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Les leçons d’un Giro fantastique

Quel beau Giro! L’épreuve nous a tenu en haleine jusqu’au tout dernier kilomètre, et au final le vainqueur « moral » de l’épreuve s’impose. Personnellement, je suis content de la victoire de Tom Dumoulin, car j’estime qu’il l’a mérité. C’est par ailleurs le premier Néerlandais à s’imposer sur le Tour d’Italie.

Plusieurs leçons sont à retenir de ce Giro selon moi.

La première, c’est qu’un contre-la-montre le dernier jour, ben c’est souvent une bonne idée. Je pense au Tour 1989 et le duel Fignon-LeMond, au Giro cette année… souvent – mais pas systématiquement bien sûr – un chrono le dernier jour entretient le suspense et force les grimpeurs à prendre des initiatives en montagne. On pourrait imaginer le contraire: une arrivée en altitude le dernier jour, avec un chrono l’avant-veille de l’arrivée! (la logistique n’est cependant pas simple).

On retiendra aussi que Quintana est un coureur ma foi bien énigmatique. Perçu comme un épouvantail l’an dernier, il s’est loupé sur plusieurs grands tours récemment, et on peut raisonnablement remettre en question sa stratégie de préparation en Colombie. C’est bien de s’entrainer sur les hauts plateaux, mais ce n’est peut-être pas là qu’on acquiert le rythme de la compétition… C’est bizarre avec Quintana: on dirait qu’il n’est plus capable de faire la différence en montagne, et que ses chronos sont moins bons qu’avant… Je vous avoue ne pas trop comprendre.

On retiendra également la pointure Dumoulin: celui là a un très gros moteur! Hisser un tel gabarit sur le haut des cols, il me fait penser constamment à Indurain. Volontaire, il ne s’avoue jamais battu et semble avoir un moral à toute épreuve. La grosse lacune ne vient pas de lui, mais bien de son équipe, quasi inexistante en montagne. Il faut vraiment que SunWeb-Giant reconnaisse durant l’intersaison avoir un coureur capable, d’ici peu, de viser une victoire sur le Tour, et donc de construire une équipe autour de lui, notamment pour l’accompagner dans les grands cols. C’est désormais urgent!

On retiendra la prestation de Nibali, auquel il n’aura pas manqué grand chose. Ce coureur s’améliore presque toujours à mesure que les grands tours avancent, et il est le plus dangereux chaque fois en dernière semaine. S’il récupère bien, je pense qu’il pourrait inquiéter Froome et Contador sur le Tour car à son âge (!), on encaisse mieux les efforts d’endurance.

Enfin, Thibault Pinot. Il a non seulement confirmé sur ce Giro sa 3e place du Tour 2014, mais aussi avoir progressé depuis. Capable désormais d’attaquer les meilleurs en haute montagne, il fait face à l’éternel dilemme des grimpeurs: travailler le chrono au risque d’émousser ses qualités en haute montagne, ou au contraire développer davantage ses talents de grimpeur pour espérer faire suffisamment la différence pour pouvoir résister dans les chronos… Virenque, à une certaine époque, avait choisi la première option, Pantani la deuxième… avec le succès que l’on sait. Mon choix serait clair!

Bref, un magnifique Giro qui pose toujours une question supplémentaire: Quintana, Pinot, Nibali auront-ils le temps de récupérer suffisamment pour se présenter à leur meilleur niveau au départ du Tour en juillet? La dernière semaine de ce Giro a été intense, autant physiquement que psychologiquement pour les favoris. La tendance récente nous montre qu’il n’est pas évident d’être au top en juillet après l’avoir été en mai, le cyclisme moderne étant si précis… À mon avis, avantage Froome pour le Tour quand même!

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23 Commentaires

  1. LaVoitureCaPue

    Beau vainqueur « moral » comme tu le dis. C’était bien lui le plus fort et même si être malade fait partie de la course (c’est lié à la fatigue, donc aux qualités physiques), il a tellement assuré par ailleurs.

