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Journaliste d’un jour sur le GP de Québec

J’ai la chance d’obtenir depuis quelques années une accréditation média lors des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal, me permettant de bien couvrir ces deux événements.

Récit d’une journée dans la peau d’un journaliste à Québec…

La nuit a été courte pour moi qui vient de loin, debout de bonne heure, la journée va être longue… mais ô combien intéressante et différente de mes journées habituelles.

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Sitôt levé, il faut prendre connaissance des communiqués aux médias émis par l’organisation des Grands Prix.

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Je prends aussi le temps de lire ce que les autres journalistes ont écrit, ici Simon Drouin de La Presse. Question d’être bien informé.

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Traversier à 8h, Québec était encore dans l’humidité tôt vendredi matin dernier.

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Sur le circuit, en montant vers le site départ-arrivée où est également installée la salle de presse, les installations sont bien en place (ici la flamme rouge annonçant le dernier kilomètre du circuit). Nous avons réunion des journalistes et photographes à 9h15.

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La ville de Québec s’affaire aux derniers ajustements, ici un autre type de voiture-balai…

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En remontant la Grande Allée vers la salle de presse, on passe devant les stands des équipes. Tout est encore vide à cette heure. Tout? Non, pas tout: un seul stand est déjà occupé, celui de la Sky. Le soigneur a l’air bien seul à cette heure. Ca doit être ça, les « marginal gains« …

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La salle de presse, tôt le matin. Ca sera beaucoup plus occupé que ça dans quelques minutes!

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Ca y est, j’ai récupéré l’essentiel pour la journée: le badge d’accréditation, et la liste à jour des engagés sur la course, numéros de dossard y compris. J’ai aussi pris les plus récents dossiers (guide technique, document de présentation) donnant toutes les informations sur la course.

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On vient de loin pour couvrir les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal. Ici, la photographe de la radio française RTL.

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9h10. La salle de presse s’anime, les journalistes et les photographes débarquent. Parmi les premières préoccupations, celle d’obtenir le mot de passe pour se brancher sur le réseau Internet du Grand Prix. Tout est en place, c’est efficace.

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Juste à côté de la salle de presse, la salle-pipi…

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Une fois la réunion des journalistes terminée, mon photographe (lourdement armé avec trois appareils photo, des lentilles supplémentaires, le trépied, etc.) et moi allons sur le site de départ, question d’essayer de poser quelques questions aux coureurs, ceci dans le but de savoir leurs plans pour la journée.

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En entrevue avec un gars d’Ottawa-Gatineau, le sympathique Alex Cataford qui me confie la stratégie de l’équipe canadienne pour la journée, et son appréciation de sa condition actuelle. Alex vient de terminer 5e du général au Tour de l’Alberta.

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Juste avant le départ, les Sky sont prêts (Geraint Thomas a son « race face » on). Au premier plan, Nicolas Portal leur directeur sportif. N’ayant jamais manqué un grand prix de Québec à ce jour (sept éditions), je demeure toujours estomaqué de l’état de maigreur du peloton WorldTour. C’est fou! Pour avancer à ce niveau, le poids est clé. L’affutage sans perte de puissance est une partie importante du travail d’Hugo Houle depuis quelques années, comme ce l’a été pour David Veilleux avant lui. Et c’est le conseil que je donnerais au jeune David Drouin, sans l’ombre d’un doute un gros moteur, s’il veut percer à ce niveau!

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Attend Tom, je t’aide avec l’installation de ton capteur cardiaque… Tom a aussi confirmé ce que je dis depuis des années: le métier de coureur cycliste est incompatible avec la possibilité d’être beau en maillot de bain…

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Les Grands Prix, c’est aussi voir et être vu. Je tombe à deux pas de la ligne départ-arrivée sur de la grande visite, qui tient plutôt le profil bas: Christian Prudhomme, directeur du Tour, venu pour la première fois sur les épreuves canadiennes du World Tour. Si un départ du Tour au Québec ne semble pas se concrétiser pour des raisons évidentes de logistique, il est plutôt question de l’organisation d’une troisième épreuve d’un jour du côté de la Côte Est américaine, dans la foulée des deux grands prix canadiens. Cette nouvelle épreuve WorldTour pourrait avoir lieu le mardi suivant le GP de Montréal.

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Une fois l’arrivée, je laisse mon photographe faire les clichés d’usage des podiums.

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Retour à la salle de presse pour la conférence d’après-course, une occasion de poser des questions aux trois premiers. Toujours intéressant!

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La salle est pleine, les caméras tournent, c’est le moment fort de la journée des journalistes sur ce Grand Prix.

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Peter Sagan en a terminé de sa conférence de presse, et visiblement une seule envie l’habite: fuir au plus vite! Contrairement à ce que plusieurs pensent, Peter Sagan n’est pas très habile avec les journalistes et plutôt peu loquace. Mais il demeure en tout temps vrai et sincère, c’est probablement la recette de son succès populaire.

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GP de Montréal: les favoris

Le GP cycliste de Montréal, c’est d’abord un circuit mythique: l’ascension du Mont Royal à 17 reprises, par la voie Camilien Houde, celle des Championnats du monde de 1974 remportés par nul autre qu’Eddy Merckx. Au total donc, 206 kilomètres à couvrir, et près de 4000 mètres de dénivelé!

Québec est pour les puncheurs, Montréal est aussi pour les puncheurs, mais aussi pour les grimpeurs. On élimine donc les sprinters qui peuvent bien faire à Québec: ça sera difficile pour Tom Boonen voire Michael Matthews aujourd’hui à Montréal.

Les favoris

La liste des engagés est ici, et est très similaire à celle du GP de Québec. Les pronostics sont toutefois plus faciles pour Montréal, puisqu’on peut se fier à la prestation des coureurs à Québec comme base.

Peter Sagan demeure bien sûr un sacré client. Vainqueur vendredi à Québec, il s’est imposé à Montréal en 2013. S’avouant toutefois un peu juste, le parcours de Montréal pourrait bien le faire passer à la trappe, ce que le parcours de Québec, plus accessible, n’a pu faire. Bémol donc pour Sagan aujourd’hui! Son coéquipier Rafal Majka, excellent grimpeur, en vue dans le final de la course sur route des récents Jeux Olympiques, pourrait être l’atout caché de l’équipe Tinkoff à Montréal…

À surveiller de près selon moi, Fabio Aru: il était bien dans le final de Québec.

