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Décès d’un cyclosportif sur la Time-Mégève Mont Blanc

Terrible nouvelle que je découvre ce matin sur le site de nos amis les VeloGessiens: un cyclosportif participant à la Time-Mégève Mont Blanc, coup d’envoi de la saison des cyclosportives dans les Alpes, est décédé hier suite à une perte de contrôle de son vélo, dans une descente

Les secours sont rapidement arrivés mais n’ont pas pu faire grand chose.

Le cyclosportif était un tout bon, caracolant dans les premiers de l’épreuve. Papa d’un petit garçon de 10 ans aussi. Le monde du cyclosport est endeuillé. La Flamme Rouge transmets ses sincères sympathies à la famille et lui souhaite bon courage.

Les Gessiens avaient décidé de ne pas prendre part à l’épreuve, estimant que les routes du parcours étaient trop dégradées. L’histoire leur donne malheureusement raison ce matin, la chute ayant été provoquée, apparamment, par une saignée dans la route au bas de la descente du col des Aravis. Du coup, je suis inquiet: la Morzine et la Grand Bo, ca ressemble à quoi comme routes ?

Quoi qu’il en soit, ce décès rappelle tristement d’autres décès, notamment ceux survenus sur la Marmotte au fil des ans. J’y pense chaque fois que je passe devant la plaque de ce jeune concurrent décédé sous les yeux de son père il y a quelques années dans un des premiers lacets du col du Glandon. Il y avait aussi eu un décès dans la descente de la Croix de Fer. 

Plus que jamais, la sécurité sur les cyclosportives se pose. De nombreuses épreuves accueillent désormais des milliers de concurrents, fort de l’engouement de la pratique du cyclisme, visible ici comme en Europe. Ces cyclosportifs sont de mieux en mieux entrainés et performants. Certains y vont avec d’ambitieux objectifs de temps, et roulent très vite. Qui plus est, les routes sont ouvertes à la circulation automobile sur de nombreuses épreuves. On peut y voir tous les ingrédients pour que des drames y surviennent régulièrement, qui plus est en montagne où les routes sont souvent victimes des hivers rigoureux, comme au Québec.

Quelles sont les solutions possibles ? Je l’ignore. Pourrait-on fermer les routes à la circulation ? Travailler avec la DDE pour s’assurer que les routes sont sécuritaires et exemptes de trous/saillies/saignées ? Parfois dévier les cyclosportifs sur d’autres routes alternatives, plus sécuritaires ?

Chose certaine, les cyclosportives étaient une idée magnifique il y a 25 ans. Elles ne rassemblaient alors qu’un nombre restreint de participants roulant à des vitesses nettement moins élevées. Aujourd’hui, l’idée est toujours aussi magnifique mais il faut gérer l’envers de la médaille du succès: les cyclosportifs y sont très nombreux et y roulent très vite. Le risque zéro n’existant pas, les drames sont inévitables.

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28 Commentaires

  1. Saucony

    Peut-être un exemple de solution?

    ***IMPORTANT BIKE COURSE NOTIFICATION***
    There will be a NO SPEEDING zone on the descent on Hall’s Brook Road (approx miles 13-14.7 into
    the bike course, and again on the second loop). The speed limit on this dangerous descent will be 30
    miles per hour. ANY RIDER DEEMED TO BE RIDING TOO FAST OR OUT OF CONTROL WILL BE DISQUALIFIED
    – NO EXCEPTIONS. This descent will be well marked with SPEED LIMIT 30 signs.
    Volunteers will be shouting verbal reminders.”

    http://ironmanmooseman.com/2010MMHAIG.pdf

  2. toute mon amitié à la famille
    suisse qui a perdu leur idole du vélo
    salut Marc

  3. Batrick P

    La descente des Aravis par La Giettaz est affreuse, terriblement dangereuse, celle de Bisanne sur Villard-sur-Doron aussi. On ne devrait jamais y faire passer une cyclosportive. Grosse erreur aussi ce départ en descente.
    On ne peut éliminer tous les risques, mais on a le devoir de les réduire.
    Je suis très triste.