    Quintana décevant. Je n’aime pas ce coureur. IL n’a aucun courage, il suce la roue et jump au 2 derniers km. Enfin il était sorti tôt au blochaus. Puis plus rien. Il n’avait pas la condition.

    Nibali à sa place. Il a tenté, mais c’était pas le plus fort. Un coureur compltet, mais qui doit vieillir.

    Pinot, décevant sur les CLM, vivifiant sur les attaques en montagne. Encore malade comme d’habitude. Qqs jours sans. Lui aussi est à sa place. On sent pour une fois depuis des années, qu’un français est capable de gagner un GT.

    Les écarts sont faibles : les prétendants étaient égaux ? => NON. Le parcours était bcp trop limité et bien en faveur d’un rouleur.
    UNE seule vraie étape de montagne avec succession de cols. Le reste : des courses de côte. Favorable donc à un rouleur puissant, pas a un petit grimpeur endurant. Un col de 10 km à 6% avec vent de face (10-20% de puissance en plus pour l’attaquant par rapport a dans les roues selon le vent) se court en peloton, vous ne faites pas de différence la dedans.

  2. Marten

    A propos de l’équipe Sunweb, il faut reconnaitre que sans l’abandon de Kelderman, Dumoulin aurait eu un équipier précieux dans la haute montagne!
    Cela faisait 37 ans que les Pays-Bas n’avait eu de vainqueur de grand Tour. Joop Zoetemelk en 1980 était le dernier!!!

  3. regis

    Salut a tous
    Belle analyse Laurent mais je trouve que Dumoulin n a pas le gabarit de un coureur puissant mais plutôt d un puncheur…
    71kg ce n est pas beaucoup! Mais les grimpeurs n ont quelques kilos de moins… hormis les petits formats…
    Il fait 10kg de moins que Cancellara!

    La comparaison Pantani Virenque est osée : si Virenque n avait été pris par la patrouille je pense qu on aurait pu écrire l inverse! Il était tellement fort, y compris sur les chronos en 1998!

  4. alain39

    Dumoulin a les caractéristiques physiques d’un coureur complet. Taille 1,86 m avec un poids de 71 kg. Il est donc relativement léger pour son gabarit.
    Il est donc capable de grimper et comme il a une bonne récupération il peut enchaîner les étapes de montagne.
    Le resserrement des niveaux avec des coureurs qui ont souffert de la chaleur a rendu ce giro très excitant. Ils ont tous connu des moments de faiblesse et aucun n’a pu écraser le course.
    Les Movistar avaient parié sur sa possible faiblesse de récupération eu égard sa vuelta 2015 et ils se sont trompés. Depuis il a progressé et il a bien supporté le train soutenu des équipiers de Quintana qui se sont épuisés et n’ont pas réussi à le faire exploser.
    Il aurait fallu lancer un raid en montagne mais personne n’en avait les moyens.
    le parcours était aussi assez favorable à ses qualités sans pour autant être déséquilibré comme l’atteste la lecture du classement. On retrouve devant des grimpeurs et coureurs complets.
    C’est une victoire méritée quand bien même la dernière étape de montagne a donné lieu à un spectacle étonnant. Voir Mollena et Jungels le relayer et ainsi lui permettre de sauver ses chances est le fruit d’une alliance qui dépasse les circonstances de course. Ils n’avaient rien à gagner. Ceci dit, il a passé le plus clair de son temps à se défendre seul son maillot rose et donc on ne peut pas le blâmer d’avoir bénéficié de cette alliance en toute fin de giro.
    Dumoulin doit s’entourer d’une équipe forte. Soit Sunweb se renforce soit il part pour une grande équipe. Mais en tout état de cause il ne peut accepter de rester dans ces conditions.
    Belle victoire, d’un coureur qui a un passé limpide avec une progression linéaire et qui a gagné sur ses qualités. Nous sommes loin des Froome, Indurain, Armstrong qui en une saison avaient développé des qualités inconnues. Dumoulin n’a pas développé un jump à la Quintana comme l’ont fait les Arsmtrong, Indurain (1995) et Froome.
    Aussi sa victoire nous paraît logique et conforme à sa classe naturelle.
    Il semblerait que le peloton n’utilise plus les mêmes produits ou protocoles et nous allons donc assister à des courses plus tactiques. C’est moins spectaculaire mais plus conforme à la réalité de ce sport qui est basé en grande partie sur l’endurance. Pendant des années nous avons assisté à des tours qui se résumaient à un concours de watts/kg.
    Reste à le vérifier en juillet.

