Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Marco Pantani (1970-2004)

Le décès, en 2004, de Marco Pantani, grimpeur unique dans l’Histoire du cyclisme, est là pour nous rappeler que le dopage demeure inacceptable, car il peut conduire à de graves problèmes personnels, incluant la toxicomanie, la dépression et le suicide.

Rappelons-nous également la responsabilité du milieu cycliste, en premier lieu ses équipiers, son directeur sportif Martinelli qui officie toujours dans le peloton, et les dirigeants du cyclisme qui n’ont jamais hésité à en faire un mouton noir pour justifier leurs actions. La vérité, c’est que ces actions étaient de la poudre aux yeux et que Pantani a aussi payé pour les autres.

Rappelons-nous enfin l’Affaire du Giro 1999, à Alpe di Pampeago, où Pantani a été exclu pour un taux d’hématocrite très légèrement supérieur à 50% alors qu’il était sur le point de gagner l’épreuve. S’il est évident qu’il usait de produits interdits comme tous les autres, je me questionne parfois s’il ne conviendrait pas de revisiter certains événements à la lumière du récent scandale Armstrong… L’exclusion de Pantani à un mois du Tour ouvrait en effet toute grande la route de la victoire au clan Armstrong… à un incroyable retour d’un cancéreux et… au développement du cyclisme nord-américain, notamment des sociétés Trek, Oakley, Giro, et d’autres encore. Et de nombreux éléments nous portent à croire que le seul cycliste que Lance Armstrong a réellement craint durant sa carrière, c’est Marco Pantani. Parce que créatif, imprévisible, largement supérieur en montagne et disposant d’alliés dans le peloton, Pantani ne pouvait être contrôlé par Armstrong.

Pour ceux qui se demandent d’où me vient cette haine du dopage dans le cyclisme, une partie de la réponse vient d’ici: Marco Pantani. Si je n’ai jamais eu d’idole, Pantani est probablement le coureur professionnel que j’ai le plus admiré jusqu’ici. J’adore d’une part les grimpeurs et leur capacité de renverser une course sur une seule étape, j’aimais le sens de l’attaque  et le sens tactique de Pantani et surtout, surtout, son panache en course et hors de la course.

Et je demeure convaincu que débarquant dans le cyclisme pro en 1992, Pantani a vite compris qu’y réussir ne lui laissait aucun autre choix que de se doper.

Marco Pantani, ne l’oublions jamais.

Marco_giro_2001

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24 Commentaires

  1. BP

    Mai 2003.
    Après le fiasco financier de la Team Coast, les coureurs et l’encadrement montent d’urgence une nouvelle équipe Bianchi. Jan Ullrich en tête. Marco Pantani est prêt à signer, mais Felice Gimondi qui fait partie du montage et se dit son ami sort un ahurissant: attendons l’année prochaine pour l’accueillir. Il a 33 ans. Outre que le duo aurait eu fière allure sur le Tour, Gimondi a eu là une lourde responsabilité.
    Notons que Pantani ferait un Giro correct à partir duquel il était tout à fait en situation, d’arriver en grande forme au Tour, surtout avec la motivation d’y affronter Armstrong sous le maillot ressucité de Fausto Coppi. Lequel Armstrong l’avait humilié lors de sa dernière participation au Tour, qu’il avait abandonné après avoir secoué l’américain dans la dernière étape alpine; « elefantino a la casa ». Parce qu’Armstrong se moquait aussi des coureurs qui abandonnaient.
    Tu as raison de rappeler que les complots, ce n’est pas invraissemblable. Personnellement, l’attitude de Gimondi m’a toujours paru douteuse.
    Par ailleurs, rappelons-nous le geste lamentable de Bruyneel-Armstrong qui débaucha Manuel Beltran de l’équipe d’Ullrich quand celle-ce était en restructuration à l’approche du Tour.
    Le dopage est une chose, la vilénie une autre.

  2. toutouille26

    Tu as raison de le souligner; on parle souvent dopage, mais c’est quand même un « milieu » de lions, peu recommandable; pantani comme d’autres a été abandonné, les ex équipiers vous balancent comme une merde contre une remise de 6 mois de suspension ou une amende moins lourde, etc
    Finalement il vaut mieux qu’on parle dopage.
    Le milieu cycliste est il à l’image de la société? De l’entraide quand il y a de l’argent en jeu, puis plus personne?

