Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Lance Armstrong a raison

Je ne pensais jamais écrire cela de ma vie!

N’ajustez pas votre ordinateur ou tablette, vous êtes bien sur La Flamme Rouge et j’ai bien titré « Lance Armstrong a raison »!

Il a raison lorsqu’il a affirmé, en réaction à la publication du rapport du Sénat français incriminant d’usage de produits dopants de nombreux coureurs du Tour 1998 « I’d like to think that there is some good in all this but from my perspective, sitting here today, there has been nothing but damage done to the sport.« 

Il a raison de dire que pour l’instant, ces révélations ne servent à rien d’autre que de salir encore un peu plus le sport cycliste.

Le problème, ce n’est pas de parler de dopage (notamment sur ce blog), ce n’est pas de faire la lumière sur le passé du sport cycliste, aussi sombre soit-il.

Le problème, c’est de ne rien changer sur la base de ces informations.

Et c’est précisément ce qui se passe actuellement dans le cyclisme.

Je suis outré, révolté, insulté profondément par la réaction de l’UCI à la publication du même rapport: « Ces dernières années, le cyclisme a connu une transformation totale. Il est maintenant possible de courir et de gagner proprement et il existe une nouvelle culture au sein du peloton, selon laquelle les coureurs apportent leur soutien et leur conviction en un cyclisme propre. Le cyclisme possède aujourd’hui le dispositif antidopage le plus sophistiqué et le plus efficace dans le monde du sport. Aujourd’hui, le cyclisme ouvre la voie sur le plan de la lutte contre le dopage.« 

Dois-je rappeler que Lance Armstrong n’a jamais échoué de tests antidopage, n’a jamais été piqué par le passeport biologique et que sans les enquêtes de Walsh et Ballester d’abord, puis de l’USADA, jamais le scandale US Postal n’aurait éclaté au grand jour?

Posez-vous la question: qu’est ce qui a changé dans le cyclisme ces dernières années?

La réponse? Rien, si ce n’est que l’AMA a fait avancer la lutte contre le dopage en mettant au point, en collaboration avec ses laboratoires accrédités, de nouveaux protocoles de détection de produits dopants. Du côté de l’UCI, le bilan est pauvre, très pauvre.

A-t-on réglé les problèmes flagrants de conflits d’intérêt? Non.

A-t-on fait en sorte d’éliminer du milieu cycliste les ex-dopés comme Bjarne Riis, Alexandre Vinokourov et tant d’autres? Non. Le récent article de Guillaume Prébois, portant sur les ex-dopés en activité au sein des équipes pro, est d’ailleurs éloquent à cet égard.

A-t-on créé une Commission « Vérité et Réconciliation » pour permettre aux cyclistes voulant passer aux aveux et nous faire comprendre comment on se dope facilement chez les pros de le faire dans un bon contexte juridique? Non. Pat McQuaid a trop peur d’une telle commission à l’approche de nouvelles élections pour la présidence de l’UCI, poste de pouvoir auquel il entend s’accrocher de toutes ses forces, on ne sait pourquoi si ce n’est que d’assouvir ses ambitions personnelles et… garantir les intérêts de sa famille proche.

A-t-on lancé des états généraux avec des intervenants de tous les milieux – coureurs, équipes, organisateurs de courses, policiers, organismes de lutte contre le dopage, mouvements comme « ChangeCyclingNow » ou « Mouvement pour un cyclisme crédible » – pour rassembler des suggestions visant à améliorer la crédibilité du sport cycliste en luttant plus efficacement contre le dopage? Non.

A-t-on augmenté le financement du passeport biologique? Non. On l’a réduit!

Le triste constat, c’est que rien n’a changé dans le cyclisme.

Plus encore, on ré-utilise les mêmes recettes qu’avant.

Rappelez-vous, après le scandale Festina de 1998, le cyclisme nous a annoncé un renouveau incarné à l’époque par… Lance Armstrong, ce miraculé du cancer qui, forcément, ne pouvait user de produits dopants…

Le milieu – Armstrong le premier, emboité par de nombreux « spécialistes » voire même quelques scientifiques – nous ont alors vanté la préparation extrèmement pointue du champion américain qui n’hésitait pas peser ses steaks avant de les manger, de passer en soufflerie l’hiver, de travailler avec les fournisseurs à l’aérodynamisme des composantes, voire à reconnaître les étapes du Tour en avril, sous la neige…

On connaît maintenant comment en réalité Armstrong gagnait. Je dis merci à Walsh, Ballester et Tygart en particulier. On a pourtant trainé dans la boue ces gens, Walsh et Ballester en particulier, pendant un moment. Ils avaient pourtant raison!

