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Défier la pluie en cyclisme

Depuis quelques semaines déjà, la météo en Europe fait des caprices, avec beaucoup de pluie et de fraicheur. Les images récentes du Giro ont prouvé que le temps est actuellement difficile sur l’Europe, et d’autres conditions climatiques humides et fraiches sont attendues pour les dernières étapes dans le nord de l’Italie. Les organisateurs du Giro auront possiblement à modifier une nouvelle fois le tracé des étapes.

Au Québec, les conditions météo difficiles sont choses du commun, en particulier au printemps ou à l’automne.

D’où la question: comment s’équiper contre la pluie (je ne parle pas du froid ici, bien que les deux soient souvent associés) lorsqu’on est coureur cycliste? Et là, je ne parle pas du commun des mortels qui se rend au travail à vélo et qui, s’il pleut, peut se permettre de multiplier les couches, voire les vêtements encombrants non spécifiques au cyclisme comme les imperméables.

En course, c’est beaucoup moins évident puisqu’il faut aussi pouvoir respirer, être confortable et libre de ses mouvements.

La solution?

Certains préconisent les mêmes vêtements que par temps sec puisque selon eux, il n’y a rien à faire contre la pluie qui s’infiltrera tôt ou tard jusque dans les moindres recoins de notre anatomie. Ceux-là sont de véritables « flahutes » et possèdent une solide constitution pour rouler dans l’humidité des heures.

Je ne suis pas de ceux là!

Voici donc mes petits trucs pour affronter les temps humides lorsqu’on n’a pas le choix, notamment sur une course par étape.

En cas de risques de pluie, je pars toujours avec une veste Sportful Hot Pack Ultralite dans la poche du maillot. Technique, légère, à l’épreuve du vent et de la pluie pendant un bon moment, pliable dans un petit sac attaché à la veste et qui se glisse dans la poche arrière du maillot, cette veste m’a réchauffé plusieurs fois ces dernières années. Pour les temps plus chauds, voire les ascensions en altitude comme sur Whiteface ou dans les Alpes, la version sans manche est également un must à avoir avec soi. (à noter que la gamme ‘no rain’ de Sportful possède également des manchettes et jambières pouvant être pratiques l’été en cas de pluie).

Pour les gros temps, une seule solution: la veste Sportful Survival, faite en Gore-Tex. La veste parfaite, totalement imperméable mais respirante, et qui présente un rabat amovible à l’arrière afin de nous protéger les fesses des projections mouillées de la roue arrière. Elle est cependant à prévoir lorsqu’il fait un peu plus froid. Dans le même style, la Assos FuguJack demeure un must de technicité, avec cagoule intégrée, mais elle n’est pas imperméable…

Pour les extrémités, mon choix porte d’abord sur les produits SealSkinz, et notamment ces chaussettes Thin Ankle Lenght Sock, totalement imperméables et qui vous garde donc les pieds au sec. Ces chaussettes sont assez minces pour ne pas trop vous engoncer dans vos chaussures de vélo. Ajoutez par dessus les Sportful Wet Lite Booties, question de ne pas avoir trop chaud, et vous êtes bons pour affronter l’humidité un moment tout en ayant les pieds au sec. Évidemment, on peut aussi se  procurer les Assos Rain Booties, très efficaces, mais aussi beaucoup plus chères, comme la plupart des produits Assos (mais la qualité est définitivement au rendez-vous).

Pour les mains, je n’ai rien trouvé de mieux que ces gants SealSkinz UltraGrip, pas trop épais, pas trop chauds, ayant une bonne « grip » sur le guidon et les manettes de freins, et assez résistants.

Pour les météo vraiment très mauvaises, vous pouvez également adopter la gamme Clima.X d’Assos, avec cuissard long imperméable, et veste associée. Mais à ce niveau-là, moi, je ne sors plus de la maison!

Bref, tous ces vêtements sont bien étudiés pour la pratique du cyclisme de haut niveau: ils sont techniquement élaborés, ils sont conçus pour être portés près du corps, limitant ainsi la prise au vent, ils sont respirants pour la plupart, et surtout ils sont efficaces selon moi. Reste plus qu’à ne pas oublier la casquette cycliste bien visée sur la tête, sous le casque, ainsi que les lunettes et vous y êtes, vous êtes prêts à en découdre avec les éléments!

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10 Commentaires

  1. bonaventure

    La pluie à vélo c’est surtout psychologique. Pas besoin de s’encombrer de vêtements dispendieux et inutiles.

    d’après mes souvenirs ce sont Dominique Rollin ou Michael Barry qui l’avaient dit : si tu te mets dans les conditions mentales tu as une longueur d’avance sur ceux qui chialent après la pluie et se mettent une barrière psychologique.

