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Et vous, comment choisissez-vous votre vélo ?

Mon premier vélo de course était un cadre acier. Columbus SL. Et comme à l’époque le savoir-faire du fabriquant était la meilleure garantie de la qualité du cadre, j’avais choisi une référence au Québec: Marinoni. D’autres, plus petits, avaient également une solide réputation, comme Cycles Ryffranck par exemple.

Depuis, la révolution carbone est passée par là. Et avec elle, tous mes repères en matière de qualité de fabrication se sont effondrés.

On me demande régulièrement mon opinion sur la qualité de tel ou tel cadre carbone: depuis 3 ou 4 ans, je réponds que je ne sais pas. Je ne sais plus.

Jusqu’en 2005 environ, j’ai continué de croire que la réputation et le savoir-faire des fabriquants étaient la meilleure garantie d’acheter un cadre top-qualité. Après tout, certaines compagnies, comme DeRosa ou Bianchi par exemple, fabriquent des cadres de vélo depuis des générations. Ils doivent savoir de quoi ils parlent. Et leurs protocoles d’assurance de qualité, pensais-je, devaient être les plus sérieux du marché.

Mais des histoires de cadres fissurés, brisés sans explication, ont sérieusement mis en doute mes convictions. La production de masse centralisée à Taiwan, question d’abaisser les coûts de production, est passée par là.

Les exemples autour de moi sont en effet légions depuis 4 ou 5 ans. À peu près toutes les marques y sont passées, que ce soit des produits d’ici comme d’ailleurs: cadres québécois, canadiens, européens, connus, moins connus, tous y sont passés. Les histoires d’horreur, notamment au niveau des emmerdes avec la compagnie pour faire remplacer le cadre, sont fréquentes. Sans parler des mois d’attente sans pouvoir rouler sur le vélo, le temps que le cadre parte puis revienne de la compagnie…

Encore récemment, la tige de selle intégrée d’un cadre Time RXR 2010 d’un ami s’est ouverte en deux, sans explication. Mon ami, qui ne fait aucune course, aucune cyclosportive et qui n’a eu aucune chute avec son cadre acheté en début d’année, s’entraînait alors doucement, au train. Time jouit pourtant d’une solide réputation de qualité…

À l’heure de la production de masse, production – pour l’immense majorité des cadres carbone produits dans le monde – concentrée à Taiwan, à l’heure de la multiplication des compagnies de cycles, à l’heure de la course au gramme, à l’heure aussi de la maximisation des profits, je vous avoue franchement être assez perdu lorsque vient le temps d’acheter un cadre. Par chance, je ne change pas le mien l’an prochain mais force est de reconnaître que j’ignore totalement ce que je choisirais si je devais le changer dans les prochains mois.

Quels critères objectifs adopter afin d’établir son choix ? Le prix ? La garantie offerte ? La réputation de la compagnie qui appose son autocollant sur le cadre ? La légèreté ? L’usage ? Comment savoir que telle compagnie offre à ses clients des produits qui tiennent vraiment la route ? Après tout, on n’achète pas un vélo pour le renvoyer à la compagnie quelques mois plus tard, on achète un vélo pour rouler dessus tous les jours, pour certains entre 10 et 15000 kms par an. La fiabilité est donc un critère important.

Et pourquoi choisir aujourd’hui un carbone ? Le titane voire l’alu ne sont-ils pas des choix encore possibles voire avantageux face au carbone ? Et l’acier ? On trouve désormais des cadres acier de 1200 grammes, soit à peine plus que des cadres carbone… 

Quoi qu’il en soit, je pense que les compagnies jouent actuellement un jeu dangereux. La patience de la clientèle n’est en effet pas à toute épreuve devant la multiplication des problèmes sur les cadres carbone. Plusieurs cyclistes autour de moi reviennent actuellement vers le titane ou l’acier. Et puis, la Chine s’est mise à mouler des cadres carbone, offerts sur le marché pour le quart, le cinquième voire parfois le dixième du prix d’un cadre revendiqué haut de gamme par une compagnie dans le vent. Et fissure pour fissure, ca fait moins mal au coeur de remplacer un cadre de 500$ que de 5000$…

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35 Commentaires

  1. un sujet passionnant, avec beaucoup d’implications… un passionné est-il plus victime des « images de marques » ou plus expert ? pourquoi les cervelo, fabriquées en asie, sont-ils si chers ? le dernier cannondale alu (caad 10) est lui aussi asiatique, sera t-il moins cher que le caad 9 ? à qualité égale, supposons…
    sinon, la fiabilité et la sécurité avant la légèreté.

