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Des nouvelles de Laurent Fignon

Vous avez été très nombreux à réagir à un premier texte publié sur LFR à propos de la santé de Laurent Fignon, le 14 janvier dernier. Beaucoup d’entre vous ont laissé des messages d’encouragement à Laurent. J’ignore évidemment s’il fréquente La Flamme Rouge mais justement, c’est peut-être pour ca que c’est bien.

Je suis moi-aussi assez attaché à Laurent Fignon, pour des raisons qui remontent à mon enfance. Coureur singulier, grand champion, j’apprécie particulièrement chez lui son intelligence et sa capacité d’analyse. Ca change de la plupart des autres coureurs qui sont à peine capables d’aligner deux mots de suite…

Un fidèle lecteur, Michel, m’envoie ce lien d’une petite entrevue radio avec Laurent, entrevue réalisée juste avant le Tour. Laurent nous donne un bilan de son état de santé en toute franchise, franchise dont il n’a jamais su se départir, pour notre grand bonheur. Merci à Michel pour le lien.

Certains lecteurs de LFR ont signalé avoir trouvé les commentaires de Laurent Fignon sur France Télévision durant le Tour un peu "négatifs" ou "vieux râleur". Je peux comprendre pourquoi, ayant moi-même souvent écouté Laurent en direct. Expression chez lui d’une nostalgie d’un cyclisme révolu ? Peut-être. Mais globalement, j’ai tout de même trouvé la paire Fignon-Jalabert (deux Laurent d’ailleurs!) excellente. Pour ceux qui critiquent, tapez-vous Canal Évasion, vous aurez de quoi critiquer bien davantage !!!

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29 Commentaires

  1. Regis

    effectivement les commentaires de laurent fignon sont assez incisifs, mais souvent très clairvoyant j’aime ses analyses et surtout il pratique quand même beaucoup moins la langue de bois que certains.Je dois avouer que je prends doublement plaisir a regarder le tour de france par la course et par ses commentaires.
    Je lui souhaite bon courage dans la lutte contre sa maladie, en espérant qu’il en sorte vainqueur !!!

  2. Andy Lamarre

    Quel homme intelligeant. On a besoin de vieux coureurs comme lui pour meiux nous faire connaitre ce merveilleux sport qu’est le vélo.

  3. Cyclick

    « Pour ceux qui critiquent, tapez-vous Canal Évasion, vous aurez de quoi critiquer bien davantage !!! »

    Allons-y alors, critiquons:

    Bernard Vallet, l’analyste invité, qui répète toujours la même chose (en bon québécois on dit qu’il radote), du type « Ouais on assiste en ce moment à un beau spectacle sur s’Tour d’France », ou encore « Là on voit que les coureurs sont en train de s’expliquer », ou encore « C’est un mano à mano qui s’engage », répétant ces 3 phrases en loop à toutes les 15 minutes environ durant la description de l’étape en direct, ca devient un peu cassant à la longue. Et je suis sûr que j’oublie certaines de ses phrases classiques… Certains de vous s’en souviennent de ses répétitions?

    Louis Bertrand, qui tente souvent d’identifier les coureurs. « Ca fait mal en ce moment », une de ses phrases classique…

    Richard Garneau. Là, la classe. Il est là pour parler d’autre chose que de la course, il nous présente des stats locales, des beaux chateaux, etc… Il est très utile lors des longues étapes de plaine ennuyantes. Il a alors beaucoup plus de latitude…

    Mais, quand même, bravo à Canal Évasion au Québec de nous présenter à chaque année cette course mythique! Et de retrouver ces 3 comparses année après année, c’est comme enfiler une bonne vieille paire de pantoufles, on finit par s’en accomoder et on les apprécie comme ca!

  4. Botto

    Bonjour,

    J’ai eu l’occasion de rencontrer Laurent Fignon lors de stages dans son centre de Bagnères de Bigorre (stages que je ne peux que vous recommander par leur qualité). C’est quelqu’un de très intelligent et honnête, 2 qualités difficiles à trouver en même temps dans le milieu du cyclisme professionnel. Personnellement, je trouve ses commentaires sur le Tour justifiés et sans la langue de bois habituelle. Lurent (Fignon) n’essaie manifestement pas de plaire à tout le monde!
    Je lui souhaite en tout cas bon courage pour sa lutte contre la maladie. Merci en tout cas d’avoir pensé à lui.
    A plus

  5. Regis

    J’avais oublié un détail , quand vont-ils enfin virer Gerard Holtz le plus nul des nuls de commentateurs !!!
    Analyse pourri, Blagues Pourri, commentaires pourri, et enfin puant de complaisance, il n’a pas l’age de la retraite ?????
    Virer-le et filer son job a jalabert , un vrai sportif !!!!

