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Comprendre rapidement l’UCI ProTour

Voilà un moment que La Flamme Rouge se promet de vous parler de l’UCI ProTour et les récents événements indiquent que c’est le bon moment de le faire. Mais avant, une nouvelle importante aujourd’hui pour nos lecteurs d’ici: le Canadien Michael Barry a prolongé son contrat de deux ans avec Tailwind Sports Corporation, propriétaire de l’US Postal et de la future équipe Discovery de Lance Armstrong. C’est une bonne nouvelle pour Barry d’abord, mais aussi pour le cyclisme canadien sachant que s’il devait en gagner de belles dans l’avenir, c’est tout le vélo ici qui bénéficierait d’un petit coup d’accélérateur…

L’UCI PRO TOUR

logo_protour.gifL’UCI ProTour est une réforme majeure de l’organisation même du cyclisme professionnel. En gros, il s’agit de créer des « ligues » évoluant à différents niveaux, le niveau le plus élevé étant appelé « ProTour » et étant réservé à 20 équipes seulement, les plus richement dotées bien sôr. On vient d’ailleurs d’annoncer aujourd’hui quelles seraient ces 20 équipes qui bénéficieront d’une licence « ProTour » pour une durée de… 4 ans! Ces équipes sont : Rabobank, Liberty Seguros, Iles Baléares, Phonak, US Postal, Quick Step, Cofidis, FDJeux.com, Crédit Agricole, T-Mobile, Gerolsteiner, CSC, Saulnier Duval, Davitamon-Lotto, Euskaltel, Liquidas, Fassa Bortolo, Bouygues Télécom, Lampre-Saeco et Domina Vacanze-De Nardi. 4 équipes espagnoles, 4 équipes italiennes, 4 équipes françaises, 2 équipes belges, 2 équipes allemandes, 1 équipe néerlandaise, 1 équipe américaine, 1 équipe danoise et 1 équipe suisse.

L’UCI avance 3 raisons majeures pour effectuer cette réforme : la première est la volonté de rendre le cyclisme plus attrayant pour le public et ainsi lutter contre les autres sports dans la guerre de l’audimat. Pour ce faire, les équipes ProTour devront obligatoirement engager leurs meilleurs coureurs sur les épreuves les plus prestigieuses, assurant ainsi la présence des médias et l’intérêt du public (c’est du moins le raisonnement).

La deuxième raison avancée est d’augmenter le pouvoir attractif (comprendre attirer les $$$) du cyclisme pour les investisseurs en leur garantissant que s’ils investissent suffisamment, leurs équipes seront au départ des plus grandes épreuves, garanti. Enfin, la troisième raison avancée est celle du développement du cyclisme sur tous les continents, les épreuves locales ne souffrant plus de la compétition des grandes courses, réservées exclusivement aux 20 équipes ProTour.

Le calendrier ProTour comportera toutes les grandes épreuves phares de la saison, que ce soit Classiques de Coupe du Monde, grands tours, tours d’une semaine (Paris-Nice, Dauphiné, etc.) et certaines épreuves jouissant d’un grand prestige soit par leur histoire, soit par leur audimat.

Alors, positif le ProTour ? Nous pensons que non, pour plusieurs raisons. Selon nous, il s’agit surtout d’une américanisation du cyclisme selon le modèle des grandes ligues de sport nord-américaine comme la NFL, la LNH ou la NBA. On y voit surtout des bénéfices pour l’UCI, qui s’approprie en quelque sorte nombre de pouvoirs jusqu’ici bien répartis, dépossédant propriétaires d’équipe et surtout organisateurs d’épreuve qui n’auront plus de lattitude pour sélectionner les équipes ou établir leurs propres règles (exclure une équipe par exemple pour des raisons d’éthique). Évidemment, les droits télé et des profits des articles promotionnels seront en grande partie concentrés ou gérés par l’UCI.

Il est également déplorable de n’avoir prévu aucun mécanisme (comme il en existe par exemple dans la ligue de football en France) permettant de descendre une équipe du circuit ProTour pour en installer une autre, plus méritante et au développement intéressant. C’est ainsi qu’avec le ProTour, la scène professionnelle est bouclée pour 4 ans. C’est long, très long. Qu’adviendra-t-il si un cas de dopage survient dans une de ces équipes, ou si le sponsor éprouve des difficultés financières? Les documents UCI sont encore très vagues sur ces questions pourtant fondamentales…

De plus, l’UCI tente de contraindre les équipes ProTour à aligner leurs meilleurs coureurs sur les grandes épreuves, probablement pour éviter des débats comme ceux entourant la non-participation d’un Lance Armstrong par exemple aux Championnats du monde (sa dernière participation remonte à… 1998!) ou à certaines Classiques du printemps, voire aux scandales entourant les abandons d’un Cippolini ou d’un Petacchi sur les grands tours. Il nous apparaît pourtant illusoire de procéder ainsi puisqu’il s’agit d’une négation des exigences du cyclisme moderne, exigences découlant des actions même de l’UCI. Il apparaît aujourd’hui difficile de voir tenir au plus haut niveau des champions pendant 6 mois, surtout à l’allure ou se disputent les épreuves. Bref, des scandales du genre « je prends le départ et je bâche après 30 bornes » risquent de se multiplier dans les années à venir.