  2. Régis

    Salut,
    Quels sont les marques qui produisent encore des cadres en acier à 1200g?
    Le sujet est intéressant et mérite un article :
    sur les cadres en vrais matériaux: titane, acier, alu…

  3. Patrick B

    Personnellement, avec mon poids de 90 kg, ma taille de 193 cm (plus c’est grand, plus ça travaille, un cadre), ma pratique violente et lourde de 25 000 km par an et un budget serré (de plus en plus) qui me contraint maintenant à un achat à crédit de mon vélo, cette question est cruciale au point que mon activité cycliste est mencacée.
    J’ai acheté (cher) il y a 2 ans et demi un cadre carbone Colnago Extrem Power plutôt lourd (ce que je souhaitais!) et renforcé/rallourdi pour moi (selon le constructeur). Ce cadre est annoncé comme destiné aux coureurs surpuissants et aux sprinters, pros inclus. Ce modèle est dit fabriqué en Italie. Un an et demi après, il a cassé. Le retour sur garantie a pris 4 mois! Il n’est maintenant plus sous garantie et j’angoisse à chaque sortie.
    Déjà, je me refuse à faire du fractionné court, du travail en force et ne produit jamais d’attaque sur route. C’est une restriction à ma pratique.
    J’en suis au point qu’on me proposerait un cadre carbone à 1kg500 à 5000 € garantie 5 ans avec remplacement immédiat que je signerais. Après avoir réflechi à ma confiance en le fabricant.
    Parce qu’il y a aussi ces questions: la confiance en les industriels, les commerciaux et même la capacité à la justice à faire respecter le droit. Heureusement que ma puissance va décliner (j’ai 45 ans), et plus généralement que ma vie est derrière moi (mais pas celle de nos enfants!).

  4. Sylvain

    La réponse aux comportements des compagnies de vélo se trouve peût-être dans nos comportement de consommateur.
    Les vraies question sont peût-être:
    Avons-nous besoin d’un TIME RXR si on ne fait pas de course ou de cyclosportive ?
    Combien de « babyboomers » s’achètent des vélos ultralégers alors qu’il auraient 30 livres (et souvent plus) à perdre ?
    Avons-nous les aptitudes pour apprécier les subtiles différences de comportements routier entre un vélo de 3000$ et un vélo de 5000$ ? Si oui, en avons-nous vraiment « besoin » ?
    N’avez-vous pas, dans votre groupe, un de ces gars qui a un vieux vélo, mais qui vous ferait manger la poussière ?
    La solution pour de meilleures performances ne se situe pas l’achat dans un nouveau vélo plus coûteux, mais bien dans un meilleur entraînement.
    Et au fond, je ne sais pas pour vous mais, moi je fais vélo avant tout pour le plaisir…
    À partir de quel prix un manufacturier peût me le garantir ?

  5. Sylvain

    Oh, il me vient à l’esprit ceci avec un brin d’humour…

    Depuis quelques années, les selles sont de plus en plus couteuses, mais pour s’assurer d’être confortable, il nous faut maintenant acheter des cuissards de plus en plus coûteux !

    Bref on a retirer le rembourage de ma selle pour le mettre dans mon cuissard et on me vole de 300$ au passage. 😉

  6. Testocarbone

    @ Sylvain,

    Je suis entièrement d’accord avec toi, bien que faisant parti des babyboomers qui ont 10 livres à perdre.
    Personnellement j’avais opté il y quatre ans pour un carbone « confortable » made in France par Cyfac. Il me convient parfaitement, et je ne saurais, à mon âge, 59 ans, faire la différence avec quelque chose de plus pointu.
    Mes seules folies, tiennent à l’équipement. Je suis un esthète et un pointilleux. Mon vélo doit être beau et surtout bien réglé, car je ne supporte pas le moindre grincement. Il faut dire que tous les vélos que j’ai eu, c’est toujours moi qui les ai monté. Mon Cyfac n’existe pas dans le commerce. Si la transmission est en Campa Record, le reste est un panachage de différents fabricants.

  7. plasthmatic

    Sylvain, je le trouve très bien, ton commentaire 4. Même s’il ne résoud pas toutes les questions posées par Laurent, au moins tempère-t-il la notion de notre besoin.
    Sinon, je suis chaque année effaré de constater que, notamment chez Look et Time, « mais pas que », un cadre fourche nu ça prend 300 euros ! Je crois savoir qu’on a passé les 4000 € pour un simple module. Folie. Et arnaque, forcément.
    Specialized tarmac expert, shimano ultégra sl, roues campa neutron ultra, valeur 3500 €. Je gagnerais le double que je ne changerais rien à ça. Cela étant, aucun jugement sur qui se paie une machine de guerre, si ce n’est que si tel est son plaisir, il a bien raison ! A chacun son devant de porte.

