Le Giro entre dans sa phase la plus intéressante, la montagne… et la dernière semaine, celle où les organismes sont fatigués.
On aura droit à deux belles étapes ce week-end avant le dernier jour de repos lundi prochain. Ces étapes ce week-end sont propres à faire évoluer le classement général « bloqué » ces derniers jours.
Samedi entre Santena et Turin, une étape assez courte de 147 kilomètres mais avec 3600m de dénivelé (!), et donc probablement nerveuse et piégeuse pour certains favoris. L’étape comporte deux ascensions de la basilique de Superga au dessus de Turin, théâtre du final de Milan-Turin.
Pour ceux qui jouent le général, le travail d’équipe sera essentiel pour contrôler la course et préserver les chances d’atteindre plus tard le maillot rose, si les attaques se multiplient, et il est probable qu’elles se multiplient, un tel parcours donnant des idées à beaucoup de baroudeurs du peloton.
Je pense que l’étape samedi démarrera sur des chapeaux de roue et que la première heure sera intense, beaucoup de coureurs viseront à prendre la bonne échappée.
Au menu dimanche, 177 kilomètres entre Rivarolo Canavese et la station de ski de Cogne. Trois cols à franchir, soit l’ascension du Pila Les Fleurs, le Verrogne (14km à 7%), puis l’ascension finale vers Cogne.
46 des derniers 80 kilomètres seront de la grimpe.
La dernière ascension vers Cogne est cependant roulante, assez longue (22 kms) mais présentant peu de gros pourcentage. Les coureurs puissants y seront avantagés sur le haut de l’ascension, et le travail d’équipe également crucial afin de permettre aux leaders de se dévoiler que dans les derniers kilomètres. Avant, ce serait probablement trop tôt, une équipe organisée derrière pouvant revenir au profit des pentes peu abruptes dans les derniers kilomètres.
Je pense que plusieurs favoris joueront les secondes de bonis lors des arrivées de ces étapes, dimanche en particulier, les parcours n’étant pas assez durs pour départager les tous meilleurs. Pour cela, il faudra attendre les gros rendez-vous de la 3e semaine.
Ce Giro pourrait-il se jouer sur les secondes de bonis? Pas impossible! Je vous rappelle que six coureurs sont à moins de 30 secondes du maillot rose toujours porté par l’Espagnol Lopez chez Trek-Segafredo. Il a passé une belle semaine celui-là!
Ca se décante chez les sprinters
Avec Biniam Girmay qui n’a pas pu repartir hier en raison de sa blessure à un oeil, avec Caleb Ewan out, on peut dire qu’Arnaud Demare a les coudées plus franches pour viser de ramener le cyclamen à Vérone.
Il dispose que 86 points d’avance sur Gaviria!
À moins que MVDP ne s’en mêle? Avec 90 points au classement, il pourrait y croire, surtout s’il passe mieux la montagne que Demare.
marius
Et si MVDP quittait le Giro lui aussi?
Hier, il était dans l’échappée mais ne s’est pas battu, faute de jambes. Sur 9 étapes restantes, 2 sont potentiellement à sa portée. Cuneo et Trévise à 4 jours de l’arrivée. Ensuite, place aux grimpeurs.
Quand à jouer l’épicier pour récupérer des points cyclamen dans les étapes de montagne, je n’y crois pas. Il devra se glisser dans l’échappée et pour cela, il faut des jambes qui semblent être déjà en vacances.
Comme il est prévu qu’il fasse aussi le Tour…
J’aime beaucoup ce coureur, mais ce qui l’intéresse, c’est de gagner avant tout, pas de suivre pour finir et laisser des plumes.
Steph
D’un autre coté, s’il compte jouer un jour un rôle de premier plan sur un GT – ce qui reste à vérifier – il a besoin d’évaluer ce qui se passe au bout de 3 semaines. Ça pourrait être une raison d’aller au bout. Quitte à bâcher certaines étapes.
