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Di Luca a gagné le Giro

C’était une étape importante aujourd’hui sur le Giro puisqu’elle se terminait avec la fameuse ascension du Zoncolan, cette montée de 10 kms présentant des pourcentages redoutables. "C’est Gibo Simoni qui s’est imposé là haut":http://grahamwatson.com/gw/imagedocs.nsf/updateframesetcall?openform&07giroSt17, comme en 2003 (rappelez-vous, ce fut la dernière fois que Marco Pantani brilla). Les Saunier Duval y ont fait un doublé, le grimpeur de poche Piepoli finissant tout juste derrière Simoni. En fait, il est probable que Piepoli était plus costaud que Simoni sur une telle montée mais qu’il préféra céder la victoire d’étape à Simoni, un ancien double vainqueur du Giro et qui n’hésita probablement à le demander à son équipier, déjà vainqueur d’une étape par ailleurs. Tout le monde est ainsi content chez Saunier Duval et Simoni a pu satisfaire un ego qu’on sait démesuré. En terminant 4e de l’étape à 31 secondes du vainqueur, DiLuca en a fait assez pour remporter ce Giro. La lutte se transpose désormais entre Andy Schleck et Gibo Simoni pour la 2e marche du podium. Ca se jouera samedi dans le clm et on pense que Schleck en a fait assez pour rester à la 2e place. On demeure toutefois très surpris du niveau d’Andy Schleck sur ce Giro. Rappelons que ce coureur est né le 10 juin 1985 et qu’il n’a donc pas encore 22 ans. Terminer 2e d’un Giro à 21 ans, c’est assez exceptionnel merci et il faut selon nous remonter à Jan Ullrich en 1996 pour trouver un aussi jeune coureur sur la 2e marche d’un grand tour. Relativisons cependant la performance en mentionnant qu’Andy Schleck fait partie de l’équipe CSC dirigée par Bjarne Riis et que son entraineur n’est nul autre que le Dr. Cecchini en Italie… La 6e place du général (à 5min19) de Riccardo Ricco, un autre jeune prometteur de 24 ans, nous semble moins louche compte tenu qu’on sait que Ricco est un excellent grimpeur encore en développement.

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32 Commentaires

  1. Bark

    Selon l’Equipe du jour, les organisateurs du Giro auraient demandé à Astana d’inciter Mazzoleni à calmer ses ardeurs de victoire. Relayer ce genre d’infos montre bien la jalousie d’ASO devant le spectacle offert par ce Giro. Ils doivent rêver d’un spectacle pareil sur le tour.

  2. Rafaël

    Inutile de s’acharner sur la CSC. On peut tout relativiser. Ricco fait partie de l‘équipe Saunier-Duval qu’on a vu à l‘œuvre sur le Tour du Pays basque. Sans commenentaires… Il a été impliqué dans une faffaire de dopage en 2006 et son taux d’hématocrite (comme celui de Cunego) est un conte à dormir debout. Di Luca est impliqué dans l’affaire Oil for Drugs, toujours pas close etc. etc.
    Quant à la défaillance sur commande de Mazzoleni, le “beau-frère” du défunt Ivan Basso, pour ceux qui ont vu les images, c’est une évidence. Le cyclisme ressemble de plus en plus à la F1 : il manque seulement un grand patron à la Ecclestone…

  3. nick

    Oui, et le CONI est venu vérifier tout ça après le Zoncolan, à l’hôtel. Prise de sang pour Simoni & Ricco, Mazzoleni et Di Luca.

  4. abdel

    s’ agissant de ricardo ricco , comme bon nombre de jeunes grimpeur a pseudo-fort potentiel , il a deja ete implique dans une affaire de dopage…rien a attendre de lui..

  5. abdel

    le giro a au moins autant d’atouts que le tour : des cols exceptionnellement durs( cf trois cimes laverado, zoncolan, mortirolo, giau, gavia, agnello , gran sasso, fauniera , marmolada etc etc etc….), des montagnes fabuleuses , un public de connaisseurs enthousiates….ne manque qu’un calendrier plus favorable…en juillet ?

