Plusieurs lecteurs ont réagi à l’annonce des accusations portées par l’USADA contre Lance Armstrong et certains de ses proches par un « pu capable« . Manifestement, cela exprime un trop-plein de certains à l’encontre de la saga Armstrong face au dopage. Certains ont même exprimé le souhait de vivement retrouver des nouvelles « plus positives » (c’est bien dit!) sur ce site.
Il est vrai que la saga Armstrong-dopage dure depuis plus de 10 ans maintenant. Il est vrai que les récentes accusations de l’USADA ont une odeur de déjà vu, bien que des faits nouveaux y soient présents, notamment à propos de 2009 et 2010 ou de paiements de sommes importantes d’Armstrong à Ferrari.
Et chacun a droit à son opinion bien sûr. Il m’apparaît cependant intéressant de considérer cette position de « pu capable » afin de dire pourquoi elle m’apparaît indéfendable. Et pourquoi La Flamme Rouge continuera de couvrir ce genre de situation.
Pas juste le procès Armstrong
Toute sa carrière, Lance Armstrong s’est posé en authentique héros américain: vainqueur du cancer, il est revenu gagner le Tour de France 1999, l’épreuve sportive la plus difficile qui soit. Son message était clair: si je l’ai fait (vaincre le cancer et gagner le Tour après), c’est qu’on peut vaincre cette maladie et que vous pouvez le faire aussi. Le message était celui d’un espoir, et a été repris par des millions de personnes qui portent maintenant le fameux bracelet jaune. Car évidemment, le message Armstrong était aussi celui de la probité: oserait-il se doper après avoir passé à un cheveu de la mort? Bien sûr que non!
Sauf que.
Sauf que tout cela est bâti sur un mensonge, celui du dopage. Lance Armstrong a floué tous ces gens. Son retour n’est pas vrai: il était dopé. 7 de ses 14 échantillons sanguins du Tour 1999 sont positifs à l’EPO comme l’a montré le dossier L’Équipe. Le reste de sa carrière est pareil: tous les témoignages concordent. Pas facile à entendre peut-être, mais c’est la vérité.
Le bracelet jaune n’est pas celui d’un espoir, c’est celui d’un mensonge.
Je suis de ceux qui pensent que la vérité est toujours préférable au mensonge. Et c’est en premier lieu de cela qui s’agit dans le procès qui s’amorce.
Bref, la première étape est de déboulonner un menteur.
La deuxième, c’est de permettre à la lutte contre le dopage d’avancer un grand coup.
Car bien au delà du seul cas Armstrong voire Bruyneel et Ferrari, ce procès sera celui de l’actuelle lutte contre le dopage mené par les diverses institutions internationales, l’UCI en premier lieu.
Dans ce contexte, quelle occasion de changer les choses et de purger le système!
On découvrira très certainement que l’UCI a bel et bien couvert un contrôle positif d’Armstrong au début des années 2000. La preuve sera faite que l’UCI a accepté des versements monétaires d’Armstrong. D’autres choses sortiront peut-être au grand jour, qui sait? Ca a déjà commencé avec ce versement présumé de 465,000$ d’Armstrong à Ferrari…
Bref, loin d’être le seul procès de Lance Armstrong, il est probable que ce soit l’occasion d’un grand ménage dans le cyclisme et d’une réforme des institutions qui le dirige. L’Affaire Festina n’avait-elle pas amené à d’importants changements, notamment la criminalisation de la possession de produits dopants, l’accélération de la lutte contre le dopage voire, en bout de ligne, la création de nouveaux instruments comme le passeport biologique et le système ADAMS?
Enfin, on ne peut défendre une position de « pu capable » pour une dernière raison, à mes yeux la plus importante: je suis convaincu que la tenue du procès Armstrong sera un facteur de développement important pour le cyclisme des jeunes nations du sport, y compris bien sûr le cyclisme canadien. Si un tel procès débouche sur une purge du cyclisme et de ses vieilles « traditions », comment ne pas croire que cela ne servira pas l’égalité des chances dans le sport, et donc l’émergence de coureurs, notamment canadiens, que j’ose croire pas ou moins dopés que les autres?