  4. Botto

    Bonjour à tous,
    J’étais sur la course hier et nous sommes très tristes aujourd’hui. Ceci dit, le passage où a eu lieu l’accident était sans doute un des secteurs en descente les plus faciles avec un des meilleurs revêtements, par rapport aux autres secteurs de la course. Malheureusement, il y avait un précipice derrière la parapet qui n’est pas visible. Pour la cyclo elle même, elle est toujours parfaitement organisée mais c’est vrai qu’il y a trop de circulation dans le col des aravis et la vallée de l’arly pour y faire passer une course. Cà nous rapelle enfin que les cyclos sont dangereuses et qu’il faut savoir lever le pied à certains moments, sans penser au classement.

  5. ALEX74

    Les descentes de la time megeve mtb etaient vraiment dangereuses hier (comme depuis le debut de saison d’ailleurs) de nombreuses rainures et trous causes par l’hiver ont rendu l’ epreuve et les descentes difficiles. Pour etre passe quelques minutes après « le drame » la scene etait saisissante, un grand frisson a traverser mon corps melange de stupeur et d’ effroi. La cyclo n’ etait plus vraiment pareil pour moi après ce virage dans le Val d’ Arly… Pour te rassurer Laurent les routes sont bien meilleures sur la grand bo salutations Alex74

  6. bernard

    Attention ce samedi 12 juin sur la cyclo « les cîmes du mercantour », la descente du col du turini est hyper dangeureuse, la route étant dans un état pitoyable sur les premiers kms

  7. seb

    Ayant participer a la time l’année derniere je connais bien le coin ou a eu lieu le drame,Je suis tres triste ce soir en apprenant la nouvelle ,pere d’un petit garcon de 10 ans c’est injuste.Bon courage a toute sa famille, j’aurais une grosse pensée pour eux.
    SEBASTIEN.

  8. colt seevers

    Des participants cyclosportifs se dopent et même à l’epo. Il n’y a pas de contrôle.

  9. plasthmatic

    Colt Seevers, allez, écris ton nom. Avec cette insinuation vile, écoeurante à en vomir, je ne vois pas comment tu ne peux pas nous dire qui se cache derrière ton pseudo.

    Moi, je m’y colle (et c’est la troisième fois déjà).
    Pascal Mathis, 44 ans, 1.63 m, 54 kg, quatre enfants, Lunéville, Lorraine. 131° dimanche dernier, sur le moyen parcours, parce qu’on nous a interdit le grand, décision du préfet. 4h25, arrêts bidons compris.

    Je n’avais pas l’intention d’écrire un mot de ce que j’ai vu dimanche. Pas un. Mais je n’avais pas imaginé une seconde pouvoir lire le commentaire 8.
    Difficile de faire mieux, toi seul certainement, sur ce site, en est capable …

    Dimanche, je suis passé peu après, on nous criait « chute grave, chute grave ». Les secours n’étaient pas encore là, on les a entendus depuis le second km de l’attaque des Saisies.
    Dernier virage de la descente. Une grosse douzaine de personne penchées en contrebas du muret. Malheureusement, s’arrêter était clairement inutile, sauf à avoir une tendance au voyeurisme. Enfin, ce genre de dilemme quoi. Alors j’ai poursuivi. Pfff …
    Un vélo appuyé contre le muret. Pas de cycliste sur la chaussée. On a compris qu’il avait basculé, on s’est même pas causé …
    Quelques instants plus tard, à l’amorce de la montée, de l’autre côté du ravin, on a vu … le pire : là où les gens étaient penchés, sous le muret, sur quoi, dix mètres de large, juste le rocher abrupte, juste le vide. Aucun conifère, comme ceux qui garnissaient la pente abrupte à droite, à gauche. Alors on a compris … le résultat de la bascule. Comment pouvait-il en être autrement ? On s’est à peine causé … Et on pouvait rien faire. Personne.
    Et puis, à l’arrivée, la certitude, elle est devenue information. Et ça n’a pas été un changement de degré, non, un changement de nature. L’information, elle est brute, aussi définitive que le mot fin.

