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Colbrelli, Boivin: au bout de l’enfer, leur paradis!

Quel dimanche de cyclisme!

Et ca n’a pas loupé: ce Paris-Roubaix restera gravé dans bien des mémoires, en particulier celles des amateurs de cyclisme au Québec.

Ca s’est joué à la pédale, le travail d’équipe étant réduit à peu de chose hier dans ces conditions climatiques.

Et quelle course incroyable de Guillaume Boivin!

Il nous aura tenu en haleine longtemps!

C’est pas compliqué: il pouvait gagner hier, aucun doute là-dessus. Très impressionnant, il répondait du tac au tac à chacune des accélérations du pourtant très remuant Mathieu Van Der Poel – je répète, Mathieu Van Der Poel! – dans le final.

Saleté de chute dans le secteur de Camphin-en-Pévèle, à 19 km de l’arrivée.

Sans cette chute, aucune raison de croire que Guillaume n’aurait pas pu rester avec son petit groupe Colbrelli-MVDP-Vermeersch qui a repris Moscon dans le secteur suivant du Carrefour de l’Arbre, et qui a joué la gagne sur le vélodrome.

Quoi qu’il en soit, c’est physiquement l’état de grâce pour Guillaume en ce moment. Des jambes de feu. Mais le principal est probablement ailleurs, dans la tête: avec une telle perf, le déclic s’opère. Avant, tu pensais faire partie des meilleurs; aujourd’hui, tu l’as fait. La confiance de Guillaume sera durablement renforcée et ca, ca fait une grosse différence.

Et pour nous, un réel plaisir et une fierté aussi de voir le maillot de champion canadien devant sur Paris-Roubaix, de quoi nous laisser de belles images dans la tête cet hiver!

L’Enfer du Nord sourit aux néophytes

Édition exceptionnelle hier, car les trois coureurs sur le podium en étaient tous à leur… premier Paris-Roubaix!!

Colbrelli a fait une course très juste, portant ses efforts aux bons moments, et s’économisant lorsqu’il le fallait, notamment dans les dix derniers kilomètres. Avec des jambes exceptionnelles en ce moment on le savait, il était le favori pour remporter ce sprint sur la piste de Roubaix, et il a su concrétiser.

Outre Guillaume Boivin, la révélation de l’épreuve c’est assurément le jeune Florian Vermeersch, 22 ans, déjà 3e du chrono U23 des récents Mondiaux (ne pas confondre avec Gianni Vermeersch chez Alpecin-Fenix).

Lui aussi en était à sa première participation, et il a passé la journée devant! Il a également été très impressionnant dans le sprint, Colbrelli ne le remontant que dans les 25 derniers mètres. Vermeersch s’offre au passage Mathieu Van Der Poel sur la ligne, excusez-du-peu.

Ce dernier se « contente » de la 3e place et sa déception était palpable tout juste après l’arrivée. Je suis d’avis que MVDP en a trop fait dans les 15 derniers kilomètres, et qu’il a mal négocié son sprint une fois sur la piste de Roubaix: il fallait laisser Colbrelli devant! Tu ne veux jamais amener un bon sprinter dans ta roue sur une piste.

Chapeau quand même à MVDP hier, grand animateur de la course qu’il a lancée loin de l’arrivée, dans la traversée d’Arenberg. Fort, très fort. MVDP s’accordera désormais une pause, tout comme Wout Van Aert d’ailleurs, avant de reprendre les courses de cyclo-cross en décembre prochain.

Mention très bien également à Gianni Moscon hier, très fort dans le final avant de chuter sur les pavés, je pense en raison d’une pression trop forte des pneumatiques sur le nouveau vélo pris en rechange suite à sa crevaison. Et oui, il faut aussi penser à ca!

Mention très bien aussi au Français Christophe Laporte, excellent 6e chez Cofidis.

Deceuninck, l’échec

Le fait peut-être le plus marquant hier a été la déconfiture presque complète de l’équipe belge Deceuninck, pourtant en surnombre jusqu’à l’entrée de la Trouée d’Arenberg.

Dans leur cas, la course s’est déroulée en deux temps: parfaite jusque Arenberg, l’hécatombe après. Exit les Asgreen, Stybar, Declercq, Sénéchal, tous à la trappe.

Seul Yves Lampaerts a pu sauver les meubles, terminant finalement 5e après s’être bien battu pour revenir de pépins mécaniques.

