Une bonne partie de la communauté cycliste de l’Outaouais s’était donné rendez-vous mercredi soir dernier à la seule présentation du film Chasing Legends qui raconte l’expérience de l’équipe HTC-Columbia sur le Tour de France 2009.
Petite critique, en style télégraphique.
Les plus
Le rythme. Le film sait retenir notre attention du début à la fin. La musique, poignante par moment, assiste bien les images qui défilent sans temps mort.
Les clins d’oeil au passé. C’est ainsi qu’on fait intervenir à quelques moments bien choisis Eddy Merckx et Pierre Cognan, 97 ans sonnés et 7e du classement général du Tour… 1950. Bien fait.
La description du travail d’équipe. L’importance du travail d’équipe dans le cyclisme professionnel est souvent sous-estimée. Le film a le mérite de bien faire ressortir cet aspect, montrant bien que chaque membre d’une équipe cycliste a un rôle bien précis à jouer et que sans lui, l’équipe ne peut prétendre à atteindre ses objectifs.
Les moins
Quelques clichés. On en retrouve plusieurs durant le film, et ceux-ci viennent souvent de la bouche de Phil Liggett et Paul Sherwen, les principaux narrateurs du film. On en "beurre" parfois épais… notamment sur les risques d’une descente de col. Z’avez déjà essayé de descendre la piste de Kitzbuehel à 145 km/h sur des skis comme le font les meilleurs descendeurs du monde ? Ca donne une autre perspective à nos descentes de cols ou le temps de réaction se compte en secondes plutôt qu’en centièmes de seconde… Ces clichés sont malheureux car le film perd ainsi une part de sa crédibilité.
Le manque d’information sur la vie quotidienne d’un coureur du Tour. Ainsi, la journée d’un coureur n’est pas bien présentée. À quelle heure se lève-t-il ? En quoi consiste précisément son alimentation ? Ses soins médicaux ? Sa préparation mentale ? Quel rôle pour les médecins, les soigneurs d’équipe, les préparateurs physiques ? Quelles sont ses obligations envers ses sponsors ? En quoi consiste sa récupération après l’étape ? Quel usage des baignoires ? Les services qu’il peut obtenir dans le bus d’équipe ? Quels sont les effets sur l’organisme de trois semaines de course à ce niveau ? Bref, on aurait aimé plus de détails sur la logistique entourant la vie d’un coureur du Tour.
La couverture des clm. Il est beaucoup question, dans le film, des sprints. Il est aussi question, mais un peu moins, de la montagne. Il est peu question des clm (hormis celui par équipe), de l’effort que ces derniers exigent, de la concentration mentale qu’il convient d’y avoir et de la douleur qu’il faut supporter pendant de longs kms. Le dernier clm d’Annecy lors du Tour 2009 aurait été l’occasion d’en dire plus à ce sujet.
En somme
Un bon film que tous passionnés de cyclisme apprécieront. J’avais aimé, à l’époque, Road to Paris avec l’équipe US Postal pour la description de la vie d’une équipe pro durant les 6 mois précédent le Tour. J’ai moins aimé Hell on Wheels et encore moins Road to Roubaix. Parce qu’on ne s’en lassera pas très vite, Chasing Legends est à classer dans les films qui valent la peine d’être achetés pour l’avoir à la maison, au même titre que d’autres dont The Flying Scotsman ou Overcoming.
bernard
Trés bien de critiquer d’autant plus lorsque tes réactions sont pertinentes, aussi je te renvoies à cette même critique lorsque tu nous dit que peu d’élément sur la vie des coureurs nous ai donné. Mis à part ceux qui « t’aiment » tellement et à qui il ne faut surtout pas donner à écouter un autre son que le son de tes avis sans recevoir des romans phylosophique en réponse, je t’invite à nous faire d’écouvrir plus souvent la vie de nos coursiers pro plutôt que de nous relancer des nouvelles du dopage, rassurez vous les coco…vous avez raison il y en a. BON JE LAISSE LA PLACE AUX FUSILLERS MARIN !!!FEU!!!
plasthmatic
S’intéresser à ce qui fait le quotidien d’un coureur, à l’entraînement comme en course, en occultant la question de la triche, c’est possible.
Suivre les courses, observer les classements, enregistrer les performances, sans l’arrière-plan du dopage, c’est difficile quand même.
Vincent C
Il faut être réaliste Laurent!!