Enfin, il nous apparaît illusoire que le ProTour favorisera le cyclisme continental, sous l’idée que la concurence sera moins forte pour attirer des coureurs, le ProTour étant réservé à l’élite. On y voit plutôt un grand danger de désintéressement du public pour certaines belles épreuves qui n’auront pu se tailler une place au sein du ProTour. Pourquoi le public continuerait-il de suivre ces épreuves reléguées à une « 2e » catégorie et privée de la présence de tous les coureurs de premier plan ? La présence, par exemple, de l’US Postal sur le Circuit de la Sarthe ces dernières années a fait beaucoup pour cette épreuve. Désormais, la présence de « grosses » équipes sur de telles courses, plus modestes, ne sera plus possible, enlevant beaucoup à la dimension « folklore » et « convivialité » que le cyclisme avait encore… Il était en effet toujours passionnant de voir, par exemple, un Charles Dionne lutter contre un Lance Armstrong ou un George Hincapie pour la gagne dans les rues de San Francisco. Avec l’UCI ProTour, ce genre de truc est terminé.

Pour conclure, nous pensons donc qu’il est raisonnable de se montrer inquiet pour l’avenir du cyclisme lorsqu’on considère cette réforme. Après une année 2004 secouée par de terribles scandales de dopage et plusieurs morts suspectes, il nous apparaît beaucoup plus urgent de travailler à revaloriser l’image de ce sport magnifique, notamment en déployant tous les efforts possibles (financiers, scientifiques, de collaboration avec les autres instances impliquées et les Fédérations nationales, d’éducation des coureurs, etc.) pour lutter contre ce fléau, véritable gangrène du cyclisme. Une mission dans laquelle l’UCI aurait dô être la locomotive… La déception est, une fois de plus, immense et on peut se questionner sur la volonté de M. Verbruggen de s’attaquer aux vrais problèmes de ce sport…

La maison brule, M. Verbruggen, et le nier en construisant de nouvelles pièces d’habitation ne règlera en rien le problème, le feu finira bien par vous dévorer…

Le site web officiel du ProTour est disponible ici.

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De la poudre aux yeux…

17 Commentaires

  1. luc

    Ce pro tour va probablement mener le cyclisme sur la meme voie que la F1,des courses soporifiques,mais drainant des recettes publicitaires gigantesques (on est est presque à avoir la nostalgie du regrettable JM BALLESTRE…)

    Je m’interroge quand meme,on n’entend pas beaucoup les coureurs dire ce qu’ils pensent de ce traquenard financier.Les “gros” doivent etre plutot pour,ce bail de 4 ans,c’est un peu comme le Sénat en France,une bonne aubaine.Mais les “petits”,ceux de la 2ème division,dont l’équipe n’a aucun espoir de passer en D1,leur motivation doit en prendre un coup.Et que dire aux organisateurs d’épreuves “modeste” qui sont le terreau de notre sport?Merci pour tout et bouclez la?Il y a dans le sport des Napoléons inamovibles,rappelons nous de Samarranch,de B Ecclestone,qui ne laisseront un bon souvenir qu’aux financiers.

  2. luc

    Ce pro tour va probablement mener le cyclisme sur la meme voie que la F1,des courses soporifiques,mais drainant des recettes publicitaires gigantesques (on est est presque à avoir la nostalgie du regrettable JM BALLESTRE…)

    Je m’interroge quand meme,on n’entend pas beaucoup les coureurs dire ce qu’ils pensent de ce traquenard financier.Les “gros” doivent etre plutot pour,ce bail de 4 ans,c’est un peu comme le Sénat en France,une bonne aubaine.Mais les “petits”,ceux de la 2ème division,dont l’équipe n’a aucun espoir de passer en D1,leur motivation doit en prendre un coup.Et que dire aux organisateurs d’épreuves “modeste” qui sont le terreau de notre sport?Merci pour tout et bouclez la?Il y a dans le sport des Napoléons inamovibles,rappelons nous de Samarranch,de B Ecclestone,qui ne laisseront un bon souvenir qu’aux financiers.

  3. luc

    Ce pro tour va probablement mener le cyclisme sur la meme voie que la F1,des courses soporifiques,mais drainant des recettes publicitaires gigantesques (on est est presque à avoir la nostalgie du regrettable JM BALLESTRE…)

    Je m’interroge quand meme,on n’entend pas beaucoup les coureurs dire ce qu’ils pensent de ce traquenard financier.Les “gros” doivent etre plutot pour,ce bail de 4 ans,c’est un peu comme le Sénat en France,une bonne aubaine.Mais les “petits”,ceux de la 2ème division,dont l’équipe n’a aucun espoir de passer en D1,leur motivation doit en prendre un coup.Et que dire aux organisateurs d’épreuves “modeste” qui sont le terreau de notre sport?Merci pour tout et bouclez la?Il y a dans le sport des Napoléons inamovibles,rappelons nous de Samarranch,de B Ecclestone,qui ne laisseront un bon souvenir qu’aux financiers.