Idem pour Julian Alaphilippe, qui trouvera à Montréal un parcours idéal pour ses qualités. L’équipe Etixx voudra se racheter de son manque de réussite à Québec, je pense qu’avec Trentin ils ont une excellente carte à jouer, avec Vakoc qui se réservera si jamais ça devait arriver au sprint.

Adam Yates pourrait également s’illustrer pour Orica.

Attention à Alberto Bettiol, 4e à Québec, ainsi qu’à Rigoberto Uran, tous les deux de chez Cannondale. Bien épaulés par l’excellent grimpeur Mike Woods, qui sait ce que les Cannondale peuvent faire aujourd’hui sur le Mont Royal…

Les Sky ont aussi une sacré équipe pour l’épreuve de Montréal, avec Geraint Thomas, Mikel Nieve ou Gianni Moscon, en vue dans le final de Québec. Attention à eux!

Il ne faudra pas enterrer des coureurs comme Bauke Mollema, Romain Bardet, Tim Wellens, Rui Costa, Greg Van Avermaet, Diego Ulissi, ou encore Wilco Kelderman.

L’essentiel sera surtout de durcir la course rapidement, pour provoquer une sélection par l’arrière. Trop souvent, l’épreuve de Montréal se résume à une course d’attente, donc une sélection par l’avant. En durcissant la course, les bonnes équipes pourraient réduire considérablement le peloton dans les derniers tours, donc augmenter leurs chances de réussite…

Les chances canadiennes

Sans l’ombre d’un doute, Mike Woods a les meilleures chances de réussite à Montréal, mais il sera au service de ses équipiers Uran, Bettiol et Slagter.

Retransmission

Outre TVA Sports à la télé, on peut suivre la course en direct avec les images sur le site du Grand Prix, en webdiffusion. Ca marchait très bien lors du GP de Québec. Par contre, la télémétrie des chiffres des coureurs (puissance, pulsations cardiaques, cadence, vitesse) ne semblait pas fonctionner.

Sagan, l’opportuniste

À la surprise générale, même la sienne, Peter Sagan a donc remporté ce Grand Prix cycliste de Québec hier.

Une victoire surprenante car Sagan a été vu toute la course à l’arrière du peloton, avec un rictus qui nous laissait tous croire qu’il n’était pas bien.

Il l’a confirmé en conférence de presse après la course: il ne savait pas trop, ne pouvant par exemple confirmer à ses équipiers qui roulaient devant pour rattraper l’échappée matinale qu’il aurait les jambes pour la gagne. Il a même eu des débuts de crampes dans le final!

Sa victoire hier aura donc été « à l’économie », Sagan s’accrochant toute la course pour produire un seul effort, le bon, pendant 200 mètres.

Avouons toutefois qu’il a sacrément bien joué son dernier kilomètre: il a d’abord su perdre pour gagner, croyant sur l’accélération d’Uran qu’il sprinterait pour la 2e place. Cette dernière ligne droite à Québec continue cependant de jouer des tours à bien des coureurs, y compris des coureurs ayant déjà gagné ici! Sagan a ensuite su attendre le plus longtemps possible, et profiter de l’effort aux 400m d’Anthony Roux, un coureur qui aime lancer ses sprints de loin.

Bref, copie parfaite pour Sagan hier. Rappelez-vous il y a un an, Sagan cumulait les places de 2e et on commençait à douter de lui! Un an plus tard, avouons qu’il est redevenu un sacré gagnant: juste cette année, il a remporté Gent-Wevelgem, le Tour des Flandres, deux étapes du Tour de Californie, deux étapes du Tour de Suisse, le maillot vert et trois étapes du Tour de France, et maintenant le GP de Québec.

Ce qui est aussi surprenant par rapport à hier, c’est où étaient les autres dans le final?

Ou diable était Bryan Coquard? Ou diable était Michael Matthews? Tom Boonen? On ne les a pas vu se battre devant avec Sagan, et c’est aussi ça le problème d’hier.

Matthews termine 5e, Ulissi 7e, Mollema 8e, Vakoc 9e, Kederlman 11e, Costa 12e, Wellens 13e, Slagter 14e, tous des coureurs qui figuraient hier sur ma liste de favoris. Mais ils ont aussi tous manqué de force et de positionnement dans ce dernier kilomètre. Un manque d’équipiers pour terminer le travail? L’histoire se répète dans ce final de Québec…

Tant mieux pour Sagan, le champion du monde vainqueur de la course, c’est toujours bon pour la course elle-même et Sagan marque probablement là des points capitaux sur Chris Froome (lui-aussi atomisant sur la Vuelta en ce moment…) au classement général du World Tour. Et ce n’est pas fini, Sagan a déjà prouvé pouvoir bien faire à Montréal, qu’il a gagné en 2013.

Le podium hier est complété par Van Avermaet, qui était content d’être là après un mois d’août compliqué compte tenu de toutes les sollicitations pour le nouveau champion olympique, et Anthony Roux, qui assumait ainsi sa position de leader de la FDJ.

Rappelons enfin que Peter Sagan rejoindra l’an prochain l’équipe Bora-Hansgrohe, et que son équipementier demeurera Specialized.

Le meilleur Canadien hier a été Guillaume Boivin (16e), et il en était très content après la course, non sans raison. Guillaume a connu un dernier mois difficile après une chute à l’entrainement ayant ouvert son genou. Il confiait en conférence de presse d’après-course avoir mis ces deux dernières semaines les bouchées double à l’entrainement, et n’avoir jamais été aussi sérieux avec celui-ci, sortant par exemple tous les jours derrière le scooter. Espérons pour Guillaume que cette belle place pourra intéresser des équipes de haut niveau, même s’il reste encore un an à son contrat avec les israéliens de Cycling Academy.

La course en photos

Dès le premier tour, l’échappée matinale prend le large avec, au sein de celle-ci, le Canadien Nicolas Masbourian.

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Derrière cependant, les Orica et les Tinkoff ne laisseront jamais plus de 4 minutes aux échappées devant, preuve que sur ce genre de circuit, les directeurs sportifs ne veulent pas laisser trop de laisse aux fuyards.

