Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Le Tour de l’actualité

Une importante charge de travail limite actuellement ma capacité de mettre à jour ce site plus régulièrement. Allons-y aujourd’hui pour un petit Tour de l’actualité:

1 – Record de l’heure. Après Jens Voigt et Matthias Brandle, voilà que l’Australien Rohan Dennis s’invite dans la prestigieuse histoire du record de l’heure en établissant, il y a quelques jours, une nouvelle marque: 52,491km, soit un peu moins de 600m de plus que la marque précédente. Je continue de trouver dommage qu’on ne puisse comparer cette marque avec celles de Merckx, Boardman ou Sosenka, établies sur un vélo « normal ».

2 – Tour du Qatar. Sur le chrono hier, c’est Niki Terpstra qui s’est imposé devant Cancellara et Wiggins, excusez-un-peu. Ce chrono est utile pour nous rassurer sur la condition des coureurs: Cancellara, Terpstra et Wiggins sont dans les temps, tout comme Stannard, Van Avermaet et un certain… Filippo Pozzato, déjà vu à son avantage récemment. Attention au coureur italien au cours des prochaines semaines, il a la classe et semble de retour à son meilleur niveau.

En contrepartie, Boonen et Sagan ne m’ont pas spécialement impressionné, tout comme Philippe Gilbert, mais ils peuvent avoir fait le chrono « en dedans », donc attendons encore un peu avant de se faire une idée. Vivement Paris-Nice!

3 – Wiggins. Le coureur anglais ne manque pas d’humour. Il a déclaré après sa 3e place sur le chrono du Tour du Qatar « On ne peut pas se focaliser sur cette course, il faut voir à plus long terme, quand les vrais objectifs se présenteront. J’ai encore quelques opportunités pour gagner un chrono, deux fois sur Paris-Nice, puis à La Panne, donc attendez avant de commencer à écrire sur la malédiction du maillot arc en ciel. Quant à Paris-Roubaix, je sais que tout le monde dit « il va finir sa carrière en essayant de gagner Roubaix », ça fait un peu conte de fées, mais on n’en est pas là. J’aimerais bien aussi marcher sur la lune. »

4 – Cofidis. Très intéressant petit vidéo sur la passion des coureurs de l’équipe Cofidis au sein de laquelle court le Québécois Dominique Rollin cette saison.

5 – Power2Max. En complément de mon récent article sur les capteurs de puissance, cette nouvelle évaluation du capteur Power2Max.

6 – Martyn Ashton. Désormais en fauteuil roulant suite à un accident lors d’un de ses tournages cycliste hautement spectaculaire mais aussi dangereux, l’homme ne se laisse pas abattre. À quand un « Wheelchair Party I »?!

7 – UCI. Le rapport de la Commission indépendante devrait sortir au cours des prochaines semaines. Espérons que la montagne n’accouchera pas d’une souris…

8 – Contador. Dernière saison pour le champion espagnol? Je n’en crois rien, mais s’il devait réaliser le doublé Giro-Tour, alors qui sait? Il demeure pour moi – comme pour plusieurs – le coureur le plus talentueux de sa génération. Sa Vuelta 2014 reste un moment d’anthologie cycliste.

9 – Puerto. Le bon Dr. Fuentes pris dans le vaste scandale bancaire mondial de la HSBC: on ne sait pas s’il faut rire ou pleurer…

10 – Puerto bis. Les poches de sang dorment dans un labo espagnol, preuves à conviction sans avocats et juges… Voilà qui en dit long sur les priorités de la justice espagnole.

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16 Commentaires

  1. plasthmatic

    « Seul le matériel conforme au règlement des courses sur route en peloton est autorisé. »
    Extrait du réglement du Tour du Qatar, rubrique Epreuve individuelle chronométrée.