  3. alain39

    Bof. Je suis circonspect. Pantani était certes un grand grimpeur mais qu’était sa réelle valeur?
    Avec le dopage nous avons perdu les repères qui nous ont servi pendant des décennies.
    Il avait une fantastique capacité d’accélération mais beaucoup ont eu la même (Fuentes, Breu, Van Impe, Delgado, Herrera, Winnen, Heras, Chiapucci, Jimenez etc…). Certains ont gagné des grands tours, d’autres sont restés de simples super grimpeurs.
    A la base Pantani n’était pas un coureur complet et donc je me demande si vraiment il fait parti de la race des grands grimpeurs complets.
    Van impe, Delgado étaient des grimpeurs complets et leurs victoires sont moins contestables.
    Il offrait un super spectacle avec ses relances incessantes et sa position les mains en bas du guidon mais maintenant nous savons tous que le dopage l’aidait grandement à maintenir ses efforts.
    Il restera une icône pour beaucoups mais également le symbole du dopage fou qui a amené à voir des gros culs battre des grimpeurs (Riis, Indurain).
    Quand je vois cette photo je ne peux retirer ceci de ma mémoire et me dire également que ses efforts l’amenaient vers un destin funeste. La mort à 34 ans c’est insupportable et je ne peux réprimer une révolte quand je pense que ceux qui l’ont poussé dans cette folie sont toujours vivants.
    Où sont passés les rêves d’enfant du gamin Pantani qui pour assouvir sa passion et en vivre a transgressé tous les interdits et pris tous les risques au mépris de sa vie. Ce sont eux qui doivent être punis pour avoir saccagé et détruit ce gamin devenu homme. Le sport a été pour beaucoup des anciens champions un moyen d’émancipation, de s’élever dans la société avec le dopage c’est devenu une soumission pour ensuite être un paria de la société.
    Il y a là un vrai sujet de valeurs qui dépasse le sport en touche à la Société et la corruption qui la gangrène.
    Pauvre Marco victime de cette société et en celà nous devons le garder en mémoire car il méritait mieux que ça. Il demeure une étoile morte dans la galaxie des rêves trahis.
    Adieu Elefantino et puisses-tu trouver le repos là où tu es, le monde du sport professionnel a brûlé tes illusions pour ensuite te trahir.

  4. Fore

    @BP : j’ai longtemps pensé comme toi à toutes ces occasions ratées de remettre Pantani en course et de lui sauver la vie. Mais depuis que j’ai lu « the death of Marco Pantani » de Matt Rendell j’ai une autre vision des choses : Pantani souffrait de désordres psychiatriques depuis l’enfance, le vélo a été une façon de se soigner jusqu’à ce qu’il soit poursuivi pour dopage, là ça a commencé à alimenter son délire de persécution et marqué le début de sa dépendance à la cocaïne. Il aurait pu être suivi comme n’importe qui avec un bon pronostic, moyennant psychothérapie et désintoxication. Le problème est qu’à partir de 1997, plusieurs dizaines de personnes se sont mises à vivre des son image, de ses contrats, Manuela Ronchi son agent en tête, et personne n’a voulu tuer la poule aux oeufs d’or en révélant sa dépendance à la cocaïne (il aura fallu 3 ans) ou ses désordres psychiques (visibles pourtant dès 1994 au travers de propos parfois incohérents, de querelles puériles) . Au contraire, tout cet entourage n’a eu cesse que de vouloir le remettre en selle coûte que coûte, en 2001 et 2002 sans résultats, en 2003 un peu mieux, mais en l’envoyant chez Fuentes (le calendrier du client « PTNI » en 2003 colle parfaitement au résultats corrects du printemps 2003). On ne sort pas un être fragile et déboussolé de la dépendance à la drogue en le bourrant d’EPO, d’HM, d’IGF et de transfusions, surtout pour finir 14è du Giro derrière une armée de chaudières, donc pas reconstruit du tout.
    Pour sauver Pantani, il aurait fallu qu’il arrête la compétition dès 2000 pour se soigner et trouver un autre intérêt à la vie que le vélo, peut-être en ayant des enfants, mais son entourage, et nous supporters également, ne le voulions pas car il était si formidable, si imprévisible… mais ceci aussi n’était probablement que l’expression de ses failles profondes.