  4. Un cycliste bronchiteux asthmatique

    L’UCI Pro-Tour, c’est la solution miracle pour résoudre les problèmes du cyclisme et le rendre plus attractif encore en parachevant la mondialisation du cyclisme. Imaginez!! Les meilleurs coureurs mondiaux sur les plus grandes courses de l’histoire cycliste avec la meilleure couverture télévisuelle qu’on ait jamais eu. Bref, vous reviez de vous lever le matin avec du vélo, manger avec du vélo, travailler avec du vélo (cyclingnews live c’est quand même pratique…), de vous coucher avec du vélo??? Vous en reviez, l’UCI l’a fait!! Quel plaisir de pouvoir suivre des affrontements à longueur d’année entre Ullrich et Armstrong, entre Heras et Cunego, sur le Giro, le Tour, la Vuelta, Paris-Nice, le Dauphiné, les classiques… En commençant par Milano-San Remo (attaaaaaaaaaque terrrrrrible de Cunego dans la Cipressa…), en continuant avec le Ronde, Paris-Roubaix, Paris-Tours… Quel plaisir que de voir Heras s’arracher à fond la caisse dans la tranchée de Wallers emmenant dans sa roue Garzelli… Le rêve éveillé que de voir Ullrich dan Paris-Tours tirer des bouts droits seul dans le vent face à un peloton jouant au chat et à la souris… Oui!!! Je dis oui à l’UCI-Pro Tour!! Par pitié, que les soi-disant raisonnables du cyclisme pro ne nous empêchent pas de voir notre rêve enfin réalisé. Plus de problèmes entre organisateurs et UCI, entre organisateurs du Tour et équipes refoulées, plus de problèmes de dopage, l’UCI cadenassant tout… Plus de problèmes d’argent enfin pour les pauvres petits organisateurs, qui ont bien du mal à faire vivre leurs courses… Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tout va bien Madame la Marquise. Circulez y a rien a voir. Le rêve absolu. Limite totalitaire.

    Car ne nous leurrons pas, si l’UCI-Pro Tour est adopté en début de sason 2005, ce sera une vision totalitariste du cyclisme que nous aurons. L’UCI gèrera l’argent, les organisateurs, délivrera les licences d’équipe et d’organisation, autorisera ou n’autorisera pas qui bon lui semble. Les problèmes de dopage seront pour peu gérés directement par l’UCI et sa commission médicale (autant dire pas de vagues…). Hein Verbruggen, ce Napoléon hollandais, qui depuis qu’il est à la tête de l’UCI veut (que dire… plutôt est obsédé!!) partir à la conquête du monde pour assurer l’espace vital nécessaire à la survie de son sport. Mondialisation!! Depuis que ce monsieur est président de l’UCI, il n’a de cesse que de parler de mondialisation. Avec pour conséquence un allongement de la durée de la saison. Nous pourrions même parler d’élongation tant cette politique fait du mal au cyclisme.

    Que nous retrouvions les meilleurs cyclistes sur les meilleures courses, c’est chose légitime. Qu’ils soient italiens, français, allemands, espagnols, hollandais, slovaques, ouzbeks, pakistanais, mongols ou tamouls, s’ils sont les meilleurs, ils ont alors une place naturelle dans le cyclisme professionnel. Mais de là à obliger les équipes à s’aligner sur les meilleures courses avec leurs meilleurs coureurs, cela est tout bonnement irréalisable et néfaste au cyclisme. Imaginez qu’un Armstrong soit obligé de faire la saison entière de la Ruta del Sol au Tour de Lombardie… Nous arriverons à des jours de courses incroyablement plus important qu’actuellement, avec les risques de santé et les tentations supplémentaires de dopage associés.

    Et que dire de la présence de la Liberty Seguros, des Iles Baléares, de Saunier Duval sur le Het Volk, sur le Ronde ou pire encore sur Paris-Roubaix. C’est littéralement envoyer ces mecs au casse pipe, c’est voir des abandons collectifs au premier ravito. Demandez aux flandriens ce qu’ils pensent de l’idée de devoir se frotter à des coureurs espagnols totalement inexpérimentés sur des courses de ce calibre. Le danger en course ne sera t’il pas plus grand? Et quel spectacle!! Mieux vaut voir une bonne équipe de Landbouwkredit à l’aise sur ses pavés qu’une équipe espagnole qui vient à contrecoeur sur une classique qui ne figure pas dans ses obbjectifs.

    Et que deviendront les “petits” organisateurs qui n’auront pas été retenus pour l’UCI-Pro Tour (ex ceux du GP de Plouay)?? Nombre d’entre eux sont avec des équilibres financiers précaires, voire des difficultés financières. Nombre d’entre eux existaient encore parce qu’ils avaient encore la possibilité de voir des équipes de bon niveau avec des noms connus s’aligner sur leurs courses et donc attirer le public. Et lorsqu’ils n’auront plus la possibilité de les acceuillir, ces organisateurs seront dans l’obligation d’arrêter ou de transformer leurs courses en semi-professionnelles du type du circuit des mines. Car il faut bien admettre que ces équipes de division européenne n’auront pas la possibilité financière de voyager toute la saison au travers de l’Europe pour réaliser leur saison. Les organisateurs seront donc avec des plateaux de professionnels restreints en nombre et auront la tentation d’inviter des sélections amateurs ou des équipes de club. Malheureusement, les finances de ces équipes ne sont pas, elles non plus, extensibles et les calendriers nationaux chargés.