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Les tours se succèdent, l’échappée se poursuit…

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… la chasse aussi, parfois aussi menée par les Etixx.

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Notre Canadien Mike Woods.

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Sagan à l’arrière du peloton, et qui n’avait vraiment pas l’air bien.

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Boonen semblait bien mieux, et mieux positionné aussi dans le paquet.

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4 tours de la fin, l’échappée explose sous l’impulsion de Lars Bak. La course est enfin lancée pour de bon!

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Fabio Aru sera actif dans ce final hier à Québec, attention à lui dimanche à Montréal, le parcours convient à ses qualités de grimpeur, et c’est un coureur volontaire!

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Frank Schleck, à ses toutes dernières courses dans le peloton professionnel. Toujours une certaine classe!

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Nos Canadiens ont vraiment commencé à souffrir dans ce final. Ici, Matteo Dal-Cin.

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D’autres préféraient abandonner, visiblement vidés.

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Alex Cataford, l’effort dans ce final est violent, le pel0ton ne cesse d’accélérer.

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Sagan, lui aussi sous pression dans ces 4 derniers tours.

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À l’arrivée toutefois, une victoire surprise pour le coureur le plus populaire du peloton.

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Après la course, des visages marqués par la violence de l’effort, après 5h de course.

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Dès l’arrivée, Hugo Houle est assailli par les micros, on s’arrache ses impressions sur la course.

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Le podium.

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Le meilleur Canadien, ravi.

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À samedi prochain sur la Classique des Appalaches!

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Sagan: « Je suis surpris »!

À la surprise générale, Peter Sagan a remporté le GP de Québec aujourd’hui. Lors de la conférence de presse, il a confié « je suis surpris », preuve qu’il n’était pas très confiant en ses chances avant et durant la course. C’est un classique en cyclisme: il ne faut jamais enterrer un sprinter comme lui, encore moins un champion!

Davantage sur la course sur La Flamme Rouge très bientôt…

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Suivre en direct le GP de Québec

Vous pouvez suivre en direct le GP de Québec sur Internet sur la page suivante, incluant la télémétrie.

Ce matin avant le départ, Hugo Houle, un des favoris de la foule.
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Son co-équipier Romain Bardet était quant à lui plus relax, occupé au téléphone. Ca devait pas  être tout à fait pareil en juillet dernier!
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L’équipe canadienne était quant à elle tôt à l’extérieur.

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En entrevue, Alex Cataford de la région d’Ottawa-Gatineau me laissait entendre la stratégie des Canadiens aujourd’hui: se glisser tôt dans une échappée, et garder deux coureurs, dont Guillaume Boivin, pour le sprint à l’arrivée. Le collectif canadien était motivé, c’était évident.

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Parmi les beaux vélos vus ce matin, le Canyon de l’équipe Katusha. La classe!

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Les stars étaient présentes, race face on…

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Sur la ligne, Gianni Moscon à l’arrière, avec un équipier à ses côtés. Le récent vainqueur de l’Artic Race of Norway est assurément protégé chez Sky aujourd’hui.

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Sagan, quant à lui, était plutôt préoccupé dans les derniers instants avant le départ avec sa distance selle-potence. Aurait-il regardé le film « A Sunday in Hell » hier soir à l’hôtel?!

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Le peloton prêt au départ…

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GP de Québec: les favoris

On y est, le GP de Québec sera disputé plus tard aujourd’hui (départ à 11h).

Au menu des coureurs, un peu plus de 200 bornes dans les rues du Vieux-Québec, soit 16 tours d’un circuit urbain empruntant les côtes de la montagne et des glacis. Dénivelé total, près de 3000 mètres!

C’est donc usant à la longue. Et il y a cette fameuse longue ligne droite en faux plat ascendant pour aller chercher l’arrivée, portion du parcours où nombre de coureurs se sont cassés les dents dans le sprint final au fil des années.

Les favoris

Quelques coureurs se dégagent du lot selon moi.

Par exemple Bauke Mollema chez Trek-Segafredo. Auteur d’un bon Tour de France, il a récemment terminé 2e du Tour de l’Alberta. Le parcours de Québec peut convenir à ses qualités de bon grimpeur-puncheur, et il aura son équipe à son service.

Ensuite Bryan Coquard chez Direct Énergie. Excellent sprinter, la dernière ligne droite lui convient bien. Son équipe voudra ramener les échappées dans le final pour favoriser une arrivée groupée.

Rigoberto Uran, Tom-Jette Slagter, Ramunas Navardaukas et Alberto Bettiol chez Cannondale-Drapac sont tous des coureurs dangereux sur cette course, et la Cannondale-Drapac est donc une des équipes à battre. Navardaukas vient de terminer 12e du GP de Plouay, et Bettiol… 2e de la même épreuve. Attention à cette équipe!

La réplique viendra possiblement des Etixx, qui alignent Julian Alaphilippe, Tom Boonen et Petr Vakoc. Boonen et Vakoc voudront probablement favoriser le sprint, et Alaphilippe possède les qualités idéales sur le parcours de Québec. Chose certaine, un sprint pour la victoire avec Boonen, Uran, Vakoc, Matthews et Coquard serait intéressant!

Attention également aux Sky avec Gianno Moscon, un coureur moins connu mais récent vainqueur du Artic Race of Norway, Geraint Thomas, Luke Rowe voire Sebastian Henao, récent 6e en Norvège.

Enfin, les Orica-Green Edge avec Michael Albasini, Adam Yates, Michael Matthews et Matthew Hayman ont aussi plusieurs cartes à jouer, avec tous ces coureurs en forme. Matthews vient de terminer 4e du GP de Plouay!

Parmi les autres favoris de l’épreuve, notons Oscar Gatto (Tinkoff), en forme puisque 3e de la récente Artic Rae of Norway, Tim Wellens et Tiesj Benoot chez Lotto, Jon Izaguirre (Movistar), le champion olympique Greg Van Avermaet (BMC) dont le parcours de Québec réussit toujours bien, Ilnur Zakarin (Katusha), Diego Rosa (Astana), Alexis Vuillermoz (AG2R – La Mondiale), Rui Costa et Diego Ulissi (Lampre) et Sam Bennett (Bora – Argon18).