    Alors, faut-il expliquer à ce monsieur qui va nous dire son nom (son nom exact) qu’alors, sans même y réfléchir, j’ai su, comme tous les gens normaux, que le téléphone allait, ou avait déjà sonné, qq part en suisse …, qu’à l’autre bout, un certains nombre de vie allaient basculé, comme ça, que le vertige de l’avant-après, ou de l’irréversible, il allait mette beaucoup de temps à se dissiper à compter de là, que les quelques amis qui avaient pris le départ en sa compagnie, pris le repas la veille au soir, ils leur a fallu comprendre que cette fois, « l’accidenté », « le gars », c’était pas « un autre », non, putain, c’était leur copain « Boris », que …
    J’arrête, j’ai honte d’écrire sur ce sujet. Autant que j’ai honte de lire cette vile insinuation de celui qui va enfin me, nous, donner son nom. Oh, je n’en ferai rien, Pascal Mathis n’est pas procédurier, juste je le lirai.

    Tu avais déjà sali pas mal de choses, Colt, je sais à présent que tu as même la capacité à salir les morts.

    Je n’aurais pas voulu être ton voisin, ou même ton prochain, en certaines périodes de notre histoire. En même temps, tu me permets de comprendre certaines choses qui me sont difficiles, concernant lesdites périodes …

    Laurent : le commentaire 8 figure sur ton site … Non, je n’appelle pas à ce que tu le censures. Plus simplement, à ce que tu écrives ton sentiment sur ce commentaire. Si tu en as un.
    Mais tu pourras tout aussi bien censurer, ou désavouer, le mien. Je le comprendrais.

    Allez Seevers, déballe-nous ton nom, et un peu plus, tu auras fait qq chose d’un peu honorable sous cet article-là …

  10. plasthmatic

    ça aussi, je ne souhaitais pas le publier :

    http://www.velovelo.com/article.php3?id_article=7356

    Si certains se sentent une « saine curiosité » (vous êtes nombreux), s’ils n’ont pas necore vu, allez-y. C’est « moins que le vrai », mais c’est suffisant …

    Et qu’on me pardonne les coquilles et fautes d’orthographe du précédent, comment on dit déjà, ah oui, l’émotion.

  11. Olivier D.

    J’étais à la Time et j’ai appris la terrible nouvelle en passant la ligne.
    Un reportage photo complet se trouve sur velovelo.com.
    Le coureur a fait un « tout droit » à l’entrée d’un virage. Ce passage est très rapide avec des virages qui se referment mais il est semble-t-il tombé à l’entrée.
    C’est vrai que les routes sont dans un état désastreux dans le coin. L’hiver a fait des ravages mais il en est de même partout en montagne et pourtant seul ce coin des Alpes propose autant de routes aussi dégradées. J’ai monté aujourd’hui le col de Joux Verte et le col de l’Encrenaz. 2 petites routes mais pourtant très bien revêtues.
    On dirait que la DDE se refuse à faire quelque chose dans les Aravis. Ah si comme par « miracle » tout va être parfait quand le Tour va y passer dans 1 mois. Oui mais en attendant ?
    Et pourtant ce n’est pas le manque d’argent qui est en cause dans la zone de Mégève…

  12. Canville

    Toutes mes condoléances a la famille c est d’image qu’il faut toujours des accidents grave pour que la municipalitee bouge et encore si elle bouge bon courage a vous tous

  13. Marmotte

    Moi aussi j’offre mes condoléances a la famille du cycliste décédé.

    Ceci dit, a voir le reportage photo suggéré au commentaire 10, je ne peux m’empêcher de dire que la qualité de l’asphalte ne me semble pas particulièrement dramatique… J’ai déja roulé sur ladite route, et je ne me souviens pas de la condition de l’asphalte. Signe qu’elle était devait être satisfaisante, sans probablement être parfaite non plus.

    Il faut venir rouler au Québec 2 jours (non, je ne vous le recommande pas, c’est une expression) pour savoir ce qu’est une asphalte dangereuse. Je crois qu’a force de rouler sur nos routes, ici, sans nécessairement devenir de grands descendeurs, l’on développe un sixième sens pour ce genre de « craque »… Au Québec, cette route passerait pour quasi-neuve.

