La nouvelle qui fait manchette depuis quelques jours dans le cyclisme est évidemment la nomination des équipes qui pourront participer au prochain Giro. Il est en effet légitime selon nous de se surprendre des équipes retenues par l’organisateur. Le choix le plus surprenant est le refus d’admettre les équipes françaises Crédit Agricole et Bouygues Telecom, des équipes jouissant pourtant d’une bonne réputation quant à la propreté de leurs coureurs. Astana, de Johan Bruyneel, et High Road, l’ex T-Mobile, ont également été exclues. On comprend pourquoi dans ces deux cas. Enfin, Aqua & Sapone de Stefano Garzelli ne sera également pas de la partie. Surprenant compte tenu que Garzelli est un ancien vainqueur de l’épreuve (c’était en 2000) et qu’il fut un des animateurs importants de la course l’an dernier. Encore plus surprenant, l’admission de l’équipe LPR dont le leader est le champion défendant, Danilo Di Luca. Ce dernier est au prise avec la justice de son pays à divers niveau, soupçonné de liens avec des médecins et distributeurs de produits dopants. Les autres équipes continentales admises sont Barloword (qui compte pas mal d’italiens en ses rangs ainsi que Soler, le dernier maillot à pois du Tour…), CSF Group (ex Navigare, une équipe qui compte en ses rangs Laverde et Perez Cuapio, ce dernier étant souvent à son avantage en mai sur les routes d’Italie), Diquigiovanni (Simoni, Hondo, Nardello, Bertolini), NGC Medical (là, vraiment, on se demande pourquoi!), Slipstream (l’équipe de Vaughters qui surfe sur le courant anti-dopage) et Tinkoff (Ignatiev, Serrano, Petrov). Visiblement, le souci de l’organisateur a probablement été la maximisation de sa couverture médiatique. Comment se passer, dans cette optique, du vainqueur 2007 du Giro ainsi que de Gilberto Simoni, un coureur omniprésent sur l’épreuve depuis presque 10 ans? Et quel intérêt pour deux équipes françaises sans leader italien et probablement assez inconnue du public italien? Bref, La Flamme Rouge soutient le libre-choix des organisateurs des trois grands tours mais espère que des critères de crédibilité, de sérieux et d’engagement contre le dopage de la part des équipes primeront sur leur potentiel à l’égard de l’audimat!

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