  6. Serge

    si je comprends votre agacement vis-à-vis du dopage je trouve dommage de jeter le discredit sur des coureurs à qui on ne peut rien reprocher concrétement, même si des choses semblent louches… Ou alors il faut être conséquent et ne plus parler de cyclisme professionnel. On ne peut pas dire que tous les CSC sont dopés parce que Riis l‘était, c’est aussi absurde que de défendre le contraire. A+

  7. Bark

    Astana a recruté le Dr Ferrarri…

  8. marten

    Comment prendre le cyclisme professionnel au sérieux quand on voit qu’il y a encore tant de coureurs qui collaborent avec des “docteurs” suspects et commettent des bourdes inimaginables quand ils commentent les aveux d’anciens coureurs?????

  9. TOUTOUILLE26

    ricco dopé!!? pourqoui fait il la couv de velo mag alors
    quel exemple!!

  10. thierry mtl

    Qu’est-ce que c’est que cette affaire de Mazzoleni qui se couche pour suivre des ordres venus de haut (de qui?. Je n’ai rien vu de cela nul part et je trouve cela ridicule à première vue. Une victoire ou un podium au Giro vaut une fortune $$$ et Mazzoleni n’est pas un jeunot. Bref, je n’y croit pas du tout. C’est des ragots vraiment stupide. Quand enfin, il court à son niveau, on affirme qu’il se couche. Non mais franchement…

  11. abdel

    les passionnes de velo ont longtemps esperé occulter cette face sombre qu’est la dopage…notre enthousiasme vis a vis des performences des“grand coureurs” a tjrs ete un peu plus forte que la suspicition …malheuresement l’actualite ns a donné raison sur riis , basso , ullrich et co…. il ya des liens ultra douteux avec les medecins sulfureux que st conconi, checcini , ferrari , Santuccione dit ali le chimique qui travaille avec di lucas….. oublions ces ersatz de coureur pour soutenir les halgand, lefevre… s’agissant de la pseudo-defaillance de mazzoleni ou du cadeau fait a pinotti , aucun doute la dessus…les arrangements ds les voitures de directeurs sportifs , on connait…

  12. patrick B

    Après le Giro, le Dauphiné puis le Tour de Suisse. Les Hélvètes, ils savent construire un parcours, et ils savent réaliser un site (www.tds.ch). Malbun, Flüela, Lukmanier, Nufenen, Crans-Montana, Furka, Susten, Grimsel, un vrai guide touristique, ajoutons-y un bon chrono, on va encore se régaler, en prendre plein les yeux. Le cyclisme gagnerait à réduire le Tour de France à une dizaine de jours, en enlevant ces étapes plates comme la main et sans aucun intérêt. Et cela ferait de la place en été.
    Abdel, si des arrangements peu avouables ont toujours existé dans le cyclisme, comment peux-tu “n’avoir aucun doûte” de la culpabilité de Mazzoleni (je ne parle pas de dopage)? Et de l’innocence de Halgand (je parle de dopage)?

  13. patrick B

    Ainsi donc certains se sont permis d’affirmer avec certitude que Mazzoleni aurait volontairement perdu du temps dans le Zoncolan pour disparaître du podium, probablement contre de l’argent versé par les organisateurs : “pour ceux qui ont vu les images, c’est une évidence” (Rafaël), “aucun doûte la-dessus, les arrrangements, on connait” (Abdel). Que de beaux arguments: ça se voit sur les images et ça s’est déjà fait.
    Dans une course, quand un gars se fait lacher, vous voyez toujours s’il est à fond ou pas? Moi non!
    Et puis si j’accuse les directeurs sportifs des grosses équipes d’avoir hier laissé du temps à Petrov pour qu’il remonte au général, contre une somme d’argent versée par cette fripouille d’Oleg Tinkov, sur la simple foi que ça s’est déjà fait et que ce type n’est pas clair, vous y accordez crédit? Moi pas!
    Au fait, Mazzoleni vient de remonter sur le podium après l‘étape d’aujourd’hui. Mais peut-être l’a-t-il fait en dedans pour ne pas occuper la place du dauphin?
    Du coq à l‘âne, l’un d’entre vous avait conseillé la lecture de “l’aigle sans orteil”. Merci à lui, je me suis régalé.