  8. Robert

    J’ai choisi un manufacturier québécois. J’ai eu une fissure. Mon vendeur a envoyé mon cadre au manufacturier qui l’a examiné. Ils ont conclu à un problème sérieux et m’ont envoyé un nouveau câdre. Tout celà en environ trois semaine.

    Ma conclusion: Vendeur local et manufacturier local.

  9. thierry mtl

    Bien d’accord avec les comm. de Sylvain que je seconde avec plaisir.
    Le service après vente dépend de l’endroit où on réside. Spec., Trek et Cannondale, Argon 18, bien implanté au Québec, donnent un bon service après vente et les cadres sont garanti à vie.
    Je dois acheter un nouveau vélo dans les prochaines semaines. J’y mettrai autour de 3500 -4000$ et je veux des roues de moins de 1550 gram, du Ultegra ou égal et un cadre carbone. Je crois que je resterais dans un marque susmentionné pour trouver un bon deal et avoir une service après vente efficace. Specialized par toutefois avec un longeur de retard pcq leurs pièces maison sont trop souvent défaillantes. Mon routier cannondale caad 5, ultegra et roues campy ne m’a jamais déçu. Ils ont donc une longueur d’avance.
    L’exotisme italien à un prix. Un peu trop pour moi et mon niveau.

    p.s.: les boomers vendent de bons vélos usagés de 1 ou 2 ans pour une fraction du prix.

    p.s.s: Il y a aussi des boomers qui conduisent des Porches 911 et qui ne sont vraiment pas doué pour la conduite auto.

  10. Personnellement, mes vélos ont toujours été des Devinci fait à Chicoutimi au Québec. Mon cadre de vélo de montagne avait fissuré et le remplacement avait été très simple et rapide. C’est l’avantage de faire affaire avec une compagnie locale.

    Maintenant, je fais plus de route et je roule sur un Devinci Imola mi-alu mi-carbone qui a maintenant quelques années (made in Chicoutimi). J’ai bien confiance en la qualité de mon cadre alu et de l’expertise de leurs soudeurs. À prix équivalent, je vais choisir l’entreprise locale… Au 1000km du grand défi pierre lavoie, je suis rentrer dans une chaîne de métal dans le stationnement d’un Costco durant la nuit à Chicoutimi après l’étape de nuit (je ne l’ai jamais vu..), mon cadre a une petite puck depuis ce temps mais je me dit qu’un cadre en carbone aurait explosé…

    Pour mon prochain, j’aimerais bien aller dans le full carbone, mais vos commentaires me font peur…et il n’y a pas bcp de cie qui font leurs propre cadre en carbone sur place. Je sais qu’il y a Guru qui le font.

    J’ai une amie qui a acheté un full acier fait sur mesure chez Guru à Laval et elle en est très satisfaite…

    Je crois que le mot de la fin revient à la légende Pierre Harvey qui me disait cette année au GDPL : moi j’ai un vélo de 2000$, je ne vois pas le besoin de payer plus, la différence c’est sur le vélo, pas le vélo!!! Et croyez moi lui sur son vélo il a tout un moteur!!!

  11. Mitch

    Le Pierre Harvey, s’il a un vélo à 2000$, c’est le prix qu’il le paie!!! Vu le nom du gars, fort à parier qu’il le paie au cost!!!!!! Donc, c’est un bike de 4000!!!!!

  12. stef

    En réponse à ceux qui critiquent les Boomers:
    Si vous me demandez mon choix entre un Trek 1500 ou un Pinarello, je vais prendre le pur-sang Italien.
    Nicolas, si tu avais le choix ne me dis pas que tu prendrais le trek 1500.
    Il faut arreter de juger ceux qui roulent en Porsche et qui ne savent pas conduire.
    Si cela fait votre affaire un Trek 1500 montait en 105, je n’ai aucun probleme avec ça. Mais c’est correct de se faire plaisir en s’achetant un vélo à plus de 5000$.
    Est-ce que ce 5000$ sort de votre poche? non, alors? l’essentiel ici est de se faire plaisir, non? que l’on roule à 20 de moyenne ou bien à 40 si le plaisir ressentit est le même pour le cycliste, perso je ne vois pas ou et le probleme.