  6. aplg

    d’ailleurs moreau n’a toujours pas compris ce que fignon lui reprochait…
    et le jeune schleck commence à peine à réaliser.

  7. Aronnax

    En vacances pendant le Tour de France dans la région de La Loire, j’ai eu la chance de le suivre en direct sur France 2. Publicités de 2 minutes au 30 minutes, ça nous changeait du Canal Évasion….
    La pertinence des commentaires de Laurent Fignon m’a laissé pantois.
    Je repense en particulier à Moreau qui attaqué pour le maillot à pois..alors qu’il n’y avait plus de points à aller chercher.Ça rigolait dans le peloton et Fignon n’a pas été tendre à son sujet pendant le reste de l’étape.
    En revenant ici, incapable de suivre Canal Évasion. Je préférais , sur mon ordi, avoir les images et les commentaires de France 2 quitte à avoir les images du Canal Évasion en HD quand il présentait la course.

  8. markesz

    Avant de critiquer les animateurs de Canal Évasion, commencer à réfléchir un petit peu. Le Tour de France n’est visible (3h de direct) que depuis 4 ans et que chaque été de nouveaux téléspectateurs se rajoutent et ce sont presque tous des zappeurs qui ne connaissent strictement rien au cyclisme, alors il faut des gars capable de simplifier le plus possible pour qu’ils puisse s’y intéresser. C’est grâce à l’augmentation de ces nouvelles audiences qu’on pourra continuer à voir le Tour au Québec. Sinon c’est TÉLÉ ZÉRO!!!

    Moi je dis un immense bravo à Canal Évasion.

  9. touille26

    vous oubliez le magnifique adam, qui est pas loin d’henry sannier

  10. plasthmatic

    Bon, ben voilà, j’ai écouté, avec attention.
    Des réponses claires, sobres, précises, sans recherche d’effet. Laurent Fignon. Qui n’est pas mon idole … j’en ai pas.

    Les gens au discours franc et direct, ça gêne parfois, souvent, toujours. On a tellement l’habitude des petits calculs, souvent inconscients même, tellement les petites peurs et les mesquineries conséquentes sont ancrées profondément dans les habitudes de langage. Pour une fois qu’on en tient un qui ne participe pas à la communion universelle sans pour autant cracher dans l’eau bénite …

    Et puis, il l’a si peu égratigné, Moreau. Même pas sûr d’ailleurs que c’était son but : il y a des chances que Moreau, Fignon s’en contretape …
    Il avait simplement souligné le fait que pour un coureur de sa classe et soi-disant de son expérience, s’arracher les jambes pour aller quérir zéro point, c’était un peu balaud.

    Et puis, concernant les allers-retour d’Andy Schleck aux bidons (c’est vrai qu’on peut trouver ça sympa, mais malheureusement, même le gentil Alberto Contador semble avoir admis que les bisounours gagnent rarement le Tour), concernant aussi ses réserves quant à sa capacité à écouter les autres, et se remettre réellement en question, je n’ai jamais entendu de véhémence, encore moins de malveillance, de la part de Laurent Fignon. Si on laisse un peu « descendre » les choses, on peut même y trouver une forme de bienveillance : il n’y a que par la critique qu’on est aidés, non ? Les compliments, ça ne sert qu’à nous conforter dans la belle image qu’on a éventuellement de soi … fut-elle le fruit d’un miroir toujours plus déformant. Sauf que la compétition, elle transige pas, elle : t’es moins bon, ben tu gagnes pas …

    Heureux et malheureux à la fois de n’être pas le seul à souffrir du journalisme sportif sur France Télévision. 10 ans ! Pour autant, et ne pas rendre à César ce qui revient à Thierry Adam, il m’a semblé qu’il ne criait plus cette année, qu’il parlait même moins fort, bref, je l’ai trouvé bien meilleur (bon peut-être ?) que les années précédentes.
    Il faut tout dire …

    Quant à l’affaire autour de Lance Armstrong et l’US Postal, je pense malheureusement comme toi, Laurent : ça se dope, ça triche, ça spolie, encore, et peut-être toujours.
    Alors, en tâchant d’être bref (ça va être râté, je le sens), une simple remarque : à ceux qui sont tentés de « laisser aller », de moins en parler, etc …, au prétexte que le dopage et la triche sont, et resteront un fait, une donnée, comme pourrait dire Patrick, et bien il faut peut-être mesurer l’implication de ce point de vue : ça veut dire alors qu’on PEUT tricher.
    Bon.
    Qu’on se demande ensuite sur quoi repose l’idée de compétition, amicale ou pas. L’égalité des conditions de départ.
    Si j’ai faux, ça signifie qu’on peut envisager un 110 m haie contre son arrière grand-mère, un poil fatiguée et à demi aveugle. Moi pas …