  14. Testocarbone

    La performance, de toute façon, de Mazzoleni au contre la montre contredit cette affirmation d’entente, car il vient de remonter sur le podium.
    Je pense que cette année, au vu de ce qui s’est passé au Giro, sera la première où je vais m’abstenir de tour de France, car on est loin, trés loin d’avoir écarté les tricheurs du peloton. Ce tour d’Italie est une farce comme l‘était celui de l’année dernière et les précedents.
    Je ne peux plus encadrer toute ses têtes de faux derches de coureurs, organisateurs et directeur sportif. De croiser leur regard me donne une profonde nausée.

  15. patrick B

    5 étapes pour Petacchi, 1 pour Mc Ewen, 1 pour Forster, 1 pour Napolitano, soit 8 étapes finissant par un sprint massif sur un total de 21 étapes dont 18 en ligne. N’est-ce pas un peu trop?
    Avez-vous suivi ces étapes? Moi pas. Et Dieu sait si j’aime le vélo. Il faut dire la vérité: parmi les chiffres d’audience télé du Tour de France, les postes sont allumés durant les étapes de plaine mais ils ne sont pas regardés, c’est juste un bruit de fond.
    N’y-a-t-il pas de place entre les étapes désepérément plates sur les 60 derniers km sur voie express et les étapes de montagne?
    Petacchi, Mc Ewen, Forster, Napolitano, sont-ils tellement de meilleurs cyclistes que Cancellara, Bettini, A. Schleck, Mazzoleni, Cunego, Pellizotti, Sella, Nibali. N’est-il pas incongru que les grands tours se privent de la participation, au moins de la participation active, de champions tels que Rebellin, Flecha, Ballan, Wesemann, Gilbert, Sanchez, Kirchen, Kessler, tout simplement parce qu’il n’y a pas d‘étape pour eux.
    On pourrait envisager 5 étapes pour les sprinters purs, 5 étapes avec des petites côtes très dures à proximité de l’arrivée (côtes plus ou moins longues selon les étapes), étapes où d’ailleurs le classement général se jouerait aussi, un chrono en côte, un chrono vallonné, un long chrono complètement plat (du genre 100 km sur autoroute), parce que les qualités de rouleur pur doivent aussi intégrer le classement général, 3 étapes vallonnés pour tous, et 5 étapes de montagne. Il me semble que ce serait plus équilibré, que le classement général doit couvrir toutes les spécialités, et que tout le monde gagnerait à ce que les grands tours attirent aussi les grands coureurs de classiques.
    Le Tour arrive. Une fois de plus, il évitera les Cévennes, les belles petites bosses d’Ardèche, le Morvan, les petites routes de Bretagne. Même la dernière étape pourrait être accidenté en approchant Paris par l’ouest puis quelques passages au Mont Valérien.

  16. Rafaël

    Le Tour 2006 n‘évite pas le Morvan. Voir le parcours piégeux de l‘étape 5, Chablis-Autun…

  17. Patrick B

    Effectivement, le final de l‘étape 5 a un certain charme, même si on aurait pu le rendre un poil plus accidenté (au vu du niveau du peloton pro tour, pas du notre!).