    Maintenant pour revenir au sujet:
    C’est une mausus de bonne question!
    Et c’est justement la question que je me pose depuis un petit bout de temps… avec quoi je vais remplacer mon CR1…
    50% de mon coeur penche pour un Cervelo S3 et l’autre 50% pour un titane…
    Une chose certaine il sera Campagnolo…

  13. Andy Lamarre

    J’ai toujours fait faire mes câdres chez Marinoni pour les raisons suivantes:
    1- C’est local et fabriqué par un amoureux du vélo.
    2- La garantie.
    3- J’ai toujours choisis l’acier, ça se répare.
    4- De grosses chances que le prochain soit titane.
    *******
    Durant mes années de compétition, mon coach m’a toujours dit, une course de vélo, ça se gagne avec;
    2 bonnes jambes,
    2 bons poumons,
    1 bon coeur,
    Et un peu d’intelligence.
    ****
    Il n’a jamais été question du poid du vélo, de la marque et de la garantie….

  14. François C.

    Je pense qu’un boomer qui a les moyens et qui choisit de se payer une belle bécane c’est quand même mieux pour la santé,l’environnment et le budget que la fameuse Porsche de la quarantaine vieillissante!!En plus, c’est bon pour la survie de l’industrie.

    Pour ce qui est du carbone, la course à la légerté a donné lieu à des abus de contruction du type cadres ultra-minces mal renforcis aux endroits stratégiques. Il y a aussi beaucoup d’inégalité dans la qualité de production faisant en sorte que parmi des cadres identiques de même marque et modèle,certains posent problème et d’autres non.Le constat à faire est qu’en matière de carbone,il ne faut pas être surpris de l’apparition de vices et ce , chez la grande majorité des manufacturiers même les plus réputés.Dans ce contexte, le service devient primordiale et en celà ,ils devront s’ajuster .

  15. bikelarue

    Les Boomers ont 2 vélos à 10 000$ donc pas de problème.

    Tout le monde aurait un bike à 10 000$ s’ils en avaient les moyens.

    Personnellement si j’ai un problème avec mon vélo mon manufacturier m’en procurera un autre le lendemain, oui il s’agit d’un produit local. Donc ceux qui n’ont pas les moyens il faut acheter local.

    Un gros sur un vélo ultra léger aura fort probablement des problèmes avec celui-ci.

  16. regis

    Très intéressant comme sujet !!!!
    Perso je n’ai pas les moyens ni l’envie financière de mettre autant d’argent dans un vélo neuf.
    De ce fait je me contente en général d’un montant maxi de 1000 euros.
    le prochain sera un canyon commandé sur le net à 1500 euros mais avec un cadre « ALU » (7.5 kg le vélo complet) car le carbone à mon avis il vaut mieux éviter quand on recherche la longévité.

  17. Paul C.

    Je suis d’accord que c’est la personne qui pédale qui fait la différence… jusqu’à un certain point. Je ne suis pas pro et je la vois la différence avec mon bicik à 10 000 $. Faisons une analogie : demandez à un tennisman de haut niveau de faire un service à 130mph avec une bonne vieille raquette en bois. L’équipement a évolué dans tous les sports, les performances aussi.

  18. Jeff

    Il est vrais que la majorité des producteurs de cycles fabrique maintenant leur vélo en Asie. Mais sachez que leur standards de qualité sont reste tout aussi élevés que s’ils étaient produit dans leur pays d’originie.

    Les checklists et tests de qualités sont rigoureux. Biensûr, personne ne sera à l’abris d’un évantuelle défaut de fabrication mais il faut aussi rapellé que la technologie du carbon a énormément évoluée depuis 15 ans. Maintenant, on supperpose les couches de carbon de différentes façons pour renforcir certaines zones du cadre. Les boîtiers de pédalier sont de plus en plus gros (bb30,65, 85) pour permettre au coureur d’écraser les pédales sans trop faire travailler (tordre) le cadre..

    Pour ma part, étant un petit gabarit (56kg), je ne suis pas vraiment un ‘lourd’ fardeaux pour mon vélo. La première chose que je regarde sur un vélo est la géométrie. Ce qu’il me faut, moi, c’est un vélo compacte donc au moins semi-slopped. Je regarde également la forme et le diamètre des tubes. J’ai besoins d’un vélo qui a un certain équilibre, non pas quelque chose de trop ‘stiff’. Je ne crois pas qu’un Cervélo R3 serait agréable à emmener dans les côtes vue le style de coureur que je suis.

    Mon choix s’arrêterait probablement sur le Giant TCR Advanced sl 0. Ce cadre possède tout ce que je recherche sans avoir un prix démesuré (environ 5000$). Je le chausserait en zipp 404 que je possède déja et j’obtiendrais là un vélo ultra compétitif, correspondant à mon style de gabarit.