Bref, plus que jamais, le procès Armstrong est nécessaire afin de pouvoir enfin se débarrasser de ceux qui incarnent les années sombres de ce sport et qui officient encore de près dans le cyclisme, à commencer par Bruyneel et par Riis. Pour enfin connaître les agissements (ou le laissez-faire…) de l’UCI et mettre à jour la position de conflit d’intérêt dans laquelle elle baigne depuis trop longtemps. Et pour pouvoir faire avancer d’un grand pas la lutte contre le dopage afin de donner aux jeunes coureurs, notamment canadiens, une chance plus équitable de s’illustrer au plus haut niveau.
Proprement, bien sûr.
régis
Le grand ménage, enfin? J’espère, mais…
On y a cru en 98 quand a éclaté l’affaire Festina. Et on a eu l’année suivante l’affaire Pantani sur le Giro, puis le début du règne d’Armstrong…
On y a cru en 2007 quand a éclaté l’affaire Puerto et on a eu Landis, et l’année suivante Rasmussen puis Contador…
Alors l’affaire Armstrong sera-t-elle enfin la bonne, si j’ose dire? J’aimerais bien mais hélas n’y croit pas trop.
Un autre Sylvain
Serait-ce la bonne affaire, celle qui fera tout éclater ?
Nous n’avons malheureusement pas le choix de l’espérer. On le vois bien dans les échanges sur les divers résultats : plus personne ne s’émeut d’une grande performance, tous suspectent le dopage. La solution n’est certainement pas de légaliser le dopage (à quoi ça sert de regarder une course « d’effets spéciaux » ?).
Batrickp
Tu l’as écrit Laurent, et bien, bravO
Il sera bon que Bruyneel et d’autres malfaisants soient écartés.
Il serait bon que la carrière d’Armstrong soit officiellement réduite à ce qu’elle est: une imposture.
La lutte anti-dopage ne « gagnera » jamais. Elle maintiendra un curseur à un certain niveau, qui continuera d’osciller au gré de nombreux paramètres. L’abandonner n’engendrera que désastres plus grands encore, et sans limite.
Sébastien
Merci Laurent.
Batrickp
Ecarter Fuglsang de la sélection pour le Tour, quelle bêtise!
Et Bruyneel, il en est?
JFB
Classement tour 2002 – Amusez vous à supprimer les dopés et regardez la place de Moncoutié avant qu’il ne se dégoute de jouer le général :
1. Lance ARMSTRONG (Eu) en 82h 05’12 »
2. Joseba Beloki (Esp) à 7’17 »
3. Raimondas Rumsas (Lit) à 8’17 »
4. Santiago Botero (Col) à 13’10 »
5. Igor Gonzalez de Galdeano (Esp) à 13’54 »
6. José Azevedo (Por) à 15’44 »
7. Francisco Mancebo (Esp) à 16’05 »
8. Levy Leipheimer (Eu) à 17’11 »
9. Roberto Heras (Esp) à 17’12 »
10. Carlos Sastre (Esp) à 19’05 »
11. Ivan Basso (Ita) à 19’18 »
12. Michaël Boogerd (Hol) à 20’33 »
13. David Moncoutié (Fra) à 21’08 »
Zut
Je ne sais pas… Je ne sais plus…
Et s’il n’y avait plus de héros pour nous inspirer ?
Et s’il n’y avait plus de performances extraordinaires, voir surhumaine à regarder ?
Et si, tout d’un coup, les coureurs ne seraient plus aptes à courir 3 semaines dans les cols, à des vitesses incroyables ?
Et si les gens se désintéressaient du vélo en se tournant vers d’autres sports plus spectaculaires où le « virage antidoping » ne serait pas tout à fait amorcé ?
Encore pire, et si Hesjedal était trouvé coupable de dopage ?
Évidemment je comprends ton point de vue Laurent, toutefois, je le trouve un peu utopique.
Batrickp
En partant du principe que David Moncoutié ne se dopait pas, JFB…? Personnellement, je suis sûr de Christophe Bassons, qui aurait été un piètre moteur par comparaison de performance si Moncoutié ne prenait rien.
