… C’est comme les capteurs de puissance fiables et accessibles, ma génération sera passé à côté… après avoir bénéficié d’avancées que la précédente n’aura pas vu (cadre carbone, qualités de textiles, certaines belles roues, dérailleur indexé, etc…).

  2. Thierry Lemaire

    Au contraire de Gilbert, Vino a déjà été convaincu de dopage, pire encore il narguait tous les autres coureurs

  3. Testocarbone

    Nous sommes dans une civilisation de la performance à tous prix, quelques soient les moyens utilisés. Les maîtres du monde, à savoir les seigneurs de la finance et des grands groupes ( grandes marques), n’en n’ont que faire des problèmes du dopage. Il ne s’était jamais vendu autant de montres Festina qu’au moment du (soi-disant) grand déballage. Ils ne craignent plus ces incidents, bien au contraire.
    Le vélo, sport populaire par excellence, étaient pendant très longtemps hors des gros circuits financiers. Avec l’avènement de l’UCI et la conversion du vélo à la philosophie dominante ultra-libérale d’inspiration anglo-saxonne, le cyclisme se retrouve dans les griffes des fétichistes de l’argent facile et des pervers de la performance frelatée aux molécules pharmaceutiques. L’AMA, repris en main par le courant  » Show business » du sport en général, l’UCI, au main du ce courant depuis Verbrueggen sont des machines à broyer le consommateur et à promouvoir la performance comme modèle de vie.
    Je suis certain que Verbrueggen et Mc Quaid, parle de la meilleure manière de se doper avec les cadors du peloton que vous est moi des problèmes de vie courante avec vos amis, enfants ou parents, de ce que l’on peut faire ou pas faire et des risques à prendre oa à ne pas prendre.
    Ils ont deux discours et deux facettes. L’une pour sauver les apparences vis à vis des grands naifs que sont ceux qui suivent encore les courses cyclistes, et l’autres, féroces, déterminés, pour faire du cyclisme une véritable machine à faire du cash, et lorsqu’on parle de gain de plusieurs millions d’euros, dollars, comme c’est le cas pour les cadors du peloton, ce ne sont pas quelques globules rouges, où quelques hormones de croissance qui vont suffire à gripper la machine. Le spectateur veut du show, il va en avoir, il faut d’ailleurs, à les écouter leur en donner pour leur argent.
    De surcroit, comme nous sommes dans une société qui est complètement vérolée par la corruption, je le redis, il ne me semble pas impossible que la plupart des courses soient arrangées comme de vulgaires matchs de catch. (ou de football). Je m’imagine parfaitement Mc Quaid, négociant avec Vinokourov sa destitution provisoire, avec à la clé la certitude d’un Revival garanti et arrangé pour se refaire une santé financière.
    D’aucun disent qu’il a payé et qu’il a droit à la présomption d’innocence. Or cette présomption d’innocence est dans le domaine du cyclisme professionnel comparable à la présomption d’innocence d’un tueur de la Mafia, sortie après plusieurs années de prisons.
    Les coureurs sont des rouages d’un systèmes vérolé jusqu’à la moelle. C’est marche ou crève. Regardez ce qui arrive à ceux qui se mettent à table. Ils sont rejetés comme des repenti de la mafia sicilienne. Faut-il rappeler les menaces graves qu’on subit certains coureurs ou anciens coureurs qui se sont mis à table.
    Il faut se résoudre à accepter que le sport qui a été l’objet de tant de grandes émotions dans notre vie ( là je parle de moi et de mes 58 ans) n’existe plus et n’existera plus tant que l’ensemble de notre société n’aura pas évolué par plus de justices sociales, plus d’égalité, plus de fraternité et moins de compétition.
    Certains diront, quoi de choquant, nous sommes en guerre économique. Soit. Alors qu’attendons nous pour arrêter les hostilités?