Pour la Deceuninck qui court habituellement sur des pneus, des enjeux à ce niveau hier? Chose certaine, les pneus dotés de chambres à air à l’intérieur sont plus sujets à des « chocs pincement » lorsqu’on les roule à basse pression, ce qui était nécessaire hier sur de tels pavés gras.

Quant à l’autre grand favori Wout Van Aert, une course à l’image de celle de ses Mondiaux: il a subi. Manifestement, Wout semble fatigué en cette fin de saison, comme s’il n’avait jamais récupéré de son Tour de France époustouflant en troisième semaine. Il a également été esseulé bien rapidement, même s’il avait deux hommes dans l’échappée devant: ca ne lui aura finalement servi à rien.

À noter que Hugo Houle n’a pas terminé et que Ben Perry est arrivé hors délai, fixés hier à 29min.

Paris-Roubaix femmes

Là encore, une course intéressante, bien qu’elle ait été pliée assez rapidement, Lizzie Deignan y allant d’un sacré numéro en solitaire.

82 kms seule devant!

Le rapproché de Marianne Vos dans le final aura été vain, elle est partie trop tard en poursuite. L’Italienne Borghini a complété le succès pour l’équipe Trek-Segafredo, avec une 3e place.

La Canadienne Alison Jackson termine 24e à un peu plus de six minutes.

J’ai été surpris par Deignan samedi: la seule à avoir disputé Paris-Roubaix sans… gants! Je n’ai vu aucun homme, et aucune autre femme oser ce pari.

Sans gants, une chute peut être catastrophique pour les paumes de main, un endroit compliqué à guérir et très handicapant pour la suite de la course, si jamais vous pouvez repartir.

Mike Woods 3e

Week-end faste pour le cyclisme canadien puisque Mike Woods a terminé 3e samedi du Giro Dell Emilia, remporté par Primoz Roglic devant Joao Almeida.

À la 5e place, un certain Remco Evenepoel.

Mike Woods prouve hors de tout doute qu’il est en excellente condition, et ca va nous faire une semaine très intéressante, avec Milan-Turin mercredi suivi du Tour de Lombardie samedi prochain, sur un parcours redessiné. Woods sera l’un des favoris de ces deux épreuves, mais la concurrence sera vive.

Pas tout à fait finie, cette saison!

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Paris-Roubaix: ca sera très ouvert et… dantesque!

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25 Commentaires

  1. Rivière

    Hier, c’était les jeux du cirque, rien à voir avec le vélo. J’ai laissé tombé le direct à 80km de l’arrivée. J’étais dégouté de voir et d’entendre les commentateurs s’extasier devant les chutes des uns et des autres. Hier c’était plus de la roulette russe et le pire de ce mauvais film, c’est le plus sulfureux du peloton qui fini par gagné.

    • Wolber

      Rivière, les journalistes sportifs , et peut on encore les affublés de ce titre, sont devenus, pour certains, des bonimenteurs. Pasteur , gueule à tout bout de champ et croit que les chutes augmentent la valeur de ce qu il commente. Racoler des spectateurs deseuvrés du dimanche avec ces gamelles est peut être un objectif, pour lui.

      20 ans de pavés sans pluie ( exceptée une étape du Tour avec Nibali) et on oublie qu il est extrêmement difficile de tenir sur le pavé . Les photos de coureurs des anneés 70 et 80 affalés , il y en a plein les livres…alors , hier, même en l automne et bien ç etait L enfer du nord.

      Comme , l écrit Laurent, ç est lorsque le rôle des équipiers est réduit à néant que les courses deviennent indécises et donc interressantes.

      Moscon avait des jambes de vainqueur , hier et Colbrelli ne roulait pas sur lui…Seulement la sorcière aux dents vertes accompagnait l italien d Ineos.

      Vanderpoel a tenu la course en haleine à lui seul. Il aura peu être commis l erreur de trop s isoler …mais devant ma TV , ça m’a paru evident😀

      La faiblesse du cyclisme français etait criante , hier. 1 coureur ds l échappée des trente et pour le reste , ils ont subit.

      On nous a survendu un Paris Roubaix féminin et j aurai vu somme toute une course assez fade ou Deignan volait littéralement . Attention avalanche de pouce baissés…😂😂

      • Rivière

        Oui, Pasteur c’est le pire de tous. C’est pour ne plus avoir à entendre ses commentaires, disons plutôt ses outrances que j’ai quitté le poste.

