À l’approche du « Black Friday », quelques suggestions de cadeaux de Noel exclusifs (et souvent chers!) pour le(la) cycliste de goût.
Parapluie Assos
Parce que tu affiches discrètement tes couleurs. Par temps moche, c’est bien.
Silca Ypsilon
Parce que dans le vélo, il faut savoir visser.
Elite Fuoripista
Parce que c’est un objet incroyable, tout simplement. Jamais un home-trainer n’aura eu si bon look dans le salon de votre loft new-yorkais.
Flutes à champagne Bianchi
Parce que ca vous prend ca pour compléter le kit avec votre home-trainer Elite…
Selle Italia SLR Tekno
Parce que le design italien dans toute sa splendeur. Le confort? Si vous posez la question, c’est que vous n’avez pas compris.
Balance Garmin S2
Parce que ca vient de sortir. Espérons que Zwift pourra s’y connecter automatiquement…
Chaussures « Vintage » Prooü Toscana
Parce que la classe de Fausto Coppi.
Castelli Gabba Convertible
Parce que si vous n’avez pas de Gabba, vous n’êtes pas un cycliste.
Maillot Attaquer « Sunshine »
Parce qu’il faut parfois oser attaquer.
Tasses expresso Campagnolo
Parce que dans ces tasses, l’expresso d’avant-sortie entre amis(es) est toujours meilleur. Et ca met l’ambiance. Mise en garde: l’effet n’est pas le même dans des tasses Shimano ou Sram…
Gallets Ceramic Speed
Parce que les détails font parfois la petite différence.
Livre « En chasse patate »
Parce que la culture vélo et l’humour, c’est important.
Écouteurs Rapha – Bang & Olufsen
Parce que c’est fait pour l’entrainement à l’intérieur. Et de votre intérieur.
Neuf athlètes amateurs sur dix consommeraient des suppléments alimentaires.
Poudres de protéines, shakes de récupération, vitamines, BCAA, remèdes homéopathiques, probiotiques, brûleurs de gras, autres produits dont l’industrie vante les propriétés dynamisantes pour l’exercice physique: force, tolérance aux lactates, VO2 max, etc.
On a retrouvé dans ses échantillons les substances suivantes: « epioxandrolone, oxandrolone, 18-noroxandrolone, boldenone et boldenone metabolite(s) ».
God knows what this is all about!
Raison évoquée du dit-cycliste: consommation de plusieurs suppléments alimentaires, certains ayant été achetés aux États-Unis via Internet.
D’autres cas de contaminations croisées sont bien connus.
Ces cas malheureux nous rappelle que nous sommes responsables des produits qu’on peut retrouver dans notre corps.
En qu’en matière de suppléments alimentaires, l’extrême prudence est de mise si vous faites de la compétition.
La recommandation des autorités en la matière est simple: ne consommez rien.
De toute façon, pour la vaste majorité des produits dont on nous vante les mérites à grands coups de « testimonials » sur Internet, les effets ne sont pas prouvés scientifiquement. Toutes mes lectures sur le sujet pointent dans une même direction: si vous avez une alimentation équilibrée, pas besoin de suppléments. Ils présentent parfois des effets indésirables, parfois graves.
Bref, ces suppléments, c’est le plus souvent du flan. Autrement dit… du vent.
Si vous tenez quand même à utiliser ces suppléments alimentaires, sachez qu’il existe quelques ressources vous permettant de limiter les risques de contamination avec des produits strictement interdits par le code mondial antidopage.
Je pense au label « Certified for Sport » de la NSF aux États-Unis. Les produits portant cette étiquette présentent des risques très réduits de contamination, sans le garantir de façon absolue. Bref, vous réduisez quand même le risque considérablement de vous faire piquer au contrôle.
Je ne prends aucun risque dans ce domaine. J’y reviendrai.
Autre ressource très intéressante, le site de l’IRBMS, soit l’Institut de recherche du bien-être, de la médecine et du sport-santé. Vraiment un site avec de nombreuses informations crédibles, dans une grande variété de sujets. On y retrouve plusieurs pages dédiées aux suppléments, notamment celle-ci à propos de l’intérêt des BCAA (rapport final payant). Conclusion de l’étude:
Les recommandations de consommation proposées par les fabricants de supplément alimentaire BCAA sont très souvent excessives et ne respectent que rarement les apports nutritionnels conseillés, même pour les sportifs à haut niveau de performance. Ainsi, des produits « hors norme nutritionnelle » sont en vente libre!