  4. alain39

    Il faut éviter de faire l’amalgame entre dopage et business. Certes le second a son importance puisque faisant entrer plus d’argent dans le système il permet de recourir à des dopages plus évolués qui viennent mettre à mal la hiérachie naturelle. D’où ce cyclisme à 2 vitesses dont la France est victime depuis plus d’une décade.
    Ceci étant le dopage a toujours existé et existera toujours.
    Seulement il nous faut maintenant nous doter d’un arsenal préventif et repressif plus adéquat.
    Les carrières des cyclistes étant plus longues que par le passé des sanctions plus longues doivent être mises en place.
    Les sanctions doivent être adaptés aux différents cas de dopage et par exemple les transfusions et autres dopages génétiques pourraient donner lieu à une suspension à vie.
    Les équipes directeurs sportifs et sponsors doivent également être sanctionnés. Idem au niveau des sanctions pécunières qui doivent tenir compte des moyens dont disposent les différents acteurs dans ce sport.
    L’idée de sanctionner à hauteur d’une année de salaire me semble plutôt logique.
    Par ailleurs, je trouve que le terme de « repentis » est galvaudé car mis à part Khol les autres coureurs n’ont pas donné de noms. Ils n’ont pas faits des aveux complets mais à minima, à savoir assez pour réduire leur peine mais pas totalement au risque de se faire rejeter du peloton.
    Basso avec son intention de se doper me fait toujours sourire. Idem pour Ricco qui se serait dopé tout seul dans son coin. Vu les protocoles en place ce n’est pas un coureur qui peut s’improviser dans le métier du dopage. C’est réservé à des pros.
    Alors la seconde chance de vino, laissez moi rire. ce mec a déjà eu plein de chance dans sa carrière et notamment celle d’amasser plein de fric en truandant et d’avoir un palmarès volé. sa victoire à la vuelta ne lui a jamais été retirée alors qu’avec son acolyte Kashenskin ils tournaient à l’EPO à mort.
    Ce n’est pas une seconde chance qui lui ai offerte mais une énième chance. Et pire il ne la mérite aucunement.
    Si un coureur se risque au dopage il doit en supporter l’intégralité des conséquences et je ne vois pas pourquoi on lui ferait des largesses.
    Chacun de nous est exposé au risque de son métier et si on commet une grosse erreur on se fait virer.
    Alors pourquoi quelqu’un qui a déjà le privilège de vivre grassement de sa passion devrait bénéficier d’un tel traitement de faveur.
    C’est inique et puis tellement dans la mouvance actuelle de pardonner (notamment les people) tout en prônant la tolérance zéro pour le simple quidam dont tout lme monde se fout et dont la misère est passée sous silence.
    En matière de dopage sanguin et autres dopages génétiques il devrait être fait application de la tolérance zéro.
    Que dire de Astana qui reprend ce coureur et qui si un cas de dopage était de nouveau avéré devrait être tout bonnement radiée.
    Si des dizaines de coureurs se trouvent à la rue ils vont alors eux mêmes commencer à s’inquiéter du dopage et dénoncer leurs camarades.
    Nous sommes toujours dans la logique du pas vu pas pris et puis si le coureur est pris il est le seul à en supporter les conséquences. Pas logique tout ça car il n’est pas le seul à en avoir tiré profit.
    Avouez que c’est un peu restreint comme système répressif, raison pour laquelle il ne donne pas entière satisfaction.
    Il est pourtant simple de mettre en place des sytèmes de contrôle et de répression efficaces. Encore faut t’il le vouloir.
    Mais surtout évitons de tomber dans le travers de trouver des excuses.
    Comme le disait Clémenceau: » bien sûr que je suis contre la peine de mort: Messieurs les assassins commencés les 1er. »
    J’appliquerai la même maxime pour le dopage et si on doit prononcer des suspension à vie ce n’est pas de la faute de ceux qui sanctionnent mais de ceux qui sciemment transgressent les règles. ils sont avertis et donc sont pleinement responsables de leurs actes et doivent en assumer les conséquences pour autant que les sanctions soient pleinement expliquées et connues.
    Tout est possible si on le veut vraiment et là est la vrai question.

  5. bikelarue

    Du côté matos, j’utilise depuis une semaine des roues toutes carbones de 30mm à pneu. Il s’agit d’une roue Atomic provenant de la boutique Pecco’s vélo. Une roue comparable à la 303 de Zipp. Je donne un 9 sur 10 à cette roues. Le design est aussi bien réussi.

    Incroyable côté légèreté et rigidité sans parler du prix qui s’en être donné n’est en rien comparable aux Zipp.

    Pecco’s vélo ont aussi un site Web pour la vente en ligne ;

    http://www.peccos.com/francais/acceuil.html

  6. alain

    ZIPP essai de rattrappé le temps perdu ,il y a de tres bonne roues carbone a pneus ,Reynolds,Edge meme Lightspeed donc rien de nouveau de ce coté.

