C’était la présentation de l’équipe belge Lotto-Domo hier en Belgique, et La Flamme Rouge saisit l’occasion afin de parfaire notre série sur les équipes de la saison 2004.

Lotto-Domo a la particularité exceptionnelle de n’avoir perdu aucun coureur durant l’inter-saison et de n’avoir accueilli qu’un seul coureur d’ailleurs, soit le Polonais Wadecki, transfert de chez Quick-Step Davitamon. Christophe Sercu joue donc clairement la carte de la stabilité, ou de la maturité de l’effectif autrement dit.

L’essentiel des résultats en 2003 sont attribuables à deux coureurs, Van Petegem d’abord, auteur d’un remarquable doublé Ronde-Roubaix, et McEwen qui a engrangé un lot de victoires au sprint, échappant toutefois le maillot vert à Baden Cooke sur le Tour. Pour les directeurs sportifs Marc Sergeant, Claude Criquielion et Hendrik Redant, tous trois d’excellents ex-coureurs, on est passé près de la catastrophe et le public belge avait d’ailleurs sévèrement critiqué l’équipe au printemps dernier, avant que Van Petegem ne réalise le doublé salvateur.

En 2004, Van Petegem sera présent, étant arrivé au sommet de sa maturité. Il a désormais acquis toute l’expérience nécessaire à une campagne de classiques victorieuse. Il pourra compter sur la présence d’excellents coureurs à ses côtés, pourvu que ces derniers (les Merckx, Verbrugghe, Baguet, Brandt, Hoste, Van Bon et Van Dijck) retrouvent un peu leurs jambes des bons jours. Pour Merckx, le virus l’ayant affecté l’an dernier est désormais évacué, et on peut penser qu’il reprendra sa place dans le peloton. Une place dans les 5 premiers d’une ou plusieurs classiques est à sa portée, tout comme une belle victoire d’étape sur les grands tours.

Pour Verbrugghe, ca va de mal en pis, son genou ayant récemment refait des siennes. Coureur de talent, puissant, il peut, en forme, rivaliser avec les meilleurs spécialistes des prologues et être dans le final des grandes classiques. On doute toutefois qu’il soit oppérationnel en mars et avril cette année.

Baguet est un coureur intéressant pour les Classiques, mais tellement inconstant…

Bref, une équipe articulée autour de deux hommes, Van Petegem et McEwen, avec quelques bons coureurs par ailleurs, mais qui doivent retrouver une bonne condition. On déplorera simplement l’absence totale de coureurs pouvant figurer sur la scène des grands tours, car hormis Merckx, qui a montré ses limites, et McEwen pour les sprints, c’est le néant.

On en vient même à se demander si une place sur le Tour de France est justifiée pour l’équipe belge qui ne peut que viser le maillot vert !

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