  5. Fore

    @alain39 & laurent : sur la question de savoir si Pantani avait le choix de se doper en 92 ou de connaître son potentiel sans dopage, je pense que comme Armstrong ou Virenque, il faisait partie de ceux qui avaient très peu de retenue dans l’escalade au dopage, parce que trop besoin d’exister car trop d’instabilité au tréfonds de l’être.

    Donc il y est allé fort, avec Conconi dans les années 90, puis Fuentes, il a joué avec les limites sans retenue, pourtant il y en avait très peu des limites à l’époque, pas de test EPO, pas de passeport, juste les 50% que la plupart arrivaient à contourner mais pas lui, il allait déjà trop loin, même en 98, il y a de forts soupçons que son échantillon > 50% ait été attribué à son équipier Forconi pour sauver la victoire au Giro.

    Sans dopage il aurait peut-être été exceptionnel sur les pentes les plus raides, mais toujours trop loin sur le plat et les clm pour jouer la victoire sur les grands tours, il n’aurait probablement pas eu l’endurance pour se lancer dans les épopées qui nous ont tant plus, Aprica ou les 2 Alpes en 1994, le tour 1998, Morzine en 2000…

    Son hématocrite naturel était dans les 40, comme Armstrong, il tirait donc beaucoup d’avantage de l’EPO et des transfusions, comme Chiappucci (38%) ou Ugrumov (36%). Moi je suis naturellement à 46-47, comme Vaughters, j’aurais été à cette époque un des dindons de la farce !

  6. Jacques Godon

    Bonjour Laurent,

    Je partage la plupart de tes opinions. Comme je visite régulièrement le site « Vélo 101 », je me permets de mettre parfois un lien avec tes articles.

    « Vélo 101 » manque furieusemnent d’opinions et d’articles de fond. Cela fait souvent râler nos cousins français de lire des idées qui ne sont pas « bisounours » comme ils les aiment, tant mieux.

    Journaliste retraité, je n’ai plus ta verve et je profite donc de ton point de vue. Bien entendu, je cite mes références et j’insiste sur la provenance de l’article. Je fais cela une ou deux fois par mois. Si cela ne te dérange pas, tant mieux, sinon, fais le moi savoir.

    Amicalement

    Jacques Godon

  7. Christian

    J’ai du mal à « acheter » la théorie du complot contre Pantani avant le tour 1999. A ce moment, qui pouvait prévoir qu’Armstrong gagnerait le Tour? Encore moins 7.

    Je pense au contraire que cela a pris un courage formidable et rarement vu aux italiens et à l’UCI de couper les ailes à celui qui faisait rêver tout le monde.

    Pour ma part, je suis loin d’aduler Pantani. Le plus grand des grimpeurs? Bourré à l’EPO et autre substances illicites, surement.

    Si on le trouve exceptionnel, alors pourquoi renier un type comme Rico, qui n’a eu que le tort de se faire choper seulement quelques jours après ses exploits…

    Pantani était une chaudière. Je me rappelle du témoignage du médecin qui l’avait opéré après son accident sur Milan-Turin (je crois) et qui avait failli mettre fin à sa carrière. Il avait déclaré n’avoir jamais vu un sang aussi visqueux, ce qui avait d’ailleurs failli lui coûter la vie, en plus des blessures de son accident.

  8. zboy

    Ouin bon à ce compte Contador est un très bon grimpeur et Vino était pas mal attaquant et imprévisible. À l’extérieur de la course je ne connais aucun des trois pour me forger une opinion sur ces hommes.

    Et les époques sont différentes. Est-ce que l’on surestime ceux qui ont courus dans les années 90 ? Indurain s’est forgé un sale palmarès tant qu’à y être !

    Sur la base de ton premier paragraphe, je suis entièrement d’accord, si une consommation régulière de mari peut amener un gars à développer des traits de personnalités disons, différents, alors imaginons un peu tout ce que la merde que ces gars prennent et l’on pourrait évaluer les effets du dopage sportif sur le développement de symptômes patho-psychologiques.

  9. thierry mtl

    Pantani est une superstar du cyclisme qui reflète bien l’époque dans laquelle il a évolué.

