Cet article récemment publié dans VeloNews a attiré mon attention: Jonathan Vaughters, manager de l’équipe Cannondale Pro Cycling Team, y affirme que son nouveau coureur Pierre Rolland, transfuge de chez Europcar, s’entrainait en fait jusqu’ici avec des méthodes digne des années… 1975. Vaughters s’est dit estomaqué de la marge de progression dont Rolland disposait, simplement en ajustant ses techniques d’entrainement et en améliorant son aérodynamisme.
C’est Jean-René Bernaudeau qui n’a pas apprécié!
Il faudra évidemment voir Pierre Rolland à l’oeuvre cette saison avant de tirer des conclusions, et notamment lors des chronos.
Ceci étant dit, ce n’est pas la première fois que les équipes françaises sont critiquées sur le plan de l’actualité de leurs méthodes d’entrainement.
La Française des Jeux travaille certes avec Frédéric Grappe, et constitue peut-être une exception. D’autres travaillent de plus en plus avec des diplômés de l’école de Besançon où oeuvre Grappe. Ceci étant, on peut poser la question: certaines équipes sont-elles nettement en retard ? Ou certains coureurs français, peut-être plus qu’ailleurs, seraient-ils peu rompus aux techniques modernes d’entrainement?
Comment se fait-il que Pierre Rolland, un coureur de seulement 29 ans, fasse l’objet de telles déclarations de son nouveau directeur sportif?
C’est un peu un mystère pour moi, mais je constate simplement que ce n’est pas la première fois que l’archaïsme des méthodes d’entrainement utilisées par certains coureurs (ou équipes) en France est dénoncé. Si tel est bien le cas, cela pourrait-il être lié à l’héritage découlant de la profondeur de l’histoire du cyclisme en France, contrairement au Canada par exemple où le cyclisme est un sport « récent » et où les athlètes n’ont pas accès à des « anciens » pouvant leur transmettre leurs méthodes? Cela pourrait-il être lié à la structure des clubs existants en France? Ou au manque de ressources, de formation, mis à la disposition de ces clubs et de leurs entraineurs?
N’hésitez pas à partager votre point de vue, ça serait intéressant!
Serge
Cela est tout-à-fait possible que la France soit en retard au niveau des méthodes d’entraînement. Le Sport n’est pas aussi bien considéré dans notre pays que dans certains pays Anglo-saxons. Il ne représente 2% du budget de l’état. Nous les passionnés, nous sommes aveuglé par notre passion, nous passons allègrement du biathlon, au foot, au cyclo-cross dans la même journée, mais en règle générale le sport n’a pas bonne presse (un seul quotidien en kiosque). Par ce manque d’intérêt général, il y a peu de moyens et de remises en cause, ce qui fait que c’est les anciens qui perpétue la tradition. Nous sommes dans le Tradition.
Il est quasi impossible de penser au sport comme une finalité en soi. Des équipes comme la SKY ou CANNONDALE, nous montrent bien qu’elles ont un but, un objectif et que pour arriver à ce graal elles optimisent tout. Et Waughters le démontre bien en parlant de sa recrue et en lui mettant la pression. Il lui explique clairement qu’il ne l’a pas embauché pour faire juste du vélo et promener un maillot mais bien pour gagner des courses et qu’il veut le maximum de son potentiel pour cela. Il mesure le potentiel de son investissement et déterminé son objectif. Nous sommes dans une entreprise à but lucratif et non dans un club. L’approche et l’environnement sont très différent et il n’est pas dit que les français aiment ou adoptent cette vision du sport Professionnel. Pour nous, le sport est toujours rattaché à l’enfant, l’école. Deux cultures différentes, laquelle est la meilleure ? Les deux, mais dans des domaines différents. nous l’avons encore vécu ce week-end avec le championnat de France de cyclo-cross où un jeune français en devenir (Clément VENTURINI) a été insulté et brocardé par un public français, il fait partie du top 10 mondial élite à 22 ans. Comment voulez-vous que ce jeune soit motivé pour remettre en cause ses méthodes d’entraînement compte tenu du retour qu’il a du public…deux univers opposés.
François G
C’est un peu ce qu’on retient à la lecture du livre de Charly Wegelius fraichement débarqué chez Vendée U en 1999. Déjà à l’époque!
