C’est un Tour de France 2026 assez différent qu’on nous a proposé jeudi matin à Paris.
Ce qui frappe, c’est l’absence de grands rendez-vous susceptibles de faire des écarts, je pense ici à des grandes étapes de montagne avec plusieurs cols, ou des chronos individuels sur des parcours capables de générer des différences.
Deux petits chronos dont un par équipe le premier jour, un retour pour cette « discipline », les chronos sur ce Tour ne feront pas de grandes différences.
Outre le retour du chrono par équipe, toujours spectaculaire, les originalités de ce Tour de France sont l’introduction du Haag, de Sarenne, de l’arrivée au Plateau de Solaison et l’arrivée à Gavarnie-Gèdre dans les Pyrénées lors de la 6e étape.
Pogacar oblige, on veut manifestement, du côté des organisateurs du Tour de France, élargir le bassin de coureurs qui peuvent aspirer à gagner ce Tour de France 2026.
Un parcours taillé pour… Remco Evenepoel? Je ne suis pas loin de le penser!
Chose certaine, LE grand rendez-vous est gardé pour la toute fin du Tour, la veille de l’arrivée, entre Bourg d’Oisans et l’Alpe d’Huez. Une quasi-Marmotte en intégral, avec Croix de Fer, Télégraphe-Galibier, puis l’arrivée à l’Alpe d’Huez mais en escaladant le col de Sarenne, jamais encore monté par les coureurs du Tour.
Un beau col, difficile, où le revêtement a été refait il y a quelques années, et qui pourra générer de beaux écarts à coup sûr. J’y ai pris beaucoup de plaisir sur la Haute Route Alpes 2022.
La veille, les coureurs auront eu à gravir les 21 lacets de l’Alpe d’Huez, en arrivant du col d’Ornon, mais sur une étape très courte pour des coureurs professionnels, 128 kilomètres, ère du temps oblige.
Je continue d’ailleurs d’être frappé par la tendance actuelle à la réduction des distances, une seule étape de plus de 200 bornes sur ce Tour 2026, soit la 13e étape, 205 kilomètres entre Dôle et Belfort, mais avec un beau final, l’ascension du joli Ballon d’Alsace avant la plongée finale.
C’est d’ailleurs les Vosges qui, pour moi, sont à l’honneur sur ce prochain Tour. Outre Dôle-Belfort, la plus belle étape de ce Tour est certainement la 14e entre Mulhouse et le Markstein, via le Grand Ballon, le Page, le Ballon d’Alsace, le Hundsruck et cette ascension du Haag pour rejoindre là-haut le Markstein. Magnifique!

Tous des cols que j’ai eu le plaisir de faire sur l’Alsacienne en juin cette année, avec l’excellente compagnie de mon ami Marc. Je vous avais parlé abondamment de ce Haag, une tuerie, qui fera très mal aux coureurs de ce Tour de France car ils se présenteront au pied avec un bon capital fatigue, vu le menu du jour.
Les derniers 8kms sont sur une piste cyclable, certes assez large, mais souvent en rupture de pente. Le dernier kilomètre avant d’arriver sous le Grand Ballon est terrible!
L’Alsacienne cyclo, pour moi aujourd’hui la plus belle cyclosportive en France, la mieux organisée aussi grâce notamment au travail de mon ami Michel et son équipe hors pair, et qui aura lieu le 28 juin prochain sur des parcours revus à la hausse.
Si vous avez une cyclo à faire en 2026, c’est celle-là. Absolument magnifique et incroyable! Je ne saurais vous la recommander davantage. Plaisir garanti, du début à la fin de votre expérience.
L’Étape du Tour sera par ailleurs costaud, avec le parcours entre Bourg d’Oisans et l’Alpe d’Huez, un parcours qui ne s’improvise pas. Ca sera vraiment très dur dans le final, et à la lumière du nombre de participants, on peut même se poser des questions sur les enjeux potentiels de l’organisation dans la prise en charge des coureurs défaillants dans le final: ils seront nombreux.

Date d’ouverture des inscriptions, le 3 novembre prochain à 14h. Ca sera « sold out » en quelques heures tout au plus.
Pour le Tour de France 2026, on retiendra enfin beaucoup d’étapes roulantes, souvent ponctuées d’une difficulté en cours d’étape comme pour inciter les coureurs téméraires à oser leur chance, question d’ouvrir au maximum la course.
Sur de tels profils, le travail d’équipe sera capital pour quiconque voulant défendre le maillot jaune.
Un mot encore sur les 9e et 10e étapes dans le Massif central, deux étapes piégeuses où tout pourra se passer. De belles étapes (séparées toutefois par un jour de repos), pas un mètre de plat, des parcours usants à souhait.


Et le retour de la rue Lepic sur la dernière étape!
Yvon
Laurent tu nous avais caché que tu avais parcouru les routes de Noirvelo. Peut être l’as tu doublé dans le Grand Ballon , il n’a pas du te reconnaître.
Amitiés à vous deux.
Éric
« LE grand rendez-vous est gardé pour la toute fin du Tour, la veille de l’arrivée, entre Bourg d’Oisans et l’Alpe d’Huez. Une quasi-Marmotte. »
C’est le parcours du Super BRA.