    Ils ont donc pédalé sur des vélos de route. Et quelle classe avaient les coureurs, d’une classe sans artifice … Des corps bien posés (plus ou moins, c’est sûr), luttant avec ce qu’ils ont de gainage pour conserver une position efficace, cela a changé la nature du spectacle.
    Je n’ai pas idée de la raison ayant conduit les organisateurs à émettre ce point de réglement, mais si on pouvait voir ce genre de chrono « à l’ancienne » sur les autres épreuves … Bon, ça m’étonnerait bien.
    « A l’ancienne » : la formule ne fonde mon propos sur aucune nostalgie, sentiment dont je ne connais que le mot (on peut scruter le passé sans …). Il est plutôt d’ordre « esthétique » : la simplicité appelle le beau aussi sûrement que les affectations, les ostentations, ou encore les emphases l’éloignent. Et ces trois derniers points, je les trouve bien à l’oeuvre dans le casque qui va vite, la combi ultra moulante plutôt que seyante, et surtout la planche baptisée vélo sur laquelle on a mis des roues, une selle et toute la transmission.
    Et puis, et peut-être surtout, d’un point de vue purement « compétition cycliste », est-ce qu’une épreuve chrono sur vélo classique ne réduirait pas l’écart entre les « spécialistes spécialisés », et les autres coureurs, dont certains aussi ont de gros moteurs … ? J’en ai l’impression, mais c’est une question.
    L’impression que les écarts, comment dire, seraient plus … naturels.

  2. Patrick

    Aux mondiaux de ski alpin, on a vu la difficulté d’un descendeur à enfiler sa combinaison, tant elle était tendue. Et Luc Alphand de nous apprendre que les combis autorisées au ski de vitesse sont interdites en alpin, trop glissantes. Et d’ajouter que la différence entre skieurs se fait souvent sur le budget de recherche des combis (et autres matos).
    Pour revenir au vélo, il serait sain que les chronos populaires prennent exemple sur le Tour du Qatar. Histoire qu’un jeune à gros moteur qui n’est pas du sérail puisse exprimer son talent (et le connaisse). Il y a un problème semblable (un peu moins sensible) en grimpée.
    Okay, on ne va pas changer le système de société. On accepte bien que ça se produise en médecine. Je sais, « le progrès n’a de sens que s’il profite à tous » est une affirmation à l’ancienne. Tant qu’il reste des yeux pour pleurer…

  3. mica

    Reponse a Plasthmatic et Patrick: Vous voulez donc revenir au vélo traditionnel pour les chronos sur route c’est a dire refaire le coup de ce qui avait été imposé pour les tentatives sur le record de l’ heure ces 15 dernières années (avant de revenir a la formule précedente).Il me semble que cela va a l’ encontre du progrès. Je vous rapellerai par exemple que sur les roues la partie supérieure de celles ci  » avancent » 2 fois plus vite que la bicyclette elle méme. Si un cycliste avance a 50km

  4. mica

    erreur je poursuis mon commentaire: si un cycliste avance a 50 km a l heure le rayons supérieur avancent eux a 100km a l heure d’ ou un terrible effet ventilateur du aux rayons que l’on saisira mieux si l’on sait que la puissance absorbée est proportionelle au cube de la vitesse (50 puissance 3 est égal a 125000, tandis que 100 puissance 3 vaut 1000000 c est a dire 8 fois plus c’ est dire le surplus de puissance qu’il faut fournir pour la seule partie due aux rayons). Les roues lenticulaires par exemple me semblent donc un progrès sur lequel il serait ridicule de revenir. Les sulkys de trot des chevaux de course possédaient d’ ailleurs des roues « lenticulaires » bien avant que certains cyclistes les aient adoptées. Ceci n’ est qu’ un exemple. ne banissons pas le progrès. Pour le point n° 2 Pozzato ne m’inspire absolument pas confiance.Idem pour les espagnols(Puerto.. contador.. tout cela dans le méme sac pas très propre…)

  5. Le Grand

    La vitesse linéaire de la périphérie de la roue (l’extérieur du pneu) est égale à la vitesse du vélo.
    Peu importe. Ni Plasthmatic ni moi ne contestons que les connaissances et la maitrise technique permettent de construire des vélo (pour en rester là) avec un meilleur rendement qu’il y a disons 30 ans (même si le Lorrain affirme qu’à budget raisonnable, on ne « progresse » plus guère). On fonde même notre argumentaire là-dessus!
    Exemple contre exemple. Imagine qu’un budget de 100 000 € permette l’accès à un matériel qui garantit à un gars qui monte le Ventoux en 1h20 avec un budget matos de 5000 € de le faire en 1h05. Et bien il se trouvera des gars pour investir ces 100 000 €. Investir. Ça te conviendrait? Perso, hors le petit jeu dérisoire consistant à me délasser en discussion sur la compétition cycliste, je m’en fous un peu. Mon temps en Ventoux ne m’intéresse que par rapport à moi-même.