  7. max

    Moi qui ait écrit la semaine dernière que Vino n’avait plus son niveau d’avant suspension… 🙂

    A Testocarbone: A t’écouter on croirait que le dopage est né avec l’EPO. Doit-on rappeler à ta jeunesse flétrie la mort de Simpson sur le Ventoux, les « fesses trouées comme des écumoires » d’Anquetil, la suspension d’Eddy Merckx et j’en passe?
    Le dopage a toujours existé, et existera toujours. Prendre un produit pour améliorer son profil, c’est si facile (j’allais écrire « si naturel ». Pourtant je ne tourne qu’au café 🙂 )! et tellement important quand tout le peloton le fait! Les contrôles ne changeront pas la donne. C’est le principe informatique du virus et de l’antivirus, une course technologique permanente pour qu’un camp prenne de l’avance sur l’autre. De ce point de vue, les années 90 sont passées, les performances inhumaines tendent à baisser (les chiffres sont sur Cyclismag), preuve que la balance est à peu près équilibrée pour le moment de ce côté là.

    Après, le problème est médiatique. Un « repenti » qui gagne, ça fait sale. Les gens n’y croient pas. Mais qu’est ce qui prouve que Vino est plus dopé que Gilbert. Qu’est ce qui prouve que Ricco en reprend et Millar a arrêté? Ce genre de commentaire trahit une pensée caricaturale vis-à-vis du dopage, qui serait de la potion magique, que l’on prend ou ne prend pas. Du coup, on voit le cyclisme comme du catch. Il y a les gentils, qui sont forcément propres ( Les français, Evans, Gilbert, Boonen, pourtant contrôlé à la cocaïne, produit bien utile pour le pep’s dans les sprint soit dit en passant), et les méchants qui sont forcément suspects (valverde, Cancellara…). Arrêtons d’être naïfs, manipulés par les stratégies de com’ et les fables médiatiques (Evans le monsieur propre selon les médias, lol), et imaginons un peu comment ça peut marcher: des préparations médicales, ça existe forcément. ça commence par le régime, ça continue avec des produits autorisés, et pour certains ça va un peu plus loin. Point. A la limite parlons de cycliste « un peu dopés » face à des « beaucoup dopés », ça aura plus de sens.

    Dans ce cas à quoi sert le contrôle? Il me semblerait logique qu’une grande quantité de produits prise souvent doive statistiquement favoriser les contrôles positifs. D’où la nécéssité d’être « malin » et de se doper « un peu » au moment le plus opportun pour gagner (la notion de « pic de forme » est à la mode d’ailleurs). On a donc le schéma suivant: peu dopé=coureur tranquille, mais qui n’optimise pas ses chances de victoires ; chargé comme un mulet= très grande forme, mais risques très grands de se faire épingler.
    La notion de risque rentre alors en compte. C’est comme au poker: Partir sur un gros coup de bluff, le jeu en vaut-il la chandelle? Depuis que les suspensions pleuvent (1998), on a une diminution des performances. A croire que c’est efficace. Avec des sanctions revues à la hausse (et pour une fois je suis d’accord avec Alain39) les petits malins seraient encore moins nombreux à tenter l’aventure. ça n’arrêterait pas le dopage, mais ça rationaliserait la pratique en mettant tout le monde au même niveau, celui qui est trop discret pour passer au contrôle.

    Sans oublier que le dopage ne fait pas tout. Il s’accompagne d’un entraînement bien mené et d’un sens tactique à faire valoir en course. On peut taper sur des gens comme Vino ou Valverde pour leur passeport sanguin, mais on peut pas leur enlever leurs qualités de grands stratèges qui leur ont valu de belles victoires.

  8. Marmotte

    Excellent commentaire de Max ci-dessus qui résume en quelques lignes la question du dopage. Je crois que cette vision des choses pleine de nuances est beaucoup plus proche de la réalité que celle des complots ASO-UCI-etc. qui est souvent évoquée sur ce forum.

    Il n’y a pas quelques « dark horses » dans le peloton… c’est, comme le dit Max, plus probablement un paquet de gars plus ou moins gris, qui se préparent tous plus ou moins de la même façon, avec quelques variations.

  9. 26toutouille

    oui, on peut imaginer basso ou cunego ou d’autres dui disent ne plus se doper, au sens transfusion et epo etc donc etre « gris » avec pleins de médocs, et de l’autre coté LA et contador et d’autres qui n’hésitent pas une seconde à prendre des produits plus lourds
    Perso, avec ce qu’ils prennent et qq années de vélo , je l’ai la classe et le sens tactique de la course! il faudrait voir ce qu’ils valaient sans se doper, et c’est impossible!
    Qui pourrait dire quand ullrich a commencé de se doper ? à 11 ans pour battre les seniors de son club? et sait on quand vino a commencé?