C’est sans doute ce que s’était résolu à faire Remco l’an passé avant de se vautrer à la 17e étape.
Éric
En fait, être devant au général, même que d une seule seconde, reste important sur un plan mental et tactique.
Mais l’avant dernière et la toute dernière étape vont créer des écarts tels que les bonifs ne devraient pas compter, même si cela c est déjà vu, un Grand Tour gagné grâce au bonifs. Mais là je n y crois pas.
Steph
Sur le plan mental sans aucun doute. Mais sur le plan tactique c’est plus contrasté.
1- il faut un sacré collectif pour défendre le maillot et ça l’use beaucoup (le collectif pas le maillot).
2- Individuellement, ca bouffe aussi beaucoup d’énergie en plus en obligations médiatiques et protocolaires – peut-être moins sur un Giro qu’un TdF mais quand même.
Bref si tu joue vraiment le général pas certain que cela soit toujours tactiquement la meilleure place.
Mais Lopez ne joue pas le général. En revanche, chaque jour en rose lui permet de fourguer des vélos et du café . Et VRP, ca rentre aussi sûrement dans l’équation.
Éric
Oui, tout à fait. Je ne pense pas que Lopez puisse gagner le Giro, sauf grosses surprises… Et c est lui qui endosse les obligations du maillot rose.
Non, pour l avantage tant mental que stratégique, je pensais surtout aux écarts entre les favoris, du deuxième coureur (Carapaz +12″) jusqu’au 7ème (Landa +29″).
Les 7 se tiennent en 17 secondes. C est très peu au regard de ce qu il reste à parcourir mais cela reste un avantage à la fois mental et stratégique… et ce n’est pas rien.
Éric
Je voulais dire les 6 se tiennent en 17 secondes…
Gferrer
Abandon de Bardet malade apparemment.
Tellement dommage , il avait vraiment ses chances.
Éric
C’est vraiment c…, on ne l avait jamais vu aussi bien placé à l entame de la dernière semaine. Vraiment dommage car il semblait confiant et serein.
marius
Oui, tellement dommage. Un grain de sable et c’est des mois de préparation qui partent en fumée, sur un problème de tuyauterie. Le métier de coureur cycliste est ingrat. J’espère qu’il retrouvera une bonne condition pour la suite de la saison.
Tour?
Vuelta?
Le Tour c’est dans 42 jours, beaucoup et peu à la fois et ça demande une préparation millimétrée.
Il faut d’abord que la motivation soit là avec une fraîcheur mentale intact, sans parler de la fraîcheur physique.
Éric
Puis le temps de se rétablir…
Éric
J’espère qu’il pourra être prêt pour le TdF tout de même… Mais en +, ce ne sera pas facile face aux deux Slovènes.
Lemond
Les 2 étapes sont belles mais en principe elles ne permettront pas de faire de sélection entre les leaders. Les cols de 2e catégorie ne font quasiment jamais la différence.
Alors ce Giro se jouera-t-il aux bonis? C’est bien possible!
Éric
Après les deux étapes, il resra une semaine de course avec de la montagne, dont l avant dernière étape avec le San Pellegrino et le Fedaia, puis un CLM de 17 km avec un peu de dénivelé.
Ce bouquet final devrait créer quelques écarts.
marius
L’étape de Torino, c’est Liège-Bastogne-Liege sur 150 Km sans la plaine.
Les 2 cols de 2ieme catégorie sont de véritables pièges, tueurs de jambes, à faire 2 fois.
Superga c’est 5 km à 8,6 % dont 4 km à 9,3% avec un maxi à 14%
Colle della Maddalena c’est 3,5 Km à 8,1% dont 2 km à 11,6% avec un maxi à 20%
15,5 Km séparent ces 2 sommets.
30 degrés annoncé, après l’étape d’aujourd’hui full gaz…les échappées seront incontrôlables. Avec la fatigue, il y aura des coureurs partout dans la Pampa.