  18. alain39

    les enseignements de ce giro sont lourds de consequence.
    1) a 31 ans Di Luca a reussi la gageure de grimper et de tenir la distance. pour un gars qui a 25 ans se faisait lacher dans les cols. Il a meme reussi a tenir les pures grimpeurs dans les forts pourcentages la ou son ratio poids puissance aurait du le handicaper.Cherchez l’erreur.
    2) l’armada saunier duval a truste les victoires et avec des coureurs de plus de 34 ans et un jeunot de 23 ans qui en une saison a pris un sacre coffre. Etonnant de voir le boulot abattu par piepoli en 2eme semaine et de le retrouver encore devant lors de la 3eme semaine.Meme Mayo ressort du neant.
    3) Schleck a demontre un potentiel hors du commun. A suivre car cette performance est soit le fruit d’un dopage hyper efficace soit le gars est un futur tout grand. A son credit un physique effile qui semble demontrer de grosses predispositions pour les courses a etape.
    4) Astana et Mazzoleni ont fait un giro etonnant surtout ce dernier. La preparation de vino en dehors des competitions n’est pas pour nous rassurer car elle est conforme au protocole de dopage decrit par les Gaumont et consorts.
    5)Les ecarts sont tres reduits pour une course de 3 semaines tres montagneuse. Le Zoncolan a donne lieu a des ecarts minimes tout comme les tri cimes de lavaredo. Ce nivellement des niveaux est a etudier de plus pres car il tranche avec les ecarts du giro 06.
    Conclusion: Un vainqueur non grimpeur qui gagne un 1er giro repute montagneux et ce a plus de 31 ans. Des jeunes pousses qui sortent de nulle part, et des vieux grimpeurs qui ont conserve beaucoup d’explosivite (Piepoli et Simoni).
    Ca fait beaucoup d’exceptions sur une meme course. Ces resultats sont a prendre avec beaucoup de reserve.

  19. Patrick B

    Et c’est avec plaisir qu’on retrouve Alain dans toute sa constance.

  20. alain39

    @ patrick.
    Je ne sais pas si c’est moi qui fait preuve de constance ou au contraire les evenements.
    Je suis bluffe par les prestations des Saunier Duval et plus particulierement de Piepoli. Si on veut faire le contre poids avec Schleck et son extreme precocite il faut parler de Piepoli et de ses resultats extraordinaires a plus de 35 ans. Il fait mieux que les van impe, Zoetemelk et autres qui contrairement a lui avaient eu de brillants resultats etant jeunes.
    Lui c’est le contraire plus il vieillit plus il est explosif ce qui nous le savons tous est en contradiction totale avec mere nature.
    A l’oppose un “vieux” Cunego de 25 ans a perdu de sa superbe et ne peut plus accelerer. Comme quoi on est plus fort a 35 ans qu’a 25 ans.
    Encore toute un pan de ma culture du cyclisme qui part en fumee.
    decidemment pendant des annes j’ai vecu a cote de la verite, qui semble etre que plus on vieillit meilleur on est. Moi qui pensait que force et vitalite etaient l’apanage de la jeunesse.
    A ce rythme la il va falloir revoir tous les principes de medecine et equiper les maisons de retraite de structures sportives adequates.

  21. Rafaël

    1. Di Luca (61 kilos aujourd’hui, 59 au début de sa carrière) a un ratio poids puissance comparable à celui de Pantani, soit précisément celui d’un pur grimpeur… J’inverserais plutôt le problème : comment un coureur comme Di Luca, vainqueur du Baby Giro en Espoir, puis du Tour de Lombardie dès 2000, pouvait-il être lâché dans les cols à 25 ans ? Un problème mental ? Un problème de récupération pour lequel il a trouvé une solution alternative ? (Eh, eh, eh…)
    2. Je crois que certains oublient les raisons qui ont pu, au temps jadis, diminuer l’explosivité des coureurs passé trente ans : 150 jours de course par an couplés à la prise d’amphétamines et/ou de cortisone. Un coureur qui se ménage et qui se charge de manière ciblée comme Simoni ne progressera certes plus, mais il n’a aucune raison de décliner entre 30 et 35 ans !
    3. Le cas Cunego me rappelle plutôt Saronni, crâmé à 26 ans. L’extrême précocité se paye souvent cash.
    4. Pour le reste, je trouve plutôt rassurant de voir Piepoli (56 kilos) carracoler devant dans des montées aussi sèches.On a connu pire.

  22. patrick B

    On avait retrouvé Alain dans sa constance, et c’est sincèrement une bonne nouvelle.
    Et c’est aussi une bonne nouvelle que de retrouver Rafaël sous un jour malheureusement trop rare, celui des paroles sensées dans une dispute au sens noble du terme…
    Bonnes analyses, Rafaël, même si je trouve que le mot “cramé” est un peu fort pour Cunego. Peut-être avait-il aussi bénéficié de circonstances favorables en début de carrière, qu’on l’a instrumentalisé pour combler le besoin de vedettes, et puis il marche quand même encore pas mal. Faisons-nous simplement à l’idée qu’il n’est pas un campionissimo.