    • mica

      C ‘ est la loi du genre de cette course hors normes; alors c’ est vrai, on n’ avait pas vu ce « spectacle » depuis plus de 20 ans.
      Pour ma part, je préfére ce qui c’ est passé hier a ce qui se passe quand ou plusieurs coureurs s’ échappent et que les poursuivants laissent tomber toute poursuite en se regardant dans le blanc des yeux.
      Pour ne pas avoir renoncé, on peut souligner le grand mérite de Van der Pool.
      Par contre Colbrelli est le suceur de roue que l’ on avait déja vu aux championnats d’ Europe……honte à lui.
      Son alibi serait selon certains qu’ un autre Italien était devant.
      Si, en plus des équipes de marque on doit tenir compte des nationalités , ça devient n’ importe quoi ; pour quoi pas les anciens ou futurs coéquipiers ?
      Les 2 plus forts, hier , étaient Moscon et V D P la course du très jeune Belge a été remarquable aussi. Sans sa crevaison, Moscon allait au bout.
      Petite remarque: malgré leur force, les palmarès de VDP et W V A tardent à se garnir de monuments et ceci pour des raisons diverses, entre autre une certaine dispersion.
      Les féminines ont , un peu, échappé aux bains de boue et c’ est mieux ainsi. Quelle aisance de la part de L. Deignant……quasiment gracieuse sur les pavés, elle « moulinait bien » et a parfaitement anticipé tous les dangers. (à une ou deux « embardées » prés , finalement parfaitement maitrisées.
      Il me semble évident que si M. Vos était rentrée en action une quinzaine de Km plus tôt , le sort de la course aurait été changé.
      Je soulignais la partie de manivelle de la Britannique à opposer au braquet démesuré de Longo Borghini qui n’ a pu suivre Vos lors de sa tentative de rapprochement.
      Un trés bon W End de sport…….et depuis quelques temps la télé nous gate quand même pas mal……tout au moins pour les images……..

    • Quelqu'un

      MDR, la course de Paris-Roubaix est comme ça depuis plus 1896, oui 1896, alors ta théorie sur le médias sensationnalistes est franchement risible. Ça fait juste 20 ans que cette course se fait sous le soleil et même sous le soleil, il y a des chutes. Ça fait parti de la course, une course de pilotage.

      En plus que maintenant les vélos gravel ont la quote, j’vois pas où est le problème des chutes, au contraire, on voit enfin c’est qui les bons pilotes plutôt que les petits grimpeurs qui attaquent dans le dernier km qui ne savent pas rouler

  2. pijiu

    Pour gagner Paris-Roubaix il faut rester sur son vélo et éviter la poisse. Cela vaut aussi par temps sec. Que VDP et Colbrelli se retrouvent devant n’est pas uniquement dû à la chance, ils étaient en tête du groupe lors des phases décisives, notamment quand VDP fait la sélection. Les autres ne pouvaient pas et ensuite effectivement davantage de chance de glisser ou de se faire prendre dans une chute derrière. Pas sûr non plus que ces chutes soient pires que les paquets qui se tollent à 60 km/h dans les premières étapes des grands tours.

    Bien sûr ce n’est pas toujours le plus fort qui gagne, très clairement Moscon hier. Il prenait du temps à un VDP à bloc un peu relayé par Colbrelli. Mais une crevaison et une chute pour cause d’amateurisme Ineos (si, si…), cela fait beaucoup. Mention très fort – poissard pour Lampaert également…

  3. Antoine.H

    Mais Laurent, tu n’as pas bien regardé Boivin, surtout ses mains.

    • Laurent

      Antoine.H,
      Bien vu! Je n’avais même pas remarqué, probablement trop concentré sur son maillot!! Il s’agira de voir pourquoi, car sur une telle course comportant de tels risques de chute sur une surface très blessante, je ne comprends pas le choix de ne pas porter de gants.

  4. Wolber

    Certains coureurs ont finis Paris Roubaix sans gants , Boivin entre autre. Au vu des conditions climatiques de départ , les coureurs portaient tous des gants ds pluie dont ils se sont débarrassés lorsque la course est montée d intensité. Ensuite remettre des gants courts, ne leur étaient peut être plus possible.
    Il faut donc différencier ceux ou celles courant sans gants et ceux ou celle qui finissent sans du fait des intempéries.
    Cependant la tendance est à une utilisation du velo de course a mains nues.

