Le 87e Giro d’Italia s’élancera samedi de Gênes pour 3 semaines de course, dans ce qui demeure une des plus belles épreuves du calendrier pro de la saison.

Au menu cette année pour les coureurs, 3 424 kms à parcourir en 20 étapes, la plus longue comportant 234 kms et la plus courte, hormis le prologue de 6,9 kms et l’autre CLM de 52 kms, en comptant 118.

Ce Giro présente quelques particularités, notamment celle de n’avoir, outre le prologue, qu’un seul CLM, de 52 kms, cependant placé stratégiquement juste avant les grands rendez-vous dans la montagne. On a donc voulu réduire les chronos, au profit des étapes de montagne, puisqu’on compte pas moins de 6 étapes de ce type, dont 3 arrivées au sommet (Corno alle Scale, Montevergine, Bormio). De plus, ces étapes sont généralement courtes (moins de 200 bornes, sinon moins de 150), ne laissant aucun doute sur la volonté des organisateurs de copier la Vuelta qui a présenté, ces dernières années, beaucoup d’action sur des étapes courtes et nerveuses.

On fait également dans la tradition lors de ce Giro, notamment en plaçant en début de tour 2 étapes de moyenne montagne, lundi et mardi prochain. Mardi, c’est l’arrivée à Corno alle Scale (1471 m d’altitude, 12,8 km de montée à 6,1 %), qui fera les premiers écarts. Dans ce contexte, le classement général sera vite fixé et les favoris devront être d’entrée très vigilants afin de ne pas se faire piéger.

Les autres étapes cruciales : la 7e étape (Montevergine, 1260 m, 17,1 km à 5 %), la 16e étape (passages des Valparola, 2200 m, 15,4 km à 5,8 %, du Furcia, 1759 m, 12 km à 6,3 % et de Terento, 1271 m, 8,3 km à 6,4 %) et surtout les 2 étapes courtes mais situées à 3 jours de l’arrivée à Milan, avec l’étape du Gavia (2618 m, 16,7 km à 7,9 %) et qui se termine à Bormio (1938 m, 9,9 km à 7,5 %), suivie de l’étape du Mortirolo (1855 m, 12,8 km à 10,3 %), qui se termine à Presolana (1297 m, 7,9 km à 6,9 %).

À noter que ce Giro s’arrêtera, lors de la 11e étape, à Cesena, près de la ville de Marco Pantani (Cesenatico). L’occasion très certainement de lui rendre un hommage bien mérité.

Deux favoris se dégagent du lot : Simoni et Garzelli. On ne voit personne d’autre, en Italie, être à leur niveau. Simoni présente l’avantage d’avoir une équipe plus forte que Garzelli, pouvant notamment compter sur la nouvelle sensation italienne, Damiano Cunego, vainqueur à 4 reprises en 10 jours à la fin du mois d’avril… L’outsider no1 est Popovytch, 3e l’an dernier et entendant faire mieux cette année. Il a la jeunesse avec lui, de même que les capacités de bien grimper et rouler. Hormis ces trois coureurs, ce sera un Giro fait de surprise et bien malin qui peut prévoir les 10 premiers à Milan dans 3 semaines… Rebellin pourrait bien surprendre vu sa condition actuelle, mais les grands tours n’ont jamais été sa tasse de thé.

Le duel dans les sprints s’annonce intéressant également, avec le match retour Petacchi-Cipollini. Pour Cipollini, une nouvelle victoire d’étape porterait son record à 43, un authentique exploit et qui fait de lui le coureur ayant remporté le plus d’étapes sur cette course depuis sa création ! D’autres voudront cependant tirer leur épingle du jeu, notamment McEwen mais aussi Cadamuro, Quaranta, Pollack, Svorada, Pagliarini, Bennati, Usov et Loddo.

À noter que le vainqueur du Giro à Milan le 8 juin prochain empochera 185 000 euros.

Les dix derniers vainqueurs:

1994: Evgueni Berzin
1995: Tony Rominger
1996: Pavel Tonkov
1997: Ivan Gotti
1998: Marco Pantani
1999: Ivan Gotti
2000: Stefano Garzelli
2001: Gilberto Simoni
2002: Paolo Savoldelli
2003: 1. Gilberto Simoni ; 2. Stefano Garzelli (ITA) à 7 min 06 sec ; 3. Yaroslav Popovych (UKR) à 7 min 11 sec.

Le site web officiel est ici. Cyclingnews tiendra quotidiennement des live! report de la course. Voyez ici ce que pense le fameux Dr. Ferrari des premières étapes de ce Giro. Une entrevue avec Simoni est également disponible ici.

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