  23. alain39

    Je voudrai bien savoir comment rafael arrive a la conclusion que Di Luca a un rapport puissance comparable a Pantani. Personnellement je n’ai aucune certitude en la matiere, mais seulement une evidence a presneter a voptre sagacite a savoir que Pantani etait bien plus leger que Di Luca.
    Il faudra tres certainement attendre les calculs de Porteleau pour se faire une idee plus precise sur ce giro.
    Si les puissances developpees sont identiques a l’annee derniere il faudra se rendre a l’evidence que le dopage sevit encore.
    Moi ce que je retiens c’est que le Di Luca de cette annee a une capacite d’acceleration superieure a celle de ses 25 ans. Que le Di Luca du debut des annees 2000 n’avait pas laisse entrevoir de telles capacites en montagne, ni cette faculte de recuperation.
    Personnellement, les mecs qui deviennent des cadors a plus de 30 ans je n’y crois pas.
    Et ceci n’a rien a voir avec l’usage de cortisone ou autre emphetamine ou encore le nombre de jours de course. En effet, les jours de course sont aujourd’hui compense par des entrainements intensifs derriere voiture et moto ( tout aussi extenuants) et les coureurs font toujours a peu pres le meme nombre de Km/an.
    Comment expliquer que depuis la nuit des temps les coureurs ages de plus de 30 ans voyaient leurs performances baisser et que depuis les annees 90 nous assistons au phenomene contraire.
    Pire encore les sportifs amateurs que nous sommes ont bien pu constater que passe la trentaine les performances commencent a decroitre et il nous faut nous entrainer encore plus pour tenir les jeunes de 20 ans.
    Quant a Cunego, il semble reellement plafonner et eprouve les pires difficultes a suivre les meilleurs en montagne qui est pourtant cense etre son terrain de predilection. Il faudrait voir avec les calculs de Porteleau si les puissances developpes par ce dernier ont decru ou pas par rapport a 2004.
    J’ai le sentiment, mais ceci est tres personnel que ce sont les autres qui ont augmente leurs performances et ce de facon significative.
    Piepoli reste l’enigme de ce Giro qualite qu’il partage avec Schleck. En effet, meme van impe qui etait un grimpeur de legende avait perdu de sa superbe la trentaine passee. Certes il restait un excellent grimpeur mais il n’arrivait pas a faire la course en tete a chaque etape de montagne.
    N’oublions pas que dans l’etape de Briancon Piepoli a abattu un boulot monumental et il etait encore la derniere semaine. Lui le grimpeur de poche a l’endurance limitee s’est metamorphose en stakanov du velo et enchaine les etapes de montagne avec une facilite deconcertante.
    Non definitivement Piepoli a un rendement anormal pour un coureur de 35 ans tout comme la majorite des coureurs de Saunier Duval.
    vivement les etudes de Porteleau, mais je crains fort qu’elles nous renvoient a nos vieux demons.

  24. Rafaël

    Selon cyclingnews (c’est moi qui traduit), voilà où nous en sommes :
    “Gilberto Simoni (Saunier Duval-Prodir) a conquis les 10.1-kilometre du Zoncolan à la vitesse ascentionnelle de 1850 mh (La Gazzetta dello Sport). Son temps, 39 minutes pour 1203 metres est supérieur à celui d’Ivan Basso à la Maielletta en 2006 (1805 m/h de vitesse ascentionnelle). Marco Pantani avait atomisé l’Alpe d’Huez avec 1791 m/h et Danilo Di Luca a conclu les quatre derniers kilomètres des Trois Cimes de Lavaredo à la vitesse ascentionnelle de 1750 m/h”.
    Pas sûr effectivement que Damiano ait régressé…