Par contre, je ne vois pas trop les Peter Sagan, Rafal Majka, Jurgen Roelandts, Fabio Aru, Ryder Hesjedal, Jarlinson Pantano, ou encore Wilco Kelderman bien faire demain. Je peux évidemment me tromper!

Chez les Canadiens, Hugo Houle est évidemment à surveiller car en forme et motivé. Un autre coureur canadien est à surveiller selon moi, le jeune Alex Cataford, auteur d’un excellent Tour de l’Alberta qu’il termine à la 5e place du général. C’est un excellent rouleur, capable de bien passer les bosses comme celles de Québec. On le sait depuis son excellent chrono dans le Parc de la Gatineau en juin dernier lors des Championnats canadiens!

Enfin, le tout jeune coureur David Drouin, un gros talent apparemment, et qui n’a pas froid aux yeux, sera aussi intéressant à surveiller!

Entrevue avec Mike Woods

Toujours en marge des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal, ainsi que de la Classique des Appalaches samedi 17 septembre prochain, entrevue aujourd’hui avec Mike Woods (Cannondale Drapac Pro Cycling), question de prendre de ses nouvelles après sa saison compliquée… et de parler de l’an prochain.

La Flamme Rouge : Merci Mike de cette rapide entrevue sur La Flamme Rouge.

Mike Woods : Cool Laurent, toujours le fun de te parler !

LFR : Comment ca va, comment est ta condition physique en ce moment au sortir du Tour de l’Alberta?

MW : Ca s’est bien passé pour moi au Tour de l’Alberta, j’en sors en bonne condition, je me sens assez bien. Je voulais vraiment participer au Tour de l’Alberta, j’y voyais une belle opportunité de reprendre le rythme de la compétition, et de me préparer pour deux rendez-vous important, les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal. Je pense que c’est mission réussie !

LFR : Tu fais partie de l’équipe Cannondale-Drapac pour les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal. Des ambitions ?

MW : Mon rôle pour ces deux courses sera d’apporter mon soutien à mes équipiers Rigoberto Uran, qui a gagné à Québec l’an dernier, mais aussi à Tom-Jelte Slagter et Ramunas Navardaukas qui peuvent bien faire sur ces courses, ainsi qu’à un autre coureur de notre équipe, Alberto Bettiol, qui va vraiment bien en ce moment. Je vais donc travailler pour ces quatre coureurs, avec comme objectif secondaire de bien me préparer pour mes prochaines courses, les classiques de fin de saison en Europe.

LFR : Tu retrouveras sur ces courses plusieurs coureurs de la région d’Ottawa-Gatineau, dont Matteo Dal-Cin et Alex Cataford. C’est l’fun de voir la profondeur des coureurs de la région!

MW : Sans l’ombre d’un doute. Le cyclisme dans notre région est tellement fort, et c’est vraiment cool pour moi d’avoir deux autres coureurs de mon coin sur ces épreuves. On va courir contre les tous meilleurs au monde, on est là, à ce niveau. À quelque part, à travers nous, c’est aussi toute la communauté cycliste d’Ottawa-Gatineau qui est sur ces grands prix!

LFR : As-tu une idée précise de ton programme de fin de saison ?

MW : Ce n’est pas complètement finalisé avec l’équipe mais il y a des fortes chances que je sois engagé sur les classiques italiennes de fin de saison, et ce jusqu’au Tour de Lombardie qui est une classique importante du calendrier. Je serai donc de retour en Europe très bientôt.

LFR : A-t-on des chances de te voir défendre ton titre sur la Classique des Appalaches la semaine prochaine ?

MW : En fait, je pensais ne pas pouvoir y participer cette année, mais au final il y a de bonnes chances que j’y sois comme préparation finale à mes courses européennes de fin de saison, mon retour en Europe étant possiblement sitôt après le 17 septembre prochain. J’attends des confirmations à ce sujet mais je devrais y être. Ce qui est sûr, c’est que j’aimerais y participer, que la course me motive et que j’y retrouverais avec plaisir Hugo Houle et Antoine Duchesne.

LFR : En fait Mike, Hugo me disait hier qu’Antoine ne sera pas de la partie cette fois-ci, mais Hugo y sera toutefois.

MW : Merci de l’info! Dommage, Antoine est un excellent coureur et c’est toujours l’fun de rouler avec lui.

LFR : Revenons un peu sur ta saison Mike. Ca été compliqué pour toi cette saison, notamment en raison de blessures subies sur Liège-Bastogne-Liège fin avril et au Tour de Pologne en août?

MW : Exact Laurent, ca été une saison en dents de scie pour moi, vraiment. J’ai eu un excellent début de saison au Tour Down Under, puis de belles performances qui m’ont satisfait sur le Tour de Catalogne, le Tour du Pays Basque puis la Flèche Wallonne que je termine bien pour l’équipe. Après, il y a eu cette mauvaise chute sur Liège-Bastogne-Liège et cette fracture à la main. Depuis ce moment, ca été un peu une spirale infernale, avec cette nouvelle chute au Tour de Pologne ou j’ai subi un trait de fracture au fémur. Depuis, j’essaie de me relancer de ces mésaventures, et ca s’est mis à mieux aller sur le Tour de l’Alberta. Je retrouve enfin et progressivement le Mike Woods que je suis, les sensations reviennent.

LFR : Seras-tu de retour chez Cannondale-Drapac l’an prochain? Je sais que tu avais signé pour un an seulement l’année dernière…

MW : Oui Laurent, j’ai re-signé chez Cannondale pour la saison prochaine, et j’en suis très heureux. Je me sens bien au sein de cette équipe, et j’ai hâte de courir pour eux en 2017. En dépit de mes chutes cette saison, ca été vraiment agréable et intéressant de courir avec Cannondale-Drapac en 2016, je m’entends vraiment bien avec tous les autres coureurs au sein de l’équipe, alors l’aventure va se poursuivre en 2017.

LFR : Dernière chose Mike, s’il te plait fait attention aux trous sur le Boulevard Champlain…

MW : Ha ha Laurent ! Oui, sois en assuré, je vais ouvrir l’œil ! J’ai pas besoin d’une autre chute…

LFR : Merci Mike, bonne chance vendredi et dimanche…

MW : Super Laurent, et le bonjour à tout le monde à Ottawa-Gatineau!