Enfin, vous avez toujours le site GlobalDro pour vérifier si un médicament ou une substance est autorisée ou non selon le code mondial anti-dopage, mais ce site ne contient pas d’information reliée aux suppléments alimentaires.
J’aime bien leurs fiches consacrées à certains aliments plus précis: spiruline, rhodiola, etc. On voudrait juste que le site soit plus fréquemment alimenté! (sans jeu de mots…)
Légal au Canada, il demeure sur la liste des produits « interdits » de l’Agence mondiale anti-dopage (AMA). Il convient donc de faire attention avec l’usage du cannabis, qui est considéré comme une substance « à seuil », c’est à dire qu’il ne faut pas dépasser une certaine concentration de cannabinoïdes, faute d’être positif.
Fait intéressant toutefois, le CBD (cannabidiol) ne fait plus partie des substances interdites par l’AMA. Soyez toutefois prudent dans sa consommation, les produits de CBD n’étant généralement pas exempts de THC, ce dernier étant toujours interdit au-delà d’un certain seuil.
Les produits pour les allergies saisonnières
C’est un eldorado du dopage chez les coureurs cyclistes maitres selon moi, l’usage de pompes type « Ventolin » étant très répandu. Rien de tel qu’un peloton cycliste pour y trouver une grosse concentration d’asthmatiques sur papier!
Il existe pourtant des solutions.
Souffrant d’allergies saisonnières en croissance chaque saison depuis dix ans (l’année 2020 ne fut pas de tout repos à ce sujet), j’en sais quelque chose.
Mon médecin et moi avons trouvé une solution propre: le Montelukast. Famille d’un nom à coucher dehors: un antagoniste des récepteurs des leucotriènes. Commercialisé par Merck (c’était prédestiné!) sous le nom de Singulair. Officiellement autorisé par la législation anti-dopage, sans autorisation à usage thérapeutique (AUT).
Je n’utilise donc pas de pompes, rien. Juste ce médoc autorisé, pour lequel je suis tranquille à 100%.
Mais je vous ai menti: pas à l’eau claire. En fait le reste, c’est du riesling…
La Flamme Rouge a récemment fait peau neuve. Dernière étape de cette refonte, et à titre de « bonne pratique », je tiens à afficher les mentions légales, question d’être clair sur ce qu’est La Flamme Rouge, ses responsabilités, sa politique éditoriale, ses limites et sa politique de gestion des commentaires.
L’item « Mentions légales » est maintenant disponible dans le menu situé en haut de la page.
Je profite de cette occasion pour remercier une nouvelle fois tous les lecteurs de La Flamme Rouge d’une part pour votre intérêt pour ce petit site, d’autre part pour la qualité de vos commentaires. Vos propos contribuent à enrichir ce site, lui donnant une vraie valeur ajoutée.
Continuez de m’aider à préserver la crédibilité et la qualité de La Flamme Rouge par vos interventions pertinentes, et n’hésitez jamais à me signaler mes dérives ou mes erreurs. Je m’efforce toujours de les corriger dans les plus brefs délais.
Je vous remercie également de tous vos commentaires en réaction à mon récent article « La Flamme Rouge fait peau neuve ». J’ai pris des notes, et veillerai à considérer vos suggestions, c’est certain.
Une fois tous les quatre ans, La Flamme Rouge vous présente un sujet complètement différent du cyclisme: celui du Vendée Globe.
L’Everest des mers.
Le tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance.
Ça démarre ce dimanche 8 novembre 13h02 des Sables d’Olonne.
Il y a de l’esprit des premiers Tours de France dans le Vendée Globe d’aujourd’hui. Celui d’une incroyable aventure humaine, dans des conditions extrêmes. L’homme contre la nature.
Les croisés du Tour de France en sont à leur quatrième station. Ils descendent en pleine nuit à toute allure et en roue libre sur Landerneau. C’est la seule ville, depuis le départ, où l’on n’entende aucun bruit. Il est deux heures et demie du matin. Landerneau dort. Il fait froid. Châteaulin dort. À Quimper, toute la Cornouailles est aux fenêtres.
C’est malheureux, dit un Breton qu’emballe le spectacle, on casque deux cent mille balles à un cheval pour deux minutes et demie, et on donne des briques à des hommes qui en font plus que des chevaux!
Albert Londres, Tour de france, tour de souffrance (1924)
Cette 9e édition du Vendée Globe s’annonce passionnante. Record de participants, 33 skippers, dont six femmes (aucune sur l’édition précédente). Une grosse compétition!
