Acheté cet été en France à l’occasion de mon séjour pour la Marmotte, j’ai récemment terminé le livre de Daniel Mangeas, Vivement le Tour. Je vous propose aujourd’hui une petite critique de ce bouquin qui fait un peu plus de 230 pages.
Rappelons d’abord que Daniel Mangeas est le speaker officiel du Tour de France depuis trente ans. C’est lui qui anime les départs et les arrivées des étapes du Tour, le tout en direct bien sûr. Mangeas anime également bon nombre d’autres épreuves qui rélèvent d’ASO et de d’autres organisations aussi.
Pour l’avoir entendu à de nombreuses reprises, Daniel Mangeas est selon moi excellent dans ce qu’il fait, l’animation de la course et la présentation des coureurs. Toujours en verve, le vocabulaire étoffé, le ton juste, la voix claire, le rythme parfait – ni trop vite, ni trop lent – Mangeas n’a pas son pareil pour capter l’attention du spectateur et, moins facile encore, pour le tenir en haleine pendant de longues minutes, que ce soit avant le départ ou pour patienter avant l’arrivée des coureurs.
Ceci étant, le livre de Mangeas m’a fortement déçu. Je m’attendais à y trouver un recueil des "petites histoires" du Tour, petites histoires que 30 ans de métier dans le giron du Tour de France n’auront pas manqué de générer. Bref, je pensais que Mangeas me ferait connaître un peu plus le Tour "vu de l’intérieur" et m’apprendrait quelques petites choses méconnues sur les champions cyclistes ou les personnes oeuvrant sur le Tour.
Au lieu de cela, Mangeas nous propose plutôt l’histoire de sa vie. Très rapidement, on est écoeuré de tant de détails sur sa vie personnelle, car cela n’intéresse personne. Un exemple ? Mangeas nous présente sa femme, son mariage, allant même jusqu’à nous dire quelle musique joua ce jour-là à l’église…
Jouant souvent la carte de la fausse modestie, Mangeas se met littéralement en scène, ce qui n’a pas manqué de me gêner. Il se dégage la malheureuse impression, une fois la lecture terminée, que Mangeas a voulu donner du volume à son personnage sur le Tour, a voulu donner une certaine importance à son rôle. Est-ce simplement qu’après 30 ans passés sur le Tour, il se sent écrasé par la personnalité et la carrure des champions qui l’entourent ?
Bref, c’est malheureux à dire, mais je ne vous recommande pas la lecture de ce livre. En ce qui me concerne du moins, j’ai très vite décroché.
Oui, c’est malheureux, parce que Daniel Mangeas n’avait pas besoin de cela pour gagner toute notre admiration et notre plus profond respect pour ce qu’il fait depuis 30 ans sur le Tour…
Tiphaine
C’est Nicolas Loth, le pote de Romain Feillu, qui va prendre la succession ! 🙂
Allez sur « journaldeborddenicolasloth », fouillez dans son site, il y a vraiment des trucs rigolos pour ne pas dire hilarants : le chrono au camping du Pin-de-la-Lègue, la « re-création » du Tour à la télé…
le gaillard vaut le détour !