Et aujourd’hui, c’est identique!

Après 2 ou 3 ans d’accalmie où les moyennes ont légèrement diminué et les coureurs français se sont remis à gagner, je suis d’avis qu’on est entré, depuis 2010, dans une nouvelle ère similaire à celle de l’US Postal. Seul le nom a changé: c’est désormais l’ère « Sky ».

Depuis fin 2011, les Sky sont devenus surpuissants, avec Wiggins et Froome notamment (ce dernier sorti de nulle part en 2 ans), mais aussi en relançant la carrière de coureurs qui n’étaient pourtant plus au top dans d’autres équipes, comme Rogers ou Porte.

Et on nous ressort les mêmes arguments: entrainements pointus, nouvelles méthodes secrètes d’entrainement à Ténérife, et tout le bordel. Bientôt, on nous fera croire que c’est parce que les coureurs Sky mangent précisément 18 grammes de quinoa chaque soir qu’ils gagnent autant…

Et les moyennes ont recommencé à augmenter. Des records établis dans les années 2000 par les coureurs aujourd’hui conspués par le milieu sont tombés sur le dernier Tour de France. Mais on nous affirme haut et fort que les coureurs dopés d’hier ont été battus par des coureurs propres aujourd’hui…

Tout cela me désespère profondément. On ne s’en sort pas.

Je l’ai déjà écrit, je le ré-écris: si Lance Armstrong est le seul à morfler dans tout le scandale US Postal comme ca semble être actuellement le cas, ce sera un échec terrible pour le cyclisme et la garantie assurée que la crédibilité du sport cycliste continuera à être à peu près nulle pour des années encore.

Mais plus encore, je suis dégoûté de constater qu’hier, Hein Verbruggen et Pat McQuaid défendaient voire encensaient Lance Armstrong et qu’aujourd’hui, ils en font leur brebis galeuse, LA figure d’une époque sombre du cyclisme mais fort heureusement révolue selon eux…

Plus que jamais, je demeure convaincu que Lance Armstrong possède les clefs du vrai renouveau dans le cyclisme professionnel. Il FAUT qu’il parle prochainement, qu’il balance les complicités déjà largement traitées dans le livre « Fin de cycle » de Pierre Ballester que je viens de commencer de lire. Des révélations d’Armstrong sont le seul moyen de faire bouger – de force – l’UCI qui, pour l’instant, bloque tout et continue de jouer la carte de la manipulation de l’opinion publique.

Aucune chance sur ce site!

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15 Commentaires

  1. Olivier

    tout à fait raison. Le cyclisme professionnel ne connait pas sa révolution escomptée. C’est navrant aprés ces années noires qu’il a traversé. Si Pat Mc Quaid est réelu à la tête de l’UCI, ce sera un trés mauvais coup pour le sport car rien ne changera, nous aurons droit à des mots et pas des actes. Le livre de Pierre Ballester est excellent et éloquent. Heureusement que des journalistes comme lui sont là pour faire bouger un temps soit peu les lignes.

  2. Le fait de sortir les noms des coureurs ayant pris de l’EPO même 15 ans après : mettre fin à un sentiment d’impunité et démasquer quelques menteurs (il me semble bien que Zabel, avait dit n’avoir pris de l’EPO en 96 lors de ses aveux). D’ailleurs je pense que les aveux de Stuart O’Grady le jour même de la sortie du rapport ne sont pas une coïncidence.
    Je te rejoins quand tu dis qu’il faut qu’Armstrong parle, mais après ses pseudo-aveux télévisés d’il y a quelques mois, j’ai perdu tout espoir de le voir en dire plus que ça. Il a été protégé par ceux qu’il essaye de protéger maintenant par son silence. Nous ne sommes plus dans le domaine du sport, mais dans celui du business.
    Au passage, merci pour ton excellent blog que je lis toujours avec plaisir et intérêt.