  5. Quintana à été malade dans la deuxiéme semain, la premiere il etait le plus fort en montaigne, comme on a vu sur le Blockhouse.

    Je ne pense pas qu’il vont faire un beau Tour de France après a Giro vraiment dur. Je pense que seulement Quintana peut faire quelque chose pour gagner le Tour.

    http://cyclingimpressions.blogspot.it

  6. mica

    Alain 39: c’ est vrai que Jungels, Moléma et yates, ont « roulé » avec Dumoulin à la fin de la derniére étape en ligne, sans eux je crois que c’ était perdu pour le Hollandais, et celui ci l’ a reconnu publiquement, ce qui est inédit je pense.
    C’ était, en quelque sorte les Nordiques contre les Latins, et on assiste souvent à des coalitions inverses.
    J’ ajouterai que le role des motos n’ a pas été mince, elles ont failli tout renverser en « tirant » un peu trop le groupe de téte (Quintana, Nibali, Pinot…), notez qu’ il n’ y avait, bien sur, aucune moto devant le groupe de chasse (Dumoulin, Jungels, Yates)
    Avez vous remarqué, que mème en cote les coureurs saisissent le plus possible l’ opportunité d’ un sillage, car sur un démarrage à 25 ou 30 à l’heure(voire plus) que les pros sont capables de faire en montée, l’ aérodynamisme n’ est plus négligeable.
    C’ est un probléme qu’ il faudrait régler, mais personne ne le souhaite vraiment et selon moi, cela nuit à la crédibilité du vélo. C’ est un probléme qu’ il faudrait régler car il nuit à la crédibilité du vélo.
    En sortant un peu du sujet, j’ ai regardé la manche de coupe du monde de VTT en Allemagne interessant, avec selon moi et toi aussi Laurent, 2 espoirs trés prometteurs: un jeune Neo Zélandais dont j’ ai oublié le nom et le encore plus jeune M. Van Der Poel , qui me semble avoir un bel avenir sur route (quoi que assez athlétique il me semble, mais Dumoulin l’ a bien fait), Alors Mathieu VDP vengerat il un jour son grand pére dans le TDF….C’ est possible, notez, que 3 jours avant cette coupe du monde, l’ espoir avait remporté une étape du tour de Belgique!
    Une remarque sur le VTT: je trouve les parcours un peu trop « tarabiscottés » (mais je suis un éternel raleur)
    Comme sur route, on ne devrait pas aller au dela de la limite ou un coureur à pied pourrait suivre mème ponctuellement, c’est mon point de vue.
    Notez que le cyclisme, avec la route, le VTT et la piste posséde une riche palette, je n’ oublie pas le BMX, mais c’ est quand mème une autre histoire.

  7. Tchmil

    alain39,

    je te trouve bien optimiste quand même et je reste encore sceptique sur ce coureur.
    Il est vrai que le parcours ne favorisait pas les purs grimpeurs comme dans le passé récent (hors l’année Hesjedal, et encore il y avait de belles étapes avec de forts pourcentages cette année-là).

    Le comparer à Indurain OK, mais est-ce vraiment une référence ? Les années les plus pourries dans le cyclisme.