    Mais c’est bien vrai que c’est plus facile pour les cyclos, quand il pleut, de se dire qu’on va reporter sa sortie à plus tard.

    Alors, un bon imper léger Louis Garneau à 50 $, une paire de gants qui s’aggripent bien (voir des couvres-chaussures légers pour ceux qui ont peur d’avoir les pieds mouillés trop vite) et pour moi ça fait l’affaire. Même les lunettes c’est superflu. Reste les pneux-freins en bon état et une dose de courage et c’est merveilleux de rouler sous la pluie !

    Et puis, comme on dit en Bretagne, la pluie ne tombe que sur les cons.

  2. Sylvain

    Assez d’accord avec Bonaventure.

    La seule chose qui me dérange vraiment, c’est la flotte dans les souliers. Les couvre-souliers ne fonctionnent que 5 minutes, le temps que l’eau coulant des jambes se glisse à l’intérieur. Ma prochaine étape, c’est le duck tape…

  3. schwartz patrick

    c’est vrai, que c’est très psychologique, rouler sous la pluie; jeune, j’étais moins bon que les autres surtout sous la chaleur; sachant qu’une grande majorité n’aimait pas la pluie, je m’en suis fait une raison: « les Flahutes roulent sous la pluie, alors moi aussi! » , ce que je disais à ma mère en partant m’entrainer …Bon, je ne suis pas devenu un champion..
    Maintenant, il y a pluie d’orage bienfaitrice en été et
    pluie glacée « automne hiver printemps », pas du tout la même chose…! Après quand tu es sur ton bike depuis un moment sous la flotte, le mieux (pour moi!) c’est de me faire un film (échappé seul sur le Ronde)et y
    croire (un peu)… s’il te reste quarante bornes et
    que tu n’as pas le choix !; après, aussi, il faut tout prévoir, et là, c’est l’expérience qui compte… mais le mental, c’est la priorité !
    Mais quand tu es pro et que tu te prends la saucée tous
    les jours sur le Giro, alors là, chapeau !

  4. stephane

    Perso j’ai le luxe d’avoir 2 vélos.
    Un avec et sans garde boue.
    Ça fait peut etre pépère mais j’ai le cul au sec.

    Le top ce sont:
    http://www.crudproducts.com/products/roadracer

    J’avoue que j’ai toujours eu un petit faible pour rouler sous la pluie surtout en été.

  5. Michel M

    je ferais des nuances … 1) rouler sous la pluie en faisant un gros effort vs. relax; 2) rouler sous la pluie pendant 1h15 vs. pendant 4h00; 3) est-ce qu’il y a des longues descentes ou non? 4) Il fait 12C ou 30C?

    Parce que oui quand on fait des sorties courtes et intenses, c’est 99% psychologique; pour les sorties plus longues par contre on a pas le choix de s’habiller différement …

  6. Nelson

    Personnellement ça dépend surtout de la température et de la quantité de pluie annoncée, à 13 oC je suis un peu frileux sous la pluie par contre même à 30 oC quand c’est le déluge je préfère rouler dans mon sous-sol.

    Par contre moi je porte toujours une camisole ou T-shirt en laine mince par temps de pluie. Je trouve ça un peu plus confortable lorsque je devient trempé

  7. Dedgi

    Où peut-on se procurer la gamme Sportful à Gatineau-Ottawa? Le site de Sportful n’identifie pas de revendeurs au Canada.

  8. Monérol François

    Etape du Giro annulée. Cela change des courses qui se couraient autrefois dans des conditions dantesques et qui forgeaient la légende du cyclisme. Aujourd’hui, c’est la sécurité des cyclistes avant tout. Autre point de vue qui se défend.

    Sinon, Di Luca re repris par la patrouille. Je trouvais sa présence sur le Giro anormale mais là cela frise la connerie. En plus cela tombe sur une conti italienne non adhérente au MPCC.

    Point de vue personnel, j’ai toujours trouvé que les équipes World Tour italiennes et les équipes conti pro italiennes n’adoptaient pas la même philosophie concernant le dopage. Les secondes n’hésitent pas à embaucher des chaudières afin de s’assurer une meilleure visibilité sur le Giro.

  9. Vincent C

    Di Luca positif une 2ème fois à l’EPO, bravo champion.

  10. schwartz patrick

    Di Luca, pour un « vieux » qui n’a pas couru sérieusement
    depuis longtemps m’a paru trop à l’attaque pour quelqu’un d’honnête… encore un, pour qui avoir de la
    compassion et des circonstances atténuantes s’il a de graves problèmes de santé demain ?…

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