  3. Mais qui est le concurrent de Mc Quaid a l’UCI? un britanique, et comme tout est tellement transparent dans ce milieu, pourquoi celui-la ne serait-il pas une marionette, manipulee par SKY? ca risque d’etre pire, ou du moins que rien ne s’ameliore. J’en arrive aux theories de la conspiration…ca va mal!

  4. Thierry Lemaire

    Arrêtons avec cette légende que Lance Armstrong n’aurait jamais été contrôlé positif.
    Il l’a été en 1999 en plein Tour de France. L’UCI a choisi de le protéger en acceptant une AUT antidatée, mais la réalité est qu’il a bien été contrôlé positif.
    En outre, l’analyse des échantillons des Tours 1998 et 1999 montre bien que le nombre de test positifs à l’EPO a largement diminué d’une année sur l’autre. Certains ont continué (comme le vainqueur de l’époque) mais beaucoup ont arrêté. Le Tour 1999 était donc bien le Tour du renouveau, mais pour une partie du peloton seulement.
    Cela doit être le cas également ces temps-ci. Certains se dopent, d’autres pas. C’est donc mieux qu’en 1998

  5. bikelarue

    Mon dernier commentaire il y a 2 semaines mentionnait exactement ceci ; rien n’a changé dans le cyclisme et j’invitais les lecteurs à trouver des moyens pour faire bouger les choses mais pour cela il faut s’impliquer…et attention lorsque vous faites bouger des choses ça dérange beaucoup. Et pourquoi Armstrong déballerait tout? Tu le mentionnes, il est le seul à morfler tout le scandale.

    Moi je pense que La Flamme Rouge peut avoir un impact en invitant les lecteurs à le suivre dans une séries de propositions. Mieux celles-ci doivent être mesurables. Nous sous-estimons le pouvoir individuel que nous possédons mais encore une fois il faut un minimum d’implication.

    D’ici ce temps vive le spectacle!
    Martin Desbiens

  6. Nelson

    Le cyclisme “dopé” n’est qu’une conséquence, le vrai problème c’est l’argent qu’on peut faire en gagnant. On pourra dire il faut qu’il faut que les cyclistes parlent mais tant qu’un Bernard Hineault se choquera « live » à la télévision afin de garder son « job » sur le Tour de France à chaque fois que le dopage est abordé, tant que les pentes de l’Alpe d’huez seront pleines à craquées pour voir passer ces cyclistes qui sont aussi des placards publicitaires dans une machine à faire de de l’argent, tant que les journalistes ne pourront dénoncer ouvertement un cycliste qui Froome (j’aime ce nouveau verbe-Merci Thierry) sous peine de poursuite et expliquer comment on peut encore s’y prendre encore aujourd’hui, tant que l’UCI sera en conflit d’intérêt entre la promotion du cyclisme et promouvoir le cyclisme c’est à dire le rendre plus rentable ……. La tâche est immense

    On peut dire que les cyclistes pro doivent parler pour régler le problème, la cupidité humaine est pas mal plus forte que la bonne pensée ou toutes les méthodes de détection et de test-pipi. Je souhaiterais de tout mon cœur que le cyclisme soit propre sauf que je doute à moins d’un changement très profond du système.

    Pire que ça, en lisant le rapport du comité français sur le dopage, j’y ai même lu que le problème touche aussi les amateurs et non-licenciés, ce ne sont pas nécessairement des cyclistes par contre mais cela démontre très bien comment le problème est enlisé profond ……… on part de loin en maudit pour régler le problème.

  7. jll34

    le mal du vélo, de la société et de l’être humain en général = l’aversion et l’avidité !
    C’est comme cela que ça fonctionne et pas autrement. Vous allez me trouver pessimiste, je vais vous répondre réaliste ! Méditez quotidiennement et vous comprendrez !
    Vous êtes scandalisé par le dopage mais vous continuez à regarder les épreuves pro, donc à faire de l’audience aux TV qui financent les épreuves, rémunèrent les organisateurs, donnent de la visibilité aux sponsors qui en veulent toujours plus (comme tout être humain d’ailleurs) et demandent aux directeurs sportifs que leurs coureurs soient à l’attaque et devant ! Nous sommes dans un cercle vicieux synonyme de toujours plus, d’avidité permanente !
    Dans votre quotidien, c’est pareil ! Je ne sais pas où vous bossez, mais lorsque vous intégrez une entreprise, vous travaillez en bas de l’échelle et vous n’aspirez qu’à grimper dans la hiérarchie pour gagner plus, avoir un meilleur confort de vie…faire comme tout le monde quoi ! Sauf que quand tout le monde fait pareil, ce n’est pas tenable, aujourd’hui la planète Terre souffre des abus de l’humanité qui en veut toujours plus et elle finira par céder sous l’avidité oppressante de l’humanité !
    Bref, le vélo n’est que le reflet de la société, ni plus ni moins et si vous êtes scandalisés par ses dérives, soyez le aussi pour la politique, la famine, les discriminations, les inégalités, les atteintes aux droits de l’homme, les injustices…ou ne le soyez pas tout court et apprenez à apprécier le moment présent pour ce qu’il est = voilà la seule et belle vérité !