Je crois Zut que dans cette recherche d' »inspiration chez des héros » (auxquels la société accepte un priviliège déjà d’immenses fortunes) réside une grande faiblesse qui porte une grande responsabilité dans l’existence de ce dopage.
nikko
Effectivement, Armstrong est un mythe pour toutes les raisons que tu as données Laurent, mythe bâti sur la fraude, et c’est la raison pour laquelle il faut le confondre. Mais ne faisons pas d’illusions, c’est le système cycliste de haut niveau tout entier qui est corrompu, des instances aux coureurs pro et élite.
Cette décennie a fini de me détourner complètement du cyclisme pro. Non Zut, je ne vois plus aucun héros dans ces pelotons. De toute façon, les héros n’existent pas. Il n’y a que des êtres humains avec leurs faiblesses.
binz
Salut. Je ne veux pas plomber l’ambiance mais ci dessous un extrait d’un article sur un site d’information français Rue89.fr. j’espère qu’ils se trompent mais le doute est tout de même permit.
http://www.rue89.com/rue89-sport/2012/06/14/ce-quil-faut-comprendre-de-laffaire-lance-armstrong-233001
4 D’autres figures du cyclisme éclaboussées :
Johan Bruyneel est actuellement le manager de l’équipe RadioSchack-Nissan, l’une des plus puissantes du peloton : c’est celle de Fabian Cancellara et des frères Andy et Fränk Schleck. Il pourrait être interdit à vie de s’approcher d’une roue de vélo. Pedro Celaya est l’un des deux médecins de l’équipe.
Pepe Marti a été l’entraîneur d’Alberto Contador chez Discovery Channel puis chez Astana. Selon un assistant de l’équipe, il l’accompagnait partout, en stage et en compétition. Contador n’est officiellement plus suivi par Marti depuis 2011. Il est suspendu jusqu’au 5 août 2012 pour un contrôle positif au clenbutérol.
George Hincapie a témoigné devant la justice américaine à l’époque où elle menait encore l’enquête. Il a accompagné Armstrong durant ses sept Tours de France et court encore au sein de l’équipe BMC. Le 11 juin – drôle de coincidence –, il a annoncé qu’il prendrait sa retraite après le Tour de France, auquel il est censé participer.
Plusieurs anciens de l’école Bruyneel-Armstrong sont encore cyclistes de haut niveau. Parmi eux, on trouve Ryder Hesjedal, vainqueur du Tour d’Italie 2012, Tom Boonen, meilleur coureur de classiques cette saison, Levi Leipheimer et Jürgen Van den Broeck, deux des favoris du prochain Tour de France.
max
Faire tomber Armstrong, ce n’est pas seulement lutter contre du passé. Son système a engendré des rejetons qui se sont inspirés de lui. Et Armstrong est l’un des maillons de plusieurs chaînes, dans lesquelles on retrouve des actifs. Armstrong-Ferrari-… Pozzato! en voilà déjà un! Gageons qu’il y en a beaucoup d’autres.
A commencer par ses anciens coéquipiers bien sûr, comme dit plus haut. Landis, Hincapie, Hamilton, Herras et bien d’autres avouent s’être dopés à l’US Postal. Pourquoi Boonen, Vandenbroek (qui rappelons le était à une échelle de suspicion de 9 sur le passeport bio), Leipheimer, Hesjedal ne l’auraient pas été? et même s’ils ne l’étaient plus, n’en auraient-t-ils pas retiré des avantages qui font qu’ils roulent bien maintenant?
Un petit coup de balais de temps en temps, ça fait jamais de mal. A court terme on décrédibilise, bien sûr, mais ça permet de voir de nouvelles têtes. Au pire, elles sont autant dopées que les anciennes, mais c’est le pire. Et puis les chasses aux sorcières, ça fait peur. Si ça peut dissuader la moitié du peloton, c’est déjà ça de gagné. Le dopage on ne l’éradiquera jamais, mais on peut fortement le réduire.
max
D’ailleurs on dit: après Festina il y a eu Armstrong donc la lutte n’est pas efficace. Mais Armstrong existait-il sous l’ère Festina? On aurait mis facile 20 coureurs au dessus de lui. Après l’affaire, ils n’y étaient plus. Gageons qu’à cette période là, le dopage a reculé d’autant.