  19. schwartz patrick

    Sujet passionnant !
    plusieurs pensées, voire philosophies se bousculent …
    1° Chercher l’équilibre,ni le poids,ni la rigidité,ni
    le confort,ni la nervosité,ni le prix, ni l’image,
    ni la marque, mais l’équilibre !LE TOUT !!!
    2° L’expérience, écouter les autres, tester, lire
    faire la part des choses et savoir ce qu’on cherche
    3° Le plus important: les roues,puis le cadre puis la
    selle et les roulements…
    4° Mieux vaut un cadre d’1kg 5 et des roues d’1kg, que
    le contraire…(1k3, pour les roues c’est presque
    mieux !çà passe partout et les descentes piègeuses!
    5° Fuir les cadres légers et hyper rigides avec des
    boites de pédalier de camions (idem direction)
    6° Nous n’avons pas les jambes de Boonen,de Cancellara
    ni leur marque d’eau minérale …ni le salaire!
    7° Pour bien skier, je n’ai pas besoin des skis d’
    Herman Maier (inconduisibles) ni la raquette de
    Nadal (sûrement hyper tendue)
    8° Privilégier le confort (le corps à une mémoire et
    chaque vibration fait du mal aux organes,insidieu-
    sement, patiemment).150 bornes sur routes mauvaises
    avec leurs bikes de salon à 5kg,très peu pour moi!
    jamais les extrèmes ! le Ventoux à 80 (descente)!!!
    J’ai 52 balais (j’en parais quand même 10 de moins
    j’espère),j’ai eu 12 cadres acier, le dernier,pour
    mes 50 ans , un SEVEN AXIOM SG titane,pour me faire
    plaisir (sans être un « boomer »,je suis mécano vélo)
    et toujours passionné; jamais d’alu ni de carbone
    mais une recherche constante d’équilibre,c’est çà
    l’équilibre et la beauté technologique intelligente
    et je suis fou amoureux de ma petite reine depuis
    deux ans,je la vois tous les jours (elle dort dans
    la cuisine et je ne m’en lasse pas)
    Voilà, quelques pensées personnelles qui vont
    voyager vers le beau Canada et qui vont, je l’espè-
    re, vous apporter quelques points de vue …j’en ai
    d’autres, à qui veut ! bien à tous!

  20. Aronnax

    Sujet intéressant que celui-ci. Comment s’assurer que l’on ne paie pas pour le nom inscrit sur le cadre?
    J’ai déjà lu que la majorité des cadres de carbone étaient fabiqués dans les mêmes usines et que plusieurs compagnies de vélos se partagaient l’utilisation des mêmes moules.
    Le site de « Roues artisanales » présentant les nouveautés 2011 est à faire baver.Des cadres de carbone,tous plus performants les uns que les autres.Comment s’y retrouver dans ce jargon technologique alors que chaque compagnie semble avoir développé des termes qui leur sont propres.Pas facile de comparer..
    En passant, merci Laurent pour le lien.
    Pour ma part, je ferai comme Robert pour mon prochain cadre de carbone. Un manufacturier québécois établi.

  21. Dan Simard

    Si vous en avez les moyens, faites-vous donc plaisir.

    La vie est courte et si fragile. Lorsque vous serez sur votre balcon à l’ospice et verrez des jeunes blanc-bec passer sur leur vélos, vous serez fiers de raconter vos belles histoires.

    Un vélo peut coûter $10,000 mais au moins, ça vous garde en forme, ne pollue pas et coûte la 1/2 du prix d’un Harley Davidson ou le 1/4 d’un VUS!

  22. Maxime Maltais

    C’est comme dans n’importe quoi, plus tu payes cher, meilleure est la performance mais la durée de vie s’en retrouve diminuée. Je roule personnellement sur un Léo carbone de Devinci et je n’ai eu aucun problème. Il faut dire que c’est un cadre « small » donc beaucoup moins porté à la déformation et aux concentrations de contraintes que les cadres « large ». Je crois aussi que le marketing et le milieu cycliste y sont pour beaucoup. L’image et la quête de légèreté l’emporte sur la solidité et la durée de vie.

    C’est une ligne mince difficile à trancher je le concède. Il y aussi la question des moyens financiers qui entre en ligne de compte. Personnellement, en tant qu’étudiant et futur professionnel, si j’avais à m’acheter un cadre demain matin j’opterais encore pour le tout en carbone mais à un prix raisonnable. Il ne faut pas oublier que ce qui fait avancer le vélo au bout du compte c’est nous, le moteur organique que nous sommes. J’ai passé l’hiver à l’étranger où je me suis acheté un vélo tout en acier monté en Ultegra-105 et même avec les quelques livres en trop du vélo, je n’ai pas vu de différences majeures à mon retour sur mon vélo de carbone monter en Sram force.