  10. Regis78

    Tout D’abord merci à tous, oui merci pour vos commentaires toujours très intéressant critiques mais toujours bien développes.
    Moi aussi j’ai vibré sur les « exploits de Marco », Moi aussi j’ai aimé ce coureur, Moi aussi j’ai été Choqué d’apprendre sa mort, d’apprendre qu’il etait devenu « accro ».
    Mais Malheureusement pas surpris qu’il se dopait, ses exploits étaient incroyables non !!!! Mais regarder-bien aujourd’hui c’est moins spectaculaire mais toujours plus rapides, la chimie s’est amélioré !!!!
    RIP Marco en tous il ne méritait pas ça !!!

  11. schwartz patrick

    Laurent, je t’apprécie vraiment pour plein de choses
    mais ton admiration pour Pantani, çà ne passera vraiment jamais ; encore une fois, il n’y a pas juste un système, il y a des types comme Basson qui disent non et des types comme Pantani qui disent oui au dopage
    Chargé comme il était,il pouvait déjà être « flamboyant »
    Basson lui,est vivant, tout simplement .

  12. bonaventure

     » Un jour avec tous les pirates ouhouhou,
    Tu reviendras crier vengeance ouhouhou,
    Le bandana sous les étoiles ouhouhou,
    Pour réduire Rimini en cendres ouhouhou ouhouhou « .

    les paroles de sa merveilleuse chanson font un peu plus écho aujourd’hui, à la suite du grand ménage dans le cyclisme.
    Il Elefantino restera bien plus qu’un coureur cycliste, il est un mythe tiré d’un roman bien trop court..

  13. schwartz patrick

    Pas OK bonaventure
    en faire un mythe, c’est défendre consciemment ou
    inconsciemment le dopage; moi j’ai pitié pour lui, il
    n’a pas été très intelligent, dépassé par un égo mal
    géré comme beaucoup; mourir seul, quelque peu oublié et mal dans une chambre après ses exploits ne doit pas en faire un héros romantique; condamner durement LA et garder de la sympathie pour MP, il y a une contradiction malsaine qui frise le danger; celle de faire mal rêver les jeunes, les mettre dans le flou paradoxal .

  14. Hola Patrick Schwartz!
    Comparer Pantani et Armstrong, il y a me semble-t-il un monde.
    Pantani n’a jamais intimidé les gens de son entourage me semble-t-il…
    Pantani n’a jamais institutionnalité un système de dopage…
    Pantani n’a jamais pourri la vie à d’autres coureurs comme Armstrong l’a fait avec Bassons, Simeoni, Hamilton, Landis, et j’en passe…
    J’ai l’impression que Pantani a découvert très rapidement que sans dopage, il ne pouvait réussir dans le cyclisme. Tout comme Armstrong.
    L’un, Armstrong, a embrassé le dopage, l’a organisé. L’autre, Pantani, y a vu un mal nécessaire et d’une personnalité plus tourmentée très certainement au niveau mental, le dopage l’a conduit à des dérives fatales.
    Alors oui, condamné durement Armstrong pour avoir institutionnalisé le dopage et intimidé les gens. Condamner aussi Pantani pour avoir usé de produits dopants, mais ca s’arrête là: j’ai de la sympathie pour lui, oui, comme j’en ai pour Geneviève Jeanson par ailleurs. L’un comme l’autre ont aussi été victime d’un système, ce que je ne parviens pas à voir dans Lance Armstrong puisqu’il était le système…

  15. joce

    Bonjour,
    Tout cela est bien sur, triste. Des addicts a la drogue, a l’alcool, aux médicaments, il y en à dans tous les milieux sportifs et professionnels, et a tous les niveaux. Marco Pantani aurait pu faire des pizza dans un camion, il aurait eu besoins d’artifices pour vivre. Le nombre d’ancien coursiers ayant des comportements bizarres ( surexcitation, vie dissolue ) est assez révélateur du milieu cycliste, qui favorise plus que beaucoup d’autres la prise de produits permettant simplement d’exister : être en haut des classements, être reconnu dans son milieu, dans sa ville, dans son club, etc…Pour ma part, il me font en même temps de la peine, car je trouve pathétique ces comportements, cette fuite en avant pour simplement vivre a peu près heureux, et me dégoûte car ils volent quand même pas mal de monde. Pantani est plus la, mais il y a beaucoup de coureurs vivants qui n’ont pas la queue d’une victoires…et on est tous coupable, j’avoue que j’etais le premier a me régaler des attaques de Ricco…lui il est vivant, mais ne préférerait il pas avoir un giro a son palmarès ? J’aimerai bien lui pose la question…