    Cela dit, l’objectif n’est pas de niveler par le bas… tant mieux si les standards de bitume sont beaucoup plus élevés dans les Alpes.

    Ceci dit, cela n’excuse pas l’absence de muret. C’est cela, la vraie aberration, dans cet accident. Les craques dans l’asphalte sont, jusqu’a un certain point, inévitables, du moins en début de saison. Les chutes, elles, peuvent être prévenues par un muret.

  14. Batrick P

    Merci Plasthmatic. En lisant le matriculé seevers hier soir, j’étais resté pantois.
    Indépendamment de savoir si l’accident est lié à l’état de la chaussée, et ça semble possible, il est un fait: la descente des Aravis par la Giettaz est épouvantable.
    Mon idée vient que sa sinuosité et sa pente ne lui permettent pas d’encaisser l’important trafic de lourds camions et cars qui l’empruntent sans un entretien fréquent (la plupart d’entre nous ne savent pas à quel point le poids, et la puissance corrélée, sont un facteur de destruction des routes, je le dis parce que j’ai lu un excellent article là-dessus il y a quelques mois). Je crois que c’est comme dans l’éducation nationale. On doit avoir la politique de ses moyens. Soit on a les moyens de cet entretien, soit on ne doit pas permettre le passage des cars et des camions ici. Principe de réalité.
    Autre chose: l’article de vélovélo (très bonne, l’idée de sur-barrière haute molle pour les endroits vertigineux) m’a fait remonter une ressenti connu, celui de la chute en bascule à l’arrêt. On entre trop vite dans une courbe, on freine très fort, on arrive très lentement à l’extérieur, on se dit « c’est bon », puis on bascule presque à l’arrêt hors de la route. A ce moment, on peut « se relâcher » un peu du fait de cet optimisme, alors que tout danger n’est pas encore écarté.

  15. plasthmatic

    Marmotte, tu as très bien noté : à cet endroit, on est sous Flumet, donc, pour la Time, dans la « rallonge » de la descente des Aravis, on n’est plus dans la descente citée, et bien décrite, par Patrick.
    Il y a deux secteurs « lisses » sur la Time : la première descente des Aravis, sur La Clusaz, suivie de la rallonge sur Thônes. Et puis ces quelques kilomètres, au bas desquels « ça » s’est produit.
    Pour autant, la roue a pu être prise dans une saignée, un « rail », il n’est pas impossible, là comme ailleurs, qu’il s’en soit trouvé une, un.
    Mais, pourquoi chercher des causes, des responsables, notamment quand c’est tellement difficile de savoir. J’entends très bien tous (à un près, le 8), les commentaires publiés sous cet article.
    Pour ma part, je m’en tiens au fait brut : quelqu’un a basculé, au pire endroit. Un nombre certain de vies ont pris le même chemin.

    Pour ce coup-là, il serait injuste que les gens qui oeuvrent pour la Time se sentent, même vaguement, responsables de « ça ».
    Cette organisation m’étonne à chaque fois, et dans chaque secteur … par sa qualité, par le nombre de personnes à chaque poste, par leur étonnante disponibilité, enfin, tout ce qu’il est possible de prévoir de besoins divers et diversement importants des participants me semble, à chaque fois, y avoir été prévu, réfléchi, et anticipé. Et c’est un handicapé de l’enthousiasme qui écrit ça …

    Oui, chaque année j’hésite à faire ce long voyage à cause d’une seule chose : la perspective de descentes inconfortables, cassantes, désagréables (j’ai pas écrit dangereuses, mais le qualificatif peut convenir).
    Mais les routes, c’est pas les bénévoles …

    Olivier D., tu fréquentes de nombreuses organisations, tu es mieux à même de situer la qualité de celle-ci au sein de tout ce qui se fait. Pour ma part, je la trouve à chaque fois excellente, la qualité de cette organisation. D’autant qu’il ne s’agit pas de servir 500 personnes. Olivier, je me trompe ?