    Il est évident que pour quelqu’un qui roule 10 000 km et plus par saison, la fiabilité devient un facteur majeur et je comprend l’inquiétude de certains.

    Sur ce bon choix de cadre !

  23. pclacoste

    Un cadre acier de 1200 grammes, ça m’inquiète autant qu’un carbone de 800 grammes comme on en annonce aujourd’hui. Ça cassera, tôt ou tard. Je pense franchement que, entre les marques de haut de gamme, le plus important est de choisir un détaillant qui, d’abord, veut bien servir sa clientèle, mais aussi, une boutique qui vends une de ces marques en quantité suffisante pour pouvoir, au besoin, mettre la pression voulue sur le fabriquant ou le distributeur en cas ou celui-ci déciderait de négliger ses responsabilités en après-service ou sur le respect de la garantie. Si le détaillant vends BEAUCOUP de vélos de la marque X, il pèsera plus lourd lors d’une revendication. Des boutiques comme ça, il n’y en a pas une tonne, et ça peut restreindre le choix de marques disponible, mais je pense que c’est encore la meilleure garantie. Je suis étonné d’apprendre tous ces bris; je dois être chanceux avec mes cadres (et autres pièces) carbone, même après quelques saisons de course et quelques chutes, pas de bris d’éléments carbone…c’est plutôt moi qui me casse les os!
    Mais par ailleurs, il y a beaucoup trop de marques, dont beaucoup qui n’apportent rien, en terme de recherche, d’innovation bien réelle. On achète la production «générique» asiatique et on y pose un beau logo, sans plus. J’aimerais en voir disparaître un peu, ça dégagerait le terrain pour les compagnies qui font un véritable effort pour améliorer la pratique. Chose certaine, aussi: passé un certain prix,plus on paie cher,plus le supplément de performance est minime. Entre un vélo à cinq-six mille et un à dix mille, la différence est pas très évidente. C’est la loi du rendement décroissant!

  24. Sylvain

    D’emblée je veux revenir sur mon commentaire, je n’ai aucune opposition à ce qu’un cycliste, peu importe sa condition, s’offre la machine de son choix peu importe le prix.

    Et, soit dit en passant, j’appartient au groupe des « babyboomers » !

    Je voulais simplement soulever le point que d’être en mesure de s’offrir une machine ne veut pas dire qu’elle corresponde à nos besoins. Un vélo de 10000$ inconfortable après 2 heures, et ce malgré une position optimale, ne rivalise en rien avec une machine de 4000$ qui nous va comme un gant si l’on roule plus de 2 heures en moyenne.

    Une chose est certaine, je suis convaincue qu’un grand nombre d’entre vous seraient surpris de voir le % des revenus investis dans le marketing vs la R&D (il se dépense, très certainement, plus d’argent à nous convaincre des vertus de tel matériel ou de tel procédé de fabrication, considérant tous les paliers du réseau de distribution, qu’il ne s’en dépense dans la R&D de ceux-ci; croyez-en mon expérience).

    Donc gardé l’esprit critique, sourtout, si vos ressources sont limitée et votre choix fait pour un usage sur plusieurs années (avec l’impossiblité de remplacer la machine en cas de pépin sans garantie). Dans ce cas, il est encore plus important de faire ses devoirs, d’établir ses besoins en fonction de NOTRE pratique du vélo, de NOS caractéristiques morphologiques et NOS aptitudes physiologiques. S’informer à partir de plusieurs sources est primordial (Idéalement indépendantes et sans intérêts). Finalement, comme l’on mentionné un grand nombre d’entre vous, considéré la réputation du manufacturier et du marchant pour arrêter notre choix.

  25. Testocarbone

    J’aime beaucoup le post de Patrick Schwartz.

  26. Testocarbone

    Bizarre. Laurent censure à nouveau mes propos.

  27. Testocarbone,

    J’assure une nouvelle fois n’avoir recours à la censure qu’en cas d’extrème nécessité. Je ne censure pas les commentaires volontairement, c’est simplement qu’ils tombent parfois, et je n’ai jamais compris la mécanique de l’affaire, dans le filtre WordPress. Je dois les approuver manuellement, ce que je fais presque systématiquement en me « loguant » régulièrement.

    Ton récent commentaire a donc été approuvé, bien sûr ! J’ignore pourquoi je dois approuver certains commentaires dans WordPress alors que la plupart sont pubiés automatiquement.Ca reste un mystère pour moi.

    Merci de ton intérêt dans LFR et de tes commentaires réguliers.