Arnaud D
Le modèle français (qui est en train d’évoluer depuis quelques années), c’est celui du coureur indépendant : le coureur signe un contrat dans une équipe et à lui de se débrouiller pour être performant sinon c’est la porte à la fin du contrat.
Ajoutez à cela un soupçon de traditionalisme et de consanguinité (Rolland a appris chez Bernaudeau qui a appris chez Guimard qui a appris chez Antonin Magne qui a appris chez …) et on comprend que ça évolue assez lentement.
La formule du coureur indépendant peut marcher plutôt bien avec certains coureurs qui savent s’entourer comme Jean-Christophe Péraud (son passé de VTTiste doit beaucoup jouer) alors qu’au contraire, on avait pu lire à propos de Pierre Rolland qu’il était demandeur d’optimisation dans le domaine de l’aéro mais considérait que ce n’était pas à lui de faire la démarche.
Ce qui est assez marrant dans cette notion d’indépendance du coureur, c’est que les équipes françaises sont les premières à faire une levée de bouclier contre la volonté des équipes du groupe Velon d’embaucher leurs coureurs avec des contrats de travailleur indépendant.
Il faut aussi savoir que l’entrainement dit « scientifique » (avec mesures, analyses, optimisation et programmation) est encore assez mal vu en France. Évoquez dans n’importe quel peloton ou forum cycliste que vous préférez mettre 1000 € dans un capteur de puissance plutôt que dans une paire de roues carbone et vous allez vous faire rire au nez par 95% des présents.
Pour l’anecdote, Antoine Vayer avait essayé d’introduire l’utilisation de SRM et ordinateurs chez Festina en 95 et la seule chose qui intéressait de leader de l’époque (Virenque) était de savoir combien il pourrait en tirer à la revente…
Bon, Pierre Rolland est un peu à la charnière générationnelle. Les coureurs français plus jeunes que lui semblent davantage rompus au méthodes d’entrainement modernes. A noter aussi qu’il n’a connu que des équipes (Crédit Agricole, BBox, Europcar) qui étaient à chaque fois en galère pour retrouver des partenaires et privilégiaient donc les échappées publicitaires au gain de 2 à 3 places dans les classements généraux. Avec de tels objectifs, il semble logique que l’exploitation d’un coureur au maximum de son potentiel passe au second plan. A quoi bon optimiser la position en CLM alors qu’il suffit de lever le pied dans les chronos pour être frais le lendemain et s’offrir 2h de direct à la télé ?
Fore
Vaughters a un peu développé ses arguments sur Twitter après que des réactions incrédules comme celles de Laurent se soient exprimées : il dit que le problème venait avant tout de Rolland et de son entêtement à ne pas vouloir changer ses méthodes jusqu’à maintenant.
Ça m’a fait penser au récent article du Monde sur le marcheur Alex Schwazer, ancien patient du docteur Ferrari, dopé à l’EPO mais avec des plans d’entraînement si pourris qu’il arrive à retrouver le même niveau cette année sans dopage, on peut y croire car sous la supervision de Sandro Donati, (l’ennemi de 30 ans de Ferrari/Conconi, lanceur d’alerte dès 1996 sur la généralisation de l’EPO en cyclisme, tiens, c’était en janvier, ça fait pile 20 ans cet énorme pavé dans la mare)
Sans compter que Vaughters est facétieux et que son allusion à 1975, apogée de la cortisone pourrait bien être un sous-entendu au régime cortico Europcar. Vous vous rappelez du bouquin de Willy Voet qui racontait que les coureurs français qui arrivaient chez Festina il fallait commencer par les « dé-kénacortiser », entendez sevrer du fameux corticoïde Kenacort…
alain39
Attendons de voir.
j’ai toutefois le sentiment que les équipes anglo saxonnes sont très sensibles à toutes ces préparations scientifiques mais je ne sais pas exactement ce que l’on entend par là.