  8. thierry mtl

    Ca y est, j’ai mal au coeur. Trop de dopage au menu sportif médiatique. Pu capable. Je m’abonne à la revue de la corpo des pharmaciens, il paraît qu’ils y parlent de sport.

  9. Frédéric Bougie

    Quand j’ai commencé à faire du vélo, le maillot jaune ne nous intéressait pas. Nous, on jouait à être Mario Cipollini. Pour cela, il fallait être celui qui remportait le plus de sprints dans les pratiques. Le deuxième plus rapide avait le droit d’être Erik Zabel, etc. Il était le coureur le plus flamboyant de la fin des années 90 et début 2000. Il avait inventé le train lors des sprints, il colorait son vélo de la même couleur que son maillot distinctif et quand il n’en avait pas, il portait un maillot à muscles ou un cuissard des USA. Il avait plusieurs années d’avances sur son temps sur bien des aspects. Les commentateurs n’en avaient que pour lui. À 15 ans, j’étais un fan fini de ce coureur extraverti le plus cool du peloton. En plus, on savait exactement à quel km il allait passer son tour, au pied de la première difficulté. Plutôt playboy, plutôt fendant, mon rêve d’adolescent. Finalement, il était dopé comme les autres. Si ma blonde trouve parfois que je la trompe avec mon vélo, Cipollini me donne des sentiments bien semblables avec mes rêves de jeunesse.

  10. Andy Lamarre

    Votons pour Armstrong comme prochain président de l’UCI.

  11. schwartz patrick

    Messieurs, nous tournons en rond, depuis longtemps déjà
    mais encore et encore, j’ai l’impression (mauvaise) de
    remplir en votre (honnête!) présence, des seaux,par
    dizaines, avec des fonds troués. Nous le faisons depuis
    des années, en toutes saisons , par tous les temps;
    cette lutte contre le dopage, pèse, malgré l’entrai-
    nement, nos convictions et notre passion; tout est
    passé à la moulinette, décortiqué, analysé, partagé
    entre nous, de temps en temps avec humour, intelligence
    compréhension ou colère … Ce site ne devrait parler
    que de vélo, de vélo propre et non de poison…il est
    des jours où c’est dur d’avoir une fois de plus la nausée … je dirais l’obscurité à l’entrée ou à mi-
    chemin d’un long tunnel tortueux et piègeux dont on ne
    voit pas le bout ! certaines soirées sont désespéremment dures …et là je suis gorgé de toxines!

  12. dany

    « Après 2 ou 3 ans d’accalmie où les moyennes ont légèrement diminué et les coureurs français se sont remis à gagner, »

    J’aime l’humour flamme rouge…
    Relire « Voeckler fait du Virenque » de F Portoleau

    Juste la fin: « Paradoxalement, la performance la plus impressionnante de Voeckler sur ce Tour est celle du lendemain : à froid, après une échappée de cinq heures en montagne et les sollicitations qui s’ensuivent, il réalise une performance jamais vue dans le col de Menté : 442 watts sur 28 minutes et 20 secondes, pour défendre son maillot à pois face à Frederik Kessiakoff, de l’équipe Astana.

    Voeckler et Kessiakoff réalisent une performance équivalente à celle produite l’an dernier par Alberto Contador et Andy Schleck, lorsqu’ils avaient battu le record de l’ascension du Télégraphe, au début de l’étape de l’Alpe d’Huez : 444 watts sur 30 minutes 26 secondes. L’étape ne faisait que 109 kilomètres et ils avaient faibli par la suite.

