Vous êtes nombreux à laisser vos commentaires sur la perf de Boonen dans Paris-Roubaix.
Comme vous, je pense que le match Cancellara-Boonen eut été sublime. J’aurais aimé voir Boonen tenter de répondre à l’allure démentielle que peut adopter un Cancellara sur les pavés! Et à ce petit jeu, je pense sincèrement que c’est Cancellara qui aurait eu le dessus.
Évidemment, la victoire de Boonen, comme toute victoire acquise avec une certaine domination, doit toujours être considérée avec prudence. Le directeur sportif de Boonen est en effet Patrick Lefevere, pas un tendre en matière de dopage.
Pas tendre, c’est Roger de Vlaeminck qui l’a été à l’endroit de Boonen, estimant que ce dernier s’est imposé face à une opposition « très faible ». C’est vrai que Boonen n’a pas trouvé devant lui beaucoup d’équipes organisées. Il y avait Flecha chez Sky, Pozzato chez Farnese (isolé) ainsi que Ballan chez BMC, et c’est à peu près tout. Les Garmin et les Rabobank n’avaient pas de grands leaders, et les RadioShack étaient décapités sans Cancellara. Personne de vraiment dangereux chez Lotto, GreenEdge, Katusha, Vacansoleil et FdJ non plus. Bref, de Vlaeminck n’a pas eu tort sur ce coup-là.
Ceci étant, j’ai trouvé les propos du Gitan mesquins à plusieurs reprises, notamment lorsqu’il affirme que Boonen doit encore gagner Milan SanRemo et le Tour de Lombardie pour devenir « aussi bon que lui ». Mouais. Le Gitan a certes beaucoup gagné, notamment des courses que Boonen a peu de chances de gagner comme L-B-L, la Flèche Wallonne ou encore le Tour de Suisse. Mais Boonen a aussi été champion du monde et a ramené le maillot vert à Paris sur le Tour de France 2007…
Ce qui est sûr, c’est qu’il est toujours très délicat de comparer les champions de diverses époques tant les contextes ont changé. De Vlaeminck aurait mieux fait de situer Boonen par rapport aux autres coureurs de son époque. Et dans ce contexte, Boonen est assurément parmi les grands champions de son temps.
Quoi qu’il en soit, voici un des meilleurs vidéos de cyclisme que je connaisse, un vidéo avec lequel j’ai grandi. Il s’agit d’un compte-rendu de Paris-Roubaix 1988 (gagné par Dirk DeMol) mis en scène par CBS et narré par Phil Liggett, à l’époque de sa grandeur (sans les superlatifs démesurés).
Il est intéressant de regarder la scène à la 21e minute, lors de l’entrée de l’échappée dans la Tranchée d’Arenberg. On mesure à quel point le pavé a été réparé depuis!
Fore
Andy Hamspten, les 7/11 mettaient Hampsten au départ de Paris-Roubaix ! Il allait gagner le Giro le mois suivant avec ses 60 kilos tout mouillé, quel courage. Celui là remonte encore plus dans mon estime, peut-être le dernier vainqueur propre à l’Alpe d’Huez (quoique Rolland ?).
aplg
ça fait plaisir à (re)voir !!
ça roulait très vite, et sans casque pour certains…
mais surtout les champions de l’époque n’esquivaient pas les courses. la classe hampstean radieux (ou soulagé ?), malgré l’abandon, fignon surpuissant, sans calculer ses efforts en vue du mois de juillet, kelly ensanglanté et dépité. et le bel enthousiasme des novices américains.
sans entonner l’air du ‘c’était mieux avant’, les tactiques d’oreillettes des sky, l’air blasé d’un pozzato, la maigreur de la participation, etc. rien de bien excitant.
bon. dans 20 ans, il y aura des nostalgiques de cette époque !
schwartz patrick
merci Laurent pour ces très belles images d’une autre époque où éffectivement çà roulait aussi fort sur de beaux cadres acier avec de vraies fourches « suspension »
belle ambiance de P.R. avec des champions que nous ne verront plus et un Fignon qui fait donc 3 en 1988 ! et puis Kelly, Vanderaerden, Weggmuller,que du beau monde!
schwartz patrick
Autre chose, Thomas Voeckler vainqueur de la Flèche Brabançonne, belle semi classique !
denis
Paris-Roubaix 88, souvenirs souvenirs… On s’est beaucoup moqué à l’époque du vainqueur Dirk De Mol, « petit coureur de kermesse », qualifié par certains de tache au palmarès…
Ah! Si Fignon avait attaqué un peu plus tôt, il aurait sans doute rattrapé les 2 derniers échappés!
Et le brave Thomas Weggmuller allait perdre un Tour des Flandres (contre Jacky Durand) quasiment de la même manière quelques années plus tard…
denis
Paris-Roubaix 88, souvenirs souvenirs… On s’est beaucoup moqué à l’époque du vainqueur Dirk De Mol, « petit coureur de kermesse », qualifié par certains de tache au palmarès…
Ah! Si Fignon avait attaqué un peu plus tôt, il aurait sans doute rattrapé les 2 derniers échappés!
Et le brave Thomas Weggmuller allait perdre un Tour des Flandres (contre Jacky Durand) quasiment de la même manière quelques années plus tard…