    • Edgar Allan Poe

      Je pense être bien placé pour en parler. J’ai de petits soucis de peau, notamment quand il fait chaud, à l’intérieur de la paume des mains. Mais gants ou pas gants, ça ne change rien. Donc, sans gants, dans 95% des entraînements. Par contre, 100% des courses avec des gants. L’abrasion de la paume des mains est très fréquente en cas de chute, puisque le réflexe est de mettre les mains en avant pour se protéger. Un pro français, ( FDJ ? Wanty) avait posté en début de saison, une photo de ses mains suite à une chute sans gants, avertissant qu’il fallait en mettre… tout le temps !

      • missbecaneenfolie

        Etre chauvin en regardant Boivin galopé devant et répondre aux attaques de VDP? Une prière exaucée!
        La mode des sans gants? A ma connaissance, elle a débuté avec Samuel Blenkinsop (NZL), pilote en descente VTT en coupe du monde vers 2008.
        Deignan a compris que dans une édition boueuse, il vaut mieux être devant et plutôt solo, cela évite d’être prise dans des chutes (autres cyclistes et les motos). Ses mains en sang où perle paradoxalement une trace de vernis à ongle rouge! Mais auparavant, quelle qualité de pilotage où par deux fois (au moins), le vélo braque à 45 degrés et elle ramène la monture dans le droit chemin sans s’énerver!
        Ai-je lu que Boivin a finalement goûté à la médecine moto obstruction, ce qui aurait occasionné sa chute.? Ou est-ce l’inverse, sa chute a provoqué la chute d’une moto derrière?
        L’édition 2021 a des ressemblances, concernant conditions infernales, révélation de  »l’homo roubaitus » en 1970 où Merckx part à 31 km de la fin et laissa De Vlaemick et Leman à plus de 5 minutes. Des éditions dantesques en 1981 où Bernard Hinault gagna avec le maillot de champion du monde. Gloire éternelle. Et quelques autres boueuses nettement mieux que dans la poussière.
        2021 consacre  »Paris Roubaix, une journée en enfer » (excellent livre de Laget et al (L’Équipe) publié en 2006!
        Deux hommes en pleurs, au destin bien différent: celui qui gagne, ne termine pas son tour d’honneur, lève le vélo au bout de ses bras, en s’écrasant au sol de joie extrême.
        Et le battu, cesse de pédaler pour éviter d’être un « éternel » second à la Poulidor, se projette au sol, c’est psychologiquement son enfer, inconsolable, des multiples interventions du personnel qui même au toucher, ne semble pas du tout être un réconfort, sa peine est trop grande. D’étoile brillante lumineuse au statut de champion, tellement exercice périlleux de confirmer et maintenir, le voilà dans un grand trou noir! Et pas de possibilité de rebondir avant l’an prochain.
        Quant aux crevaisons: une part de l’explication provient de:
        1- Gonflage de pneus inadéquat (mou donc pincement ou trop de pression, éclatement). Le tubeless oblige arrêt immédiat, les 2 autres options permettent de rouler encore un peu même à plat;
        2-Erreur de pilotage, soit en frappant obstacle contondant ou manque d’absorption des jambes et bras vu absence de suspension, le corps doit palier;
        3- Malchance inévitable.
        Entre le gravel bike en course et Paris-Roubaix, il est de bon entendement de maintenir la Reine des classiques à son statut.
        PS. Finalement, cela semble une consolation de ne pas écouter les commentateurs à la TV.

  5. alano39

    Un Paris Roubaix d’exception car couru sous la pluie. C’est une course à part et il est vrai que sous la pluie ça devient encore plus une loterie. Mais dans ces conditions seuls les coureurs habiles et en grande forme sont devant. Moscon avait les jambes pour gagner mais il n’a pas eu de chance et puis il y a une erreur sur son mulet qui avait une pression des pneus trop élevée. Il rebondissait sur les pavés. Il peut en vouloir à son équipe qui a merdé sur le mulet.
    Cobrelli a effectué une année exceptionnelle et sur cette course il la joue à la perfection. Il est devant aux bons moments et sait jouer avec MVDP qui a fait la majorité du travail. Mais MVDP voulait gagner et il n’avait d’autre choix que de durcir la course. Il n’avait pas les jambes pour lâcher Colbrelli. Il est fort mais pas aussi irrésistible qu’en début de saison. Il lui manque le petit truc.
    Côté français Laporte fait une belle course et Sénéchal a eu bcp de malchance. Il a crevé aux mauvais moments. Demare a vraiment une mauvaise année, une fois encore il ne peut suivre les meilleurs.
    Mais la grande révélation de ce Paris Roubaix est Vermeersch. Il a fait une course sensationnelle en étant toujours devant. Un exploit et en plus il se tape MVDP au sprint. Ce coureur a un sacré avenir car en plus c’est un super rouleur. Il ne va pas tarder d’aller chez les Deceunincks.
    On voit qu’une grande partie du peloton commence à être fatiguée. Ceci dit, nous avons eu devant les mêmes coureurs que sur les mondiaux et ce sont bien eux qui sont les coureurs en forme. WVA est émoussé et il n’a plus ce petit truc qui il y a encore 3 semaines le rendait irrésistible. Il est en forme mais il subit la course. Il manque de jump. Il va arrêter sa saison.
    Il reste la semaine italienne et le giro di lombardia va être le dernier rdv et ça risque d’être une belle course. La dernière chance pour Alaf d’inscrire un monument à son palmarès cette année. Mais ça va être difficile.