« Le manque d’information sur la vie quotidienne d’un coureur du Tour. Ainsi, la journée d’un coureur n’est pas bien présentée. À quelle heure se lève-t-il.. »
Ils te diront pas; « ce matin, j’ai pris mon bol de pâtes et ma transfusion »…
Pour avoir été mécano à Philie, les coureurs mangent à l’hôtel parfois au buffet ou bien dans leurs chambres. Ils veulent leur intimité et ce n’est peut-être pas pour rien!! En plus, voir des mecs mettre leur cuissard et préparé leur matos pour la course c’est pas très intéressant!
Simon Julien
Beaucoup de sprint, peu de montagne, petit crochet à Garmin vs Hincapie, beaucoup de complaissance, bref très beau publi-reportage pour HTC. Vu à Québec, j’ai quand même beaucoup aimé pour les images et le feeling.
Souvent nono, mais jamais totalement Dupe.
Simon Julien
Lac Beauport.
Sébastien
…j’imagine que vous avez tous vu : OVERCOMING avec CSC….il couvrait davantage les ascenssions…ce type de vidéo; fait plus souvent qu’autrement la promotion d’une ÉQUIPE….,alors tout sauf des légendes.
Cyclick
Mouhahahaha la narration par Phil Liggett et Paul Sherwin! J’ai pas vu le film, mais c’est vrai que ca doit etre fastidieux d’entendre leurs phrases clichées classiques du genre (surtout dites par Ligget): « What a superb rider », « What a magnificient rider », « What an incredible rider », etc etc etc. Effectivement Laurent, un petit bémol sur ce point…
Robert Garneau
Cet article du Guardian donne une autre perspective au film « The Flying Scotsman »
http://www.guardian.co.uk/sport/2011/feb/02/graeme-obree-cycling
dans le 1000
J’ai vu le film mercredi soir à Québec et c’était une très belle réussite. Il y avait environ 200 personnes dans la salle, j’ai donc été très étonné de voir à quelle point le cyclisme a prit de la popularité ici.
En ce qui concerne le film, je l’ai trouvé excellent. Dans mon cas, ce que je voulais voir c’était des scènes spectaculaires et j’ai été servis. J’ai particulièrement aprécié les séances où l’on voit les Directeur sportifs dans la voiture, en situation de course, établir des stratégies dont celle du coup de bordure organisé par HTC sur l’étape où tous les favories à part Lance ont été pris derrière. Magnifique!
Le reportage nous démontre également que même si ces coureurs sont des machines, ils restent humains avant tout et que chacun, et même les plus expérimentés, luttent à chaque jours pour rester dans la course, malgré les chutes, les blessures ou les os fissurés. C’est là qu’on voit que ce sont des guerriers qui n’abandonnent qu’en cas d’extrême urgences.
Pour les détracteurs de Phil Liggett et Paul Sherwin…
J’ai écouté un tas de courses sur des réseaux étrangés via internet, que ce soit des commentateurs belges, français ou Australiens et je n’ai pas encore trouvé un meilleur duo que Liggett et Sherwin. Oui, ils ont quelques expressions bien a eux, mais cela fait partie de leur style. Leur »flow » est incomparable et ils savent nous tenir en haleine.
Guillaume Boivin
Si je peux me le permettre. Je crois que tu es dans l’erreur en disant que les descentes ne sont pas aussi dangereuses que les commentateurs le laissent entendre. Je me croyais un bon descendeur jusqu’au temps ou j’ai fait ma première course dans les cols avec les Pros dont certain du Tour de France. La vitesse à laquelle ces coureurs prennent les courbes est incroyable, effrayante même. Il faut un temps d’ajustement, mais ils vont chercher chaque micron que la route peut leur offrir.
merci
GB
Vincent C
Pas de nouvelles du pool?! Y’en aura un en 2011?
p'ti lucien
À dans le 1000: il y a quand même aussi Rodrigo Beenkens (sur RTBF) qui est très fort comme commentateur de courses cyclistes. Et quand il était en duo avec Laurent Fignon – surtout avant que ce dernier n’ait eu sa voix enrayée par son cancer – sur le Tour de France c’était réellement grandiose !
À propos, les gars, bonjour à tous et bonne année !
Ici il fait super beau et 30 degrés tous les jours, le temps qu’il faut pour une bonne pratique du vélo mais pas à la flahute !