    Je veux dire que si on admet la triche de la même manière qu’il faut bien accepter la pluie, la neige et même la tempête, puisque « c’est comme ça » (et ne pas l’admettre, la triche, ça ne signifie pas prétendre l’éradiquer totalement, on n’est pas des … bisounours …), et bien y a tout simplement « plus d’appuis » … Et comment qu’on fait sans appuis ?

    Alors, pour ce qui concerne l’affaire actuelle autour de Lance Armstrong, il y a bien la possibilité que ni lui ni Bruynel ni je sais pas qui n’y perdent rien. Mais la vérité, elle, pourra peut-être y gagner un peu. Elle est si souvent bafouée, alors un peu, ça sera alors toujours mieux que rien.
    Bien entendu, ça fera une belle jambe à notre matérialisme : ce qui aura été volé, spolié, … restera acquis. Ceux qui auront été volés, spoliés, … resteront des imbéciles.
    Mais la distinction entre le vrai et le faux, au moins retrouvera-t-elle un petit surcroît de valeur, l’espace d’un instant …
    Alors, et pour finir, comme je ne suis pas un bisounours : oui, on saura peut-être … et puis l’immense majorité oubliera.
    « Vrai », « faux », « juste », « injuste », on s’en tape après tout.

    Laurent, ceux qui te lisent savent forcément que le mot intégrité n’est pas chez toi un petit mot décoratif, encore moins utilitaire …
    On a partagé récemment quelques heures, vélo, douche, repas. Dans ces cas-là, pour peu qu’on dispose d’un minimum de sensibilité, un bonhomme, ça te transpire … (dis donc, tu suais comme une vache dans le col de Romme !). Je crois alors mesurer à quel point ces histoires du cyclisme que dénoncent Testocarbone et Alain te rendent un peu malade. D’autant que toi, contrairement à moi, t’as la passion.
    Bon, moi, il y a des chances que ça me rend malade plus généralement : des humains. Du monde.

    Gloire aux vainqueurs.
    Amen.

  11. bernard

    incroyables…!!!!!!!!
    les coureurs pro sont tellements critiqués et bien souvent ici, qu’on en oublierai presque que laurent Fignon l’a été !!! pas besoin d’écouter ses commentaires et d’attendre qu’il soit malade à crever pour que je lui exprime toute mon admiration : non seulement d’avoir été coureur professionel même si comme le diront certain il est a commis des erreurs, un sacré bonhomme laurent comme tous les courreurs pro blanche colombe ou pas, avec une préférence toute noble pour les blanches colombes.BONNE CHANCE LAURENT; et toute mon indiférence aux glorieux justiciers.

  12. max

    Ce qui me gêne dans les commentaires de Fignon, c’est sans doute son manque de ligne directrice: cette capacité qu’il a de dire tout et son contraire un jour sur l’autre, sur un ton parfois un peu tranchant (ex: la montée d’Ax, il encense Schleck de rester dans la roue de Contador… pour lui reprocher le lendemain de ne pas avoir attaqué. J’en aurais d’autres,mais on va pas y passer la nuit). Je conçois que la course ne soit pas une science exacte, que l’on puisse relativiser les points de vues, que l’on pose des « peut-être ». Mais le ton souvent dogmatique de Fignon ne rend pas très bien ce doute. Bref, quand Jalabert parle, on sait qu’il va encenser la prise d’initiative, l’attaque et le panache, quite à ne pas avoir le rendement. Fignon voudrait panache et rendement tout ensemble. Effectivement, à part Armstrong, pas grand monde pour lui donner envie ces dernières années (Encore que je sois pas d’accord avec le panache d’Armstrong. Et panache et rendement sont incompatibles avec suspense, hélas).