    • Laurent

      Alano39,
      Content de te lire! Nous avons essentiellement la même lecture sur la fatigue de certains. Ça été une saison intense avec des courses âprement disputées. Pour Alaf et la semaine italienne, sa participation aux deux courses a été confirmée ce matin.

  6. MDVP perd peut-être la course en raison de sa rivalité avec WVA.
    Colbrelli part en facteur alors que le Belge et le Hollandais se marquaient à la culotte.
    Par la suite, MDVP lache tout le monde sur un secteur pavé mais lorsqu’il rentre sur Colbrelli et les échappés du matins, il a déjà craché tout son venin. Dommage car il était et de loin le plus agile sur les pavés détrempés.

  7. Jocleb

    Au début, je cherchais le maillot blanc et bleue de Boivin et lorsque j’ai vu apparaître à l’écran la feuille d’érable rouge sur fond de boue je me suis dit: merde c’est vrai il a un nouveau maillot, champion Canadien. Sans vouloir être chauvin, c’est fou comme Boivin m’a scotché à la télé, j’y ai vu 2 courses , celle des favoris et celle de Guillaume qui tient son bout avec les poursuivants pour rattraper Moscon. Le Québec est vraiment fier d’un tel coureur et sympathique en plus. Les plus belles heures passées devant la télé depuis longtemps.

    • jean michel

      En voyant Boivin hier, avec la feuille d ‘erable, tiens..! j’ai pense a la Flamme Rouge, ma seule liaison avec le cyclisme canadien…,mais que faisait Laurent la-dedans?!!

  8. nick

    mwoui, c’est vrai que les commentaires surexcités du début à la jean-rené (« mais c’est de la natation, faut appeler alex boyon… », etc.) étaient très, comment dire… imbuvables,

    bon, oui, moscon, je sais pas ce qu’ineos a fabriqué (voeckler a bien essayé de trouver l’explication) mais il y arrivait plus du tt, à l’inverse du gilbert 2019 (« j’ai gagné car j’avais le meilleur vélo », dans l’équipe),

  9. Edgar Allan Poe

    Mouai… »j’ai gagné car j’avais le meilleur vélo »…Bonne pub pour le sponsor. A coup sûr récompensée! A la limite, le bon combo (vélo/roues/pneumatiques (surtout)/ pression/ accroche…etc), mais il n’y a pas tant de différences d’un vélo à un autre pour expliquer une gagne. Ça me fait penser aux marginal gains. Mais pourquoi pas Nick ?
    Perso, j’ai trouvé la course grandiose. Des pavés, et de la boue, oui, comme ce fut longtemps le cas. Course de merde, disait Hinault. Là encore, personne n’est obligé de prendre le départ.
    De plus en plus de mal avec les commentaires de France TV, entre équipe de copains avec des private jokes, des partis-pris plus qu’évidents, la volonté d’occulter certains aspects de la course, les cris de vierge effarouchée de Pasteur dès qu’un coureur franchi un dos d’âne.
    Question course, je pars sur une frustration, MDVP étant physiquement au dessus de tout le monde, mais n’arrivant pas à concrétiser du fait d’un excès phénoménal de générosité et de panache. Mais que cherchais-tu Matthieu face à un Collbrelli, qui, s’il ne ratonnait pas vraiment, faisait vraiment le minimum syndical ? MDVP a fait éclater la course à 120 bornes de l’arrivée. S’il ne roule pas, Moscon gagne. Et/ou Van Aert rentre…tout ça avec dans sa roue, un Bahrein ancien/nouveau sprinter, métamorphosé à l’aube de ses 32 ans ? 🤮
    Juste le relais qu’il faut, à l’endroit où il faut, juste le temps qu’il faut…pour mettre cher à tout le monde au sprint dans un petit groupe. Piti devait avoir des regrets devant sa TV !
    Moscon, erreur d’Ineos ? Tout ne semble pas aussi simple, M. Eau Claire ! D’abord, la question du positionnement stratégique des vélos sur le toit : il n’y en a que deux de chaque côté. Donc la réflexion de Moscon 4ème leader est peut-être à reconsidérer. Le mécano n’a pas hésité et le dépannage a été effectué en 17 secondes. Pas mal. On peut juste imaginer que Moscon avait fait le choix de 2 pressions de pneu différentes.
    Il y a moins de commentaires pour un coureur qui crève alors qu’il est devant et qu’il attend que son mécano dépanne sa roue à disque avec sa visseuse, sans pouvoir démonter la roue lui-même, ni de fait prendre celle d’un équipier.
    Et d’abord, M Eau Claire, quel rapport entre le fait d’avoir récemment adopté les freins à disques avec la question de la pression des pneus ? Faut qu’on m’explique.
    Si c’est encore un coureur ressuscité, ou une comète de Bahreinqui gagne au Lombardie, je déchire ma licence. (de 2021!)

