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Quel avenir pour le cyclisme sur piste au Québec?

La commission d’orientation piste, présidée par le cycliste vétéran sherbrookois Guy Marcotte, de la Fédération Québécoise des Sports Cyclistes "se réunira à Montréal le 27 janvier prochain pour discuter du développement de cette discipline au Québec":http://www.fqsc.net/apropos/PV-Rapport/RP-COP2008.pdf. Par esprit d’ouverture, la commission ouvre ses portes à tous les intervenants susceptibles de participer à ce développement. C’est une bonne initiative, le brasage d’idées pouvant donner de bons résultats. Ceci étant, on peut poser la question: quel avenir pour le cyclisme sur piste au Québec? Rappelons qu’à partir de 1929 et ce, jusque la fin des années 1960 (avec une petite pause autour de la Seconde Guerre Mondiale), des Six-Jours très populaires étaient organisés à Montréal. Ces Six-Jours ont notamment été organisés, pendant près de 20 ans, grâce aux efforts de "Guy Morin":http://veloptimum.net/Encyclo/P/GuyMorin.html et se tenaient au Forum de Montréal. La piste a donc déjà été populaire au Québec. Que s’est-il passé depuis? Il est clair selon nous que le vélodrome olympique n’a pas été bien géré et que le cyclisme sur piste à Montréal a souffert de l’arrivée de certains sports américains comme le baseball dans la métropole (fondation du club de baseball des Expos de Montréal en 1969) ainsi que de l’expansion du cyclisme sur route, notamment grâce à l’arrivée de la télévision qui permettait désormais de suivre les coureurs sur de grandes distances. La conversion du vélodrome olympique en biodôme a été le clou dans le cercueil et depuis, le cyclisme sur piste au Québec est quasi-inexistant. Ce qui donne d’autant plus de mérite à ceux qui y excellent comme les Tanya Dubnicoff, Martin Gilbert, Alexandre Cloutier et autres. Des initiatives ont pourtant vu le jour: celle notamment de la création du Centre National de Cyclisme de Bromont, où un vélodrome extérieur est en place. Nous demeurons convaincus que ce centre est situé trop à l’écart de Montréal, le seul grand centre urbain du Québec disposant d’un bassin de population suffisant pour rentabiliser de telles installations. Une autre initiative récente visait à profiter des Fêtes du 400e anniversaire de la ville de Québec pour construire un vélodrome couvert dans la région de Québec, vélodrome qui aurait pu, en partie, être financé par le gouvernement Français. Cela n’a malheureusement pas fonctionné et "nous avions formulé, à l’époque, des réserves quant au choix du lieu pour construire une telle infrastructure":https://laflammerouge.com/article/3670/cyclisme-au-qubec–un-nouveau-vlodrome-couvert–le-logo-de-la-fqsc-et-lavenir-de-lquipe-rona. Il fut également question, un certain temps, "de construire un vélodrome couvert à London, en Ontario":https://laflammerouge.com/article/3653/des-nouvelles-du-cyclisme-canadien. Là encore, il semble que ce projet soit tombé à l’eau. Il est à souhaiter que de nouvelles initiatives voient le jour dans la région de Montréal. Le cyclisme s’est considérablement développé au Québec depuis 15 ans: des centres d’entrainement spécialisés ont vu le jour partout, les pratiquants sont nombreux et veulent pédaler à l’année. Les compétitions de home-trainer organisées "in-door" en sont la preuve. La technologie et les nouveaux matériaux permettent également de construire des infrastructures à moindres coûts qu’auparavant, installations pouvant souvent être converties pour offrir une polyvalence dans les activités proposées. Le Centre National de Bromont peut-il être rapatrié plus à proximité de la métropole québécoise? Peut-on déménager la piste pour la rendre plus accessible à un bassin de population important? Des alliances avec d’autres fédérations ayant aussi besoin d’infrastructures sont-elles possibles? L’Association Cycliste Canadienne et les autres fédérations de cyclisme du Canada comme celle de l’Ontario peuvent-elles s’allier à celle du Québec pour développer la piste à Montréal, un grand centre urbain situé à seulement 6h de voiture de Toronto et bien desservi par des vols en provenance de partout au Canada? Quoi qu’il en soit, nous sommes convaincus que le développement du cyclisme sur piste au Québec passe par la présence d’un vélodrome couvert utilisable à l’année. L’Australie, un pays qui, avec un peu plus de 20 millions d’habitants, est pourtant moins peuplé que le Canada (33 millions) mais dont le territoire est également très vaste, a prouvé au cours des 15 dernières années qu’avec un programme bien défini et une infrastructure en place, les résultats peuvent être très concluants et peuvent permettre de catapulter le pays parmi l’élite mondiale du cyclisme dans de nombreuses disciplines.