    Bref quel devenir pour les organisateurs européens? Je crains donc que le système voulu, imposé (cf le bras de fer entre l’UCI et les organisateurs des 3 grands tours) par Verbruggen pour renforcer le cyclisme ne l’affaiblisse plus encore sur ses bases. Ce système vraisemblablement inspiré de la ligue des champions de football en Europe ou inspiré du système français en cyclisme (trois divisions nationales ou les clubs participent à une dizaine de courses obligatoires avec un système de cotation des résultats collectifs permettant la montée ou la descente d’une division à l’autre) ne soit pas réalisable au niveau mondial. La coupe du monde actuelle plus proche de ce système français car ne comportant qu’un nombre limité de courses est beaucoup plus adapté à la réalité du cyclisme, à ses contraintes.

    Pour finir, je serai nettement plus favorable à voir un UCI-Pro Tour héritier de la coupe du monde ne reprenant qu’un nombre limité de courses dans la saison, permettant aux équipes de planifier leur préparation des objectifs majeurs, permettant aux organisateurs de vivre, permettant d’avoir un équilibre des forces entre équipes, organisateurs et fédérations. Quoi qu’il en soit, le projet actuel est néfaste et amènera véritablement ce cyclisme à deux vitesses dont on parle tant pour d’autres problèmes.

  5. Un cycliste bronchiteux asthmatique

    L’UCI Pro-Tour, c’est la solution miracle pour résoudre les problèmes du cyclisme et le rendre plus attractif encore en parachevant la mondialisation du cyclisme. Imaginez!! Les meilleurs coureurs mondiaux sur les plus grandes courses de l’histoire cycliste avec la meilleure couverture télévisuelle qu’on ait jamais eu. Bref, vous reviez de vous lever le matin avec du vélo, manger avec du vélo, travailler avec du vélo (cyclingnews live c’est quand même pratique…), de vous coucher avec du vélo??? Vous en reviez, l’UCI l’a fait!! Quel plaisir de pouvoir suivre des affrontements à longueur d’année entre Ullrich et Armstrong, entre Heras et Cunego, sur le Giro, le Tour, la Vuelta, Paris-Nice, le Dauphiné, les classiques… En commençant par Milano-San Remo (attaaaaaaaaaque terrrrrrible de Cunego dans la Cipressa…), en continuant avec le Ronde, Paris-Roubaix, Paris-Tours… Quel plaisir que de voir Heras s’arracher à fond la caisse dans la tranchée de Wallers emmenant dans sa roue Garzelli… Le rêve éveillé que de voir Ullrich dan Paris-Tours tirer des bouts droits seul dans le vent face à un peloton jouant au chat et à la souris… Oui!!! Je dis oui à l’UCI-Pro Tour!! Par pitié, que les soi-disant raisonnables du cyclisme pro ne nous empêchent pas de voir notre rêve enfin réalisé. Plus de problèmes entre organisateurs et UCI, entre organisateurs du Tour et équipes refoulées, plus de problèmes de dopage, l’UCI cadenassant tout… Plus de problèmes d’argent enfin pour les pauvres petits organisateurs, qui ont bien du mal à faire vivre leurs courses… Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tout va bien Madame la Marquise. Circulez y a rien a voir. Le rêve absolu. Limite totalitaire.

    Car ne nous leurrons pas, si l’UCI-Pro Tour est adopté en début de sason 2005, ce sera une vision totalitariste du cyclisme que nous aurons. L’UCI gèrera l’argent, les organisateurs, délivrera les licences d’équipe et d’organisation, autorisera ou n’autorisera pas qui bon lui semble. Les problèmes de dopage seront pour peu gérés directement par l’UCI et sa commission médicale (autant dire pas de vagues…). Hein Verbruggen, ce Napoléon hollandais, qui depuis qu’il est à la tête de l’UCI veut (que dire… plutôt est obsédé!!) partir à la conquête du monde pour assurer l’espace vital nécessaire à la survie de son sport. Mondialisation!! Depuis que ce monsieur est président de l’UCI, il n’a de cesse que de parler de mondialisation. Avec pour conséquence un allongement de la durée de la saison. Nous pourrions même parler d’élongation tant cette politique fait du mal au cyclisme.

    Que nous retrouvions les meilleurs cyclistes sur les meilleures courses, c’est chose légitime. Qu’ils soient italiens, français, allemands, espagnols, hollandais, slovaques, ouzbeks, pakistanais, mongols ou tamouls, s’ils sont les meilleurs, ils ont alors une place naturelle dans le cyclisme professionnel. Mais de là à obliger les équipes à s’aligner sur les meilleures courses avec leurs meilleurs coureurs, cela est tout bonnement irréalisable et néfaste au cyclisme. Imaginez qu’un Armstrong soit obligé de faire la saison entière de la Ruta del Sol au Tour de Lombardie… Nous arriverons à des jours de courses incroyablement plus important qu’actuellement, avec les risques de santé et les tentations supplémentaires de dopage associés.

    Et que dire de la présence de la Liberty Seguros, des Iles Baléares, de Saunier Duval sur le Het Volk, sur le Ronde ou pire encore sur Paris-Roubaix. C’est littéralement envoyer ces mecs au casse pipe, c’est voir des abandons collectifs au premier ravito. Demandez aux flandriens ce qu’ils pensent de l’idée de devoir se frotter à des coureurs espagnols totalement inexpérimentés sur des courses de ce calibre. Le danger en course ne sera t’il pas plus grand? Et quel spectacle!! Mieux vaut voir une bonne équipe de Landbouwkredit à l’aise sur ses pavés qu’une équipe espagnole qui vient à contrecoeur sur une classique qui ne figure pas dans ses obbjectifs.