En marge des grands prix…

La liste des engagés est ici. Demain sur La Flamme Rouge, les favoris pour Québec et Montréal…

Également, l’organisation des grands prix a annoncé une collaboration avec le groupe Velon pour retransmettre par télémétrie les paramètres biométriques des coureurs – vitesse, fréquence cardiaque, puissance, cadence et position – en temps réel durant la course. Ainsi, plus d’une centaine de coureurs seront équipés de dispositifs nous permettant de connaître ce que leur compteur leur donne en temps réel. Ca sera intéressant de voir les watts dans la Côte de la Montagne par exemple! Ca devrait être un réel plus pour les téléspectateurs de ces deux épreuves.

La diffusion des courses avec les données biométriques pourra être suivie au Québec en direct sur le réseau TVA Sports et sur le site web www.gpcqm.ca ailleurs au Canada. Pour les spectateurs qui seront sur place lors des deux Grands Prix cyclistes, c’est mon cas!, ils pourront se rendre sur www.gpcqm.ca afin de voir ces biométries.

La télédiffusion mondiale – donc en France – des grands prix sera assurée par Eurosport.

Le groupe Velon regroupe onze équipes WorldTour: BMC Racing Team, Etixx – Quick-Step, Lampre-Merida, Lotto-Soudal, Orica BikeExchange, Cannondale Drapac Pro Cycling Team, Team Giant-Alpecin, Team LottoNL – Jumbo Pro Cycling Team, Team Sky, Tinkoff, Trek-Segafredo.

L’équipe canadienne sera également équipée de dispositifs, ainsi que plusieurs autres formations WorldTour.

Entrevue avec Hugo Houle

Après quelques jours d’absence dus à ma participation au Green Mountain Stage Race, une excellente course très bien organisée, La Flamme Rouge revient au service normal.

Les deux prochaines semaines seront particulièrement intéressantes sur la scène du cyclisme au Québec avec les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal vendredi et dimanche prochain, le Critérium national samedi entre ces deux épreuves, ainsi que la Classique des Appalaches le samedi 17 septembre prochain.

La Flamme Rouge commence sa couverture de ces deux semaines palpitantes par une entrevue avec Hugo Houle (AG2R – La Mondiale), qui sera non seulement sur les Grands Prix cyclistes bien sûr – avec certaines ambitions – mais aussi sur la Classique des Appalaches dans 10 jours. J’ai rejoint Hugo ce matin, alors qu’il préparait son départ pour Québec.

La Flamme Rouge : bienvenue Hugo sur La Flamme Rouge !

Hugo Houle : merci Laurent, ca me fait plaisir.

LFR : Tu seras dans 10 jours sur la Classique des Appalaches, comment décrirais-tu son parcours toi qui connaît les plus grandes courses cyclistes du calendrier ?

HH : C’est sûr que c’est un parcours très difficile de par son dénivelé, et ca commence tôt dans la course. C’est le genre de parcours qui enchaine des montées courtes, raides, et donc un parcours qui rentre dans les jambes tranquillement mais surement. Tu peux te retrouver à mi-parcours avec des crampes et faut pas te demander pourquoi ! C’est très usant, en plus avec les sections en terre battue, qui ajoute un petit côté technique. Les sections en terre battue sont cependant très belles, tapées, pour les sections que j’ai pu faire la semaine dernière à l’entrainement. Ca roulait super-bien.

LFR : As-tu des conseils à donner aux participants pour bien se préparer en vue de la Classique des Appalaches ?

HH : C’est sûr qu’il faut avoir fait des parcours difficiles à l’entrainement dans les semaines et les mois précédents, afin que notre corps s’adapte à ce genre de dénivelé. Il faut également bien s’alimenter durant la course, afin d’éviter la fringale. Je recommande de manger des petites bouchées de solide, style une demie barre énergétique, à toutes les 30 minutes et ce, dès le début de la course. Ainsi, ton corps commence tout de suite à utiliser ce que tu lui donnes, et ca facilite la digestion. Faut surtout pas s’enflammer avec l’événement dans les deux premières heures, et vraiment penser à manger dès le départ car c’est au moins 4h de vélo, sinon plus. Si tu commences à manger après 2h de vélo, ca sera trop tard.

LFR : Et quels sont tes objectifs sur cette Classique ? Succéder à Mike Woods au palmarès?

HH : Pas d’objectifs particuliers autre que de m’amuser sur le parcours, découvrir ca en compétition, car si ce sont mes secteurs d’entrainement, faire ce parcours en compétition ne sera pas pareil. C’est vraiment un beau parcours que j’utilise souvent pour préparer mes objectifs, car il comporte de très belles montées, difficiles. Le Mont Arthabaska dans le final par exemple, c’est pour moi un quatre minutes complètement à bloc. Ca fait de très bons entrainements. Je cours donc « à la maison » et je serai compétitif, donc le but c’est vraiment de prendre du plaisir. Et puis, je serai aussi là aussi pour les à-côtés après la course, notamment en haut du Mont Arthabaska avec la poutine, pour rendre ca festif et conclure ce bloc de ma saison en beauté.

LFR : Côté opposition, est-ce que tu sais si Antoine Duchesne, ton co-loc en France, sera au départ ainsi que Mike Woods ?

HH : Antoine ne sera pas de la partie, Mike Woods a eu de récents changements de programme donc je ne suis pas sûr du tout de sa présence. Il ne faut jamais sous-estimer les autres coureurs non plus, on a toujours des surprises et sur un tel parcours, personne n’est à l’abri de fringales, de crampes, donc ca peut vite tourner moins bien !

LFR : As-tu d’autres objectifs de fin de saison avec ton équipe AG2R – La Mondiale ?

HH : Oui, l’équipe me garde occupée. Québec et Montréal sont mes deux gros objectifs à court terme, c’est ce qui m’a permis de garder le focus sur garder un excellent niveau de forme. Ensuite, je quitte dès le soir de la Classique des Appalaches pour rejoindre l’ENECO Tour en Europe, puis ce sera les Mondiaux. Il me reste donc encore un bon mois de compétition devant moi, avec un focus particulier sur les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal ce week-end.

LFR : Québec doit d’ailleurs mieux te convenir ?