  28. Testocarbone

    Salut Laurent,

    Peut-être dans les posts contenants des liens. Il y en avait deux dans celui qui était en attente de modération.
    Encore merci pour ton site, et tes articles.
    Cordialement
    Roger

  29. thierry mtl

    J’aimerais bien savoir si certains produits vous on sérieusement déçu. C’est le genre d’info. qu’on (consommateurs) devrait s’échanger pour éviter de se faire avoir.

    p.s.: Ne commander jamais un vélo ou des composantes par le site Alibaba. Surtout par les fournisseurs d’Indonésie. Les prix sont incroyables et en réalité le produit n’est jamais livré. JAMAIS.

  30. schwartz patrick

    Merci Testocarbone, un compliment en ces temps de crise çà fait toujours plaisir !
    Pour continuer dans le bon sens, j’oubliais l’ergonomie même si çà semble évident,être bien assis,
    le coup de pédale rond sur une machine bien cadrée.
    A ce propos,le cadreur de mon dernier acier avant le SEVEN , avait diagnostiqué mes fémurs courts (en plus
    d’être légèrement court sur patte) et je n’ai jamais
    été aussi bien assis et aussi performant, toujours dans le confort et la tenue de route, après
    C’est sympa de rouler en « CATERHAM », mais l’ASTON
    MARTIN, c’est pas mal non plus, surtout aprés 500
    bornes …
    Penser à la qualité des pneumatiques, à la bonne pression (comme pour la bière!) et à chaque détails comme la transmission ,chaîne – k7 en bon état et graissée à la « Weldtite » TF2
    Pour revenir aux cadres, je trouve le carbone très impersonnel, froid,sans vie,technologiquement à la
    pointe mais très loin des sensations qu’apportent l’acier et le titane, des matériaux vivants, réceptifs
    à notre condition et à nos humeurs !le cadre doit faire « corps » avec l’athlète, le sentir et s’adapter
    Et puis les cadres carbone se resemblent tellement,je
    ne me lasse jamais des soudures titane et acier bien
    faites à la main, sécurisantes et valorisantes …
    Mais bon, comme je dis toujours, tous les jours, des
    gamins ont 18 ans et découvrent les technologies de
    l’instant, sans vraiment avoir le choix, le recul,
    l’expérience, et c’est dommage; mais, c’est à nous de
    leur apporter ces informations, de leur faire goûter
    à autre chose, de les accompagner sans les forcer, les contraindre …pour les adultes butés, je ne peux rien… Bien à vous et allez Rollin !

  31. Cilistaeuskadi

    SCOTT CR1 for ever parcequ’il le vaut bien… 😉
    6 saisons courses, cyclosportives, 2 grosses chutes en course, 12 à 15000 par an…et c’est reparti pour une 7°…

  32. Jacques.G.

    Apres 15 ans d’interruption, j’ai décidé,il y a quelques mois, de revenir au vélo avec mon Vitus duralumin dura-ace de 1996. Quelques jours plus tard, je me fais renverser par un automobiliste  » distrait ». Mon beau vieux vélo est mort.

    Je me retouve un peu perdu chez Primeauvélo à Laval, le spécialiste avec lequel je faisais affaire à l’époque (Cycles-performance) ayant abandonné le métier.

    Première surprise je tombe sur des spécialistes amoureux du vélo, de la belle mécanique et de la relation amicale avec le client. Deuxième surprise, je découvre que je suis assuré « valeur à neuf » et que comme l’automobiliste reconnait ses torts, mon vieux vélo, d’il y a 14 ans, va être remplacé par un vélo carbonne équipé Dura-Ace de 2010.

    A 62 ans, je n’aurais jamais pensé acheter un nouveau vélo, mais me voici comme un enfant devant l’arbre de Noël et je ne vais pas refuser le cadeau qui m’est fait. Petit détail, pour ceux qui s’en inquiètent, j’ai eu aussi beaucoup de chance sur le plan physique : malgré le casque brisé, je n’ai rien eu de cassé. Cela a fait mal, c’est tout, mais après 30 ans de compétition, on relativise les chutes.

    Revenons au vélo, j’ai déjà roulé sur des Vitus carbone, à l’époque, mais j’ai été abassourdi par les progrès réalisés en 15 ans, tant pour les cadres que les composants. J’ai pris en compte deux éléments : la mauvaise qualité de nos routes et le fait que je ne ferai plus de compétitions. Mon choix s’est très vite porté sur le Specialized Roubaix Pro. Je n’ai plus besoin de la « réactivité » du Tarmac, je ne courrai plus à lachine et je n’ai plus besoin de gagner quelques (théoriques)centièmes de seconde dans les côtes autour de St-Joseph du Lac. Je suis d’ailleurs très sceptique sur ces différences qui me semblent être plus affaires de marketing. C’est avant tout le bonhomme qui fait avancer le vélo. A 7,2 kg, je gagne 2 kg par rapport au Vitus, la sensation est géniale, mais je ne pense pas que j’irai plus vite qu’avec mon vieux bycicle si je ne perds pas les 10 kg superflus que j’ai emmagasinés.