Record à battre, 74 jours et 3h de mer.
Le record devrait être battu, comme sur chacune des éditions jusqu’à maintenant. Notamment grâce à la présence de nombreux « foilers » dans la flotte (19 sur 33 bateaux), ces bateaux équipés de lames en carbone permettant de lifter la coque, et donc de gagner de 15 à 20% en puissance (vitesse).
Aujourd’hui, ces bateaux de la classe IMOCA équipés de foils atteignent 35 noeuds, soit presque 70 km/h!! Le confort à bord est cependant inversement proportionnel à la vitesse…
Outre un bateau performant, la gagne sur le Vendée Globe dépend de plusieurs autres éléments: la fiabilité du bateau d’abord, car il faut qu’il tienne sans avarie majeure pendant 3 mois de mer. L’expérience du skipper ensuite, et ses capacités de bien comprendre la météo, car il faut pouvoir choisir les meilleures trajectoires entre anticyclones, creux barométriques et autres dépressions des océans. Le routage a d’ailleurs bien changé depuis les premières éditions du Vendée Globe, les skippers cherchant des gros vents permettant à leurs foilers d’exprimer toute leur puissance.
Il faut aussi un gros mental pour supporter 75 jours de mer en solitaire, dans des contrées inhospitalières. Pas de la petite bière que de se retrouver solo par gros temps dans les mers du Sud, quelque part entre l’Australie et le cap Horn, à plusieurs heures d’avion de la moindre âme.
Le grand favori s’appelle Jérémie Beyou sur Charal, un bateau ultra-moderne, foiler de dernière génération, et ayant été beaucoup testé au cours des deux dernières années. Beyou et son bateau ont gagné plusieurs courses de prépa, ils sont prêts.
Le joker-mystère s’appelle l’inusable et original Alex Thompson sur Hugo Boss, lui aussi un bateau tout neuf, probablement le plus moderne et le plus secret de toute la flotte. Habitacle complètement fermé, Thompson navigue sa Formule 1 des mers grâce aux multiples systèmes électroniques embarqués, à des caméras gyroscopiques (incluant des caméras thermiques et infrarouges!) autour du bateau, et même à l’intelligence artificielle qui est à bord! Sorti toutefois tardivement des docks, le bateau n’a pas pu être beaucoup testé et son talon d’Achille est sa fiabilité. Sur une telle course, ca pourrait ne pas pardonner. Thompson pourra opposer à cela sa grande expérience du Vendée Globe, en étant à sa 4e participation. Un vétéran.
Quatre autres skippers seront à surveiller de près: Charlie Dalin sur Apivia, lui aussi un foiler de dernière génération. Sébastien Simon sur Arkea-Paprec, Armel Tripon sur le magnifique L’Occitane et Thomas Ruyant sur LinkedOut sont aussi de sérieux prétendants à la victoire finale. Ils évoluent tous sur des foilers ultra-performants.
Chez les femmes, l’expérimentée Sam Davies sur Initiatives Coeur pourrait créer une belle surprise. Rappelons qu’Ellen McArthur avait terminé 2e du Vendée Globe en 2000-2001.
Le vent de fraicheur du Vendée Globe cette année vient de la très sympathique néophyte Clarisse Cremer sur Banque populaire, qui présente un parcours intéressant depuis cinq ans. Elle manie aussi bien l’art de la navigation que celui des… médias sociaux, deux arts qu’elle joue à fond, et elle pourrait surprendre car elle a du chien en plus d’avoir bénéficié dans sa préparation des derniers mois de tout le soutien et l’expérience d’Armel Le Cléac’h, dernier vainqueur du Vendée Globe (2016-2017). On espère que Jimmy sera à bord de Banque populaire pour ce Vendée Globe!!!
Le vélo pour le seul plaisir du vélo. Ton apostolat dans sa plus simple expression.
Sans pression d’augmenter ta condition, de réussir ta séance d’intervalles, de savoir si ta sortie sera payante ou non.
L’automne, tu t’affranchis de la tyrannie du chronomètre et des watts. Un pied de nez au Dieu Strava et ses KOM.
Une dent de plus.
Tu redécouvres la lenteur, ce luxe abordable en fin de saison. C’est bien, la lenteur: elle te permet de t’attarder aux couleurs, aux odeurs, aux sensations uniques que procure l’automne au Québec. Parfois dans le ciel, des oies blanches.
L’âme profite. Elle n’a pas toujours été épargnée ces derniers temps.