HH : Oui, je trouve la bosse à Montréal un peu longue dans les derniers tours, sur 4 minutes. Dans ce genre de bosse, c’est un peu plus les bons grimpeurs qui peuvent se démarquer. Mais bon, ma condition est bonne en ce moment, on verra bien.

LFR : Tu joueras ta carte personnelle sur ces épreuves, ou l’équipe aura d’autres leaders désignés ?

HH : Il est probable qu’on joue la carte de Romain Bardet à Montréal, il a déjà annoncé la couleur à ce que j’ai pu lire. Alexis Vuillermoz est aussi très bien en ce moment, donc l’équipe a plusieurs belles cartes à jouer et il faudra voir sur place qui veut prendre le leadership. Après, ce sont surtout les jambes qui parlent sur ce genre de parcours ! J’espère définitivement que je ne serai pas le premier à faire le travail sur ces courses, d’ordinaire on me donne beaucoup de liberté puisque je cours à la maison.

LFR : Tu n’étais pas au récent Tour de l’Alberta ?

HH : Oui, après les Jeux Olympiques de Rio je suis allé courir à Hambourg puis le Tour de Poitou-Charente, alors je préférais me reposer à la maison ces derniers jours, surtout compte tenu du fait que je repars à l’ENECO Tour bientôt. Le Tour de l’Alberta aurait été trop de compétition. Dommage, le Tour de l’Alberta est une super-belle course.

LFR : Retour sur ta saison : selon toi, ta plus belle performance de la saison ?

HH : Bonne question ! J’ai beaucoup aimé ma prestation au Giro dans la dernière semaine, qui m’a convaincu de ma progression par rapport à l’an dernier. J’avais également un bon niveau au Tour de Beauce en sortant du Giro. Et puis, il y a le chrono des Jeux Olympiques, une satisfaction personnelle puisque j’y ai atteint un nouveau record personnel de performance. J’ai pas un seul fait d’arme qui me vient en tête cette saison, je suis plutôt content de ma constance et de ma progression par rapport à la saison précédente, je suis plus efficace lors des courses WorldTour et je sens que je peux y jouer un rôle plus important qu’avant pour l’équipe.

LFR : Parlons du Tour de Beauce, où tu termines 2e du général derrière Gregory Daniel, à 22 petites secondes. Ca s’est joué sur les bonifications, non ?

HH : Oui, les bonifications ont été importantes en effet. Daniel a pris du temps dès le premier jour, j’ai comblé une partie du retard sur le Mont Mégantic, mais j’ai aussi fait une petite erreur lors de la 4e étape l’avant dernier jour, en pensant que l’arrivée était située au sommet de la bosse alors qu’elle était au milieu de la bosse. Quand j’ai vu les gars embrayer, je me suis dit qu’ils ne pourraient pas monter ainsi jusqu’en haut, donc j’ai temporisé un peu, mais l’arrivée était plus proche que je ne le croyais. L’équipe de Daniel (Axeon Hagens Berman) a également très bien couru en Beauce, je ne pouvais pas faire grand chose et je n’ai jamais pu le sortir de ma roue dans les montées sur les dernières étapes. Comme m’a dit Svein Tuft, « ca m’a pris trois fois avant que ce soit la bonne », donc espérons que la prochaine fois sera la bonne !

LFR : Revenons brièvement sur le chrono des Canadiens disputé dans le Parc de la Gatineau, près de chez moi. J’ai entendu que tu y avais poussé plus de 400 watts pendant 50 minutes sur ce chrono, une performance qui t’a valu la 4e place. Ton analyse ?

HH : L’analyse est assez simple, les autres étaient plus forts que moi ! J’ai été surpris cependant, car l’an dernier je gagne l’épreuve avec 375 watts de moyenne en étant deux kilos plus lourd. Je pensais avoir fait un bon chrono dans le Parc de la Gatineau mais ce n’était pas assez. J’ai donné tout ce que j’avais, les autres ont progressé, et j’ai été impressionné par la performance de Ryan Roth et Alex Cataford. Rien à dire, chapeau à eux deux ! C’était mérité pour Ryan, il court depuis longtemps, c’est une belle victoire pour lui et j’en étais content. Je vais toutefois continuer à travailler fort et je me reprendrai l’an prochain.

LFR : La connaissance du parcours a pu être un avantage ?

HH : Possible oui, notamment pour Alex Cataford.

LFR : Parlons du Tour de France. Déçu de ne pas y avoir participé cette saison ?

HH : Non, pas du tout car il n’était pas à mon programme cette année, j’étais plutôt prévu au Giro et j’avais aussi fixé l’objectif des Jeux Olympiques de Rio. Je n’ai jamais revendiqué de participer au Tour cette saison, et c’est aussi un gros objectif pour l’équipe AG2R – La Mondiale qui y déploie une grosse équipe. Romain termine 2e cette année, on a beaucoup de profondeur chez nous sur les grands tours, donc une place sur l’équipe du Tour n’est pas facile à obtenir. L’an prochain on verra, j’ai l’intention de signaler à l’équipe mon intérêt pour le Tour et après, c’est à moi de prouver que j’ai ma place sur l’équipe qui y sera envoyée.

LFR : Parlons justement de la saison prochaine. Tu es toujours sous contrat avec AG2R – La Mondiale ?

HH : Exact oui, j’avais signé pour deux ans donc il me reste un an à mon contrat. Ca va bien, je me suis très bien intégré au sein de l’équipe, un point important. L’environnement me convient bien, je progresse chaque saison, donc j’espère que le meilleur reste à venir dans mon cas. Ca me garde en tout cas très motivé pour la suite, notamment pour faire l’équipe du Tour un jour prochain.

LFR : As-tu déjà réfléchis à tes objectifs pour la prochaine saison ?

HH : Un des objectifs sera très certainement de continuer d’hausser mon niveau sur les grands tours, pour devenir un équipier important dans l’équipe sur ce genre d’épreuve. J’ai vu au Giro que je récupérais bien des efforts, donc je peux être efficace en 2e et 3e semaine d’un grand tour. Les Classiques on verra, pas sûr que c’est sur ces épreuves que j’irai chercher les meilleurs résultats. J’aimerais aussi focusser sur les petites courses par étape qui comportent des chronos, comme par exemple le Tour Med, le Tour de Pologne, le Tour de Poitou-Charente, ceci afin d’y être vraiment compétitif et jouer le top-10.