    Et que deviendront les “petits” organisateurs qui n’auront pas été retenus pour l’UCI-Pro Tour (ex ceux du GP de Plouay)?? Nombre d’entre eux sont avec des équilibres financiers précaires, voire des difficultés financières. Nombre d’entre eux existaient encore parce qu’ils avaient encore la possibilité de voir des équipes de bon niveau avec des noms connus s’aligner sur leurs courses et donc attirer le public. Et lorsqu’ils n’auront plus la possibilité de les acceuillir, ces organisateurs seront dans l’obligation d’arrêter ou de transformer leurs courses en semi-professionnelles du type du circuit des mines. Car il faut bien admettre que ces équipes de division européenne n’auront pas la possibilité financière de voyager toute la saison au travers de l’Europe pour réaliser leur saison. Les organisateurs seront donc avec des plateaux de professionnels restreints en nombre et auront la tentation d’inviter des sélections amateurs ou des équipes de club. Malheureusement, les finances de ces équipes ne sont pas, elles non plus, extensibles et les calendriers nationaux chargés.

    Bref quel devenir pour les organisateurs européens? Je crains donc que le système voulu, imposé (cf le bras de fer entre l’UCI et les organisateurs des 3 grands tours) par Verbruggen pour renforcer le cyclisme ne l’affaiblisse plus encore sur ses bases. Ce système vraisemblablement inspiré de la ligue des champions de football en Europe ou inspiré du système français en cyclisme (trois divisions nationales ou les clubs participent à une dizaine de courses obligatoires avec un système de cotation des résultats collectifs permettant la montée ou la descente d’une division à l’autre) ne soit pas réalisable au niveau mondial. La coupe du monde actuelle plus proche de ce système français car ne comportant qu’un nombre limité de courses est beaucoup plus adapté à la réalité du cyclisme, à ses contraintes.

    Pour finir, je serai nettement plus favorable à voir un UCI-Pro Tour héritier de la coupe du monde ne reprenant qu’un nombre limité de courses dans la saison, permettant aux équipes de planifier leur préparation des objectifs majeurs, permettant aux organisateurs de vivre, permettant d’avoir un équilibre des forces entre équipes, organisateurs et fédérations. Quoi qu’il en soit, le projet actuel est néfaste et amènera véritablement ce cyclisme à deux vitesses dont on parle tant pour d’autres problèmes.

  6. Un cycliste bronchiteux asthmatique

    L’UCI Pro-Tour, c’est la solution miracle pour résoudre les problèmes du cyclisme et le rendre plus attractif encore en parachevant la mondialisation du cyclisme. Imaginez!! Les meilleurs coureurs mondiaux sur les plus grandes courses de l’histoire cycliste avec la meilleure couverture télévisuelle qu’on ait jamais eu. Bref, vous reviez de vous lever le matin avec du vélo, manger avec du vélo, travailler avec du vélo (cyclingnews live c’est quand même pratique…), de vous coucher avec du vélo??? Vous en reviez, l’UCI l’a fait!! Quel plaisir de pouvoir suivre des affrontements à longueur d’année entre Ullrich et Armstrong, entre Heras et Cunego, sur le Giro, le Tour, la Vuelta, Paris-Nice, le Dauphiné, les classiques… En commençant par Milano-San Remo (attaaaaaaaaaque terrrrrrible de Cunego dans la Cipressa…), en continuant avec le Ronde, Paris-Roubaix, Paris-Tours… Quel plaisir que de voir Heras s’arracher à fond la caisse dans la tranchée de Wallers emmenant dans sa roue Garzelli… Le rêve éveillé que de voir Ullrich dan Paris-Tours tirer des bouts droits seul dans le vent face à un peloton jouant au chat et à la souris… Oui!!! Je dis oui à l’UCI-Pro Tour!! Par pitié, que les soi-disant raisonnables du cyclisme pro ne nous empêchent pas de voir notre rêve enfin réalisé. Plus de problèmes entre organisateurs et UCI, entre organisateurs du Tour et équipes refoulées, plus de problèmes de dopage, l’UCI cadenassant tout… Plus de problèmes d’argent enfin pour les pauvres petits organisateurs, qui ont bien du mal à faire vivre leurs courses… Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tout va bien Madame la Marquise. Circulez y a rien a voir. Le rêve absolu. Limite totalitaire.

    Car ne nous leurrons pas, si l’UCI-Pro Tour est adopté en début de sason 2005, ce sera une vision totalitariste du cyclisme que nous aurons. L’UCI gèrera l’argent, les organisateurs, délivrera les licences d’équipe et d’organisation, autorisera ou n’autorisera pas qui bon lui semble. Les problèmes de dopage seront pour peu gérés directement par l’UCI et sa commission médicale (autant dire pas de vagues…). Hein Verbruggen, ce Napoléon hollandais, qui depuis qu’il est à la tête de l’UCI veut (que dire… plutôt est obsédé!!) partir à la conquête du monde pour assurer l’espace vital nécessaire à la survie de son sport. Mondialisation!! Depuis que ce monsieur est président de l’UCI, il n’a de cesse que de parler de mondialisation. Avec pour conséquence un allongement de la durée de la saison. Nous pourrions même parler d’élongation tant cette politique fait du mal au cyclisme.