  10. Testocarbone

    @ Max

    Tu est très certainement trop récent sur ce site pour bien connaître ma position sur le dopage. Je ne découvre pas le dopage comme tu le sembles le croire. Par contre, les fesses trouées d’Anquetil et la mort de Simpson sur les pentes du mont Ventoux, confirment l’aspect artisanal, amateur, bricoleur voir dilettante du dopage d’avant l’EPO. Pour avoir roulé avec des coureurs de l’époque Anquetil, certains me racontaient comment Anquetil se réservait une gourde de whisky juste avant le final, et généreux, la partagait même avec ceux qui le désirait. Qui se doperait encore à l’alcool de nos jours. Ce côté bricoleur avait un certain charme et n’interférait que de manière ridicule sur l’échelle des valeurs intrinsèques des uns et des autres. Il pouvait redonner un coup de pouce à un coureur à la dérive, alors que de nos jours, un coureur est parfaitement préparé avec des probabilités de résultats calculés avec des ordinateurs, derrière lesquels se trouvent une batterie de médecins, de physiologistes et de biologistes de haut niveau.
    Avec l’avènement de molécules comme l’EPO où la moindre erreur de dosage peux t’envoyer directement à la morgue, les coureurs ne peuvent plus bricoler. Ils sont obligés d’avoir cet encadrement scientifique et c’est celui qui aura le meilleurs encadrement qui risquera le moins d’être pris, et aura proportionnellement le plus de chance de gagner.
    Ta vision sur le dopage de nos jours est par trop romantique.
    Affirmer que le dopage a toujours existé et existera toujours est un propos qui passe totalement à côté de la vrai nature du problème du dopage de la fin du vingtième et du début du 21ième siècles. J’avais posté sur ce site, en son temps, un état précis, bibliographie à l’appui, de l’état actuel du dopage génétique. La situation qui est décrite par les auteurs de ce travail peut être qualifié de catastrophique et argumenter sur le sujet en faisant un lien entre les fléchettes d’amphétamines de Anquetil et les protocoles incluants des manipulations de l’ADN des cadors du peloton est très sincèrement faire preuve d’une certaine candeur sur le sujet.
    Je ne fais pas non plus dans le délit de sale gueule. Même si j’ai une aversion personnelle envers un certain texan, justement à cause de tout cet aspect médical et scientifique parfaitement maîtrisé, qu’il a amené dans un peloton encore très bricoleur, même au début de l’EPO, pour preuves, les décès qui suivirent ses premiers abus, je ne fait pas de différence entre un Millar, Evans ou Cancellara et Ricco.
    Mon problème, aujourd’hui, avec ce sport, c’est dans son ensemble qu’il me le pose, dans son intégralité, sa philosophie, son hypocrisie et sa crapulerie qui sert de ligne de conduite à l’ensemble de son encadrement.

  11. T-Bull

    @ Testocarbone : Très bon résumé de la sitution du dopage qu il a eu et qu il a en cyclisme … T-Bull.

  12. max

    A Testo: mes remarques ne te visaient pas particulièrement après le premier paragraphe (excuse moi si je t’ai offensé, ce n’est pas mon intention 😉 ). Je comprends ce qui te fait gerber et franchement ça me débecte aussi (quand on a grandi en regardant chaque été le tour et qu’on a vu Ulrich et Armstrong x7, puis maintenant Contador tuer tout suspense, on déplore la domination scientifique. Le seul qui m’a réjoui c’est encore Pantani tiens…). Après, je pense que ce n’est qu’une question de temps pour découvrir des moyens de dépistages pour ces nouvelles techniques, et des têtes tomberont (sans doute trop tard, mais elle tomberont).

    Cependant l’aspect scientifique n’est pas que dans le dopage. Il a investi l’entraînement, la stratégie, l’alimentation. Le cyclisme est devenu un sport millimétré, une sorte de formule 1 où il ne faut pas dépenser un watt de trop si on veut gagner. J’espère que la stratégie à la Armstrong passera de mode et que l’on retrouvera des coureurs qui prennent des risques sportifs.