On peut espérer une superbe étape avec une course de mouvement et au final, des bouleversements possibles au classement général.
Alors que demain, l’arrivée au sommet à Cogne, consacrera une course d’usure comme celle du Blockaus.
Ce Giro est d’une difficulté extrême.
Comment peut-on s’aligner au départ du Tour 34 jours plus tard ?
Éric
N’oublions pas que ce que tu décrits, Romain Bardet n’aura pas à l affronter et qu’il semblait encore pas trop entamé. En tous cas, belle étape que tu nous décrits là. Merci pour ces renseignements très intéressants.
La fin de ce Giro va être grandiose.
C’est quasi impossible d enchaîner Giro et TdF et tant mieux. Je n ai rien contre Pogacar mais sa domination peut vite devenir ennuyeuse.
marius
On peut retrouver toutes ces infos sur le site officiel du Giro.
https://www.giroditalia.it/tappe/tappa-14-del-giro-ditalia-2022-santena-torino/
Éric
Oui, je vais voir les profils d étapes sur ce site…
Mais quand c est toi qui raconte, c est beaucoup mieux 😉
Éric
Nans Peters :
« Au début je ne voulais pas être dans l’échappée. Je ne faisais rien. Puis après 40 km j’ai suivi 2 coups, plus personne de l’équipe ne pouvait, j’ai suivi et je me suis retrouvé devant. On a vite pris 2 minutes d’avance et ça m’a permis d’anticiper le coup de vis des Bora et gérer la suite de la course une fois repris. Les Bora ont tout fait exploser. Quand ils m’ont repris le peloton était composé de 12 coureurs !! Il y avait des mecs de partout. Devant il y a eu une énorme bagarre entre leaders. Derrière ça ressemblait plus à une cyclosportive tellement c’était difficile. »
marius
Un vrai chantier comme disent les coureurs. Un truc titanesque, que l’on voit seulement sur le Giro, grâce à la nature de ses routes. Il y avait un tronçon de 340m à 24% avalé avec un braquet mini de 40×30. Je voyais bien des échappés, mais la Bora a foutu le brain. Quel collectif, ça promet pour la suite. Une hiérarchie athlétique se dessine. Carapaz et Hindley, semblent du même niveau. Joâo Almeida est très solide et sera difficile à semer. Landa est un ton en dessous. Yates a retrouver des jambes et les anciens, Nibali et Pozzovivo, toujours dans le coup. Cette étape était exceptionnelle. Sauf mauvais temps, la haute montagne risque d’accoucher d’une souris. Il est plus facile pour une équipe de faire un tempo dans des cols réguliers. Demain à Cogne, pas de gros changement, sauf panne de jambes ou maladie.
Les coureurs devraient avoir de superbes routes, le Val d’Aoste est une exception en Italie.
plasthmatic
Pour ce qui me concerne, les bouchons de bulles italiennes à part, je n’ai jamais trouvé aucun défaut au Giro.
Les coureurs y font la course, déjà. Le parcours n’interdit pas aux coureurs de faire la course. Et, va savoir pourquoi, les directeurs sportifs semblent moins tomber dans les ornières de la trop grande prudence. La Bora, hier, ouah …
Sur le Tour tous sont là, tous sont à leur max, et c’est moins possible ? Je ne sais pas : on a eu deux beauxTours ‘pleins de course’ ces toutes récentes années. et puis, même s’il y a des absents au Giro, des absents slovènes par exemple, ça n’enlève rien : une course n’est rien d’autre que la joute entre ses participants, et pas la recherche permanente ‘du meilleur du monde du moment’.
Cette étape d’hier montre deux choses, à mes yeux en tout cas :
– Son ‘dessin’, fait de bosses assez courtes mais sélectives, suffisamment proches pour interdire toute possibilité de retour des équipiers perdus.