    Après 1500 km avec mon nouveau jouet, j’ai déjà pris des méchants trous. Ce vélo m’a l’air incassable, non seulement le cadre, mais l’ensemble des composants et particulièrement les roues ( Roval fusée sl 25) semblent indestructibles.

    Enfin et cela me parait le plus important, en cas de pépin, je peux compter sur un marchand qui a un volume d’affaires importants avec Specialized. Pour d’autres accessoires, Primeauvélo m’a déjà prouvé son efficacité au niveau de la garantie et je pense que la solidité du couple fabricant-marchand est la meilleure sécurité en cas de pépin.

    A part cela, les automobilistes ne sont pas forcément méchants, mais tellement distraits, alors, soyez prudents et ne prenez jamais pour acquis qu’il vous a vu ou qu’il a bien évalué la distance qui le sépare de son véhicule. Nous, on n’a pas de carosserie…

    Jacques.G.

  33. Jacques.G.

    Ouppps, j’ai oublié un élément capital, le Roubaix est super confortable et quand on aime les longues sorties, c’est l’essentiel

    Jacques.G.

  34. janteabaton

    Bonjour,

    Pour ce qui est de la longévité des cadres aujourd’hui, je viens de mettre au courant malgré moi. Un CAAD10 neuf, et hop 350kms plus tard, fissure au boitier de pédalier. Je suis extrêmement déçu, moi, qui ai toujours roulé sur un cadre acier (plusieurs dans ma vie de cycliste). Je suis plutôt pessimiste sur la qualité des cadres fabriqués aujourd’hui.

    Janteabaton.

  35. Franck

    Bonjour

    Je pense que les fabricants jouent avec nos yeux d’enfants, et sont surtout des experts du marketing.
    Tous se battent à scander leurs dernières trouvailles technologiques, car il faut bien faire passer la pilule, à 4/5000 euros le cadre made in taiwan. Je pense que pour certains fabricants les budgets marketing dépassent de loin la recherche et développement, et qu »au final les moins cons, ce sont eux!
    Et puis, il ne faut pas exagérer non plus, un cadre de vélo me parait moins complexe à concevoir qu’un moteur de F1! On nous fait le coup de dire que les couches de carbone sont orientés en fonction des efforts, mais au bilan rien d’extraordinaire non plus.
    Le vélo, ça ne devient plus rationnel, et tout le monde y va de son commentaire sur le confort, le rendement… Sauf qu’aucun d’entre nous n’est pareil, et que nous sommes dans le subjectif complet! Cela n’a aucune valeur

    Tous ont des boitiers surdimensionnés, car le cheval de bataille est la rigidité. Mais au final, combien d’entre nous possède les 500 watts de puissance pour exploiter et apprécier de telle machine! Hein?

    Enfin, l’argument du poids. On se demande quel est l’intérêt de gagner quelques grammes quand on a 10 kgs de masse graisseuse en trop. Entre parenthèse, un bon régime coûte beaucoup moins cher du kilo perdu!
    Il existe même des forums spécialisés ou le sujet est le poids du vélo. L’on y aperçoit des vélo suspendu à une balance pour montrer à la terre entière que son vélo est le plus léger et le plus beau du monde, ou l’on joue d’ingéniosité pour gagner 10 grammes sur tel ou tel organe. On se demande au passage, quand ces gens là trouvent le temps d’aller rouler.

    Voilà pourquoi, les fabricants et les services marketing ont de biens belles années devant eux car les crétins ce sont nous.

    Pour moi, il faut revenir aux fondamentaux. Commencer par apprendre à pédaler. Mon expérience est que je vois régulièrement en montagne des gens plantés et arcboutés sur leur super vélo hi tech en carbone haut module avec des erreurs de braquets, et qui ne savent tous simplement pas rouler ou tourner les jambes. Vous pouvez donner un vélo en acier de 2 kgs de plus à une personne qui sais pédaler et tourner les jambes; et vous verrez bien qui va le plus vite au final.

    Pour ma part, je roule sur un cadre titane, sans effet de mode, mais intemporel, certes plus lourd qu’un carbone, mais qui m’inspire un peu plus.
    A bon entendeur

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