    Bon, dans le doute … Mais je ne lui donne pas le bon dieu sans confession non plus

  8. alain39

    Loin de moi l’idée de lui donner le bon dieu sans confession.
    Je remarque seulement que nous sommes dans une situation différente de ce que nous avons pu connaitre par le passé à savoir l’éclosion tardive de coureurs qui à 27 ans faisaient montre de qualités jusque là ignorées. Indurain, Arsmtrong et autres avaient certes de belles capacités dès leur jeune âge mais aucun des 2 n’avait été catalogué comme un super grimpeur. Leurs débuts sur les grands tours avait même mis en évidence leurs lacunes en haute montagne.
    En l’espace d’une saison ils sont devenus des grimpeurs émérites et se permettaient de lâcher les meilleurs grimpeurs. Par ailleurs ces coureurs n’avaient plus de pbs de récupération et dominaient les tdf sans connaitre le moindre jour sans.
    des machines à grimper et rouler.
    Dumoulin a dès le départ démontré des qualités tant en montagne qu’en chronos. Il a connu une évolution assez linéaire et dès 24 ans il jouait la victoire sur un grand tour.
    Il ne tourne pas à l’eau mais il n’entre pas dans cette catégorie de bêtes de concours sorties de nul part. Et puis nous n’avons pas l’avènement d’une génération de champions en Hollande comme l’ont connu l’Italie, les USA et l’Espagne à différentes époques.

  9. RégisM

    Pour répondre à Alain39 dans son post n°8, il y a eu une époque où les Pays-Bas ont fourni une génération pour les cimetières.

  10. Le Bourrin Ardéchois

    Adri Van Der Poel n’a aucun sentiment de vengeance à avoir sur le Tour de France. Sur celui des Flandres, éventuellement, en atténuant le mot.
    Ca roulait dans le groupe Dumoulin vers Foza, ça roulait aussi devant sans rechigner (sauf Pozzovivo bien sûr, puisqu’il ne relaie jamais, ou quasiment).
    Le problème des motos et des voitures dans la course est évidemment crucial, et tout à la fois ridicule tant il est puéril et trivial.
    Dire de ce Giro que son parcours défavorisait les grimpeurs est faux. Quant à la notion de pur grimpeur, elle est fantasmée. Derrière Merckx (d’avant son accident), on trouve parmi les tous meilleurs d’entre eux tant Ullrich, Armstrong, Riis, Indurain, Hinault, Anquetil que Pantani, Contador, Rasmussen, Gaul, Ocana, Herrera. Et l’argumentation sera simple.
    On aurait monté le Stelvio face est sur ce giro que bien malin celui qui pourrait dire qui de Dumoulin ou de Quintana aurait grimpé plus rapidement, que ce soit contre la montre ou de bugne à bugne.

  11. noirvélo

    On ne peut pas comparer Dumoulin à Indurain. Question d’époque,d’ignorance,de tolérance aveugle, de dopage « roi »no limit … Indurain culminait à 1.88m pour
    80 kg, Dumoulin c’est du 1.86 pour 71 kg!Tom est un rouleur léger et un grimpeur puissant, un gars qui monte au train sans s’affoler, sans « giclette » comme un vrai grimpeur tel un Quintana en forme ou un Pinot, un Contador de la belle époque. Les rouleurs actuels deviennent bons en montagne parce qu’ils maigrissent beaucoup sans perdre trop de leur musculature (!et?)et
    parce que leur entraînement est « spécifique et scientifique »… Et comme l’a écrit alain 39, son parcours est linéaire, sa progression somme toute correcte sans gros éclats et sans scandale ; sa Vuelta 2015 l’atteste; il était en passe de la gagner à deux jours de l’arrivée…
    Perso, sa victoire me satisfait, il a surtout bien géré
    sa course ( un Grand Tour ce n’est que çà , de la gestion d’effort!), le gars est calme , pondéré , intelligent et assez insensible à la pression à l’opposé de Pinot, émotif, nerveux et inconstant.
    En ce qui concerne son « indice d’octane », je ne peux me prononcer,(ce serait de la diffamation) il est probablement allergique à ma soupe
    aux légumes ,à mon eau minérale et à ma salade de fruits, mais ça, dans le contexte c’est hors de propos
    c’est une autre histoire, mais nous sommes en droit et en devoir de rester vigilant.
    En tous les cas, très beau Giro du centenaire avec une chance inouie de l’avoir très bien reçue sur « l’Equipe 21 », très bien commentée pat J.Pineau ,S.Roche et P.Chassé , merci les gars, très bon travail !!!