PANTARULES
A propos d’ARMSTRONG, il faut être très clair :
1. Nous parlons là d’un coureur avec un énorme potentiel, qui a fini 2ième d’une classique de CDM une semaine après son passage chez les PRO, qui a gagné une étape du tour moins d’un an après, et qui a été champion du Monde dans la foulée !!
2. Bien sûr il a pris de l’EPO, et bien avant 99 ! Comment imaginer d’être 2ième de LBL en 94 et 96 ( et gagnant de la flèche ) à cette époque sans se charger ?
3. Oui il a eu un cancer.
4. Après son Cancer, il a perdu du poids, et s’est rendu compte qu’il pouvait grimper.
5. BRUYNEEL l’a convaincu qu’il pouvait gagner le Tour.
Pour gagner le Tour en 99, il fallait de L’EPO.
Il a continué à en prendre.
6. Il a gagné 7 tours, en battant des gros moteurs ( notamment ULLRICH ) tout aussi chargés car il avait un potentiel énorme et qu’il travaille beaucoup.
Batrickp
Il y
Julien
@Pantarules
Il ne faut pas oublier que le gros potentiel d’Armstrong le situait à 6 minutes des meilleurs en clm et à une vingtaine de minutes en montée avant son cancer.
Aussi, est-t-il si vrai qu’il ait perdu du poid après son cancer? Entre 74 et 79kg à son poid forme pour quelqu’un de sa taille, on ne parle pas d’un poid plume. Et on dit a perdu 10kg?
C’est bien de vouloir encore y croire, mais tous les morceaux qui s’ajoutent, il faut aussi être prêt à se rendre à l’évidence.
Batrickp
Il y a bien des héros, Nikko, indépendamment de nos besoins de vénération, mais loin de la pratique purement compétitive. Tiens, pour rester dans le domaine du sport, Lutz Long. Lisons-ça avant d’adorer, avant d’adorer un homme ou une femme pour un palmarès:
http://asad.athle.com/asp.net/espaces.html/html.aspx?id=20517
Evidemment,je te rejoins sur ton commentaire n°9, qui dit à ta façon est proche de miens sur la question.
Pantarules, on peut dire des évidences, et tu as raison de le faire, mais je ne te suis pas sur ta conclusion. C’est d’ailleurs un point essentiel de l’article qu’on commente.
Non, on ne peut pas affirmer « ils étaient, sont, tous dopés pareils ». Non plus « l’effet est le même sur tous ». En fait, on n’en sait rien. Je vais plus loin: Je ne peux même pas affirmer que Lance Armstrong (vainqueur du Tour 1999) aurait battu Christophe Bassons (abandon épuisé) à la régulière. Et à la régulière, j’entends « sans dopage » et pas « à dopage égal ».
alain39
Belle analyse de Laurent.
Je suis toujours aussi exaspéré des commentaires qui essayent de disculper Armstrong en se basant sur l’hypothèse que tous les autres le faisaient et qu’il était le plus fort.
Le plus fort des dopés c’est à dire celui qui avait trouvé le meilleur protocole et dont l’organisme tirait le mieux profit du dopage.
Ce n’est pas ça être le plus fort.
Riis par exemple a gagné un tdf car il était le seul coureur dont l’organisme acceptait des taux d’hématocrite supérieurs à 60%.
Est-ce à dire qu’il était le plus fort alors que son palmarès atteste irréfutablement du contraire.
La même logique doit être appliquée à Armstrong.
Non il est faux de dire que Lance était le meilleur de sa génération. Faux de dire qu’avant son cancer il avait preuve d’une classe supérieure aux autres. Avant d’avoir trouvé le bon protocole il n’avait jamais été un grand grimpeur tout comme Riis. Certes il était doué mais n’était pas complet. Rien à voir avec un Lemond au même âge.
