1 – Alors que l’étape du jour se termine à La Plagne, comment ne pas commencer ce Tour du Tour par une pensée pour Laurent Fignon, grand champion aujourd’hui malheureusement disparu (prématurément) et double vainqueur dans cette station de ski, en 1984 et 1987.
Cheveux blonds au vent, vélo moderne par ses couleurs et ses câbles de frein intégrés au guidon, une première en 1984, Fignon avait survolé de sa classe le Tour 1984, et m’a permis de sceller, à 13 ans, ma passion du cyclisme qui, encore aujourd’hui, ne me quitte pas.
2 – 5000m de dénivelé. On a entendu quelques coureurs du Tour déclarer hier à l’arrivée du côté du col de la Loze qu’ils avaient connu là la plus grosse étape de leur vie, avec plus de 5000m de dénivelé. Glandon, Madeleine puis une arrivée au sommet est pourtant un « classique » du Tour, proposé à de nombreuses reprises. En 1984, l’étape de La Plagne proposait Galibier, Madeleine, et l’ascension finale, beau programme!
3 – Plié. Le Tour est plié, Pogacar est intouchable, on se focalise sur la bataille pour la 3e marche du podium entre Lipowitz, Onley et, pourquoi pas, Roglic qui semble retrouver de très bonnes jambes en cette 3e semaine.
Pour les autres courses, 22 secondes d’écart entre Lipowiz et Onley pour le maillot blanc! Pour les pois, Pogacar semble avoir fait le plus dur par rapport à Lenny Martinez, sans vraiment le vouloir bien sûr. Pour le vert, Pogi talonne aussi Jonathan Milan, mais ne cherche pas à le devancer. C’est probablement plié pour Milan.
On s’ennuierait un peu sur ce Tour qu’on ne serait pas surpris. Et c’est ce que je vous avais dit dès la sortie du parcours en octobre dernier.
4 – À ne pas manquer, ce très beau reportage sur Françoise Deneckere, chef de cuisine pour l’équipe Arkea B&B Hôtel qui, à 67 ans, continue son travail auprès des coureurs, entre 5h du mat’ et 23h le soir. Vraiment passionnant!
5 – Après la betterave, la cerise, question d’avoir la pèche. C’est du jus de cerise que boivent de nombreux coureurs à l’arrivée des étapes, les facultés de ce jus de fruit étant prisée pour la récupération, notamment au niveau des antioxydants.
N’allez pourtant pas croire que c’est le jus de cerise qui fait avancer à 30 km/h dans les pentes à 11%… Ce qui sera intéressant, c’est de voir l’évolution à court terme du prix du jus de cerise!
6 – Rue Le Pic. C’est dimanche du côté de Montmartre, et on se demande tous si on revivra l’ambiance de la course sur route des JO de Paris l’an dernier. Ca sera en tout cas intéressant!
7 – Champs Élysées. Utilisés pour l’arrivée du Tour depuis 1975, il est possible que le Tour change sa tradition dans les prochaines années pour prévoir des arrivées ailleurs en France. À suivre, mais le succès de l’arrivée à Nice l’an dernier a donné des idées. Bordeaux, Lyon, Marseille, pourquoi pas? Mais pas Pau, svp!
8 – Tour de France des femmes. Ca démarre ce samedi, pour une grosse semaine de course (9 étapes) qui prolonge notre plaisir. Niewiadoma, Wollering, Music, Pieterse, Kopecky, Vos, Ferrand-Prevost, Wiebes, Reüsser, Longo Borghini, Balsamo, le plateau est relevé et la course devrait être passionnante. Cinq canadiennes au départ, dont Magdeleine Vallières-Mill chez EF Education-Oatly. Go Mag!
9 – Politique. C’est vrai qu’on ne voyait pas ça dans le vélo dans le passé: des pays qui soutiennent des équipes afin de refaire leur image internationale. Astana (Kazakhstan), Bahrein, Israel, Émirats arabes unis, d’autres pourraient suivre. Sans compter les loteries nationales, Fdj et Lotto par exemple.
10 – 27 secondes. C’est ce qui a manqué à Pogi pour aller chercher le record de la montée d’Hautacam établi par… Bjarne Riis – M. 60% – sur le Tour 1996. Y’a pas à dire, derrière le spectacle, les watts sont stupéfiants.