  12. Djm

    Beau tour d’Italie qui m’a permis de découvrir l’archétype du « suceur de roue », D.Pozzovivo (quoique B.Mollema est pas mal aussi). Un coureur irritant par sa capacité à suivre sans jamais donner un coup de main. La tuile si tu t’échappes avec lui!. Il y en a sûrement d’autres dans l’histoire cycliste mais cela m’a jamais autant frappé. Heureusement que malgré sa réserve, il ne gagne jamais.

  13. mica

    lE Bourrin Ardéchois: en parlant de l’ avenir de Mathieu van der Poel, j’ évoquais son grand pére R. Poulidor qui n’ a jamais porté le maillot jaune sur le TDF et à fortiorie ne l’ a pas gagné; Je voulais simplement dire que M. VDP vu son talent pouvait espérer briller un jour sur le TDF et, en quelque sorte « venger » son G. pére.(pas au sens agressif, bien sur). Mais ça tu ne peux l’ ignorer.
    Pour ce qui est de rouler vers Foza, je voulais dire que Dumoulin a eu de la chance de voir collaborer avec lui Jungels, Mollema et Yates, il l’ a reconnu et les a remerciés publiquement. Je suis persuadé que cela s’ est fait sans arrangement financier, mais cela vaudra renvois d’ ascenceurs.
    Pour Pozzovivo, il est surtout grimpeur, et bien content d’ étre là, son role sur le plat serait presque anecdotique (à ce niveau). Je ne dirai pas qu’ il a couru à l’ Italienne car on me traiterai de xénophobe.
    Je ne comprends pas ta phrase: « le probléme des motos et des voitures dans la course est évidemment crucial et tout à la fois ridicule, tant il est puéril et trivial ». là je n’ ai pas compris. Quel est donc ton point de vue?

  14. Josef Koba

    Quel beau Giro!
    Si on oublie les moyennes, on se serait cru revenu dans la deuxième partie des années 1980, juste avant la généralisation de l’EPO.
    Qu’on y regarde bien : au niveau des scénarios : d’abord des arrivées variées sur les étapes de plaine : un finisseur qui profite de l’apathie des équipes de sprinteurs et des turpitudes de certains acrobates ; des échappées qui vont au bout ; quelques sprints massifs ; sur les étapes de transition : des échappées qui terminent avec plusieurs minutes d’avance et donc des coureurs qui ont le temps de jouer au plus malin sans avoir à tourner les jambes version rouleau compresseur ; dans les étapes de montagne, on avait à chaque fois les grimpeurs qui faisaient leur course et les candidats au classement général qui n’écrasaient pas tout. On a eu quelques tours de vices, des candidats malades, des sous-antibiotiques, des bluffeurs et pas d’équipe à neuf devant le nez dans le capteur de puissance.
    Et quel plaisir que ces longs contre la montre!
    Au niveau du top 10, on a une variété intéressante de profils : des grimpeurs, des montagnards, des baroudeurs, des rouleurs, des suceurs de roue… les hommes de la première semaine, les jeunes espoirs, les diesels, les « jours sans »…
    Bref, on avait ces tours de France avec des Claveyrolat, des Caritoux, des Anderson, des Bauer, des Criquelion, des Roche, Delgado, Rooks, Mottet, Lejarretta, Hampsten,…des Italiens à la ramasse… on a même eu Jean-Paul Olivier à la télévision française!! Il manquait peut-être des Fignon, Hinault ou Lemond… mais peut -on tout avoir?
    Si le tour pouvait être aussi intéressant… J’en doute.