    Armstrong, deuxième hic. Grand ami de Fignon: dès que ça parle de lui, l’objectivité incisive disparaît. « S’il n’était pas tombé, il avait les jambes pour finir sur le podium » a-t-il dit. Je dis pas qu’il a tord, mais après avoir vu Armstrong traîner sa carcasse toute la saison, prendre tôle sur tôle, faire semblant de revenir avec des accessits en prologue (à l’origine sa grande spécialité, rappelons le) et une montée de l’Albula plus opportuniste que démonstrative… on aurait pu en débattre. Tout ça je le sais, mais le spectateur lambda, lui ne le sait pas. Alors pourquoi cette formule lapidaire, sans arguments, sans nuance? Pour redorer l’image d’un ami qui en a bien besoin? Pourquoi ne pas réserver le même traitement à tout le monde? Pourquoi certains sont systématiquement épargnés de ses coups de gueules? Encore une fois ce n’est qu’un exemple, mais des exemples comme ça on pourrait en trouver tellement dans ses commentaires que ça en devient gênant.

    Cela dit, Monsieur Fignon,vous avez toute ma considération pour votre grande carrière, et tout mon soutien pour votre combat contre la maladie. Tant qu’on y est, je remercie Jalabert d’avoir porté à bout de bras toute l’équipe de FR2. Se coltiner Adam, Godart, Holtz,Jean Paul Olivier et arriver tout de même à faire une analyse propre, c’est pas mal.
    Pour les français, je vous conseille l’équipe d’Eurosport: On sait que Jacky Durand est un bon gars, attachant, déconneur, mais ses analyses sont intelligentes et intéressantes. Avec Patrick Chassé, c’est un très bon duo, un peu moins convenu que celui de FR2, plus décalé et polémique (et qui s’adresse plus à des « spécialistes » aussi, chaîne de sport oblige).

  13. plasthmatic

    Sur ces points-là, tu n’as pas tort, Max. Je trouve d’ailleurs cela plus complémentaire que contradictoire avec les avis sur le versant « pour, ou pro Fignon ». Disons que quand Laurent Fignon dit quelque chose, il semble le penser. Cela n’implique pas qu’il dise tout ce qu’il pense …
    En revanche, je ne crois pas, à l’entendre, qu’il cherche les qualités de « panache ». Bizarre, d’ailleurs, cette notion. Elle me fait penser au maillot à pois de ces dix dernières années …
    Je crois qu’il est encore celui qu’il a été, un gagnant : quand tu mets quelque chose en route, il faut avoir au moins une chance que ça serve à quelque chose, à défaut, autant ne pas bouger. Les cyclistes qui gagnent raisonnent beaucoup comme ça, et tous les gros moteurs n’ont pas forcément cette qualité « d’esprit de gagne », façon les vrais buteurs, ou purs buteurs, au foot. Tiens, on s’est passés de David Trézéguet, et depuis combien de temps ? Un mec façon l’insupportable mais combien efficace Pipo Inzaghi. Ces gars, tu ne les vois parfois pas du match, et puis tu regardes la feuille de score : ils ont en planté deux. Généralement, au foot, ça suffit … Pour revenir au vélo, c’est un fait que Jalabert aussi, il savait faire. J’aime d’ailleurs beaucoup sa formule : « il faut prendre le risque de perdre pour prétendre à la victoire ». Ce qui n’implique pas qu’on fasse n’importe quoi, par exemple des exploits stériles. Son palmarès ne serait pas aussi long !
    Et pour Eurosport, exact, y a pas photo. Il est vraiment agréable, et compétent, certainement bosseur, Jacky Durand. En voilà un qui ne semble pas se moquer de son contrat. Même s’il s’accrochait aux bagnoles. Et Chassé pareil, dans son genre. Sauf pour les voitures !

  14. bécyk

    Le problème avec Valet à canal Évasion, c’est qu’il parle à n’en plus finir. Il s’écoute parler et cela devient un verbiage dégoulinant et répétitif. Il est aussi trop convaincu de détenir LA vérité. Les deux autres devraient prendre plus de place. Pour avoir écouté le duo Jalabert – Fignon sur le net, c’est mille fois mieux.

  15. Vincent

    Les commentaires à Fignon sont intéressants mais sa voix qui déraille sans cesse est archi-gossant (gossant: adj. qual. : qui tape sur les nerfs)

  16. rolan

    Bravo à Canal Évasion, sans eux, il n’y aurait aucun direct du Tour de France.

  17. rolan

    J’ajoutes qu’avant de critiquer Bernard Vallet il faut comprendre que le Tour de France n’est visible (3h de direct) que depuis 5 ans et que chaque été de nouveaux téléspectateurs se rajoutent et ce sont presque tous des zappeurs qui ne connaissent strictement rien au cyclisme, alors il faut des gars capable de simplifier le plus possible pour qu’ils puisse s’y intéresser. C’est grâce à l’augmentation de ces nouvelles audiences qu’on pourra continuer à voir le Tour au Québec. Sinon c’est TÉLÉ ZÉRO!!!