Il serait intéressant de connaitre en détail les différences de préparations pour comprendre de quoi on parle et mesurer le fossé entre ce fameux cyclisme à la papa et celui d’aujourd’hui.
je me rappelle les années 90 avec l’avènement soudain d’équipes italiennes et les explications qui tournaient autour de la préparation plus professionnelle. Nous avons depuis appris les raisons de ce soudain avènement qui tenaient plus à l’EPO et autres produits qu’à des entraînements avant-gardistes.
Et puis il est difficile de tirer une généralité sur l’état du cyclisme français par la seule découverte des méthodes de préparation d’un seul coureur.
Une certitude toutefois, les équipes françaises laissent plus de place à l’individu et donc sont censées imposer moins de règles en matière d’entraînement et plus particulièrement moins de contrôles.
Les reportages sur les équipes anglo-saxonnes attestent d’un mode de fonctionnement très stricte. D’ailleurs les confessions de certains repentis confirment que souvent ce mode de fonctionnement englobait automatiquement le recours au dopage. On mesure la place laissée à l’individu dans ces équipes qui ont définitivement une autre philosophie du sport. C’est un investissement avec comme seule grille de lecture les résultats et classement UCI.
Des machines à gagner qui n’ont que faire de la formation des jeunes et de la santé des coureurs après leur carrière.
Il y a aussi le recours à des stages à Tenerife où sont exécutés des grosses charges de travail loin de tous contrôles. Ces mêmes équipes (SKY notamment) ont osé s’en plaindre pour dire combien ces méthodes peuvent être suspectes.
Je fais partie de ceux qui pensent que ces stages sont le lieu de pratiques dissimulées qui ne sont pas forcément avouables. Relisez le livre de Hamilton et autres repentis et vous apprenez à chaque fois que les courses se gagnent lors de ces stages où c’est open bar en matière de dopage.
Pour le reste la majeure partie de l’interview porte sur l’aérodynamisme et le placement dans les étapes de plaine. On est vraiment dans le lieu commun et rien d’innovant que de constater que Rolland court trop à l’arrière du peloton et qu’il manquait d’équipiers pour le protéger sur les étapes de plaine. Je ne suis pas DS mais depuis des années je considère que ce gars ne sait pas courir et qu’il manque sérieusement d’ambition.
Il réside peut être là le mal français: conserver comme leaders des coureurs qui manquent d’ambition et ne se comportent pas en véritables patrons.
Ceci dit, ce n’est pas avec l’aérodynamisme qu’il va améliorer ses facultés d’escaladeur et creuser les écarts avec les meilleurs.
Idem pour le placement qui va seulement limiter son retard au pied de la montagne mais pas pour autant le transformer en vainqueur potentiel du tdf.
Cette interview n’apporte donc pas grand chose et puis je ne vais pas prendre pour paroles d’évangile les propos de Vaughters qui n’oublions pas a un passé de dopé. Les mecs comme lui qui viennent maintenant se draper dans la blancheur immaculée de la vertu alors qu’ils ont été pendant des années les complices et acteurs d’un système obscur et mafieux n’ont pas ma confiance aveugle. Loin s’en faut car ils sont les produits de ce cyclisme de la gagne et de la compromission et rien ne nous assure qu’ils sont totelemnt quitté ce schéma de pensée.
Aurelien
Je suis d’accord avec Vaughters. Les cyclistes français sont en retard dans de nombreux domaines. Le cyclisme génère de l’argent (moins que dans d’autres sports, c’est vrai) mais j’ai le sentiment que les équipes françaises ont gardé un mode de fonctionnement presque amateur. « Nos » athlètes gèrent leur carrière de manière approximative, loin des exigences qu’on retrouve dans les grandes équipes « étrangères ».
Pour prendre un autre exemple, qui n’est certes pas lié directement au niveau des coureurs mais qui illustre bien le retard des Français, combien disposent d’un site Internet multi-lingue ? Aucun ! Les coureurs français vivent dans une bulle. Ils n’ont même pas conscience que le fait de communiquer en Anglais ou en Espagnol leurs permettrait d’accéder à une notoriété internationale, avec toutes les retombées qui pourraient en découler (sponsor, revalorisation de contrat, etc). Mais non, ils préfèrent pour la plupart rester dans leur logique franco-française. Si les fans de cyclisme non-francophones veulent des infos sur Rolland, Bardet ou Pinot, qu’ils se dém…. Même leur compte Twitter ne sont pas traduits. Les mecs ont 10 ans de retard en matière de gestion d’image.
