Les organisateurs du Giro se sont pliés à la décision du jury de commissaires, non sans protester. Zomegnan a notamment déclaré "We wanted to show the public something new and special. We didn't hear any objections from the riders or teams today but we understand that they complained to the UCI judges.", confirmant que le souci d'offrir un bon spectacle était un élément important dans la décision d'inclure ce col.
Évidemment, la prudence des commissaires est à mettre en lien avec le décès, plus tôt sur ce Giro, de Wouter Weylandt dans une descente de col. Si les circonstances pointent davantage à un accident, gageons que la préoccupation de la sécurité en course est particulière en ce moment et que personne ne veut un nouveau drame.
jmax
on lit dans l'équipe http://www.lequipe.fr/Cyclisme/breves2011/20110521_170806_anton-resiste-a-contador.html que: " A noter que le parcours de l'étape a été modifié en pleine course, à 30 kilomètres de l'arrivée, en raison d'une manifestation contre la suppression du Crostis."
thierry mtl
Aujourd'hui, Contador ne s'est pas traîner dans le rouge pour courrir après son ami Anton… dont l'équipe Euskallel pourrait lui rendre service dans les prochains jours. Entre espagnols, il faut s'entraîder.
Si le Crostis avait été maintenu, les dégâts aurait été terribles. Le Zoncolan me paraît vraiment dur à grimper. On y voit les coureurs collés sur la route.
dans le 1000
Je dois avouer que le Zoncolan est l'une des monté parmis les plus apique et difficile auquel j'ai eu l'occasion de voir sur un grand tour. Pas extraordinairement longue mais rien de comparable aux pourcentages que l'on peut observer chaque année sur le Tour.
Je crois qu'Alberto a courru très intélligeamment aujourd'hui. Il a été capable de repousser Scarponi encore un peu plus loin au classement, tout en évitant des efforts trop inutile sur Nibali (tout de même très fort) sachant qu'une autre grosse journée de montagne attend encore les coureurs demain.
Je crois que si Alberto ce contente de rester en compagnie de Igor Anton et de Nibali demain (ce que je ne crois pas vu le charactère offensif de Contador), il disposerait, avec 3 minutes et demi déjà, d'une avance plus que suffisante en vue du dernier contre-la-montre.
Mais bien sur, un grand-tour n'est jamais gagné d'avance!
plasthmatic
La gazetta dello sporte ainsi que les courtes videos d'entretiens du site indiquent clairement que le Crostis n'a pas été annulé vendredi soir pour la question initiale de sécurité (il y a eu des journées à oeuvrer à la question, et Laurent, je profite de cette parenthèse pour dire que s'il ne fait pas bon partir au tas dans ce que j'en ai vu sur ton lien video de l'autre jour, il n'y fait pas pire que dans des tas d'autres cols, putain la parenthèse), mais parce que les voitures ne pouvaient pas y suivre les coureurs. Un cycliste professionnel sans oreillette et sans bagnole est donc tout nu sans sa maman. Cela arrive pourtant au Ronde, à Roubaix, tiens, qu'on pose la question à Boonen cette année. Et sans casque ? Aujourd'hui encore, les gars ne le porteraient pas, et en nombre significatif, si l'obligation ne leur en était pas faite, qu'on ne me parle pas de génération nouvelle, c'est l'obligation qui s'est faire coutume … Cela montre bien (à moi au moins), que la course aux arguments sur ces sujets, le port du casque pour nous tous, la dangerosité de la descente du Crostis pour eux seuls, les ratiocinations quoi, si ça désennuie un peu, au moment du choix ça ne pèse rien, quoiqu'on s'en persuade. Ce qui semble avoir pesé un peu plus avant-hier soir en revanche, c'est l'influence active de votre ami Bjarne Riis, et le public italien par ses sifflets a bien rendu à Contador de la colère pas encore retombée d'Angelo Zomegnan et ses adjoints (que je comprends parfaitement bien pour ce coup-là). L'étape a été tronquée de vingt km avant le départ, puis d'une trentaine en cours de route, une manif de protestation attendant les coureurs au sommet de l'avant-dernière difficulté, que pouvaient-ils faire d'autre, ils y ont été conduits, à ce bricolage, et manifestement ils s'en sont bien sortis. Un bénéfice au moins à cette connerie : les premiers ont monté le Zoncolan au sec (moins de 15 km/h de moyenne et c'est les meilleurs …) ; avec les trente bornes en plus, ils l'attaquaient déjà sous le déluge. Avec le Crostis et sa descente, la course aurait été autre. Mais personne ne la refera à présent.
plasthmatic
… c'est l'obligation qui s'est "faite", et non "faire", coutume, merde alors …
Ah oui : bonne course à toi Laurent. Et bonjour aux amis Marc et Martin si tu les croises.