  18. plasthmatic

    Du commentaire 9, je comprends que réussir proprement ou pas, ça ne fait après tout pas grande différence. L’essentiel étant sauf : réussir.
    Point de vue qui a, au minimum, le mérite d’emporter l’assentiment général.

    En revanche, plus difficile la compréhension de la dernière sentence, les destinataires de l’indifférence n’étant pas suffisamment clairement identifiés.

  19. alain39

    Fignon est payé pour donner son avis et il ne s’en prive pas.
    Il n’a pas toujours raison et lui aussi est victime de ses sentiments à l’égard de quelques coureurs.
    Je ne partage pas toujours ses analyses quand bien même j’ai une profonde affection pour l’ex champion et l’homme. Il suffit de lire son livre pour comprendre qu’il ne fait pas trop dans la compassion tant à son égard qu’à l’égard des autres.
    Il ne fait pas non plus dans la flatterie et autres nièveries. tout au contraire il essaye autant que faire se peut de faire preuve d’analyse et d’esprit critique.
    Le sport n’est pas une science exacte et donc la place à l’erreur doit être acceptée qu’elle vienne de P Adam ou de Fignon.
    Personnellement, j’apprécie cette liberté de langage quand bien même dois je admettre une certaine partialité pour les raisons sus-évoquées.
    Ceci étant en ayant marre du politiquement correct il serait alors difficile et pour le moins névrotique que de critiquer un homme qui se permet de prononcer son avis et ce sans langue de bois.
    C’est d’ailleurs assez paradoxal cette ambiguité où ce sont bien souvent les mêmes qui se plaignent du politiquement correct tout en critiquant ceux qui donnent leurs avis.
    Il faut savoir ce que l’on veut.
    Certes la maladie le rend plus sympathique mais gardons à l’esprit que la recherche de reconnaissance n’a jamais été le fort de Fignon qui au temps de sa splendeur était pas très apprécié des médias et organisateurs. Sa grande gueule et cette propension à livrer sans retenue le fruit de ses reflexions n’était pas du goût de toute le monde.
    Mais pour qui a été pro dans les années 80 voir un petit peloton emmené par un grégario monter avoriaz a quelque chose d’irréel. Certes Avoriaz n’est pas un monstre de difficulté mais si on embraye il y a matière à faire exploser quelques coureurs.
    Idem sur l’étape du tourmalet où on voit que Schleck a seulement essayé en 1er lieu de conforter sa seconde place et éventuellement de lâcher Contador. Il n’y a pas de mal à mettre en place cette tactique, seul bémol elle n’était pas en adéquation avec ses déclarations. Personnellement je ne blâme pas Schleck qui conscient de la valeur marchande d’une seconde place sur le tdf ne pouvait pas la sacrifier et ce d’autant plus qu’il partait pour une équipe en cours de création. C’est même plutôt intelligent. Ce qui l’est moins à mon sens c’est de partir pour une équipe à créer. C’est assez aventureux et ce choix si on peut l’appeler ainsi me semble très révélateur d’un manque de mâturité. On ne part pas à l’aventure lorsque l’on est le 2eme meilleur coureur au monde et je crains fort que cette quête soit chimérique.
    Tout ça nous éloigne de Fignon à qui je souhaite plein de courage pour continuer sa lutte contre la maladie. Car au delà du sport il y a un homme face à son destin et qui a encore la volonté de partager avec nous sa passion du vélo. Alors merci M Fignon pour cette belle leçon et pourvu que nous ayons encore longtemps à « subir » vos commentaires. Courage et nos pensées vont accompagnent dans cette lutte sans merci.

  20. Erik Zabel

    Fignon, je l’aurais sans doute bien aimé comme coureur, si je l’avais connu comme tel. (Je n’avais que 8 mois lors du fameux Tour 89, un peu jeune pour suivre le cyclisme.) C’est vrai que trop peu de coureurs osent vraiment sortir de la langue de bois et c’est dommage, même si je peux comprendre.

    Seulement, et au risque de me répéter, dans le cas des suiveurs du cyclisme on se trouve à une époque où fusent les commentaires sur le « manque de panache des coureurs de nos jours » et blabla, tous des commentaires qui sont complètement déphasés avec la réalité d’un sport qui se médiatise et se professionnalise. On s’en tape déjà à toutes les sauces sur le net, donc si on peut s’en passer à la TV, c’est pas plus mal.