  25. patrick B

    Alain
    Le dopage sévit encore. Il apporte trop à la performance pour qu’aucun coureur parmi les meilleurs ne soient tentés. Et si des coureurs parmi les meilleurs sont tentés, ceux qui n’ont rien pris ne sont pas devant. Autrement dit, tous parmi les premiers sont dopés, et s’il y a des non-dopés, ils ne sont pas parmi les premiers.
    Di Luca n’a probablement pas atteint les sommets de Pantani ou d’Armstrong en matière de rapport puissance/poids, mais il est monté suffisamment haut pour battre des adversaires qu’Elefantino aurait écrasé de son talent optimisé par le dopage.
    Rafaël
    La vitesse ascensionnelle est une excellente mesure simplifiée de l’effort en côte. Cependant, toutes choses égales par ailleurs (puissance, poids, matériel, position), elle a tendance à croître avec le pourcentage. Cela tient du fait que dans l‘équation du cycliste, les parts de la puissance consommées par l‘élévation et par les frottements matériels sont proportionnelles à la vitesse alors que celle consommée par les frottements de l’air est proportionnelle au cube de la vitesse – voir l‘équation que je vous avais détaillé il y a une dizaine de jours. Aussi le Zoncolan donne-t-il toutes choses égales par ailleurs une vitesse ascensionnelle supérieure à la Maieletta et à l’Alpe d’Huez. De plus, les passages moins raides voir plats, où la vitesse linéaire augmente, réduisent considérablement la vitesse ascensionnelle, même courts. Il y en a sur le haut et dans de nombreux virages de l’Alpe d’Huez, je ne sais pas sur la Maielletta (est-ce l’orthographe exacte?), et très peu sur le Zoncolan (je suppose que le début est pris à la route du Zoncolan, altitude 675 m).

  26. Minos

    Alain le passeiste est effectivement de retour, mais il en devient lassant…Je pensais qu’il avait arreté de regarder le cyclisme et qu’il en restait à la victoire de LEMOND dans le tour 89….
    Cher ALAIN, il te faut comprendre que les époques changent, les coureurs courent moins, et que les vérités des années 60 70 80 ne sont plus à l’ordre du jour…

    JE ne suis pas choqué par ce GIRO.
    DI LUCA a toujours eu la classe, et avait gagné l‘étape du SAN PELLEGRINO en 2000. Avec du travail, de la Grinta, de la concentration, et effectivement une petite aide médicale, il n’y a rien d‘étonnant à ce qu’il gagne.
    SIMONI a toujours été, depuis 99, un des meilleurs grimpeurs sur le GIRO, ou le niveau est bien moindre que sur le Tour.
    PIEPOLI a toujours été un pur Grimpeur, je me souviens d’ailleurs que PANTANI disait que c‘était lui le meilleur, après lui évidemment.Rappelons que VAN IMPE en 83 était largement le meilleur grimpeur sur le Tour, il avait 36 ans…
    Pour CUNEGO, il ne faut pas oublier que le GIRO 2004 était faible ( HONTCHAR deuxième, sic… ).
    Une bonne fois pour toute, le dopage ne fait pas tout, il y aura toujours une hiérarchie…
    SCHLECK, c’est la Grande Classe, probablement un futur miultiple vainqueur du TOUR… Mais il est vrai qu’il est trop jeune pour ALAIN,enfermé dans sa culture livresque, c’est louche…

  27. alain39

    merci a rafael pour cette info.
    Ce qui est vraiment dommage c’est que maintenant les coureurs ne nous font plus rever.
    A chaque victoire son lot de doutes, incoherences qui nous incitent a penser que le vainqueur est celui qui s’est le mieux dope.
    Personnellement je suis bluffe par les faibles ecarts enregistres dans la montee du zoncolan alors qu’elle intervenait apres 2 semaines de course.
    de tels pourcentages doivent normalement apporter des ecarts plus grands et ce surtout au profit des purs grimpeurs.
    Or Di Luca ne perd qu’une misere lui qui d’habitude ne brillait pas en montagne.
    Il n’est pas pensable de voir un Di Luca faire jeu egal avec un Cunego sur ce type de montee. Ca n’a pas de sens.
    Meme Hinault qui etait un monstre de puissance avait du mal a suivre les purs grimpeurs sur les forts pourcentages. ie: il n’a jamais gagne a l’alpe d’huez meme a l’epoque ou il ecrasait la concurrence.
    Dans ce giro il est evident que les grimpeurs n’ont pas reussi a faire la difference quand bien meme le terrain leur etait favorable. Comme a l’epoque du grand indurain.
    A mediter avant le tdf

  28. patrick B

    L’orthographe exacte est bien “passo della maielletta”, et son profil est moins favorable à la vitesse ascensionnelle que le Zoncolan et même l’Alpe d’Huez.

