Une étape comme on les aime aujourd’hui sur Paris-Nice, une étape dantesque menée de main de maître par Bjarne Riis et son équipe CSC.

Sur un parcours sans grand relief, mais avec un vent favorable très fort, les coureurs de CSC ont en effet dynamité la course en plaçant 7 coureurs dans une échappée de 11 une fois que la longue échappée du letton Belohvosciks ait été ramenée. Ce qui suit fut alors un véritable CLM par équipe (on retrouvait devant, pour les CSC, Jaksche, Jullich, Bartoli, Schleck, Voigt, Blaudzun et Basso, excusez un peu!) après qu’un petit groupe de coureur ait pu revenir sur l’équipe CSC qui s’éloignait. C’est ainsi que Vandenbroucke, Rebellin et Chavanel ont pu attraper, in extremis, le bon wagon et conserver leurs chances au général. C’est Pedro Horrillo (Quick Step) qui s’impose au sprint devant Beat Zberg et Michele Bartoli, très en vue.

Derrière, c’est la débandade. Après avoir tenté de revenir dans un premier temps, le peloton a rendu les armes et a rallié Montargis avec 5 minutes 15 secondes de retard. Autrement dit, course terminée pour le général pour Vinokourov, Brochard, Leipheimer, Frigo, Casar, Zulle, Moncoutié, Millar, Botero, Dekker et Landis, sauf surprise du même genre demain. Hamilton finit quant à lui très attardé, à près de 14 minutes du vainqueur.

Chamboulement surprise donc au classement général de l’épreuve puisque Jaksche devance Rebellin d’un petit 6 secondes, suivi d’un surprenant Jullich à 18 secondes et d’un Franck Vandenbroucke à 22 secondes.

La Flamme Rouge donne un coup de chapeau à Riis et son équipe CSC pour le génie de cette étape qui restera dans les mémoires. Lorsque le cyclisme se traduit par l’attaque, l’action et le travail d’équipe ainsi, on est vraiment ravi. Et tant pis pour les perdants, ils n’ont qu’à en faire autant demain !

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