LFR : Merci Hugo, bonne chance sur les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal, et sur la Classique des Appalaches après !

HH : Au plaisir de t’y rencontrer Laurent, à bientôt tout le monde !

Critérium national: besoin des coureurs Maîtres!

La 2e édition du Critérium national est organisée le samedi 10 septembre prochain en marge des Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal.

Rappelons qu’il s’agit d’un critérium disputé sur l’Avenue du Parc, en plein coeur de Montréal.   Cette course est mise sur pied par l’organisation des grands prix cyclistes.

Nouveauté cette année, et à la demande des coureurs, une course pour les Maîtres exclusivement, qui comportera 20 tours (total, 30 kms). Deux autres courses seront disputées pour les hommes (juniors, séniors) et les femmes (toutes catégories) cette journée-là.

Les inscriptions sont présentement ouvertes et se terminent le 5 septembre prochain. Jusqu’ici, peu de coureurs Maîtres se sont inscrits. La FQSC rappelle qu’un minimum de 50 coureurs Maîtres devront prendre le départ pour assurer la viabilité de l’événement, donc son retour l’an prochain, ce qu’on souhaite bien évidemment. Le Critérium national est la seule course de la saison disputée à Montréal, hormis bien sûr les Mardis cyclistes de Lachine. Il s’agit donc d’une occasion unique, et le public devrait être au rendez-vous.

Afin d’encourager les coureurs Maîtres à s’inscrire, une bourse totale de plus de 1600$ a été prévue pour l’épreuve. Un tel montant est rare!

Je vous invite donc à vous inscrire le plus tôt possible, et je songe moi-même à en faire autant!

Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal: un peloton intéressant!

Les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal pointent leur nez: ils seront disputés les 9 et 11 septembre prochain.

Si les parcours demeurent inchangés, le peloton lui varie d’une année à l’autre, surtout en fonction des engagés sur le Tour d’Espagne qui a débuté le week-end dernier.

On commence donc à avoir une meilleure idée des « pointures » qui seront présentes sur les grands prix, bien que les Tour de Grande-Bretagne (4 au 11 septembre) et du Doubs (11 septembre) puissent aussi attirer certains coureurs.

Et en premier lieu à Québec et Montréal, Peter Sagan!

Le programme de fin de saison de ce dernier a en effet été dévoilé: le GP de Plouay ce week-end, puis les grands prix au Canada, puis le ENECO Tour, puis quelques classiques italiennes de fin de saison (le triptyque lombard certainement, Coppa Bernocchi, Tre Valle Varesine et Coppa Agostoni), tout ça afin de bâtir sa condition en vue de défendre son titre de champion du monde lors des Mondiaux de Doha (Qatar) début octobre.

Rappelons que Sagan a déjà participé aux épreuves canadiennes et a remporté le GP de Montréal en 2013 (2e en 2010). Il n’est cependant jamais monté sur le podium à Québec!

D’autres pointures devraient répondre présents: les champions défendant Tim Wellens (GP de Montréal) et Rigoberto Uran (GP de Québec) d’abord, mais aussi Michael Matthews et Romain Bardet très probablement, ces deux derniers coureurs s’étant illustrés en juillet sur le Tour de France.

D’autres coureurs pourraient y participer car ils ne sont pas de la Vuelta: je pense à Rui Costa bien sûr, qui a toujours eu du succès au Canada (3 fois sur le podium du GP de Montréal, une fois à Québec), à Alexandr Kristoff qui pourrait y continuer sa préparation en vue des Mondiaux, à Vicenzo Nibali, à Thibault Pinot, à Edvald Boasson Hagen, à Diego Ulissi, à Brian Coquard dont l’équipe Direct Énergie sera de la partie tout comme l’équipe Bora-Argon18, ou encore à Bauke Mollema, Julian Alaphilippe, Tony Gallopin, Tom Boonen voire Richie Porte et Sergio Henao. Le potentiel est énorme!

D’autres coureurs ont déjà confirmé leur présence au Tour de Grande-Bretagne comme Tom Dumoulin, Andrei Greipel, Steve Cummings, Wout Poels, Mark Cavendish, Taylor Phinney, Alex Dowsett ou Bradley Wiggins.

Côté Canadiens, Ryder Hesjedal sera présent à Québec et Montréal en sorte de tournée d’adieu devant son public, car 2016 constitue normalement sa dernière saison. Hugo Houle et Antoine Duchesne seront également présents, et je pense qu’il en sera pareil de Mike Woods chez Cannondale. Enfin, une équipe canadienne sera admise comme les années précédentes et sa composition a été annoncée par les grands prix aujourd’hui: il s’agit des Bruno Langlois (équipe Garneau et qui sera tout juste remis d’une fracture subie plus tôt cette saison), Matteo Dal-Cin et Alex Cataford d’Ottawa évoluant chez Silber, Ryan Roth, Nicolas Masbourian, Ben Perry et Nigel Ellsay aussi chez Silber et enfin Guillaume Boivin chez Cycling Academy et qui a été salement touché à un genou récemment. Le peloton ne sera donc pas dépourvu de nombreux coureurs d’ici, ce qui rendra la course encore plus intéressante!

Aussi intéressant, Kevin Fields, qui s’occupe du volet « route » à Cyclisme Canada et qui sera le directeur sportif de l’équipe canadienne sur ces grands prix, a déclaré: « Ces courses sont particulièrement importantes pour Nic (Masbourian), Ben (Perry) et Nigel (Ellsay). C’est un avantage incroyable pour le Canada de pouvoir exposer ses coureurs U23 à ce niveau de compétition et nous ne pourrons jamais assez remercier M. Serge Arsenault ainsi que l’organisation des GPCQM pour cette opportunité. » Je suis évidemment d’accord avec lui! J’ajoute simplement que le Tour de l’Avenir représente aussi une belle opportunité

TVA Sports sera le diffuseur officiel cette année pour la retransmission télé au Québec et rappelons qu’une épreuve destinée aux coureurs élite et maîtres est organisée le samedi en marge des deux événements internationaux, soit le Critérium national sur l’avenue du Parc à Montréal. Si les coureurs rompus aux Mardis cyclistes de Lachine se pointent, ça roulera très vite samedi aussi!