    Sinon, je ne m’explique toujours pas ce matin comment j’ai pu lire le commentaire numéro 8 hier soir. Comment est-ce possible de balancer ça, comme ça.

  16. alain39

    J’avoue que le commentaire 8 m’avait échappé.
    Il est totalement hors de propos et surtout marque un profond irrespect à l’égard de la victime, sa famille et ses proches.
    Je ne vais pas plus épiloguer car ce serait donner trop d’importance à un message à oublier au plus vite.
    Allons à l’essentiel et laissons Colt là où il doit être à savoir dans l’oubli.
    Je plains cette famille qui vient de perdre un être cher et cette accident met en cause l’infrastructure routière.
    Un simple muret de quelques centimètres de haut avec derrière un précipice de 80 m. M’enfin que fait la DDE. Ce virage est un danger pour quiconque emprunte cette route.
    Je m’interroge sur le nombre d’accidents qu’à pu engendrer cette infrastructure inadéquate.
    A l’heure où on veut lutter contre la mortalité sur nos routes se pose la question du choix des investissements. Entre des radars qui apportent leurs lots de contraventions et des infrastructures adéquates depuis des années les pouvoirs publiques ont fait leur choix. Le mauvais choix.
    La vitesse tue mais aussi l’état des routes et de ses infrastructures.
    Cet homme est mort par la faute à pas de chance et aussi par la faute à la DDE qui aurait dû installer des sécurités. C’est quand même pas compliqué et ruineux d’installer un grillage ou un parapet bien plus élevé. On verbalise les automobilistes pour des excès de vitesse de 2 km/h et on laisse en l’état des infrastructures très dangereuses.
    Ne blâmons pas les organisateurs qui font avec les moyens mis à leur disposition.
    Adieu l’ami et mon dieu que la montagne est belle mais cruelle.
    Sincères condoléances.

  17. plasthmatic

    Merci Alain, et Patrick aussi, de me confirmer ma lecture du commentaire 8.

  18. Sylvain

    Bonjour,

    Je tiens à signaler que la descente en question n’était pas du tout dangereuse et que la route ne comportait pas de saignée à cet endroit.

    J’ai trouvé abusif le comportement de certains cyclo qui oublient très vite que la route n’est pas fermée à la circulation et qui ne savent pas adapter leur vitesse à l’état de la route.

    Merci aux organisateurs et mes condoléances à la famille de la victime.

  19. Olivier D.

    plasthmatic, mon avis sur la Time est qu’elle est relativement bien sécurisée… mais sans plus. Il est vrai que le nombre de panneaux incitant à la prudence et au respect du code de la route sont très nombreux mais le nombre de signaleurs et de secouristes ne me semble pas si important, étant donné justement les 2500 participants et surtout étant donné la qualité, ou plutôt la dangerosité de l’asphalte.
    On a beaucoup tiré sur une épreuve comme la Marmotte mais aujourd’hui il y a des signaleurs et des membres de l’organisation à chaque virage du début de la descente du Glandon. Il faut aussi aller sur l’Ardéchoise pour voir que la 1ère descente du col du Buisson est sécurisée de la même façon alors que la route est coupée.
    Personnellement, un autre point me choque : sur le grand parcours nous descendons par Bisanne pour remonter sur les Saisies par la route normale. Il aurait été bien plus judicieux de faire l’inverse. Je ne sais pas si tu connais la descente de Bisanne mais en « course » c’est plus que tendu : c’est étroit, mal revêtu, alternance de passages en sous bois et exposés, on croise des touristes, des tracteurs, des bouses de vaches… Là bas j’ai vraiment pris absolument aucun risque – comme si je descendais en rythme balade – et pourtant j’ai croisé 2 véhicules et c’était plutôt chaud.
    Je me dis que le miracle dans cette descente est plutôt qu’il n’y a pas eu d’accident grave (à ma connaissance).