  13. Cycliste bronchiteux

    Salut

    Si Lance Armstrong a raison de dire qu’une fois de plus c’est le cyclisme qu’on endommage avec la publication de ce rapport, je voudrais quand même souligner que ce n’est pas sa publication qui en est la cause. Pour ceux qui l’auront ne serait ce que feuilleté, le sujet n’est pas le dopage et le cyclisme mais le dopage et le sport. Pour moi, le problème vient du traitement médiatique de ce dossier qui en France en tout cas se résume à l’équation simpliste dopage = cyclisme. C’est facile c’est cliché, c’est vendeur. Mais surtout ne parlons pas des problèmes de dopage dans le rugby ou le football, sports qui sont pratiquement devenus religion pour certains français.
    Le témoignage de la responsable de l’AFLD avait été publié dans la presse voici quelques mois dans la presse radio et écrite en France. Cela n’a soulevé aucune réaction. Tout juste quelques réponses polies et gênées. Circuler il n’y a rien à voir…

    Par contre, ce rapport du sénat, je le trouve très positif, car il met en avant les points forts et les faiblesses du traitement du dopage en France et surtout compte parmi ses propositions nombre des « solutions » qui ont pu être évoquées ici lors de l’affaire Puerto. Si la démarche va vraiment au bout des choses avec la promulgation d’une nouvelle loi sur le sujet pour 2014 (ou 2015, je ne sais plus), ce sera un nouveau grand pas en avant comme la précédente loi l’avait été suite à l’affaire Festina.

    Alors oui je suis content que ce rapport soit enfin sorti car il suscite l’espoir qu’enfin des choses changent dans la gouvernance du sport en France. Peut être n’aurons nous plus une fédération qui couvre le contrôle anti-dopage positif de son tout nouveau champion du monde. Peut-être que la France ferait de nouveau un grand pas en avant pour tirer la lutte anti-dopage encore un peu plus vers le haut.
    Je suis content qu’il sorte des noms, même s’il s’agit de vieilles affaires, même s’il s’agit de noms dont on se doutait très fortement qu’ils soient liés au dopage, car il contribue à faire le ménage, à remettre l’église au milieu du village, à exercer un droit d’inventaire, à pouvoir se regarder en face dans le miroir. Appelez ça comme vous le voudrez, c’est un mal nécessaire. Allons jusqu’au bout, destituons Jalabert de ses victoires sur la Vuelta et ailleurs, à commencer par son titre de champion de France en 98 puisqu’il est reconnu que cette année là il était chargé. Faisons de même avec les autres, mais je doute que la France ait le même entrain que dans l’affaire Armstrong. On ne tire pas sur les ambulances! A condition qu’elles soient françaises.
    Enfin, je suis content car peut-être que ce rapport et la loi qui s’en suivra obligeront les autres sports à réaliser des contrôles de manière importante et conséquente. Et là, je vise bien entendu les grands sports professionnels que sont le football, le rugby, le basket, le tennis. Oui je sais il est permis de rêver. De rêver d’un monde meilleur où le cyclisme ne serait plus le seul à trinquer…

  14. Marco

    J’espère que l’UCI appliquera un traitement similaire à Pantani qu’à Lance. Il faut lui retirer son titre du TDF 1998 tout de suite et même mettre un astérisque sur toute sa carrière de tricheur. On aime dire que Lance contrôlait le peloton mais en 1998 Marco avait tout simplement arrêté le peloton prétextant un traitement injuste de la police française; ce que Lance n’a jamais fait.

    J’aimerais qu’un jour on arrête de prendre une personne comme bouc émissaire pour un problème de culture. On le voit facilement avec le rapport du Sénat des coureurs élites se dopaient à l’EPO. Alors appliquons les mêmes sanctions à ces coureurs.

    N’oubliez jamais que Eddy M et Miguel I ont été testés positifs à plusieurs reprises dans leur carrières sans conséquences. Pourquoi? Voilà la début ou la continuation du problème d’aujourd’hui, qui semblait être résolu en éradiquant Lance de ses titres.

  15. Cycliste bronchiteux

    Il ne faut pas vouloir essayer de comparer les époques. La sanction du dopage au début de la lutte contre le dopage dans les années 60 n’avait rien à voir avec ce qui se faisait dans les années 80 et encore moins depuis l’affaire Festina…
    Si on se remémore le pataquès qu’avait occasionné le contrôle positif de Pedro Delgado en 87, il est clair que cela ne se passerait plus comme ça…

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