  15. Edgar Allan Poe

    Effectivement Laurent, il semblerait qu’un boulevard s’ouvre pour Froome cette année au TDF, si ce n’est que ce dernier n’a rien montré depuis le début de la saison. On va voir au Dauphiné. Reste aussi à voir si le « Superman » de Movistar assurera autant qu’en début de saison, si Contador a retrouvé ses jambes, et si Porte arrive à passer plus de 2 semaines de course sans casse. On peut imaginer une équipe Sky où chaque équipier pourrait être leader dans une autre équipe.
    Au vu de la dépense d’énergie générée par le Giro, je n’ose croire qu’un des 10 premiers puisse rivaliser avec Froome, sauf peut être Ilnur Zakharin, qui monte en puissance d’un tour sur l’autre, mais pour une place sur le podium au mieux !
    D’ailleurs, l’équipe Katusha et son leader ont réellement tenter le tout pour le tout dans les derniers jours.
    En fait, le seul aujourd’hui qui serait en capacité de rivaliser avec Froome, si ce dernier est au niveau physique de ses victoires précédentes au TDF serait… Dumoulin. Qui d’autre sinon ?
    Certains coureurs présents sur le Giro sont annoncés sur le Dauphiné, dont Julien Bernard qui semble avoir beaucoup travaillé sur le Giro…Et la FDJ aligne
    David Gaudu. À 20 ans, sur une épreuve aussi dure et relevée, cela me semble beaucoup pour un poids plume, même s’il a gagné le tour de l’avenir.
    Bouhanni, Coquard et le roi de la Cipressa seront là aussi. Ça va frotter!

  16. Le Bourrin Ardéchois

    Qui d’autre? Peut-être Chaves, ou Mica sur un (grand) plateau de 39!

  17. Edgar Allan Poe

    Bien vu Bourrin Ardéchois : en repassant la liste des partants pour le Dauphiné, je me suis aperçu que j’ai oublié de mentionner Chaves.
    Peut on encore espérer une révélation façon Fignon en 1983 de nos jours ?
    @Mica : malgré la pertinence de certains de tes raisonnements, notamment sur le sujet des motos, je n’arrive pas à comprendre au vu de quels critères tu affirmes que Dumoulin aurait été plus vite sans son 58*11 du dernier CLM.
    D’abord, l’avait il vraiment fait monté sur son vélo ? Si oui, l’a-t-il utilisé ? Combien de temps, de kms ?
    Je pense qu’avec les instruments de mesure actuels ( rythme cardiaque, puissance dégagée instantanément, cadence de pédalage) et les tests en labo, voire en soufflerie, on peut faire confiance à un gars comme Dumoulin qui semble être très pro et intelligent, et n’en est pas à son coup d’essai en matière de chrono.
    À te lire, objectivement, bien sûr !!!

  18. Thierry mtl

    Pour le Tour, movistar pourra aussi compter sur Valverde qui vit sa meilleure saison. Il a été époustouflant cette année et il a systématiquement mieux fait que Quintana. Froome commence à le considéré comme un sérieux rivale.
    Je crois que Movistar va mettre ses deux cadors sur un pied d’égalité au départ du Tour. Après qqs jours on verra, Mais en haut de la planche des belles filles (4e etape), Valverde sera le mieux placé au CG.

  19. LaVoitureCaPue

    C’est vrai !

    la qualité des commentateurs de l’equipe 21 par rapport au tacheron thierry Adam…

    France 2 sport, il doit y avoir une de ces mafias de journaleux qui se cooptent entre eux pour être aussi misérable.
    pas qu’ils soient désesperement chauvin (je pense que c’est voulu) mais idiot et n’aimant pas le sport qu’il commente

  20. RégisM

    Pour le com 19 de La Voiture, il s’agit d’un avis vraiment personnel. De nombreux fans de cyclisme ont été très critiques sur l’équipe de la chaîne 21. Roche est tout simplement incompréhensible. Pineau jugé parfois comme un peu chauvin mais très pertinent dans ces commentaires. Quant au journaliste de la chaîne, quelle calamité! On avait envie de lui dire: Mais tais-toi quelques secondes. Par moments, c’était à la limite du supportable et lancé dans ses commentaires, il se désinteressait de la course.