Les articles spécialisés confirment que le dopage est devenu LA SCIENCE qui fait gagner renvoyant au second rang les qualités physiques. Un comble pour un sport ou ce sont ces qualités qui sont censées primer. Qui plus est, les montants investis confirment que bien peu peuvent se l’offrir. Pensez qu’en 2006 Armstrong a versé au seul Ferrari plus de 465k$. Il a fallu qu’il paye aussi les Pepe Marti et autres docteurs plus les produits. On parle de sommes qui dépassent le million de $ et ce tous les ans.
C’est énorme et rien à voir avec quelques cachets d’emphétamines pris par les fignon et autres coureurs de l’avant EPO.
C’est pas un Moncoutier qui auraient pu se l’offrir. D’ailleurs aucune équipe française et ce d’autant plus que le suivi longitudinal rendait le dopage encore plus coûteux et moins efficace. Seules les équipes et coureurs richement dotées peuvent se payer ce luxe. Celà rejoint la blague qui circulait dans le peloton dans les années 90 ou les coureurs disaient rouler avec le docteur Fiat et non Ferrari. Tout un symbole qui résume bien l’état de déliquécence du sport. Car c’est pareil au tennis, au foort etc….
Aussi depuis des décennies les palmarès sont truqués par le truchement du dopage qui font que seule une poignée de coureurs (équipes) ont les moyens de s’offrir de tels services. L’éthique du sport est bafouée renvoyée au plus profond de nos imaginaires.
En plus Armstrong a fait preuve d’une telle arrogance que nous ne pouvons que nous féliciter de le voir pris dans la nasse et donc mis face à ses mensonges et autres turpitudes. N’oublions pas que sa fondation est à but lucratif et que son combat contre le cancer le sert lui en priorité et non les victimes de cette maladie.
Il se moque d’eux comme de tous les spectateurs et autres coureurs à qui il a menti éhontemment pendant des années. Seule la gloire et le fric animent cet être odieux.
Il faut le toucher au portefeuille car ce serait la plus belle sanction. Perdre tout ce qu’il a gagné en trichant serait une belle justice.
Pourvu que cette affaire aille jusqu’au bout et qu’elle n’oublie pas les docteurs, directeurs sportifs et sponsors qui ont été des acteurs majeurs de ce complot car on parle bien d’un complot avec ses codes, son omerta, ses mystères, ses manoeuvres, ses intimidations etc…
Oui j’attends depuis des années que ce système s’effondre et comme les poissons c’est par la tête qu’il va pourrir.
Batrickp
Provocateur certes, mais Greg Lemond disait juste: on devrait associer le nom de son médecin au premier de la course pour en faire un vainqueur en duo!
PANTARULES
Evidemment, ça peut choquer…
Il n’empêche que le talent naturel ne fait pas tout loin de là…
C’est ce qui explique que LEMOND, qui se préparait très peu sérieusement, n’ait pas le palmarès de FUORICLASSE auquel ses aptitudes naturelles, énormes, le prédisposaient..
Un ARMSTRONG était beaucoup plus sérieux..
LE jaloux LEMOND a souvent comparé sa VO2 MAX à celle d’ARMSTRONG…
Certes…
Dans ce cas, supprimons les courses et établissons le résultat sur la base de tests VO2Max au départ !!!!
Et en terme de comportement, LEMOND n’a de leçon à donner à personne…Rappelons nous de son attaque sur BOYER, son équipier !, à GOODWOOD !!!
Et de son attentisme lors du Tour 89 !!
Batrickp
Tu mélanges tout, Panatarules. On appelle ça du relativisme.
JFB
Je pense que Moncoutié et Bassons étaient 2 grands champions français cleans de la génération EPO – il suffit pour cela de se souvenir de leurs perf dès les catégories cadet et juniors en Midi-Pyrennées.
Moncoutié grimpait mieux , Bassons était lui meilleur rouleur.
Dans l’affaire Cofidis tout le monde a dit que Moncoutié était l’un des seul a ne pas se doper.
On se souviendra de ce reportage d’Arte sur Cofidis pendant le tour ou David Millar dit ironiquement à Moncoutié de prendre des bonbons l soir d’une étape…
Batrickp
Je me répète: je suis sûr pour Bassons, pas pour Moncoutié (rien de plus).