    Que nous retrouvions les meilleurs cyclistes sur les meilleures courses, c’est chose légitime. Qu’ils soient italiens, français, allemands, espagnols, hollandais, slovaques, ouzbeks, pakistanais, mongols ou tamouls, s’ils sont les meilleurs, ils ont alors une place naturelle dans le cyclisme professionnel. Mais de là à obliger les équipes à s’aligner sur les meilleures courses avec leurs meilleurs coureurs, cela est tout bonnement irréalisable et néfaste au cyclisme. Imaginez qu’un Armstrong soit obligé de faire la saison entière de la Ruta del Sol au Tour de Lombardie… Nous arriverons à des jours de courses incroyablement plus important qu’actuellement, avec les risques de santé et les tentations supplémentaires de dopage associés.

    Et que dire de la présence de la Liberty Seguros, des Iles Baléares, de Saunier Duval sur le Het Volk, sur le Ronde ou pire encore sur Paris-Roubaix. C’est littéralement envoyer ces mecs au casse pipe, c’est voir des abandons collectifs au premier ravito. Demandez aux flandriens ce qu’ils pensent de l’idée de devoir se frotter à des coureurs espagnols totalement inexpérimentés sur des courses de ce calibre. Le danger en course ne sera t’il pas plus grand? Et quel spectacle!! Mieux vaut voir une bonne équipe de Landbouwkredit à l’aise sur ses pavés qu’une équipe espagnole qui vient à contrecoeur sur une classique qui ne figure pas dans ses obbjectifs.

    Et que deviendront les “petits” organisateurs qui n’auront pas été retenus pour l’UCI-Pro Tour (ex ceux du GP de Plouay)?? Nombre d’entre eux sont avec des équilibres financiers précaires, voire des difficultés financières. Nombre d’entre eux existaient encore parce qu’ils avaient encore la possibilité de voir des équipes de bon niveau avec des noms connus s’aligner sur leurs courses et donc attirer le public. Et lorsqu’ils n’auront plus la possibilité de les acceuillir, ces organisateurs seront dans l’obligation d’arrêter ou de transformer leurs courses en semi-professionnelles du type du circuit des mines. Car il faut bien admettre que ces équipes de division européenne n’auront pas la possibilité financière de voyager toute la saison au travers de l’Europe pour réaliser leur saison. Les organisateurs seront donc avec des plateaux de professionnels restreints en nombre et auront la tentation d’inviter des sélections amateurs ou des équipes de club. Malheureusement, les finances de ces équipes ne sont pas, elles non plus, extensibles et les calendriers nationaux chargés.

    Bref quel devenir pour les organisateurs européens? Je crains donc que le système voulu, imposé (cf le bras de fer entre l’UCI et les organisateurs des 3 grands tours) par Verbruggen pour renforcer le cyclisme ne l’affaiblisse plus encore sur ses bases. Ce système vraisemblablement inspiré de la ligue des champions de football en Europe ou inspiré du système français en cyclisme (trois divisions nationales ou les clubs participent à une dizaine de courses obligatoires avec un système de cotation des résultats collectifs permettant la montée ou la descente d’une division à l’autre) ne soit pas réalisable au niveau mondial. La coupe du monde actuelle plus proche de ce système français car ne comportant qu’un nombre limité de courses est beaucoup plus adapté à la réalité du cyclisme, à ses contraintes.

    Pour finir, je serai nettement plus favorable à voir un UCI-Pro Tour héritier de la coupe du monde ne reprenant qu’un nombre limité de courses dans la saison, permettant aux équipes de planifier leur préparation des objectifs majeurs, permettant aux organisateurs de vivre, permettant d’avoir un équilibre des forces entre équipes, organisateurs et fédérations. Quoi qu’il en soit, le projet actuel est néfaste et amènera véritablement ce cyclisme à deux vitesses dont on parle tant pour d’autres problèmes.

  7. Réjean

    Bonjour..

    Sait-on déjà si un télédiffuseur, qu’on peut capter au Québec, s’intéressera à ce circuit.

  8. Réjean

    Bonjour..

    Sait-on déjà si un télédiffuseur, qu’on peut capter au Québec, s’intéressera à ce circuit.

  9. Raoul

    C’est évident que c’est l’argent qui est visé avant tout. On met en place un championnat, et l’organisation détient le monopole de toutes les courses intéressantes et de tous les courreurs intéressants. On sait tous ce qui va arriver: comme pour toutes les autres ligues porfessionnelles. Tellement d’argent en jeu que tout le monde fermera les yeux sur le dopage et sur d’autres pb.

    La F1 et ses dérives actuelles sont un bon exemple. Est-ce que ca sert vraiment les écuries? Pas vraiment. Qq personnes s’en sont mises plein les fouilles avec les droits tv. il y a du racket pour maintenir les grands prix dans les villes.

    La question que je me pose. pourquoi ca n’est pas arrivé avant. A mon avis, c’est la nature du cyclisme. ca ne se met pas en boite comme le reste des sports. on parle de saison, pas de championnat.

    il me semble que ca se prête très mal a ca, et qu’on va voir bcp de monde trouver ca plate. y compris les courreurs.

    Et aussi. a quand le lock-out ou les grêves des courreurs?

    Sans parler de la magie des courses de pays. et le lien vertical que ca faisait entre les différents niveaux d’élite.