Tes jambes tournent encore, alors les kilomètres défilent. Durant ces séances solo, c’est surtout dans ta tête que le chemin défile le plus.
Une dent de plus.
Tu fais le bilan. De ta saison cycliste bien sûr. 12 000 kilomètres plus tard… mais pas que. Pour mieux préparer ta prochaine saison, pour mieux vivre la suite, ces moments où il te faudra tout remettre en question, une nouvelle fois. « You are only as good as your last performance. »
Chaque automne, une évidence revient: encore plus qu’un outil de liberté, ton vélo est un exutoire et… une thérapie. Tu l’avais peut-être oublié cet été, la tête dans le guidon.
Tu te fixes de nouveaux objectifs, question de gérer le présent. Et ça repart dans ta tête: How high? How long? How fast?
2021. L’Iseran. La Bonette-Restefond. Le Granon. Mon vieil ami, celui de la toute première heure, le Galibier. Jusqu’où cette fois serai-je capable de pousser ma machine physique et mentale? The question of greatness.
Pour les narcissiques – ils sont nombreux – , ces épreuves sont l’occasion de briller sur les médias sociaux. Ta motivation est ailleurs, dans cette recherche de toi-même. Connaitre tes vraies limites, ta vraie nature. Assouvir ta passion, ce feu sacré au fond de toi qui ne refroidit jamais, sans que tu puisses dire pourquoi. Produire du sens à ta vie. Et te faire du bien, tout simplement.
Quitte à en payer le prix ultime: être vivant, c’est aller à la rencontre de la mort. Pas un problème dans ton cas.
Mais pour l’instant, une dent de plus.
En attendant davantage de relief dans ta vie.
Il te faudra bientôt repartir en mission. Ne faire aucun compromis, et beaucoup de sacrifices. Tout donner. Cela exigera aussi une tête en ordre par rapport à tout le reste. Parfois être méchant. Tu le seras.
Les sorties d’automne sont une trêve pour préparer la suite. C’est souvent en faisant le vide que tu te sens, au fond, le plus vivant.
La passion est encore ce qui aide le mieux à vivre.
Je pense que Mike a aussi été chanceux hier, ce n’était pas forcément son terrain et il a pu bénéficier de quelques circonstances de course, protégeant dans l’échappée la place au général de son coéquipier Carthy face aux Movistar. S’il a pu gagner ainsi, c’est une confirmation de son excellente condition, et cette victoire en appelle donc forcément d’autres. Mine de rien, Mike est l’homme de l’heure sur cette Vuelta avec Richard Carapaz, le Canadien ayant terminé 2e de la 6e étape et hier 1er.
Toutes les étapes difficiles se terminant en altitude pourraient convenir à Mike dans les prochains jours, donc on parle de l’étape d’aujourd’hui ainsi que de la 11e, la 12e et la 17e étape en particulier.
Une victoire lors de la 12e étape sur l’Angliru serait tellement énorme!!!
2 – Mike Woods, le palmarès.
Mine de rien, avec cette victoire hier, Mike Woods a définitivement rejoint au panthéon du sport cycliste canadien les Steve Bauer et Ryder Hesjedal. Deux étapes de la Vuelta, un Milan-Turin, 2e de la Doyenne en 2018, 3e des Mondiaux la même année, 5e de la Flèche plus tôt cette saison, le palmarès de Mike est magnifique. Il lui manque peut-être une grande victoire (Hesjedal a le Giro 2012, Bauer l’argent olympique, 4e du Tour en 1988, et 14 jours en jaune), un truc comme la Flèche Wallonne, le Tour de Lombardie ou une grosse étape de montagne sur le Tour. En 2021 avec Israel Start-Up Nation?
3 – Guillaume Martin.
Ca y est, le coureur français est en tête du classement du meilleur grimpeur de cette Vuelta. Sepp Kuss est son plus dangereux rival jusqu’à présent. La suite va être intéressante à ce chapitre, et notamment aujourd’hui où ça devrait bouger à la fois au général et au classement des grimpeurs.
4 – Specialized Aethos.
Beaucoup de réactions à l’article hier sur la dérive des prix des vélos, c’est intéressant de vous lire.
Quand je vous disais qu’on paye évidemment la mise en marché… Dommage que Matos Vélo ne décline pas qui a payé pour le voyage en Corse, question de préserver l’indépendance de l’analyse. À la lumière de l’analyse présentée où l’on parle surtout des qualités du vélo, et très peu de ses côtés perfectibles (il n’y a pas de vélo parfait!), on peut raisonnablement penser que Specialized a défrayé une partie ou la totalité des frais de ce test/reportage.