  20. ZAHND

    J’ajoute que le comportement de certains automobilistes est complètement déplacé. Durant l’édition 2009, un gars qui voulait absolument dépassé des vélos à 50 km/h dans la descente des Aravis a failli percuter plusieurs cyclistes. Non comptant le chauffard n’a rien trouvé de mieux a faire que d’hurler par la fenêtre et de cracher sur les cyclistes. A mon avis si le type s’était arrêté 15 gaillards lui tombait dessus à raison.
    Je pense que pour éviter ces problème il faut fermer la route, au moins pendant les premières heures ou des groupes importants sont fermés. Cette pratique est courante, notamment sur l’Ardèchoise qui draine il est vrais beaucoup plus de participants.
    En tout cas, cet accident fait froid ds le dos et j’espère que l’année prochaine des dispositions auront été prises.
    Toute mes condoléances à la famille de la victime

  21. plasthmatic

    C’est noté Olivier : il y a donc mieux encore.

    Oui, oui, je connais bien la descente des Saisies sur le grand parcours : il y a deux ans, on l’a faite (si tu y étais) dans un brouillard d’une rare épaisseur, avec dans ces cas-là une qualité de freinage encore moindre que sous la pluie, plus la pente plutôt raide, plus l’étroitesse de la route, plus les caillasses, les graviers … quelle belle séance de concentration ça avait été ! L’année passée, bien que les nombreux cailloux et graviers, plutôt sur le bas, étaient signalés, c’était pas mal chaud aussi, malgré la bonne visibilité. Et surtout désagréable.

    Ta conclusion, j’ai la même. Pas plus tard qu’en avril, dans le Verdon, puis chez moi, on se disait précisément ça avec le grand Patrick (que tu connais bien je crois) : « l’évidence », c’est de descendre par Hauteluce, et monter à Bisanne. Pourquoi les guillemets cependant ? Je me dis toujours que je n’ai pas à l’esprit toutes les contraintes auxquelles se heurte un organisateur.
    Patrick m’avait parlé d’une course ou toutes les montées sont lisses, toutes les descentes cassées ! je ne sais plus laquelle …
    Sinon, je tiens à préciser que si je roule ici ou là avec le grand, je ne me situe pas parmi les cyclsites de ce niveau-là, plutôt loin même.

  22. noirvélo

    Je n’y étais pas à la TIME, mais deux choses m’interpellent:
    1′ est-ce que les organisateurs ont bien prévenu les
    concurrents du mauvais état de certaines parties de
    chaussée ?
    2′ Faut-il vraiment prendre autant de risques dans une
    compétition,certe, mais aussi une épreuve sportive,
    saine, conviviale où la bonne humeur, les possibili
    tés contemplatives font partie du deal ?
    Biensûr,il est trop tard et avec des si …Il n’y a pas beaucoup de décès dans ces épreuves de masse mais paradoxalement beaucoup trop ! je souhaite seulement beaucoup de courage à la famille et aux organisateurs.

  23. plasthmatic

    Noirvélo,

    Je te copie les mots qui figuraient sur la fiche consignes de courses qu’on a tous eue, que j’ai là sous mes yeux, plein milieu de la page A4, gros caractères :

    PRUDENCE !
    DANS TOUTES LES DESCENTES
    REVETEMENT EN MAUVAIS ETAT

    Sinon, je l’aime bien, ton commentaire. Vraiment.

  24. Batrick P

    « PRUDENCE !
    DANS TOUTES LES DESCENTES
    REVETEMENT EN MAUVAIS ETAT »

    Et on fait quoi avec ça, on y va (à fond) bien sûr. C’est comme les panneaux jaunes de l’EDF partout aux abords des rivières, on ne les regarde plus, on va se baigner.

    Je ne sais plus de quelle course je parlais, mais la Beaume Drobie présente sur ce point un parcours ô combien mal tracé.

  25. noirvélo

    Plasthmatic,
    merci pour ta mise au point,comme dit,je n’y étais pas!