  21. plasthmatic

    Le panache, il faudrait déjà définir cette notion. Moi, je ne la comprends pas très bien.
    Le but est de franchir la ligne à la meilleure des places possibles. Il n’est écrit nulle part que les actions des coureurs, ou des sportifs de compétition en général, doivent répondre à la nécessité d’enthousiasmer les foules ? Disons que quand les actions s’y prêtent, notre intérêt y gagne, c’est vrai. Mais c’est un plus. Et quand on m’enlève un plus, il me reste tout de même la base.
    Pour les sport collectifs, le foot par exemple, il y a une seconde donnée : jouer. L’équipe de France a découvert que sans le jeu, on ne gagne pas, en tout cas pas durablement. Le jeu est généralement enthousiasmant, c’est vrai. Mais on oublie qu’il s’agit avant tout d’un facteur de performance (disons, statistiquement, je n’oublie pas par exemple le catenaccio italien de mon adolescence, il a eu sa part de réussite). Facteur de performance, avec pour bénéfice secondaire le plaisir du public. Secondaire …
    Cadel Evans, les années où il a serré les dents, et certainement pas un peu, aux fesses des Contador et Rasmussen, moi je crois qu’intérieurement, il y avait un sacré panache à le faire. Denis Menchov, tiens, il semble faire chez les journalistes l’unanimité quant à sa transparence, à son manque de panache. Personnellement, je lui trouve une certaine classe, pour ne pas inverser les termes … Et si ce gars était tout simplement dôté d’une nature discrète ? Il ne doit rien, probité à part, tout de même …

  22. alain39

    Lors de ce tdf le panache aurait été une attaque d’envergure de Schleck avant le tourmalet et donc le risque d’exploser et donc de perdre sa 2eme place.
    Hinault attaquant Fignon en 84 est un exemple de panache. Ocana attaquant Merckx et la réponse de ce dernier le surlendemain sur la route de Marseille en 71. Hinault qui gagne sur les champs en 82.
    Le panache implique une prise de risque et quelque part la mise en oeuvre d’une tactique inhabituelle à même de décontenancer l’adversaire et de le faire douter voir même le faire exploser. N’oublions pas que le mental est important et quand un coureur est à la rupture à 50 km de l’arrivée il lui traverse plein de choses dans la tête.
    Le reste est plus une marque de courage car le panache implique une action agressive et non défensive. Menchov, Evans sont des monstres de courage et c’est une qualité qu’il faut apprécier à sa juste valeur et bien souvent trop peu évoquée par les commentateurs.
    Ce tdf a été intéressant et les écarts à l’arrivée sont là pour en accréditer. Mais Schleck a manqué de panache voulant gagner tout en préservant sa 2eme place ce qui l’a amené à adopter une tactique trop sécuritaire et donc peu à même de mettre contador en difficulté. Doit-on l’en blâmer??? Je ne suis pas certain car il était sur le départ pour une équipe à créer et avait besoin de e résultat pour aider à la recherche d’un sponsor. Qui plus est je pense que Riis le sachant sur le départ n’avait pas la même motivation qu’à l’accoutumé. Les 2 confiants en leurs destins pour 2011 auraient alors peut être conconcté un plan plus audacieux quitte à tout perdre.
    Ceci étant, les manifestations de panache ne sont pas si légion que l’on veut bien le dire. Sans entrer sur les effets du dopage on peut quand même mettre en avant un ressérement des valeurs due à un meilleur entrainement (plus médicalisé et moins empirique) mais également une plus grande internationalisation. Ceci implique une façon différente de courir car des cultures très diverses se cotoyent au sein du peloton. Les agissements d’un renshaw en sont des manifestations car avant lui on avait vu personne mettre un coup de boule à un autre coureur. Mais voilà ce gars vient de la piste anglaise et a pris l’habitude de disputer âprement sa place lors des sprints qui sur le piste sont quelque peu plus techniques avec des manoeuvres auxquelles nous ne sommes pas accoutumés sur la route. Je ne défends pas Renshaw mais essaye seulement de comprendre les raisons de son acte qui quelque part tenaient du reflexe.
    Je maintiens pour ma part que ce tdf était agréable à suivre avec une bonne dose de suspense. Ce n’est pas pour autant un tdf historique comme nous en connaissons tous les 20 ans.
    je ne voudrais pas blesser Fignon dans son orgueil mais il doit bien avouer que des grands moments de panache dans sa carrière il n’en a pas connu des centaines. Certes son tdf 84 et 89 ont été marqués par le panache sauf peut être l’étape de Aix les bains (89)où il était tellement fort qu’il aurait dû entamer une raid solitaire car à priori il en avait les moyens. A mon sens c’est ce jour là (au lendemain d’une victoire avec panache) qu’il a perdu la meilleure occasion sur cette étape courte de se débarraser de Lemond. Très clairement ce dernier n’avait pas totalement récupéré depuis l’Alpe d’huez.
    En conclusion je dirai qu’en matière de panache chacun met la tare à un endroit différent et que celà reste très subjectif. Mais quelque part c’est une manifestation de la volonté de « mise à mort » de l’adversaire et non pas uniquement de prendre l’avantage. Un eprise de pouvoir qui emporte soumission totale de l’adversaire contraint de reconnaitre la supériorité et rendant les armes.