    A mon avis, le cyclisme est tellement mal adapté pour ce rigorisme de ligue et les enjeux $ tellements importants. je m’attends vraiment au pire.

  10. Raoul

    C’est évident que c’est l’argent qui est visé avant tout. On met en place un championnat, et l’organisation détient le monopole de toutes les courses intéressantes et de tous les courreurs intéressants. On sait tous ce qui va arriver: comme pour toutes les autres ligues porfessionnelles. Tellement d’argent en jeu que tout le monde fermera les yeux sur le dopage et sur d’autres pb.

    La F1 et ses dérives actuelles sont un bon exemple. Est-ce que ca sert vraiment les écuries? Pas vraiment. Qq personnes s’en sont mises plein les fouilles avec les droits tv. il y a du racket pour maintenir les grands prix dans les villes.

    La question que je me pose. pourquoi ca n’est pas arrivé avant. A mon avis, c’est la nature du cyclisme. ca ne se met pas en boite comme le reste des sports. on parle de saison, pas de championnat.

    il me semble que ca se prête très mal a ca, et qu’on va voir bcp de monde trouver ca plate. y compris les courreurs.

    Et aussi. a quand le lock-out ou les grêves des courreurs?

    Sans parler de la magie des courses de pays. et le lien vertical que ca faisait entre les différents niveaux d’élite.

    A mon avis, le cyclisme est tellement mal adapté pour ce rigorisme de ligue et les enjeux $ tellements importants. je m’attends vraiment au pire.

  11. Raoul

    C’est évident que c’est l’argent qui est visé avant tout. On met en place un championnat, et l’organisation détient le monopole de toutes les courses intéressantes et de tous les courreurs intéressants. On sait tous ce qui va arriver: comme pour toutes les autres ligues porfessionnelles. Tellement d’argent en jeu que tout le monde fermera les yeux sur le dopage et sur d’autres pb.

    La F1 et ses dérives actuelles sont un bon exemple. Est-ce que ca sert vraiment les écuries? Pas vraiment. Qq personnes s’en sont mises plein les fouilles avec les droits tv. il y a du racket pour maintenir les grands prix dans les villes.

    La question que je me pose. pourquoi ca n’est pas arrivé avant. A mon avis, c’est la nature du cyclisme. ca ne se met pas en boite comme le reste des sports. on parle de saison, pas de championnat.

    il me semble que ca se prête très mal a ca, et qu’on va voir bcp de monde trouver ca plate. y compris les courreurs.

    Et aussi. a quand le lock-out ou les grêves des courreurs?

    Sans parler de la magie des courses de pays. et le lien vertical que ca faisait entre les différents niveaux d’élite.

    A mon avis, le cyclisme est tellement mal adapté pour ce rigorisme de ligue et les enjeux $ tellements importants. je m’attends vraiment au pire.

  12. erickk

    Tellement d’accord avec vous (y compris avec le bronchiteux qui a du pogné une tendinite avec son intervention fleuve).

    Je ne reviendrais donc pas sur ce qui a été dit avec quand même une interrogation : qu’y a t il finalement de positif dans le ProTour ? Bon si ca peut nous amener du vélo sur RDS…

    Non, je m’interroge sur la politique de l’UCI. Mondialisation vous dites ? Ou sont alors les épreuves en Amérique du Nord ou en Asie ? Montréal Québec est-elle sélectionnée ? Le Grand de Beauce ? Le Tour de l’Abitibi ?? Ah ?! Essentiellement européen ? Ah je comprends, le ProTour est aussi mondial que la LNH l’est.

    Le problème avec tous les sports que vous mentionnez (et Luc sur ce point je suis d’accord pour oser la comparaison avec la F1 et sa déchéance) est que le vélo, je ne vous l’apprends pas est un sport plus que centenaire. Avec ses excès bien sôr mais surtout avec son Histoire.

    Je sais bien que la mode est à la négation de la légende (voir la F1 et ce qui se trame autour de Silvestone, Spa, Imola, Monza voire Monaco). Mais cette vision totalitaire m’émeut. En fait il conviendrait de se poser la question de la réussite du Tour de France tant décriée. Qu’est ce qui attire les gens ? Pas sôr qu’une épreuve toutes les semaines attirera les foules et générera des vocations. Non, ca gavera le monde de voir comme dit très justement, Armstrong s’échauffer et mettre pied à terre au bout de 1/2h, des accords entre équipes pour rouler ou pas, des sportifs aux salaires indécents se schoutter constamment (comment ca c’est deja le cas ?!) etc…

    Bref, de grace, que quelqu’un plus clairvoyant que moi m’annonce ce que le vélo va y gagner à cette mainmise du Bernie Ecclestone de la pédale…

    erickk

  13. erickk

    Tellement d’accord avec vous (y compris avec le bronchiteux qui a du pogné une tendinite avec son intervention fleuve).

    Je ne reviendrais donc pas sur ce qui a été dit avec quand même une interrogation : qu’y a t il finalement de positif dans le ProTour ? Bon si ca peut nous amener du vélo sur RDS…

    Non, je m’interroge sur la politique de l’UCI. Mondialisation vous dites ? Ou sont alors les épreuves en Amérique du Nord ou en Asie ? Montréal Québec est-elle sélectionnée ? Le Grand de Beauce ? Le Tour de l’Abitibi ?? Ah ?! Essentiellement européen ? Ah je comprends, le ProTour est aussi mondial que la LNH l’est.