    Maintenant, autre chose…
    A-t-on pensé à l’extrème rigidité de nos machines de course? Cadres à 1kg, fourches à 300gr, roues à 1kg200
    tout carbone! géométrie axée sur le rendement,pneus ou boyaux gonflés à bloc,boîtes de pédalier et tubes de direction surdimensionnés…
    Remmember la chute de Jens Voigt dans le tour de France en descente de col … Tout le monde s’est posé plein de questions mais personne n’a tiqué sur la rigidité de ces formules 1 ?
    Descends un col dont le revêtement n’est pas terrible (juste médiocre) et lache le guidon … tu le sens,le moindre petit trou à 70 km/h ?
    A ces vitesses,la moindre déconcentration,un peu de fatigue,un peu de griserie et un soupçon d’orgueil auront vite fait de précipiter ta vie dans l’au-delà…
    J’en parle parce que j’ai la cinquantaine sportive,du vélo depuis mes 14 ans, beaucoup d’expériences et forcément l’évolution (souvent révolutionnaire) de nos chers pur-sangs…
    11 cadres acier et aujourd’hui depuis deux ans un cadre titane, je n’ai pas cédé aux sirènes de la mode
    (comme les pros). Confort et sécurité font partie chez moi du « pack rendement »…
    C’est pourquoi, je n’ai pas voulu juger ni faire un cours de morale mais rendre attentif à d’autres facteurs dont on ne tient pas toujours compte dans ce sport à risques … Bonne route

  26. plasthmatic

    Noirvelo,

    Ce n’était une mise au point ! Plus simplement une réponse à la question que tu posais. Comme je l’avais encore …

    Ma remarque sur la qualité de ton commentaire, c’était du premier degré hein : je l’aimais bien, vraiment. Absence de certitudes, donc prudence du jugement, et forcément un sacré paquet de bon sens qui transpirait dessous.

    Concernant la question du matériel toujours plus rigide, et notamment les roues, nous sommes donc au moins deux à penser à ça (aussi), plutôt qu’à désigner rapidement des coupables humains, en la personne des organisateurs.
    Si tu as cliqué sur le lien que j’ai mis un peu plus haut, renvoyant au site velo velo, tu as noté que Boris Chervaz était équipé de Lighweight, roues extrêmement légères.
    Depuis l’accident, je ne cherche pas de responsabilités, je l’accepte (et mon dieu que pour moi cela doit être bien aisé, en regard de …). Pour autant, à la découverte de cette photo de son vélo, je me souviens avoir dit à mon épouse : « putain, il avait une belle machine, et tu sais, les fameuses roues de Benjamin (mon pote breton), et bien, si ça se trouve, et c’est terrible, sur ces routes abîmées, s’il a pris un rail, elles y auront eu leur part ». Quand on se paye une paire de Lightweiht, si j’ai bien compris, on éprouve un plaisir pas commun.

    Si ça se trouve, le matériel y aura eu sa part.
    Si ça se trouve, il a fait une énorme faute, et il est entièrement responsable.
    Si ça se trouve, il a eu droit au seul piège de l’endroit, il a donc juste eu une malchance assassine.
    Si ça se trouve, il venait d’accélerer un peu plus encore pour rejoindre un petit groupe avant la fin de la descente, histoire d’attaquer les Saisies avec eux.
    Si ça se trouve, il a fait un malaise.
    Si ça se trouve, on n’expliquera jamais cet accident.

    « Si ça se trouve pas », tellement c’est certain, dimanche dernier, c’est arrivé.

    Tiens, il y en a au moins un ici qui a peut-être besoin qu’on lui rappelle que sous ce genre de faits divers, il y a des existences, … des visages :

    http://www.velovelo.com/article.php3?id_article=7357

    Eh, je ne ressasse pas. Je ne suis pas tellement tendre comme garçon, moins encore larmoyant. Si besoin, Patrick pourrait le confirmer.

    Donc, noirvelo, j’aime à nouveau ton second commentaire !

  27. pascal

    bonjour moi j ai participer a la course de la time je suis triste que sa ce soit terminer dans de tel circonstance aussi dramatique et je soihaite de sincere condoleence a la famille du ciclyste amicalement

    pascal du pas de calais

  28. greenbike

    je ne sais pas si vous avez vu mais contrairement à certains commentaires, on voit bien le détail du très mauvais état de la route où c’est produit l’accident

    en bas de page
    http://www.velovelo.com/article.php3?id_article=7356

    apparamment les gars de ce site sont retournés sur place

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