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10 Commentaires

  1. Francois G

    Il y a bel et bien un velodrome couvert a London, ON. Il s’agit du velodrome de Forest City, une piste de 138m. C’est pas tres long mais c’est couvert. Ici en Alberta, nous avons 2 velodromes exterieur (Calgary et Edmonton). Celui de Calgary est de 400m et l’etat de la piste est nickel. Les courses hebdomadaires l’ete attirent entre 40 et 60 coureurs. L’equipe provincial de piste performe tres bien au niveau national. Les installations sont finance en grande partie par une partie des recettes des Casinos de la province…

    Je suis d’accord qu’un velodrome plus pres de Montreal contribuerait largement a promouvoir a discipline au Quebec.

  2. Il fut également question, un certain temps, de construire un vélodrome couvert à London, en Ontario. Là encore, il semble que ce projet soit tombé à l’eau.

    Hein?

    Le vélodrome est bien la et 10 Québécois(e) quitte Montréal demain matin pour faire une fin de semaine de courses la bas

    Regarde le site de http://www.piste.ca pour plus d’info.

  3. Youssef

    Intéressant.
    Je pense il y a une erreur dans le texte pour le vélodrome de London Ce dernier de 138m existe à London depuis 2 ou 3 ans.

    Merci

  4. Dan Simard

    Un velodromme dans la region de Quebec? Ils pourraient simplement batir un toit sur le magnigique velodromme chez Louis Garneau. Oups, c’est vrai, ils ont mi la pelle mecanique dedans 🙁

  5. ROUX

    les australiens performent mais Ils sortent une seringue avant de gonfler les boyeaux

  6. Pg

    Il est possible qu’un vélodrome couvert voie le jour à Saint-Georges-de-Beauce un jour. Je sais qu.ily a eu des discussions à ce sujet. Qu’en pensez-vous ? Croyez-vous que des équipes pourraient y établir un pied à terre de façon permanente ?

  7. L’implication des municipalités dans la mise en place de pistes cyclistes va aider grandement ce sport au Québec.

    Pour les sportifs qui s’intéressent à la culture, visitez notre blog, nous, nous sommes quelques artistes, dont certains aiment aussi les sports. Merci!

  8. Alexandre Charest

    je crois quun vélodrome a st george de beauce c’est encore plus se tirer dans le pied que s‘était d’en metre un a bromont… ya pas 36mille solution… ca prend un vélodrome en plein montréal ou sur sa rive sud, ou en plein québec

  9. Rolan de Gilead

    L’aventure du vélodrome olympique de Montréal transformé en pot de fleurs géants n’incitera pas les élus pour aller de l’avant sur ce projet.

  10. Marc

    Je suis d’accord avec Alexandre, le futur vélodrome doit être dans un endroit, ou très prés d’un endroit densément peuplé. Le problème avec le Vélodrome Olympique était les couts démesurés des infrastructures. L’endettement de la RIO dictait qu’il fallait trouver des moyens de rentabiliser la bâtisse plus rapidement que ne l’aurait fait le vélodrome. Il faut tout simplement y allé avec les exigences minimum. Je ne comprends pas que Montréal aie 4 ou 5 circuit de karting intérieure mais pas de vélodrome ?!?

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