On a un exemple probable du mode de travail actuel des géants de l’industrie, à grands renforts des médias sociaux et des influenceurs… qui y trouvent leur compte, beaucoup gagnant ainsi leur croûte, sinon une certaine gloire, souvent les deux. Je ne leur reproche pas, je dis juste qu’il convient de bien comprendre le système actuel afin d’être lucide sur ce qu’on nous présente, incluant les prix.
Le travail de certains demeure très empirique, je pense par exemple à ceux qui testent, poids installés à l’appui, les déformations des cadres pour en mesurer objectivement la rigidité et la nervosité (revue Le Cycle). Là, on peut comparer. Et dans le domaine (l’empirique), DC Rainmaker demeure une référence (sauf qu’il ne teste pas de vélos mais plutôt du matériel électronique associé à l’entrainement et au cyclisme).
Ces Mondiaux ayant lieu sur Zwift, Specialized se positionne ainsi comme un incontournable pour l’UCI si la compagnie devait développer des produits spécifiquement destinés à ce type de cyclisme, en pleine explosion notamment en raison de la Covid-19. Probablement un bon placement.
6 – Tour de France 2021.
Le parcours du Tour de France 2021 devait être présenté jeudi cette semaine en banlieue de Paris, comme d’hab.
À priori, ce sera en 2021 les Alpes avant les Pyrénées mais après un premier chrono, des étapes via Tignes, le Grand Bornand, le Ventoux, Nîmes, Andorre ou Arcalis, puis un dernier chrono du côté de St-Émilion.
En effet, si seulement 18 équipes sont inscrites en World Tour en 2021 (19 en 2020), ça dégage deux tickets automatiques d’entrée pour les deux équipes continentales les mieux classées. La licence CCC a été octroyée à l’équipe Wanty-Groupe Gobert, et celle de NTT est actuellement dans la balance, l’équipe sud-africaine cherchant un repreneur.
Si ça se concrétise, Mathieu Van Der Poel pourrait donc faire ses débuts sur la Grande Boucle en 2021… 59 ans après son grand-père Raymond Poulidor. Et dans le registre, personne ne connait ses limites… ni celles de Wout!
8 – La fronde du Giro.
Je n’ai pas commenté la récente fronde des coureurs du Giro lors de la 19e étape, qui devait être la plus longue de la course, et qui devait se disputer sous une pluie battante.
Je ne suis pas d’accord avec Messieurs les coureurs sur ce coup-là. L’étape était au programme du Giro depuis des mois, ce Giro était certes difficile mais il y a eu d’autres éditions difficiles, et des étapes de plus de 250 bornes ne sont pas inhabituelles sur les grands tours.
La pluie? Les conditions météo font partie intégrante du sport cycliste. Autant j’estime qu’en cas de danger pour les coureurs, par exemple lorsqu’il neige, il faut user de jugement et arrêter la course, autant là, simplement de la pluie, il n’y avait rien pour stopper la course. Les coureurs peuvent changer certaines pièces d’équipement – gants, maillots, couvre-chaussures – en cours d’étape grâce à leurs voitures, je ne voyais pas le point de demander une annulation ou une étape écourtée.
La crédibilité des équipes ne s’est pas améliorée sur le récent Giro, avec les déclarations malheureuses de Jonathan Vaughters chez EF et de l’équipe Jumbo-Visma à propos de la Covid-19, ces deux équipes estimant qu’il aurait mieux fallu stopper net la course après le 2e jour de repos. Total, la course est allée jusque Milan, on a eu un final époustouflant, et les sponsors sont très certainement contents, ce qui est très bien pour l’an prochain.
Vous aurez remarqué que La Flamme Rouge a fait peau neuve il y a quelques jours.
Après quelques ajustements suite au lancement, le site a désormais atteint sa stabilité. Le dernier enjeu concernait la possibilité de qualifier les commentaires laissés, un enjeu désormais résolu.
Le nouveau site se veut « responsive », c’est à dire qu’il s’adapte à votre appareil: ordinateur, iPad, iPhone, téléphone intelligent, le site apparait toujours bien, toujours fonctionnel, quel que soit l’appareil utilisé.
N’hésitez pas pour autant à me signaler des difficultés.