  21. françois

    Que dumoulin fasse sauter quintana a oropa, désolé, c’est non, définitivement non.
    c’est pas linéaire comme progression. ( ou alors la ligne droite est très pentue…..)
    Pinot fait 10 sur son premier tour en 2012, dumoulin fait 41 ème en 2013, 33 en 2014.
    Il a franchi un énorme palier courant 2015 ( de 5 ème du tour de suisse, derrière…pinot, en prenant 1 m 30 sur l’unique vraie ascension de la course sur pinot ), à potentiel vainqueur de la vuelta durant l’été….).
    Et Pinot, c’est l’extrême limite de ce que je peux tolérer comme progression ( notamment sur les chronos et les arrivées explosives ).
    faut arrêter de rêver: le hollandais a les dents qui rayent le parquet, et parle même de gagner le tour en battant froome, c’est dire. Son modèle, c’est wiggins, finalement pas clair du tout. l’imagination au pouvoir…
    J’y crois pas une seule seconde.
    Et vous verrez qu’il inspire déjà les jungels, Dennis et autres rouleurs, qui vont se mettre à grimper comme les colombiens dans les années à venir.

  22. nick

    Oui, idem, la montée d’Oropa n’était pas rassurante, presque un gag,

    Sur Piancavallo, il nous a même fait du Hautacam j’ai l’impression,

    Philippe Brunel donnait quelques chiffres dans L’Equipe (460 W avec une pointe à 500?, 10 s de plus que le record de Pantani avec une petite quinzaine de kilos en plus), sans trop se mouiller non plus et le trio de la chaîne Pinot/Chassé/Roche paraissait souvent dubitatif (« in-cro-ya-ble »),

    Et Mondenard ne comprend pas trop comment, après son arrêt « gastrique », tout seul, sans équipiers (sais pas pourquoi, ils avaient pas l’air très motivés chez Sunweb, quitte à rouler à fond quand il était à l’arrière), notre Hollandais a pu rouler plus vite que Quintana/Nibali à l’attaque sur le Stelvio,

    Drôle(s) de défaillance(s), je crois que l’écart de 31 s est trompeur,

    Attendons la suite,

  23. Wolber

    L ascension de la Majella etait déjà très significative. Tom Dumoulin maîtrisant parfaitement les forts dénivelés laissait augurer de la suite de l épreuve.
    L attitude de Quintana et Nibali à l encontre du hollandais était aussi étonnante. Ils n avaient pas l impression de lutter avec un adversaire habituel comme si ils lui reprochaient cette nouvelle et étonnante capacité à résister à leurs attaques.
    Dumoulin , avec sa progression basée sur des stages en Sierra Nevada et une perte de poids importante( dixit P Brunel sur l Équipe fr) est pour moi un G Thomas qui aurait réussi.
    Cette procédure ( perte de poids et altitude) me rappelle la méthode Ferrari qui est d ailleurs employée par tous les protagonistes des grands tours même si les métamorphoses ne sont pas toujours systématiques.
    Dumoulin est devenu un grimpeur sur ce Giro même si la dernière semaine lui a parue plus compliquée quoique …

    Quel etait le palmarès de Tom Dumoulin avant sa victoire au Giro? Aucune classique bien sûr , aucune course à étape difficile .

    Comment admettre la progression d un coureur sans forcément douter ?
    Peut être le jour où un tout jeune coureur réussira a gagner un grand Tour sur sa forme du moment, sur ses qualités intrinseques de début de carrière , qui ne serait pas passer en altitude , qui n aurait pas perdu de poids , bref qui serait ce qu il est…

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