Lemond
Avez-vous cette sensation?
J’ai l’impression que Pagacar se retient depuis Hautacam.
Il ne veut pas exploser les records et les watts, ça se verrait trop… et il n’en a pas besoin.
Si le gars remportait toutes les étapes et tous les classements, ce dont il a largement les moyens, que dirait-on? Déjà que les médias pointent son « arrogance » lol
Éric
J’ai cette même sensation qu’il joue avec les autres en en gardant sous le pied. Mais est ce qu’on peut être objectif sur la base d’une sensation et peut on lui reprocher d’être en mode défensif ?
Une seule chose est certaine, ce TdF n’est pas des plus passionnant…
Il y avait autant de risque de trichrerie sur le dernier Giro mais la course était plus palpitante.
ottolilienthal
L’ancien manager Eric Boyer doute de Pogacar et dénonce « une lâcheté générale sur le dopage »
https://www.20minutes.fr/sport/cyclisme/tour-de-france/4165276-20250725-tour-france-2025-ancien-manager-doute-pogacar-denonce-lachete-generale-dopage
Thierry Mtl
S’il s’est fait devancer par Ving sur la ligne, c’est bien qu’il était au fond du réservoir cette fois.
Il aurait pu choisir de prendre la roue d’Arensman, mais il ne l’a pas fait. Sa prudence était plus convaincante aujourd’hui.
Steph_Laroxyl®
Plus qu’au fond du réservoir, Il semble surtout qu’il soit au fond du trou ! Il s’emmerde ! Lassitude, dépression, burn out, perte de sens, appelez cela comme vous voulez : » C’est une question que je me pose : pourquoi suis-je encore là ? « . En plus, il s’est fait marabouter par not’ corniaud : « C’est tellement long trois semaines, on compte les kilomètres jusqu’à Paris ». Mica sors de ce corps !!!
« Chaque année, je m’amuse de moins en moins sur le vélo (…) J’attends avec impatience que tout se termine ». Allez, Tadeï, plus que deux jours …. je sais pas, essaie des trucs funs…. sur une jambe … les mains dans le dos… la bouche fermée, ah non ça c’est fait…
Steph_pas_stressé
Blague à part, Mica rabâche de longue date que trois semaines c’est trop long et j’ai personnellement toujours haussé des épaules, au seul motif que le format d’un GT c’est 3 semaines, point barre.
Sauf que 3 semaines à 36 km/h de moyenne globale (1985) et 3 semaines à 43 km/h (2025) ca n’est pas du tout, mais alors pas du tout la même musique*. Et je ne parle pas ici d’un strict point de vue physique, mais surtout mental.
Il a été scientifiquement étudié et démontré que plus un effort est intense physiquement, plus la charge mentale perçue est importante, car le cerveau doit mobiliser davantage de ressources attentionnelles (focus), décisionnelles et de contrôle pour maintenir l’effort, gérer la douleur, le stress, la fatigue et l’incertitude.
L’effort est limité par ce que le cerveau juge supportable, pas seulement par le niveau d’épuisement musculaire, et on peut supposer (Cf. Borg, Marcora, Pageaux) que plus les étapes sont rapides – donc psychophysiologiquement intenses – plus le « coût cognitif » est élevé.
Il arrive un moment où il faut « passer à la caisse ». Mentalement épuisé, Remco a craqué à 2 semaines, Tadeï a du mal à boucler les trois. Et sûrement que tout le peloton en est plus ou moins là, pression du maillot jaune et de la victoire finale en moins.
Les vitesses moyennes ne diminueront plus. Alors, un TdF de 15 jours pour préserver l’intégrité psychobiologique des coureurs ? Pourquoi pas, mais comment préserver en même temps l’intégrité de l’EBITDA d’ASO & Co ?
* TdF 1985 : 4109 kms / 22 étapes
TdF 2025 : 3300 kms env. / 21 étapes
Il faudrait connaitre le D+ global pour pouvoir pondérer la vitesse moyenne.
Gilles Cordier
Tadej : « povre-povre de moi, finissons-en , je m’emmerde à mourir… » 😂
Moi aussi je trouve ça plate…😴
Iyhel
Point 9 : n’oubliez pas Al Ula, c’est l’Arabie Saoudite derrière.
Isabella607
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