Mais si les deux ne se dopaient pas, leurs performances révèlent entre les deux une très grande différence de niveau, supérieure encore entre celui de Bassons et celui de nombreux cyclosportifs. Et donc Bassons n’était pas un fort cycliste, quand Moncoutié était un coureur d’un niveau historiquement exceptionnel.
nikko
Batrick P (com 16), j’ai lu l’article sur Fritz Long. Héroïque je ne sais pas, mais courageux ça je t’assure que oui.
plasthmatic
Cela ne veut rien dire, « héros ». Tout comme « bonheur », ou bien « amour » : vides de sens … Ou encore « Histoire », aussi …
Bon, ok, je sors.
Batrickp
Laissant « amour » de côté, je crois entendre ce que je nomme « héros », « histoire » et « bonheur ». Me doutant bien que mes interlocuteurs n’entendent pas nécessairement la même chose.
T’es pas sorti, t’es entré! Et tu peux rester.
Bruyneel, lui, ce serait bien qu’il sorte. Question d’honneur, tiens, encore un mot. Pas le sien, je m’en contrefout.
Batrickp
Pas Fritz Long, Nikko, pas Fritz Lang non plus, mais Lutz Long.
Mon instit’ de CM2 nous avait un jour donné un exemple de héros, tout au moins d’acte d’héroïsme. Sur la voie ferrée en face de l’école, un homme s’était un jour jeté sur une petite fille pour la propulser à l’écart de la voie sur laquelle elle marchait, un train arrivant. Au péril de sa vie, qu’il perdit quand l’enfant survécut.
Lutz Long, c’est encore autre chose, car sur la durée et donc par-delà la réflexion. Le geste réflexe qui traduit une haute idée de la valeur d’autrui pour le premier. Le maintien de son idée de l’honneur par-delà le risque pour sa vie pour le deuxième. Les deux en souffriront de terribles conséquences.
Au nom du respect de certains actes et situations du passé comme du présent et du futur, il me semble qu’on pourrait se dispenser de certains mots quand on parle de performances sportives, de s’enflammer pour ce qui reste de l’anecdotique, quand bien même il nous aide à vivre.
plasthmatic
Désigner deux actes (ou deux personnes) d’un même terme, par l’apparente mais très partielle et peut-être même illusoire similitude, c’est prendre le risque de les assimiler, non l’une à l’autre, mais à quelque chose qu’elles ne sont pas, c’est aussi prendre le risque d’une sacrée réduction de l’acte (ou de la personne). D’ailleurs, hum … est-ce que nommer ce n’est pas tromper ?
Bon, ok, je resors.
Mais auparavant, Grand Machin, tu sais que comme toi, pour ce qui concerne les sportifs, les mots choisis pour les désigner, noms ou épithètes, me laissent toujours particulièrement pantois, notamment eu égard à ce qu’ont dû accomplir, endurer, risquer certains en certaines époques.
Hum … déjà, une action dite héroïque ne peut pas avoir été choisie … hum … plutôt consentie … Différence entre le romantique et le tragique, ou si on préfère, entre le besoin de sucré et la volonté de lucidité …
Et « l’honneur » ? Oui, ça compte. C’est du ressort d’une certaine « promesse » ….
Bon, ok ok, cette fois, carrément je me barre.
nikko
Désolé pour Lutz, j’ai fait une assimilation malheureuse qui veut que tout allemand s’appelle Fritz…
Bel exemple d’acte héroïque que celui donné par ton instit, l’acte consistant à sauver une autre personne tout en sachant qu’on risque sa vie (ou même en sachant qu’on la perdra) et ce sans y être contraint. Je ne sais pas si Lutz Long pensait aux conséquences de son comportement. Il n’en avait peut-être seulement pas conscience.
Je pense aux résistants qui étaient torturés puis exécutés sans avoir parlé, eux étaient des héros. Je pense aussi à ceux qui ont parlé sous la torture, et ceux-là n’étaient que des êtres humains, ni plus ni moins que je ne peux l’être.
Batrickp
Plasthmatic, Nikko, même consentie, même spontanée, et sans conscience des conséquences, il l’a fait, le gars, l’acte héroïque se jeter devant le train. Il y a quelque chose de très profond dans cette spontanéïté.