    • lbi

      Course impressionnante. Le chaos. On en oubliait presque que l’italien faisait 3eme à tignes avec sa classe pure et son honnêteté d’italien 🙂 Dommage avec MVDP qui a joué second mais qui ne pouvait tactiquement pas faire plus, comme jadis van aert.

  10. yvon

    Je suis très content pour Laurent que j’imaginais sauter sur sa chaise, Mica râlant après les motos de la TV , et aussi les sceptiques qui voyaient Colbrelli gagner je suis membre. Pour les chutes elles sont rarement dangereuses avec la boue. Je l’ai fait en 1985, pas encore de pedales automatiques alors les spectateurs nous poussaient modestes cyclos, nous faisions le parcours de plus de 250 km. Il n’y avait pas de parcours à la carte et des contrôles secrets. Les tarifs n’étaient pas ceux d’ASO mais ceux de FFCT, autres temps autres mœurs. Mais bravo à tous les coureurs, et à ceux qui font vivre la Flamme Rouge.

    • RégisM

      Battu Yvon!
      Je l’ai fait en 84. Dixième anniversaire de l’organisation de la FFCT.
      Un départ rapide au milieu d’un peloton où ça parlait flamand et soudain le silence. Et oui, on arrivait dans les pavés. L’entrée du premier secteur avec le fossé à franchir. puis de l’eau, de la boue et un orage de grêle dans le chemin de prières. Des pavés, encore des pavés et des ornières où on jette sa roue avant sans réfléchir. La métropole lilloise qui apparait au lointain, tantôt à gauche, tantôt à droite. Trois chutes, deux où ça tombe devant et on s’entasse. La troisième alors que je tiens le haut du pavé mouillé après une énième averse. Les deux roues qui partent et la hanche qui tape le pavé. Mais on repart dans un état second. Et c’est enfin Roubaix. Frustration, le vélodrome est occupé par un match de foot et l’arrivée se fait devant les douches. Ah! les douches qui ne crachent qu’un chiche filet d’eau. Epuisé, mais j’ai fait Paris-Roubaix. Inoubliable!

      • yvon

        Regis
        J’en fait 7 le premier en 83, 84 il pleuvait sans arrêts en 89 avec une météo sympathique vent 3/4 arrière et soleil en 10 heures moins les prises de sandwiches. Depuis 1968 je n’en ai pas loupé un seul à la T V. Cela m’a fait plaisir de lire ton message. Amicalement
        Yvon

      • Laurent

        Yvon, RegisM,
        Intéressants vos commentaires, merci! Je rêve d’un jour prendre part à un Paris-Roubaix amateur et moi-aussi, connaître l’Enfer du Nord et la piste de Roubaix. Je vous assure que je ne lâcherais pas le morceau facilement!!!

  11. ken

    Accessit à Sagan qui malgré une chute lourde, termine à 12’24 » du vainqueur.

  12. Wolber

    Rivière , n étant abonné à aucune chaîne de sport payante, je  » subis » 😬les « commentateurs  » de France TV depuis des années. J ai adopté , depuis longtemps , une astuce 😃qui consiste , à mettre un fond de musique pour regarder les retransmissions et ainsi éviter les commentaires des Chene, Sannier Adam .( sauf , bien sûr, les anneés où Laurent Fignon etait présent) et autres Pasteur.

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