  23. noirvélo

    Bonsoir à tous,
    en ce qui me concerne,je n’ai jamais « idolâtré » Laurent Fignon à l’époque où il courait (j’aime les vrais coureurs de classique qui ont le profil) mais je
    reconnais sa science de la course, son expérience, ses
    facultés d’analyse, sa franchise et son humour! (c’est pas mal!); maintenant, le mal qui le ronge , je ne le
    souhaite à personne, physiquement et moralement, mais, à mon avis,les produits dopants ne sont probablement pas tout à fait étrangers à son état, bien qu’absolument personne ne puisse le prétendre,je ne suis ni médecin, ni devin, ni juge… En tous cas, les jeunes (et moins jeunes ) devraient réfléchir à deux fois avant de faire des conneries…
    Je ne voudrais pas que Laurent serve d’exemple mais que les sportifs s’octroient un temps de réflexion
    plus long et plus consistant avant de passer à l’acte
    Ne pas prétendre plus tard,(trop tard?) n’avoir pas su
    qu’il y avait danger, qu’ils étaient suivis par les
    médecins, qu’ils regrettaient leur geste …
    Bonne guérison à Laurent car les deux Laurent sur
    France2/3, c’est de la « balle »! Thiérry Adam peut aller
    se brosser… et je suis gentil!…

  24. Batrick P

    Alain

    Indépendamment du dopage, il y a deux différences marquantes entre le cyclisme d’avant que tu évoques souvent et celui d’aujourd’hui: la rabotage des difficultés (dénivelée, pente, petites routes sinueuses entre les cols, distance, clm) et une progression du niveau des équipiers supérieure à celui des leaders.
    Là est à mon sens l’explication du resserrement des classements depuis plusieurs années, avec des Tours qui se jouent à coups de secondes et vers la fin depuis 2006 (c’est certainement une des raisons de l’exclusion de Rasmussen en 2007: redonner ce fameux « suspense »), qui en l’occurence sont signe de pauvreté de ces épreuves.
    Là est aussi la raison de l’impossibilité d’attaquer de loin. Schleck l’aurait tenté de loin dans les Pyrénées que les Astana (aidés de coureurs achetés si besoin était) l’aurait laissé s’épuiser à distance pour revenir sur lui au pied du dernier col. Je remarque en passant que nombre de journalistes qui dénoncent l’absence de ce « panache » se sont bien gaussés des offensives de Sastre à Pailhères et dans le Tourmalet (premier passage).
    On ne souligne pas assez dans ce Tour que les pavés ont joué leur rôle en éliminant sur chute Franck Schleck, ce qui a modifié la course. Avec le déraillage de son frère, on tient là les deux faits majeurs de ce Tour.
    Parallèlement, je ne retiendrai que très peu de faits de course de ce Tour, mais je n’oublierai pas l’image de Samuel Sanchez franchissant pleine pente les ralentisseurs de la dernière ligne droite de la descente de la Madeleine, en position de recherche de vitesse les deux mains jointes au centre du cintre. Ca m’a sidéré. J’aborde cet endroit quasiment au ralenti et en position d’amortissement du choc.