  16. joce

    Bonjour,
    Tout cela est bien sur, triste. Des addicts a la drogue, a l’alcool, aux médicaments, il y en à dans tous les milieux sportifs et professionnels, et a tous les niveaux. Marco Pantani aurait pu faire des pizza dans un camion, il aurait eu besoins d’artifices pour vivre. Le nombre d’ancien coursiers ayant des comportements bizarres ( surexcitation, vie dissolue ) est assez révélateur du milieu cycliste, qui favorise plus que beaucoup d’autres la prise de produits permettant simplement d’exister : être en haut des classements, être reconnu dans son milieu, dans sa ville, dans son club, etc…Pour ma part, il me font en même temps de la peine, car je trouve pathétique ces comportements, cette fuite en avant pour simplement vivre a peu près heureux, et me dégoûte car ils volent quand même pas mal de monde. Pantani est plus la, mais il y a beaucoup de coureurs vivants qui n’ont pas la queue d’une victoires…et on est tous coupable, j’avoue que j’etais le premier a me régaler des attaques de Ricco…lui il est vivant, mais ne préférerait il pas avoir un giro a son palmarès ? J’aimerai bien lui pose la question…

  17. schwartz patrick

    toujours pas ok avec toi Laurent!

    si je suis dans un peloton, que je suis propre,je ne
    vais pas me laisser intimider très longtemps par un type de moins en moins crédible; je suis sûr que beaucoup de choses se savaient d’une part et que l’omerta était plus ou moins organisée puisque un gros paquet de coureurs se dopaient; tout le monde laissait
    filer, personne n’aboyait , quelque s’uns se sont
    couché et tout celà pendant une dizaine d’année! Pantani n’a menacé personne mais a triché comme Lance
    tout en restant lachement dans son coin comme donc la
    plupart; à partir du moment où il ne se consacrait qu’au tour, çà laissait aux collègues toutes les autres
    courses, les classiques et les courses à étape d’une semaine; il s’attaquait moins au Giro ou à la Vuelta… Les autres ont dit, » attendons », fermons-là et puisque lui n’est pas net, profitons-en !
    De plus, dans les équipes,les coureurs n’étaient pas
    menacés par Lance mais par leur direction , le manager;
    la menace s’appuyait sur les manques de résultats, le rendement de l’équipier ; Lance voulait être le patron
    sur le Tour et s’imposait à tous niveaux sur cette course et d’ailleurs je doute de l’impartialité de
    Prudhommes…
    J’en viens à conclure une fois de plus, pour hier et aujourd’hui, tout est question de choix:
     » tu en prends ou tu n’en prends pas » et aujourd’hui, crois moi, il y en a encore un paquet qui en prend,
    pour gagner ou pour finir avec ou sans panache .

  18. bikelarue

    @Zboy a raison, avec le dopage il est possible de forger une attitude. Son suicide nous a démontré qu’il était « accro » alors les drogues lui donnaient de la drive. Plate à dire mais sans drogue Pantani n’aurait peut-être jamais été un attaquant, il aurait fait que des « pettards mouillés ».

    Moi aussi j’ose faire la comparaison des dopés parce que à la base ces dopés sont des voleurs.

    Merci à tous pour ces commentaires si constructifs, tellement un beau site et merci à l’auteur!!

  19. Max

    Quelqu’un parlait de rock star. Pantani était en effet une rock star.

    C’est tout le paradoxe:
    -il y en a un qui se dope pour gagner, avec une mise en places de méthodes chirurgicales et millimétrées. Savoir comment s’entraîner, à l’heure près. Savoir comment organiser l’équipe, au relais près. Savoir quand attaquer, au mètre près. Et combien de temps tenir l’effort, à quelle vitesse, pour gagner un nombre calculé de temps…
    Pas de panache, juste une recherche de résultat avec une méthode optimisée. Et 10 ans plus tard il n’a plus ses victoires, et tout le monde lui crache dessus.