    Pour en revenir au dopage, tu trouves du charme dans l’aspect artisanal, mais je soulèverai aussi le danger. Je suis trop jeune pour avoir vu les tours d’Anquetil et cie mais j’ai vu des images de ces coureurs fantômes qui à force d’avoir trop forcé sur l’amphet’ pédalent inconsciemment et tombent d’inanition. Franchement c’est glauque. A la limite je préfère voir des pratiques encadrées qui limitent le danger pour l’homme que ces coups de dés avec la vie (quand on s’imagine qu’ils descendent les cols à 100 km/h dans cet état!). Tu me diras, on a aussi des accidents avec l’EPO, et pas mal de morts précoces (il y en aura d’autres). J’ose même pas imaginer l’impact de manipulations génétiques… en espérant que ces méthodes s’avèrent être trop instables pour être généralisées (si tu as encore ton lien, je suis preneur. Sinon je fouillerai).

    Dernière correction, tu dis « ce sport ». Disons plutôt « le sport ». Le dopage est très efficace dans les sports d’endurance, le cyclisme n’est pas le seul à en souffrir. C’est tout le milieu pro qui se retrouve chamboulé par la science, autant en ski de fond, qu’en sprint, qu’en foot, qu’en marathon…

  13. Testocarbone

    @ Max

    Là je te rejoins. Juste, pour ce qui est des zombies qui pédalaient dans le vide à force d’avoir forcé sur les amphétamines, dans la grande majorité des cas, leurs vies n’étaient pas en jeu, si on exclu ceux qui tentaient le diable avec des cocktails de cocaïne, amphétamine, cortisone et le reste.
    L’amphétamine finit, une fois son effet euphorisant dissipé, par augmenter la perception de fatigue. C’est coureurs fantômes étaient souvent, beaucoup atteint au niveau psychologique, qu’au niveau physique. Aujourd’hui, on joue avec la fluidité du sang et les risques encourus sont les embolies pulmonaires et des aussi des réactions paradoxales, car il faut aussi le redire, les coureurs ne sont pas égaux devant le dopage haut de gamme médicalement assisté. Certains le supportent mieux que d’autres, et dans certains cas ( des médecins affirment que c’était le cas d’Ullrich), l’EPO peut avoir l’effet inverse, et provoquer des coups de fatigue brutaux.

    Je n’ai malheureusement plus le lien des travaux sur le dopage génétique. J’en ai retrouvé un sur le SARM,

    http://www.sciencedaily.com/releases/2009/11/091119101032.htm

    qui s’avère être une usine à muscles pour l’instant indécelable et sans les effets secondaires des stéroides.
    Ceci pourrait être une explication à l’incroyable musculature de Spartacus, par exemple, non?

  14. JOCELYN

    Les fesses trouées d’ANQUETIL…Marrant, je croyais connaitre un peu le vélo, jamais entendu parler, et si vous connaissez un site qui parle un peu des courses, signalez le moi, car le dopage existe, certe et c’est très grave, mais ce n’est pas nous qui allons le changer de suite avec des blablas sans fin.

  15. Vinnnch

    Désolé d’insister et de ressortir des choses que j’ai déjà dites auparavant…
    Mais j’insiste, pour moi le dopé est non seulement un tricheur mais aussi un voleur. Les vainqueurs sont millionnaires, alors qu’on pourrait penser que les meilleurs « non-dopés » (s’il y en a) auraient touché cet argent à armes égales.
    Donc je ne vois pas pourquoi le dopage ne devrait pas mener en prison.

    Si un coureur sait qu’il peut être rattrapé plusieurs années après, pour être incarcéré, je pense qu’il se posera des questions. Le dopage est une question de moyens. La lutte anti-dopage aussi…

  16. Testocarbone

    Je suis d’accord, Vinnch, le dopage devrait être criminalisé, comme tout autre acte d’enrichissement personnel par des moyens détournés.
    Détourner de l’argent par une triche fiscale ou comptable mène généralement à la case prison, ( Affaire Madoff par exemple) alors que certains coureurs sont toujours encore fêtés comme des héros nationaux plutôt que de payer leur dettes à la société.

  17. Jacques

    A Testocarbone:

    Détourner de l’argent par une triche fiscale ou comptable NE MENE JAMAIS à la case prison, ( SAUF Affaire Madoff par exemple).

    Au contraire beaucoup de similitudes avec le cyclisme:

    « De tels scandales sont une aubaine pour le capitalisme. Car, ainsi se trouve accréditée l’idée que la crise actuelle est une simple crise morale et qu’il suffit d’écarter les brebis galeuses pour retrouver le bon capitalisme. Mais 50 milliards d’euros ne sont rien à côté du détournement permanent de la richesse produite vers les profits, à peine une goutte d’eau. »

    http://www.speculand.com/Scandale-Madoff-une-chance-pour-le-capitalisme

    Au moins Armstrong et Vinokourov doivent pédaler et s’entraîner.

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