    Le problème avec tous les sports que vous mentionnez (et Luc sur ce point je suis d’accord pour oser la comparaison avec la F1 et sa déchéance) est que le vélo, je ne vous l’apprends pas est un sport plus que centenaire. Avec ses excès bien sôr mais surtout avec son Histoire.

    Je sais bien que la mode est à la négation de la légende (voir la F1 et ce qui se trame autour de Silvestone, Spa, Imola, Monza voire Monaco). Mais cette vision totalitaire m’émeut. En fait il conviendrait de se poser la question de la réussite du Tour de France tant décriée. Qu’est ce qui attire les gens ? Pas sôr qu’une épreuve toutes les semaines attirera les foules et générera des vocations. Non, ca gavera le monde de voir comme dit très justement, Armstrong s’échauffer et mettre pied à terre au bout de 1/2h, des accords entre équipes pour rouler ou pas, des sportifs aux salaires indécents se schoutter constamment (comment ca c’est deja le cas ?!) etc…

    Bref, de grace, que quelqu’un plus clairvoyant que moi m’annonce ce que le vélo va y gagner à cette mainmise du Bernie Ecclestone de la pédale…

    erickk

  14. erickk

    Tellement d’accord avec vous (y compris avec le bronchiteux qui a du pogné une tendinite avec son intervention fleuve).

    Je ne reviendrais donc pas sur ce qui a été dit avec quand même une interrogation : qu’y a t il finalement de positif dans le ProTour ? Bon si ca peut nous amener du vélo sur RDS…

    Non, je m’interroge sur la politique de l’UCI. Mondialisation vous dites ? Ou sont alors les épreuves en Amérique du Nord ou en Asie ? Montréal Québec est-elle sélectionnée ? Le Grand de Beauce ? Le Tour de l’Abitibi ?? Ah ?! Essentiellement européen ? Ah je comprends, le ProTour est aussi mondial que la LNH l’est.

    Le problème avec tous les sports que vous mentionnez (et Luc sur ce point je suis d’accord pour oser la comparaison avec la F1 et sa déchéance) est que le vélo, je ne vous l’apprends pas est un sport plus que centenaire. Avec ses excès bien sôr mais surtout avec son Histoire.

    Je sais bien que la mode est à la négation de la légende (voir la F1 et ce qui se trame autour de Silvestone, Spa, Imola, Monza voire Monaco). Mais cette vision totalitaire m’émeut. En fait il conviendrait de se poser la question de la réussite du Tour de France tant décriée. Qu’est ce qui attire les gens ? Pas sôr qu’une épreuve toutes les semaines attirera les foules et générera des vocations. Non, ca gavera le monde de voir comme dit très justement, Armstrong s’échauffer et mettre pied à terre au bout de 1/2h, des accords entre équipes pour rouler ou pas, des sportifs aux salaires indécents se schoutter constamment (comment ca c’est deja le cas ?!) etc…

    Bref, de grace, que quelqu’un plus clairvoyant que moi m’annonce ce que le vélo va y gagner à cette mainmise du Bernie Ecclestone de la pédale…

    erickk

  15. luc

    Ne faisons pas de procès d’intention aux coureurs,ils ne sont pas tous des Cipollini,mais ou est la liberté de s’entrainer selon un calendrier perso avec cette obligation de figurer dans les toutes les épreuves phare.Bien sur je regrette l’époque ou un meme coureur brillait dans les classiques ardennaises avant de remporter un grand Tour.C’est Lemond et surtout Indurain (que j’aime beaucoup quand meme) qui ont amené une hyperspécialisation dans le cyclisme.Ca n’est toutefois pas en forçant un type à obtemperer au bon vouloir de Mr V et des sponsors qu’on retrouvera ce genre de champion.De ce coté là une page est définitivement tournée me semble t’il.

  16. luc

    Ne faisons pas de procès d’intention aux coureurs,ils ne sont pas tous des Cipollini,mais ou est la liberté de s’entrainer selon un calendrier perso avec cette obligation de figurer dans les toutes les épreuves phare.Bien sur je regrette l’époque ou un meme coureur brillait dans les classiques ardennaises avant de remporter un grand Tour.C’est Lemond et surtout Indurain (que j’aime beaucoup quand meme) qui ont amené une hyperspécialisation dans le cyclisme.Ca n’est toutefois pas en forçant un type à obtemperer au bon vouloir de Mr V et des sponsors qu’on retrouvera ce genre de champion.De ce coté là une page est définitivement tournée me semble t’il.

  17. luc

    Ne faisons pas de procès d’intention aux coureurs,ils ne sont pas tous des Cipollini,mais ou est la liberté de s’entrainer selon un calendrier perso avec cette obligation de figurer dans les toutes les épreuves phare.Bien sur je regrette l’époque ou un meme coureur brillait dans les classiques ardennaises avant de remporter un grand Tour.C’est Lemond et surtout Indurain (que j’aime beaucoup quand meme) qui ont amené une hyperspécialisation dans le cyclisme.Ca n’est toutefois pas en forçant un type à obtemperer au bon vouloir de Mr V et des sponsors qu’on retrouvera ce genre de champion.De ce coté là une page est définitivement tournée me semble t’il.

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