« Petacchi a remporté aujourd’hui sa 3e victoire d’étape sur le Giro »:http://www.cyclingnews.com/road/2005/giro05/?id=results/giro0515 dans un sprint classique disputé sous la pluie. L’étape avait dû être écourtée plus tôt en raison des mauvaises conditions climatiques en haut du Forcola di Livigno (2300m), ce qui n’a assurément pas déplu aux sprinters. Comme quoi il n’y a pas qu’au Québec que la météo est actuellement désastreuse! (et une des raisons pour laquelle on a manqué notre rentrée samedi lors du GP Laprairie!).

Demain, les coureurs se reposent avant de reprendre mercredi pour les 5 dernières étapes, dont certaines redoutables.

Mais ce fut surtout tout un week-end sur le Tour d’Italie avec la défaillance surprise de Basso samedi et dimanche ainsi que les performances époustouflantes de l’équipe Selle Italia, Parra et Rujano surtout. Parra, en particulier, a réussi l’exploit rare d’enchaîner 2 victoires d’étape en 2 jours dans la montagne. Le dernier doublé de la sorte remonte à un certain… Marco Pantani en 1994 si nos archives sont bonnes (Merano et Aprica). Quoi qu’il en soit, Ivan Parra est âgé de… 30 ans (ce n’est donc pas un très jeune) et est le frère de « Fabio Parra »:http://mrambaul.club.fr/coureurs/coureurs_p/parra.htm, coureur de la fin des années 1980 chez Kelme et qui remporta deux étapes du Tour (Lans en Vercors 1985 et Morzine en 1988) en plus de finir 3e en 1988 derrière Delgado et Rooks. Quant à Rujano, il poursuit sa brillante remontée au général et la fin du Giro pourrait nous réserver encore des surprises avec lui puisqu’il roule bien apparemment!

La défaillance de Basso est à mettre sur le compte d’une indisposition à l’estomac. C’est bien connu des experts, l’estomac est l’organe critique sur des épreuves par étape puisque le moindre problème peut venir priver le coureur de son carburant vital, de son énergie et donc de ses possibilités de récupérer des efforts. Et il est facile de détraquer cet organe à ce niveau de compétition : une simple boisson trop fraiche après l’arrivée peut vous déranger pour quelques heures et vous priver ainsi de bien récupérer de vos efforts (parlez en à Indurain!). On ignore la source du problème de Basso mais il fut admirable de courage samedi et dimanche en refusant d’abandonner. Pointé désormais à plus de 40 minutes, le général est pourtant terminé pour lui. Il abandonnera peut-être dans les prochains jours si son état ne s’améliore pas afin de se ménager pour le Tour. Si son état s’améliore, « il a déclaré vouloir jouer les victoires d’étape dans les Alpes »:http://www.velo-club.net/article.php?sid=24399 durant les prochains jours.

C’est par ailleurs un Savoldelli en grande condition qu’on retrouve en rose, non sans surprise. La course donne toutefois l’impression d’être une sélection « par l’arrière » plutôt que « par l’avant » car elle s’est davantage décantée jusqu’ici en raison des défaillances que des grandes initiatives de Savoldelli. Ce fut d’abord Cunego, puis Basso. Les autres (Savoldelli, DiLuca et Simoni principalement) ont simplement su tenir le rythme pour l’instant si bien qu’on peut dire que si de nombreux coureurs ont déjà perdu la course, personne de ces trois là ne l’a définitivement gagné pour l’instant.

Ca se jouera vraissemblablement lors des deux grosses étapes de montagne restantes, surtout « celle de samedi prochain »:http://www.gazzetta.it/Speciali/Giroditalia/2005/upload/alt/alt19.jpg vers Sestrière et passant par l’inédit et redoutable Finestre. Bon rouleur, Savoldelli essaiera avant tout de résister aux assaults d’un Simoni qui devra passer à l’attaque s’il veut remporter ce Giro. Il pourra probablement compter sur toute l’aide d’un Cunego en net regain de forme. Tout pronostic concernant DiLuca est plus hasardeux, ce coureur ayant déjà tellement surpris puisqu’on ne lui connaissait pas ces aptitudes sur une course aussi longue. Dans sa condition actuelle, DiLuca semble pouvoir tout faire : grimper, sprinter, rouler. C’est la grosse énigme de ce Tour d’Italie et DiLuca voudra surement exploiter un éventuel « jour sans » de Savoldelli, jour sans qui pourrait venir puisque ce dernier n’a pas évolué à ce niveau depuis sa victoire dans l’épreuve en 2002.

À ne pas manquer, « les superbes photos de Graham Watson »:http://grahamwatson.com/2005/giro/coverpage.html, notamment celles du « Stelvio »:http://grahamwatson.com/gw/imagedocs.nsf/photos/05giroSt14-015000.

« Intéressant petit reportage »:http://www.cyclingnews.com/road/2005/giro05/tech/?id=bikes1 sur deux vélos vus au Giro, soit le nouveau Colnago Extreme-C qu’on annonce comme le cadre carbone le plus léger au monde. Les lignes sont classiques, ce qui n’est pas sans nous déplaire. Le Pinarello Montello se passe quant à lui de commentaires…

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