  29. alain39

    @ minos.
    Chaque fois que tu me traites de passeiste j’ai la faiblesse de prendre cela pour un compliment.
    Car si pour toi l’avenir c’est de nouvelles operations puerto et la fuite des sponsors (Cofidis, DSC, CE et T Mobile s’interrogent) alors je suis fier d’etre passeiste.
    Desole d’etre lassant mais si on continue dans cette voie le cyclisme est voue a disparaitre et tu devras toi aussi te rendre a cette evidence. Toi qui veut de la rupture tu risques d’etre gate si d’aventure le cyclisme disparait de nos ecrans faute de sponsors.
    Le giro 04 etait faible selon tes propres termes, dois je te rappeler que pourtant il opposait les les memes protagonistes.
    Pour illustrer les changements de comportement et la diminution du nombre de jours de courses ta reference faite a Van impe est intriguante car comme tout le monde le sait Van impe avait la reputation de cibler ses courses. Qui plus est, c’est une contre verite car les coureurs contemporains avalent autant de bornes que ceux des annees 80.
    Pour en revenir a Van Impe certes il tournait toujours a 36 ans mais si on regarde son palmares il est majoritairement constitue de succes et places d’honneur dans les annees 70.
    Au contraire de van Impe Piepoli a toujours ete un grimpeur de poche c’est a dire qui a du mal a encaisser les efforts sur la duree. Or la a 35 ans il devient tres endurant tout en restant explosif. Tu sais comme moi que ce sont 2 qualites antinomiques et ce tout particulierement apres un certain age.
    Je vois que pour justifier les exploits de Di Luca tu as ete contraint de proceder a des recherches archeologiques pour nous denicher une seule victoire en montagne (et encore rien a voir avec les tre cime di lavaredo ou le mont zoncolan) et qui plus est en 2000. Je laisse a ta sagacite de definir s’il s’agissait d’un giro faible ou non???
    Quand a Schleck je ne peux qu’abonder dans ton sens puisqu’une des grandes figures du passe, a savoir Guimard qui l’a cotoye a Roubaix (il est entraineur) l’identifie a Fignon, tout comme Alain gallopin qui est son directeur sportif (il etait le masseur de fignon). Comme quoi les gens du passe ne sont pas forcement depasses.
    Enfin la fameuse tarte a la creme sur ma culture livresque du cyclisme atteste de troubles de memoire. Je regrette d’avoir a le repeter mais j’ai pratique la competition et j’ai cotoye certains coureurs dont tu mentionnes les noms. Alors la culture livresque merci a l’avenir de la reserver a d’autres.