Le Tour de l’Avenir sans équipe canadienne: je ne comprends pas!

Le « Tour de France » des moins de 23 ans, le Tour de l’Avenir, s’est élancé récemment.

Sans équipe canadienne au départ.

Je ne comprends tout simplement pas comment notre fédé nationale peut omettre d’envoyer de jeunes coureurs à une course si importante pour leur développement, et pour leur carrière.

Rappelons que le Québécois David Boily avait terminé 2e de ce Tour de l’Avenir en 2011, une excellente carte de visite pour la suite. La carrière de David n’a pas pris une tangente linéaire par la suite, mais pour d’autres raisons.

Un jeune comme Adam Roberge, 19 ans, aurait tout à gagner à se frotter au peloton du Tour de l’Avenir. Non, je ne comprends pas pourquoi nous n’avons pas d’équipe nationale canadienne sur cette épreuve.

Plusieurs – dont Louis Barbeau, directeur de la Fédération québécoise des sports cyclistes – regrettent l’absence d’une série nationale pour les coureurs élite canadiens. Dans ce contexte, il est difficile de comprendre pourquoi on ne saisit pas la chance d’envoyer nos meilleurs jeunes coureurs sur des épreuves aussi importantes que le Tour de l’Avenir, tremplin pour le milieu pro. Y’a qu’à voir le palmarès récent de l’épreuve: Warren Barguil, Miguel Angel Lopes, Esteban Chaves, Nairo Quintana, Romain Sicard, Jan Bakelandts, Bauke Mollema…

Le chrono hier a été remporté par un américain, Adrien Costa. Ce fut même un doublé américain, le 2e étant son équipier Neilson Powless. Le général est toujours dominé par un coureur norvégien, Amund Grondahl Jansen, mais le pire est à venir!

Vuelta: la revanche du Tour…

La 71e édition du Tour d’Espagne s’élance ce samedi de Orense en Galice, pour une arrivée à Madrid le 11 septembre prochain.

Au menu de Messieurs les coureurs, 3 277 kilomètres sur 21 étapes, selon la formule des grands tours.

La nouveauté sur cette Vuelta, ce sont les étapes courtes: pas moins de… 11 étapes en ligne font 170 kilomètres ou moins (on ne compte pas les chronos). En comparaison, le récent Tour de France en comportait seulement six.

Le pari est donc celui des étapes nerveuses, disputées sur environ 4h de course. Des étapes où les coureurs n’auront probablement pas peur de lancer les offensives de loin.

Quelques étapes se distinguent et seront importantes pour le général.

La 8e étape par exemple, avec la première arrivée en altitude à La Camperona. Ca se résumera à une course de côte.

La 10e étape bien sur, vers les célèbres Lagos de Cavadonga, presque 20 bornes d’ascension dans le final tout de même.

L’étape reine, la 14e étape en France, avec le passage de quatre grands cols y compris les Pierre-Saint-Martin, Marie-Blanque et arrivée en haut de l’Aubisque.

La 17e étape avec une autre arrivée en altitude à Llucena.

La 20e étape enfin, la veille de l’arrivée, avec une arrivée au sommet de l’Alto de Aitana, qui semble être une sacré ascension.

La Vuelta propose également deux chronos, le premier par équipe dès le premier jour, le deuxième sur 39 kms l’avant-veille de l’arrivée. Ces étapes seront évidemment aussi importantes que celles qui se terminent en altitude.

Les favoris

Plusieurs coureurs présents sur le Tour seront de cette Vuelta qui, depuis quelques années, semble offrir une rédemption aux coureurs s’étant loupés sur le rendez-vous de juillet. Ce fut le cas l’an dernier pour Aru après son échec au Giro contre Contador, et pour ce dernier en 2014.

Fabio Aru, justement, le vainqueur sortant, qui ne sera pas présent en Espagne pour y défendre son titre. Le Sarde préfère déjà miser sur 2017 quant aux grands tours.

Comme favoris, on pense bien sûr d’abord à Alberto Contador, malchanceux en juillet, et qui vient sur cette Vuelta pour chercher un… 4e titre. La Vuelta a souvent bien réussi à Contador, et il aura de la fraicheur physique pour lui comparativement aux autres qui se sont battus pendant trois semaines sur le Tour.

Chris Froome est évidemment un client, récent vainqueur du Tour. Sa prestation aux JO de Rio ne nous a cependant pas rassuré, il semble un peu fatigué de ses dernières semaines sur la brèche. L’équipe Sky est également moins forte que sur le Tour, surtout avec le forfait de dernière minute de Mikel Landa, apparemment blessé à une hanche.

La Movistar se présente aussi avec de réelles ambitions, avec Nairo Quintana, qui vient assurément pour racheter son échec sur le Tour, et Alejandro Valverde, inusable. Valverde portera d’ailleurs le dossard #1 sur cette Vuelta, Fabio Aru étant absent et les organisateurs ayant décidé de récompenser ainsi un coureur qui s’est lancé le défi, en 2016, d’enchainer les trois grands tours de la saison, en plus de l’épreuve olympique. Chapeau!

Chez BMC, on aura Tejay Van Garderen (lui aussi a des choses à se faire pardonner cette saison!) et Samuel Sanchez, vieillissant.

Il faudra surveiller chez LottoNL Robert Gesink ainsi que Steven Kruijswijk, tout comme Esteban Chaves chez Orica. Les deux derniers ont été des protagonistes de premier plan sur le dernier Giro, portant chacun le maillot rose dans les derniers jours de l’épreuve.

Deux autres coureurs pourraient créer la surprise selon moi, soit Warren Barguil chez Giant-Alpecin ainsi que Louis Meintjes chez Lampre. Ils sont jeunes, ils progressent, ils n’ont rien à perdre sur cette Vuelta et peuvent prendre des initiatives pour créer la surprise.

Les Canadiens

Svein Tuft sera définitivement de l’épreuve pour les Australiens d’Orica. Mike Woods chez Cannondale était également prévu sur l’épreuve, mais le line-up de l’équipe ne l’inclut pas sur certains sites, alors que ce line-up est absent sur d’autres sites. On saura donc seulement samedi si Woods prendra ou non le départ. Souhaitons-le!

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