Il y a toujours l’inconnue de la suite pour freiner les ardeurs des attaques éventuelles. Là, avec ce final en deux larges boucles, une fois qu’on a non seulement vu les routes (on peut très bien l’avoir fait en préparation), mais surtout une fois qu’on y a ‘mis ses jambes’, ‘senti les jambes des autres’, je crois que c’est de nature à lever cette inhibition si compréhensible. Pour l’attaquant, mais pour les chasseurs aussi.
– La deuxième chose, c’est qu’hier on a couru pour autre chose qu’un objectif préformé, écrit à l’avance. Je ne crois pas un instant que ce qu’a fait la Bora à ce moment-là fut dessiné tout pareil sur le tableau noir. Comment dire : pour les uns comme les autres, coureurs, encadrements, hier tout s’est probablement passé comme si les moyens et les fins étaient totalement intriqués l’un à l’autre, comme si la tactique et son objectif ne faisaient qu’un à chaque phase, et, même pas paradoxalement, de ce fait, pouvaient, devaient, se modifier d’une phase à l’autre.
Pour certains, ça a même pu prendre la forme du : ‘sauve ce que tu peux’.
Steph
» pour les uns comme les autres, coureurs, encadrements, hier tout s’est probablement passé comme si les moyens et les fins étaient totalement intriqués l’un à l’autre, comme si la tactique et son objectif ne faisaient qu’un à chaque phase, et, même pas paradoxalement, de ce fait, pouvaient, devaient, se modifier d’une phase à l’autre. »
Jean-Claude Van Damme sort de ce corps !!!
plasthmatic
Je ne connais pas Jean-Claude Van Damme, mais je le sens bien, que tu te fous de ma gueule !
Et y a pas de souci.
Si je mérite, ma fois je mérite.
Steph
Bien davantage que pour ses prestations cinématographiques JCVD s’est taillé dans les 90′ une estimable réputation faite de tirades parfaitement ésotériques – d’ou mon amicale saillie – et d’aphorismes gaiement surréalistes. Le web en regorge.
Un de mes préférés : « Ce n’est pas la peine d’utiliser un flash pour photographier un lapin qui a déjà les yeux rouges »
plasthmatic
Toi et Sébastien, vous m’avez donné l’envie d’aller le voir un peu en détail, ce JCVD, à l’occasion d’un futur moment perdu, parce qu’elles sont marrantes les citations.
Merci les gars, pour ma culture.
Un détail : il n’est pas trop grand au moins, le Jean-Claude, parce se planquer dans mon format de mouche, y a moyen de vite se sentir à l’étroit !
Je viens de me relire, Steph, et effectivement : je comprends toujours parfaitement ce que je voulais dire, mais enfin, y avait moyen de faire plus simple, plus propre …
Dis, j’espère au moins que pour reproduire cette partie de ma prose vandamesque, tu ne t’es pas contenté d’un vulgaire copier/coller, hein. J’espère que tu m’as fait l’honneur de l’apprendre prélablement par coeur !
Il est pas mal ce Giro. Dominé par des gars probablement plus chargés que d’autres, mais bon, rien de neuf dans l’histoire.
Hier, les motos pour Ciccone … qui n’en avait pas besoin (et n’a rien demandé).
Edgar Allan Poe
Sacré Vino, toujours le meilleur pour ressusciter les morts !
Un peu moins pour payer les salaires de ses coursiers.
Enfin, je me demande s’il n’est pas dépassé par la Wanty : le grand retour de Kristoff, Taramae, et Pozzovivo (40 ans en novembre !!!).
Comme d’habitude, les français pètent au bout de 10 jours : Bardet pour une broutille mais tellement fréquente sur un organisme fatigué et Guillaume Martin prend une valise de 10 minutes hier. Les autres ont la tête qui pend sous le cadre 🥵🥵(cf témoignage de Nans Peters transcrit par Eric).