Batrick P
Si la vraie raison de la demande de la suppression du Monte Crostis est bien celle que tu donnes, Plasthmatic, celle de l'obtention est peut-être la mort de Weylandt. Parce qu'en cas d'accident grave avec un coureur (ou une moto) dans cette descente, la mise en avant accusatoire d'homicide par, au mieux, maladresse (on est en Italie) était un flanc que les commissaires n'ont peut-être pas voulu prêter.
Pour des amateurs, l'étape d'aujourd'hui serait absolument dantesque. Car la montée de Piancavallo peu après le départ de cette très longue étape est déjà sacrément difficile, que le Cibiana est dur. En cas de mauvais temps (et même sans), une équipe audacieuse peut tenter de faire exploser le Giro en mettant la pression d'entrée. Elle peut évidemment tout perdre mais aussi faire sauter Contador en portant le jeu sur une bataille de près de 7 heures. La Astana en aurait peut-être les moyens (bien que je jouerais que Kreuziger va péter aujourd'hui), mais elle joue aussi le classement par équipes qui est très disputé. Pour mener une telle épreuve, le nerf de la guerre est toujours le même, afin de s'assurer le concours de quelques alliés pour rouler fort loin de l'arrivée.
En proposant de très longues étapes de montagne avec cinq grands cols, on obtiendra le plus souvent une course d'attente qui se joue dans la dernière bosse. Mais un jour, les circonstances feront qu'on aura une course débridée avec les meilleurs "de bugne à bugne" sur plusieurs cols, comme lors de l'étape de Val Louron du Tour 1991.
toutouille26
un beau crevard ce contador, pour gagner 7 sec en +;
y a du avoir des "vafengoulos" qui se sont perdus dans la derniere montée!!
jmax
je n'ai pas compris comment Nibali qui était à 75-100m de Contador dans sa roue avant les tunnels s'est retrouvé dans la roue après les tunnels. De rage, Contador a remis une attaque et Nibali s'est à nouveau fait larguer mais si on demande de filmer pour des gestes comme celui prêté à Cavendish comment faire pour savoir ce qui se passe dans les tunnels ?
K9
Très très belle étape sur le Giro : des décors réellement grandioses (ah le Passo di Giau… ah le Passo Fedaia…) et un parcours qui crée de bien belles situations de cyclisme… C'est bien de temps en temps de voir ça non pas sur youtube mais in diretta…
dans le 1000
@ jmax:
Selon Nibali, Contador aurait levé le pied peu après le tunnel, afin de l'attendre pour le réattaquer une seconde fois.
Je trouve cette hypothèse absurde. Pourquoi attaquer, donc jeter des forces, pour ensuite décider de revenir à la case départ?
Selon moi, Contador, après avoir attaqué Nibali, a surement cru l'avoir brisé mentalement donc aurait repris un rythme quelque peu inférieur peut-être pour souffler un peu les toxines jusqu'à l'arrivée, contrairement à Nibali qui aurait continué le couteau entre les dents sous l'encouragement de centaines de fans de toute évidence.
De plus, ce n'est pas la première fois que Contador use d'une stratégie similaire pour user ses rivaux. À plusieurs reprises dans le passé il attaquait et si il voyait qu'il ne prenait pas vraiment l'avantage, attendait quelques secondes pour récupérer et réattaquait ensuite.
Je ne crois pas que ce geste était dû à une crise d'ego comme le crois Nibali.
jmax
Quand je vois les nombreuses poussettes dans les montées, il ne m'étonnerait vraiment pas que dans les tunnels, une moto aide largement un coureur italien parce que non seulement Contador n'avait pas d'intérêt à attendre mais l'écart était conséquent.