  25. alain39

    Je rejoints l’analyse de Batrick P sur les effets du dopage qui ont permis à des équipes très bien préparées de cadenasser le peloton.
    L’US Postal de Armstrong est l’exemple même de ce que peut faire une équipe ayant institutionnalisé le dopage.
    Les performances de Navarro sur le dernier tdf nous ramenaient à cette époque avec un grégario capable de maîtriser un peloton sur une montée de 10 bornes.
    Tant que le cyclisme ne se sera pas débarassé des lefévère, Riis, et Bruyneel on ne pourra pas voir émerger un cyclisme plus propre.
    Au fait avez vous perçu le changement de tactique de Armstrong qui parle de chasse aux sorcières et donc qui attaque directement le bien fondé de l’enquête en mettant en doute sa véritable finalité.
    Encore quelques semaines et il parlera de complot anti-américain formenté par les français. J’en suis certain car sa seule ligne de défense a toujours été de nier et avant de se mettre à table il va essayer de lutter de toutes ses forces contre cette enquête.
    Il est vrai que si il avoue, il est certain d’assister à la disparition de sa fondation et donc de ses revenus sauf à mettre en place un plan de survie.
    En effet Livestrong ne vit que par le nom de Armtrong et si celui ci est discrédité les dons vont fondre comme neige au soleil avec bien évidemment le risque de voir les fisc et autres administrations venir mettre leur nez.
    Il est fort à parier que si le cowboy se trouve contraint d’avouer il ne manquera pas alors de préciser que tout le monde le faisait. Et que donc il a été contraint de le faire pour rester le meilleur coureur au monde.
    Il lui faudra se victimiser et mettre en avant les carences de toutes les institutions qui laissaient faire avec bienveillance. Seul il ne pouvait rien contre tout un système pourri du sol au plafond.
    J’attends avec impatience ce moment car on peut être certain que notre texan passé maître dans l’art de la communication saura le faire avec un professionnalisme exceptionnel qui fera passer Virenque pour un véritable abruti. Car nul doute si il est contraint d’avouer il le fera à sa façon et donc avec un battage médiatique exceptionnel.
    Ne comptez pas sur lui pour avouer uniquement devant un tribunal mais au contraire à la tv avec sa femme et ses enfants à ses côtés (ou encore avec des enfants atteints du cancer). Il ne présentera pas de regrets personnels puisque victime d’un système qui lui a imposé de se doper pour régner sur un sport pour lequel il s’autoproclamera le plus doué de sa génération voir de tous les temps.
    Bien évidemment, il mentionnera sa lutte contre le cancer et cette volonté d’en faire bénéficier sa popularité. Quelques chiffres à l’appui pour insister sur l’importance de ce fléau et donc de l’intérêt de son action via sa fondation. Ce sera l’homme Armstrong ancien malade du cancer qui parlera avec bien évidemment des trémolos dans la voix.
    Ajoutez à celà des visites de malades bien médiatisées et voilà le tour est joué, à savoir la justice s’acharne sur un gars qui pour faire son boulot était obligé de se doper mais qui au delà du champion est un homme remarquable qui a fait de la lutte contre le cancer le combat de sa vie. Le cyclisme n’aurait alors été que le véhicule de cette si belle ambition.
    Bien évidemment, il omettra de mentionner les larges émoluments qu’il perçoit de cette fondation.
    Il ne mentionnera pas que cette décision a été prise à l’aûne du constat de l’avantage à tirer de sa popularité et de son intérêt à s’associer à une cause noble.
    Pensez donc celà augmentait sa valeur marchande, l’auréolait d’une excellente réputation à même de lui assurer une sorte d’impunité, et allait lui assurer une belle retraite.
    Le champion était impressionnant dans sa gestion de la course mais que dire de l’homme qui est un véritable business man.
    Un vrai requin de la finance se cachait derrière le champion. Définitivement Armstrong a plusieurs cordes à son arc et il sait s’en servir. Les semaines à venir vont encore nous le confirmer sauf à ce que l’enquête piétine et qu’elle ne nous permette pas d’assister à ce super jeu d’acteur.

  26. Batrick P

    L

  27. Batrick P

    La lutte doit se situer dans l’évitement de la convocation à répondre sous serment à la question. Et on peut penser que le clan Armstrong va mettre de la force dans cette lutte.
    Car s’il doit passer à la question, ce que beaucoup attendent, il est mal. Et je ne vois effectivement pas qu’il ose alors nier. Le précédent Marion Jones serait trop lourd d’opposition à une autre peine que la prison.

  28. Testocarbone

    D’accord avec l’analyse de Patrick et d’Alain.

  29. noirvélo

    Je suis aussi d’accord avec Patrick et Alain, mais en ce qui concerne Virenque, il ne peut pas passer pour un abruti puisque, c’est, un abruti, populaire,ringard,
    à l’égo bien « lourd » et vivant apparemment dans une certaine aisance ce qui fait de lui un abruti avec une certaine classe… J’oubliais ,l’histoire de sa chute
    occasionnée soi-disant par sa fourche TIME qui n’a pas altéré sa mauvaise fois légendaire…
    Avec Armstrong ,par contre, nous changeons de plusieurs catégories … c’est du lourd, très lourd, nous l’avons tous compris !

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