8 à 10 jours, c’est la limite physiologique qu’un organisme peut tenir à plein régime, sur les conditions d’un grand tour. Au delà, augmenter les watts, maintenir les mêmes efforts ou les dépasser devient une gageure…
marius
Tu oublie la résurrection de Yates, tel Lazare, revenu des morts. Il va bien en gagner une 3ieme.
En tout cas, il y a une chose que l’on ne peut pas enlever aux coureurs. C’est les traits tirés des visages, cuits par la chaleur et noircis par les gaz d’échappements des véhicules suiveurs. Beaucoup trop, à quand l’obligation de véhicules électriques ?Nibali sur son HT, semblait avoir pris 10 ans.
Edgar Allan Poe
Alors là, on ne parle plus de vélo mais de fumisterie !
Il y avait déjà eu sa suspension, mais le Giro 2018, couru tel celui d’Alex Zulle, a définitivement scellé mon avis sur le personnage. Le mec se laissait glisser en roue libre auprès de ces compagnons d’échappée, pour les jauger dans les cols, avant de repasser devant et de les lâcher au train sur la plaque…Une scène digne des guignols de l’info !
Je viens de voir le visage « noirci » de Guillaume Martin. Il est possible que certains se mettent des huiles ou de la crême solaire pour se protéger. Ainsi, toutes les suspensions, les poussières émanant de la route ou des vents qui les transportent se collent à la peau.
Perso, je n’aime pas ça, mais avec des T° de 36/37°C chez moi, actuellement, pas trop le choix.
Thierry mtl
Sauf pour Lance, 7 Fois le Tour, seulement une journée de défaillance, et encore. C’est une question d’organisme. On l’a ou on l’a pas.
Edgar Allan Poe
Citations de Jean-Claude Van Damme :
– Je suis fascine par l’air. Si on enlevait l’air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre….Et les avions aussi…. En même temps l’air tu peux pas le toucher…ça existe et ça n’existe pas…Ça nourrit l’homme sans qu’il ait faim…It’s magic…L’air c’est beau en même temps tu peux pas le voir, c’est doux et tu peux pas le toucher…..L’air c’est un peu comme mon cerveau…
– Si tu téléphones à une voyante et qu’elle ne décroche pas avant que ça sonne, raccroche.
– Selon les statistiques, il y a une personne sur cinq qui est déséquilibrée. S’il y a 4 personnes autour de toi et qu’elles te semblent normales, c’est pas bon.
– Si tu travailles avec un marteau-piqueur pendant un tremblement de terre, désynchronise-toi, sinon tu travailles pour rien…(celle-ci est tout bonnement géniale).
Et enfin, un commentaire de l’homme sur l’homme : « Quand j’étais jeune, j’étais très con. Je suis resté très jeune. ».
Etc, etc…c’est hors-sujet, mais il me fait marrer le philosophe !
Concernant la comparaison de Nans Peters entre l’étape d’hier et une cyclosportive : l’an dernier, j’ai pris part à une cyclo à Annecy qui s’aventure sur les terres d’entrainement de ce dernier. Dans une descente, j’ai vite repéré un pro qui montait à contresens de la course (mais en respectant bien sûr la sécurité des coureurs). Quand on a un peu pédalé, on reconnait vite le coup de pédale d’un pro, même aussi dégingandé que Pozzo. C’était Nans Peters qui levait la main pour saluer chaque participant qu’il rencontrait. Autant vous dire qu’il devait avoir mal à la coiffe des rotateurs de l’épaule gauche le lendemain.
Idem il y a quelque années : un ami rentre d’un entrainement et voit un gars avec un maillot AG2R mettre un vélo dans une voiture. Mon pote s’est arrêté et Nans Peters assis dans le coffre de sa voiture a discuté près d’une heure avec lui. Il repérait une étape du Dauphiné
Abordable et humble, le gars. Chapeau !
Éric
Superbe étape encore aujourd’hui.