Michel M
Le bon point qu’a Vaughters dans cette entrevue c’est qu’au TdF 2015, Rolland perd 10 mns avant même les montagnes.
Par la suite il ne perdra que 6-7 mns supplémentaires p/r à Froome. Bardet perd 13 mns, Contador 9 mns, etc.
Le calcul de Vaughters c’est que bien protégé dans les premières étapes et bien emmené en TTT, Rolland peut viser un top 5 au GC.
Pour ce qui est de performer en TT on verra bien …. Rolland a toujours été pourri dans cet exercice … ça ressemble plus à du marketing de la part de Vaughters qu’autre chose
Patrick
Pas encore lu les commentaires, mais le ferai…
Laurent, donc, et qui le veut, on va voir si la pointe de l’entrainement de 2016 fera de Pierre Rolland un meilleur coureur que celui de 1975…
Si j’avais une pièce à jouer, je dirais qu’il n’en sera rien.
De là à conclure qu’on n’a fait aucun progrès en matière d’entrainement…
On faisait du fractionné à l’époque, n’est-ce-pas?
Perso, mon avis est que l’entrainement de Merckx, Thévenet, Maertens, etc… était aussi efficace que celui de Quintana, Froome, etc…
En revanche, je pense qu’on a fait de très gros progrès en diététique, et c’est à peu près tout (je ne parle pas matériel dont vêtements et home trainer).
alain39
@MichelM Pierre Rolland a bénéficié d’une plus grande liberté en montagne en raison de son retard. il a pu donc participer à des échappées qui lui ont permis de refaire une partie de son retard.
Si il avait été à 3 mn de Froome il n’aurait pas disposé de cette liberté et aurait perdu du temps car il n’a jamais été en mesure de suivre les meilleurs.
la course ne se résume pas à des additions de pertes et gains de temps.
J’attends de voir sachant que j’ai un sentiment très réservé à l’égard des équipes anglo-saxonnes du type SKy qui disposent de moyens supérieurs aux équipes françaises et qui apportent peu au cyclisme amateur. Ce ne sont pas des équipes formatrices et elles achètent les meilleurs coureurs à coup de millions de $ et savent s’entourer des meilleurs préparateurs dont certains au passé trouble.
Enfin évaluer la valeur des équipes françaises et des coureurs français à la qualité de leurs comptes twitter atteste bien que nous sommes bien dans une société de communication et du paraître et que nos jugements sont biaisés.
Pas certain que Hinault qui était un piètre communicant disposerait d’un site internet en anglais pour être adulé par les anglo-saxons. Je pense que ce serait le dernier de ses soucis car son seul objectif était de gagner et non de communiquer sur sa personne. Le professionnalisme d’un coureur ne peut être jugé à la qualité de sa page Twitter.
Chouchou
Pierre Rolland a déjà fait des tests en soufflerie avec Colnago début 2012 après son premier Tour de France prometteur avec sa 11ème place au général devenue 10ème suite au déclassement de Contador sur son contrôle positif de 2010. Mais il semble que personne n’ait rien noté d’encourageant après ces tests. Donc à voir s’il en sera autrement avec ceux effectués dans sa nouvelle équipe.
Pour ce qui est de son placement, Rolland avait déclaré qu’il préférait perdre quelques minutes en début de Tour que de risquer chuter lors des premières étapes.
Comme le signale alain39, avec son retard accumulé dans les étapes de plaine, Rolland peut se permettre de prendre des échappées avec des bons de sortie du peloton. Cela lui offre la possibilité de remonter dans le classement.
S’il se situait déjà dans le top 10 en faisant l’effort de se maintenir dans la tête du peloton en début de Tour, il y aurait toujours un coureur pour sauter dans sa roue pour qu’il rentre dans le rang. Et comme il se fait lâcher en montagne dans que la bagarre des cadors commence, il perdrait du temps.
Patrick
Amusons-nous.
Je suis convaincu qu’il est moins dangereux de rouler à l’arrière du peloton qu’à l’avant (c’est-à-dire pas tout devant où on ne tient pas tant il y a de la bagarre).
plasthmatic
– Pierrot, à présent que tu es chez nous, il faudra faire ce qu’il faut, tu sais ce que ça veut dire. Tu es ok ?