  6. plasthmatic

    Mica (« le Lorrain », c’est moi) : je « ne veux » rien. Je posais la question que j’ai posée, en indiquant au passage mon sentiment sur la chose.
    Le cyclisme peut bien avancer comme il l’entend, libre à moi de le suivre, ou pas, à hauteur de l’intérêt qu’il m’est encore possible de lui porter.
    Quant à l’argument de « l’encontre du progrès », je crois que dans pas mal de domaines, il vaut mieux ne pas poser la question de son terme, au progrès, tant la réponse est alors évidente … Autrement dit, le progrès, tel qu’on le conçoit, n’est jamais la justification ultime de telle ou telle avancée. Tout au plus un mensonge-alibi bien confortable.
    Mica, j’ai bien lu l’argumentation concernant « la résistance provoquée par les rayons ». Je l’entends, même. Sauf que : on peut concevoir que les rayons font partie de la machine, et puis basta. Eh, si quand on grimpe des cols, et que Patrick n’est pas trop en forme, on supprimait l’effet de la gravité, comment je ferais pour causer avec lui tout en pédalant ? (le Grand et Patrick sont le même, même s’il ne me l’a jamais dit).
    Bon, je ne cherche pas à te convaincre, j’ai répondu, c’est tout. Je conçois, par exemple, qu’on puisse trouver belles les machines de chrono. Je crois que c’est le cas de Laurent. Pour ce qui me concerne, je les trouve laides, toujours.
    Il y a quand même un point important soulevé par Le Grand, enfin, Patrick (c’est un grand … con même des fois) : la possession, ou pas, d’un vélo de chrono chez les amateurs, c’est une sacrée différence sur la ligne de départ. Mon pote Mickaël, très très fort sur l’exercice solitaire, m’a toujours dit qu’avec « la machine », c’est vraiment énorme, « ça se lit sur le compteur ».
    Bon, comme a dit Patrick, on s’en fout.
    Même si le chrono sur vélo classique était beau.

  7. mica

    reponse a Le Grand: non la vitesse linéaire de la partie supérieure des roues n’ est pas égale a la vitesse du vélo, mais bien au double de celle-ci, je le confirme.

  8. Le Grand

    Mica.
    Tu dois vouloir dire la partie périphérique. Elle est en mouvement. Au contact de la route, si elle allait plus vite que le vélo, elle patinerait (si elle allait moins vite, elle adhérerait). Il y a contact sans glissement: elle a la même vitesse.
    Autrement dit, la distance parcourue par le vélo est égale à celle parcourue par un point (périphérique) du pneu.
    Tu peux aussi imaginer une marque à la peinture sur le pneu.
    A Pascal.
    Selon Luc Alphand et l’exemple des skieurs autrichiens, même au plus haut niveau les différences de budget pèsent sérieusement sur les résultats (peut-on encore parler de performance?).
    On sait aussi qu’en ski de fond et biathlon, la question si pointue du fartage est pour beaucoup une question de budget.
    Et c’est pourquoi une médaille d’or au saut à la perche n’a pas la valeur universelle d’un tel succès au marathon, ni une victoire au mondial de hand celui d’un triomphe à celui de football. Quand même, il est costaud, le grand Lavillénie!

  9. Yann

    Dans le référentiel terrestre (la route), la vitesse du point de contact de la roue avec le sol est nulle en l’absence de glissement. La vitesse du point diamétralement opposée est double de celle du vélo.
    Dans le référentiel du vélo, la vitesse de la circonférence de la roue est bien celle de la vitesse du vélo en tout point.

  10. mica

    Oui Yann tu as tout a fait raison, donc les rayons a leur passage au point haut « brassent » l’air à une vitesse double de celle du vélo ! D’ ou une puissance absorbée 8 fois plus grande pour la portion aèrodynamique due aux roues. (Si l’on considére que les roues lenticulaires n’absorbent pas de puissance aérodynamique, ce qui n’est bien sur pas entièrement vrai, il n’en reste pas moins vrai que ces roues lenticulaires présentent un avantage indéniable. Voir pour cela l’évolution des records sur piste !)