    -Il y en a un autre qui est chargé comme un extraterrestre. Il attaque n’importe quand, variant les démarrages au kilomètre et les chevauchées de 200 bornes. Il met un plateau énorme, et il appuie. La cadence on s’en fout, l’alternance de position on s’en fout. On sait très bien que c’est pas possible, inhumain d’amener de tels plateaux pendant tant de temps, de rester si longtemps en danseuse et mains en bas du guidon, ou de placer des démarrages si foudroyants sur de telles pentes. Et pourtant il en reste pour l’admirer et lui chercher des excuses.

    S’il avait voulu la victoire à tout prix, il aurait optimisé ses facultés en montagne pour mettre mécaniquement un maximum de temps à tout le monde. Il aurait essayé de progresser en CLM. Il serait parti chez une grosse équipe pour avoir des équipiers toujours plus bourrins. Mais non. Il prenait des risques, et parfois se prenait des gifles. Plus que la victoire, c’est la victoire avec panache qui semblait l’animer. Le grand frisson et l’extase peut-être…

    Ou bien une volonté de gloire. Les grands auteurs de littérature ne s’y prenaient pas autrement. Pendant que certains accumulaient les best-sellers, lui s’appliquait à peaufiner son oeuvre. A grand coup de seringues, à la manière des rocks stars que l’on adule et à qui l’on pardonne les excès. Un moyen seulement.

    Et comme il avait cette recherche d’absolu, beaucoup lui pardonnent. On pardonne à Pantani comme on pardonne aux artistes. Peut-être parce que les sensations du public étaient similaires.

    Bref, un paradoxe.

  20. schwartz patrick

    Face au fléeau qu’est le dopage et qui est le 1er gros problème, il y a le pardon et la tolérance de certains
    d’entre nous qui se laissent emporter par le panache
    artificiel de ces gars considérés comme champions qui trichent avec eux mêmes ,leurs collègues, et l’ensemble
    des amateurs passionnés de cyclisme, 2e problème …
    oui, Max, tu l’as dit, paradoxe !

  21. BP

    Avant ces deux problèmes, il y en a je crois un autre, contre lequel il est attérrant que ni l’UCI, ni la FFC, ni… la quasi-totalité des commentaires de LFR (c’est reparti?), ni son auteur, ne semblent décidés à se battre, même pas à dénoncer vigoureusement: le comportement d’automobilistes envers les cyclistes et le laxisme des pouvoirs publics.
    Lejaretta, Stander, Hoogerland ne sont que trois exemples récents parmi d’autres, seulement chez les pros.

  22. Yannick

    PANTANI
    définitivement le meilleur grimpeur de tout les temps ,et un personnage qui ne laisse pas indifférent ( ses complexes,ses victoires flamboyantes ,sa déchéance ,sa mort violente etc…): malgrès toutes les zones d’ombres il était loin en tout cas des sportifs modernes formatés et insipides.
    RIP Marco

  23. Laurent

    C ‘est une réalité oui Marco Pantani se dopait , comme les autres, mais nier la classe folle de cet homme est folie!!!
    Comme grimpeur aucuns autres jamais n’avaient ,à, sa fulgurance ,sa puissance au démarrage , sa rage ,sa folie ..ça passe ou ça casse ! Orgueilleux oui! Mais tellement charismatique .
    Vive le plus grand grimpeur de tous les temps

  24. NICOLAS T

    A la mort de M. PANTANI je m’étais juré de ne plus suivre le sport de haut niveau professionnel (tout sport confondu). Il restera un avant et un après. J’ai tenu 4, 5 ans.C’est à la hauteur de l’admiration que je lui portais dans ce cyclisme des années 90 bien fade à mon goût (Je suivais les coureurs Bretons comme HEULOT ou PENSEC assez ROCK N ROLL aussi).
    ROCK N ROLL est vraiment le terme que je choisi pour définir PANTANI, d’ailleurs notons que beaucoup de groupes PUNK ont glorifié les coureurs cyclistes comme POULIDOR ou BOBET (culture de la dope?…).Pour moi cela résume tout : flamboyance et déchéance.
    Souvenir douloureux en entendant les propos des coureurs lorsqu’on apprenait publiquement qu’il se shootait à la cock.
    ce type dépasse la cadre du sport, je l’aimais en ayant conscience déjà à l’époque du milieu dans lequel il évoluait.
    souvenir plus perso, lorsque j’avais réussi à détourner
    le regard de mon père de VIRENQUE (chouchou des Français) vers le PIRATE.
    ce n’est peut être pas recommandable ou moral, mais merci PANTANI

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