  30. patrick B

    Alain
    D’abord, je crois quand même qu’après une carrière pas trop riche, un grand nombre de cyclistes peut rester tout près de son top jusque vers 35 ans. Je ne dis pas cela dans un débat conjoncturel mais dans un cadre plus général, car la baisse attendue des performances avec l‘âge est un point que tu utilises souvent, à mon avis souvent de façon exagérée.
    Pour ce qui est de Di Luca, sa victoire ne me semble pas le signe d’une soudaine et douteuse métamorphose. Ce coureur avait démontré de grandes capacités très jeunes, plutôt des capacités de bon passeur de bosses nécessitant une excellente résistance associés à des grandes qualités d’explosivité (un peu comme Kelly ou Jaja), puis il a su améliorer son endurance au détriment de son explosivité. Sa première année de grâce, en 2005, m’avait convaincu qu’il pourrait gagner le Giro, après qu’il ait tenu bon dans les longs cols du Staulanza, Stelvio, Foscagno, Sestrières et Finestre. Il faisait donc bien partie de ces coureurs aux fibres roses, capable après un entrainement spécifique de dominer une flêche wallonne, un Tour de Lombardie, un Giro ou une Vuelta. Ce type de coureur progresse au fil de sa carrière des courses plus explosives (Milan – San Remo, Tour des Flandres, étapes de courses d’une semaine comme de grands tours, prologues et chronos courts…) vers des epreuves plus endurantes (Liège, Zürich, Lombardie, chronos accidentés assez longs, Pays Basque, Romandie, Giro, Vuelta…). De rose pale, leurs fibres deviennent rose vif. Cependant, bien que bénéficiant des largesses de Dame Nature, ces coureurs riches d’un potentiel étendu ne parviendront pas au firmament des deux extrêmes, les sprints massifs en début de carrière (ils s’en approchent au tout début) et le classement général du Tour de France par la suite (bien que tout près dans les périodes de grâce).
    Pour toutes ces progressions (et les autres évolutions), il serait bien entendu judicieux d’associer les noms de leurs médecins à ceux des coureurs dans les classements.

  31. alain39

    Oui Patrick mais si on prend les palmares de Merckx, hinault, Lemond, fignon, Gaul, Anquetil, Thevenet, ocana, fuente, saronni, Bobet et j’en arreterai la on constate qu’ils ont construit leur palmares avant l’age de 30 ans. Certes dans la trentaine ils ont continue a avoir des bons resultats mais ils etaient moins performants, moins saignants.
    Pour Di Luca je suis au regret de constater que son endurance et ses capacites d’accelerations ont augmente simultanement comme en attestent ses victoires a Briancon et a Montegervine.
    Et pour moi il reside la le hic.
    J’aurai accepte que Di Luca gagne ce giro sur la regularite, mais au contraire il a demontre tout au long de ce giro qu’il etait un cran au dessus des autres. Meme Simoni considere que Di Luca pouvait gagner l’etape du Monte Zoncolan, ce qui est un non sens au vu des references de l’interesse en haute montagne.
    Je veux bien qu’il soit devenu plus endurant avec l’age mais il ne peut pas avoir ameliore simultanement sa capacite d’acceleration.
    En resume Di Luca ne s’est pas ameliore mais plutot metamorphose.
    Kelly (tres bon exemple) a gagne un seul grand tour mais surtout il avait auparavant multiplie les victoires sur les courses a etape de 1 semaine.
    Qui pl;us est il avait egalement multiplie les places d’honneur dans les grands tours avant sa victoire a la vuelta 88.
    Kelly avait demontre de facon recurente de bonnes dispositions d’escaladeur. On oublie aussi que le principal defaut de kelly etait de ne pas aimer la chaleur ce qui est malheureusement redibitoire si on veut gagner le tdf.
    Di Luca a peu de courses par etape a son palmares, on pourrait meme dire que ce giro fait figure d’exception.
    Pour la baisses des performances avec l’age je me rappelle avoir couru avec d’anciens pros qui a 35 ans et plus avaient encore un sacre coup de savate mais qui devaient baisser pavillon face a ma generation qui avait 20 ans. Je les vois encore me dire “Y a pas on ne peut plus lutter, il faut se rendre a l’evidence, laissons la place aux jeunes”. Ces memes gars avaient pourtant plus de bornes que moi au compteur mais il leur manquait ce petit quelque chose qui faisait qu’ils n’encaissaient plus les dernieres accelerations.
    Pour sur je n’ai jamais entendu aucun d’entre eux avoir ameliore ses performances entre 30 et 40 ans.
    Or depuis les annees 90 nous assistons au phenomene inverse ou un indurain de 32 ans est plus fort qu’a 25 ans tout comme Riis, Armstrong, Simoni, Di Luca, Chiappuci, landis et autres.
    C’est bizarre car de mon cote je peux mesurer les effets de mere nature sur mon organisme vieillissant.
    Definitivement, je veux connaitre le nom de son medecin.

  32. Rafaël

    Le Dr Santuccione.

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