  11. plasthmatic

    Et si on ajoute un moteur dans le boitier de pédalier, l’avantage est renforcé !
    Bon, je vous embête. Le moteur, c’est interdit ; la roue lenticulaire, c’est autorisé.

  12. mica

    Plasthmatic ouvre un débat interessant et voyant qu’il ne tourne pas en sa faveur, il le clos par une sorte de pirouette. (en comparant sur le mode ironique les moteurs électriques dans les vélos,qui ont existé, avec les roues lenticulaires.)
    Cela n’ est pas très sérieux ni fair play de la part de Plashmatic.

  13. plasthmatic

    Mica, je n’avais pas la prétention d’ouvrir un débat, déjà. Simplement celle de publier un sentiment sur le site d’un copain, le seul lieu où on me verra jamais m’exprimer.

    Je n’avais pas non plus l’impression de le clore, ni même d’effectuer une pirouette déloyale : je voulais simplement souligner le fait que si, effectivement, la roue lenticulaire augmente la vitesse du vélo, parallèlement elle ne modifie en rien le talent du bonhomme posé dessus ! Comment dire (je n’étais pas ironique) : j’ai, pour ce qui me concerne, toujours un problème avec les gains offerts par le matériel : « si mes moyennes augmentent, je ne serai alors pas certain que cela provienne de mes jambes ! ». Rassure-toi, je ne suis pas du côté des intégristes de la décroissance et des vélos en bois : je pédale (depuis bientôt huit ans, sur un Spé Tarmac Expert, Shimano Ultégra, roues Mavic Ksyrium, à présent très vieilles, ou Campagnolo Neutron, pas mal usées aussi, le tout valeur 3500 euros sauf erreur, ce qui n’est pas rien). Du bon matos, efficace, et après stop.

    Je voulais simplement, aussi et pour finir, préciser que mon esprit est clair sur ce point : chacun est totalement en droit d’user du matériel autorisé par les réglements, pas d’ambiguïté.

    Quant à la notion de débat qui ne tournerait pas en ma faveur, il faudrait déjà que mon but soit de « l’emporter ». Mais je n’en ai pas l’impression.
    En revanche, reprendre ce qu’on m’a fait dire et que je n’ai pas dit …

    J’espère t’avoir répondu loyalement !

  14. plasthmatic

    « le tout » : en ne comptant qu’une seule paire de roues, bien entendu

  15. mica

    plasthmatic: merci pour ta réponse très claire; Pour ma part je concluerai en prenant un exemple dans un autre sport: en patinage de vitesse (sur glace) les patins claps ont été adoptés depuis quelques années, ils désolidarisent le talon, le chausson etant articulé sur l’ avant; dans ce sport les perfs. ont bondi considérablement. Si le cyclisme refuse toute innovation, il pourrait bien ètre dépassé ,en vitesse pure, par ce sport innovant précédemment cité. Mais sur ce point les Canadiens pourraient nous éclairer.Je tiens aussi à préciser que le forum de la F.R. est le seul que je fréquente eu égard à la qualité des interventions.

  16. plasthmatic

    Ah, je ne connais pas ça, le patinage, enfin, ses aspects techniques.
    Toute la question réside dans le fait de placer la frontière entre des progrès (pour reprendre ton mot) qui changeront, ou non, « la nature » du sport et des performances. Dit autrement, pas facile de décider si avec une roue lenticulaire, un maillot de bain « combinaison flottante », les patins que tu décris, cela devient « autre chose ».
    Ce dont je suis certain en revanche, c’est, pour en revenir à la question initiale, qu’on peut vraiment imaginer des chronos avec les machines et tout l’attirail, sans s’interdire pour autant d’en proposer sur les vélos classiques. Et pour le coup, j’ai vraiment l’impression que tout en donnant à l’effort solitaire une part importante, il serait un peu moins « confisqué » par les quelques hyper-spécialistes.
    Bon, cela ne se fera pas …
    Vraiment, même si c’était une boutade, je crois ferme que si on trouvait un matériel (autorisé …) pour gommer un peu de l’effet de la gravité dans les ascensions, il n’y aurait pas peu de mecs à se précipiter sur l’innovation … Même chez les pimpins dont je suis. Non ?

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