– Je suis ok, coach.
– Bon, faut qu’on trouve un truc pour expliquer comment tu es devenu si fort, parce que si ça prend, les mecs vont pas te reconnaître. Alors … l’entraînement moderne, tiens, c’est bien ça.
– Oui, on n’a qu’à raconter qu’avant je m’entraînais comme les mauvais d’avant, les Hinault, Poulidor, et tous ces tas de mecs qu’avançaient pas plus vite qu’un fer à repasser en fonte.
– Bon, ça marche, on envoie la campagne de com : à présent, tu t’entraînes comme un angliche, tu dors comme un angliche, tu respires comme un angliche, tu te rases comme un angliche, tu manges comme un angliche.
– Oh non, pas manger, coach.
– Tais-toi ! Tu obéis comme un angliche !
Patrick
Bien vu.
Par ailleurs, j’ajoute, attendant il est vrai la dispute qui pimente, que question fractionné, l’essentiel est d’en faire, et à peu près n’importe quoi l’effet sera identique, et en la matière on n’a guère progressé depuis Rudolph Harbig et Fausto Coppi…
Le grand truc pour obtenir les premières places dans les courses professionnelles, cela doit bien rester le budget alloué à la partie dite médicale.
Un autre point qui m’interpelle à propos, me semble-t-il, des équipes françaises (pour les autres, je ne sais pas!): l’éparpillement géographique des coureurs (et de l’encadrement). Une centralisation avec des structures ne serait-elle pas profitable?
Bon, tout ça n’a pas grand intérêt pour le cycliste de loisir que je suis.
Michel M
@alain39
tu as raison pour Rolland, qui profite des échappées lorsqu’il n’est plus dans la course au podium pour reprendre du temps. comme le fait Hesjedal aussi d’ailleurs ces dernières-années.
Mais en même temps, sans équipiers forts sur une course de 3 semaines, ce type de stratégie est inévitable vu qu’au moindre problèmes on doit se débrouiller seul et payer double en effort.
Time will tell comme on dit …
Ray Neuville
La méthode d’entraînement n’est qu’un des facteurs à considérer. Je suis surpris qu’un seul commentaire aborde discrètement la diététique. C’est par la nourriture que l’énergie parvient aux muscles. Il ne peut y avoir de santé mentale (lire de comprendre ce que l’on fait) s’il n’y pas de santé physique qui elle même est conditionnée par de saines habitudes de vie. À titre d’exemple, il y a des athlètes français qui ne mange pas la mie du pain car selon elles et eux, elle serait trop grasse. Et hop! on badigeonne de beurre la croûte. Côté alimentation, y a du chemin à faire à commencer par manger des céréales entières. La chasse au gras est devenue une obsession et elle provoque des effets pernicieux. Notre cerveau est principalement constitué de gras et il lui en faut sinon il ne fonctionne pas comme il faut. À voir les commentaires bizarres de certains athlètes de haut niveau, on se demande si leur cerveau est en manque…
Régis
Salut,
En terme de diététique, pas mal de progrès ont été fait pour la majorité du peloton mais les tentations sont beaucoup plus grandes qu’à l’époque et je connais des pros qui ne sont pas très pro dans ce domaine.
Evans était un exemple en VTT à ses débuts.
La diététique c’est pour moi éviter les erreurs. Un gars comme Frank Vandenbroucke était déjà à la pointe à mon avis. Mais ses protocoles de dop lui donnait un plus énorme en rapport avec l’avantage procuré par la diététique.
Ce n’est pas pour rien qu’une partie du peloton court avec des coupes faims…
En terme d’entrainement, comme dit Patrick à propos des intervalles, le principal c’est d’en faire, peu importe le type. Par contre là où les entraineurs actuels apportent un peu plus, c’est dans la prévision des pics de forme et l’adaptation des entrainements dans ce but. Je pense que là il y a un vrai plus.
Ciao
Régis
A propos de bouffe il y en a un qui a l’air affuté…
http://www.velo101.com/pros/article/tour-down-under-la-rentree-2016-en-photos-(5)–13807