Le travail se tourne désormais vers l’ajout de nouvelles fonctionnalités au cours des prochaines semaines. On vous réserve des surprises, que je ne dévoile pas pour l’instant.
L’effort, depuis quelques semaines, ne se situe pas simplement au niveau du look, mais aussi du contenu. C’est pour moi l’aspect le plus important: diffuser du contenu original, de grande qualité, pertinent et bien documenté. La Flamme Rouge n’est pas un site « influenceur » soldant ses pages au plus offrant. Depuis 2003, La Flamme Rouge reste totalement indépendante de tout, un espace de liberté, mais surtout un espace où on retrouve du contenu certes engagé mais de qualité, exprimé de façon respectueuse et articulée. Cela vaut pour les commentaires et c’est grâce à vous tous; je vous en remercie!
Voilà toutefois un moment que je ne vous ai pas demandé votre avis: je le fais aujourd’hui.
Qu’aimeriez-vous lire plus fréquemment sur La Flamme Rouge?
Que pensez-vous du contenu de ce site?
Comment l’améliorer, le rendre plus pertinent encore?
Intéressante, La Flamme Rouge?
Je veux savoir!
Je m’adresse en particulier à la majorité silencieuse, celle qui fréquente ce site régulièrement sans pour autant laisser de commentaires. Vous êtes nombreux: au cours des dernières semaines, La Flamme Rouge c’est près de 2000 lecteurs par jour, une majorité étant en France, puis au Québec, deux pays suivis de la Belgique et de la Suisse.
Je vous invite tous, vraiment, à me laisser vos opinions, vos suggestions, en commentaires à cet article. Je lirai attentivement chacun d’entre eux. Et j’en tiendrai compte pour la suite.
Un chiffre: 18h44. Temps officiel, avec les (quelques) arrêts. Plus d’une heure avant le 2e. 17h30 sur le vélo, 29 de moyenne. Je souhaite bien du plaisir à ceux qui voudront s’attaquer à ce temps de référence l’an prochain!
Bruno a partagé avec moi son expérience du GBC 500.
BL: oui! J’suis arrivé 1h15 après lui, mais comme j’étais aussi parti 3h après lui, tu fais le compte… en fait, j’suis parti le dernier et j’ai remonté tous les participants un à un, sauf deux.
LFR: t’as attaqué l’événement dans quel état d’esprit?
BL: man, je n’avais jamais fait ca 500 km de gravel! Je savais pas trop à quoi m’attendre, c’est sûr que tu penses toujours à exploser, aux crampes… mais j’étais décidé à faire ça « one shot », straight from start to finish. Ça c’est finalement assez bien passé dans mon cas.
LFR: t’as roulé aux watts?
BL: pantoute. Au feeling, compte tenu de la distance à tenir. J’me suis mis dans un mode « contre-la-montre », mais sans taper dedans, jamais dans la douleur. Je montais les bosses facile, et je relançais l’allure derrière, en roulant vite sur les sections de plat, de faux-plat, les descentes aussi. Mon baromètre, c’était de ne jamais être essoufflé.
LFR: doit s’en passer des choses en 17h de bike!
BL: hey boy oui! j’ai fini détruit, les genoux surtout, sur les 100 derniers kilomètres ils me faisaient vraiment mal, pis je comprends pas trop pourquoi, j’ai jamais mal aux genoux. Sur les 50 derniers kilomètres, c’était comme un coup de poignard dans les genoux sur chaque coup de pédale. Ça me coûte probablement mon objectif, celui de tenir 30 de moyenne.
Mais à part ça, mon défi a vraiment bien été, pas de manque d’énergie, pas de crevaison, pas de chute. J’ai juste halluciné un peu par moment j’pense, je voyais plein de lapins blancs partout, j’pense qu’il y en avait des vrais dans la gang!!
500 kms c’est long, alors pour pas me décourager j’avais pas mis les kilomètres sur l’écran de mon compteur, c’était le gps qui était sous mes yeux. J’ai roulé, roulé, roulé, de 10h le matin à 3h30 du matin 19 heures plus tard, c’était difficile mais l’fun aussi. Tu vis des choses en solitaire. À un moment, la nuit, t’es vraiment seul au monde, c’est des sensations spéciales… pis là d’un coup, pu de batteries sur ma lampe de devant! Ça te ramène vite dans le concret!!! Le powerpack a pas trop rechargé la lampe, qui s’est mis en mode « économie », man, j’voyais « fuck all » et dans des routes de gravel, c’est comme important de prendre la bonne ligne. Failli frapper un porc-épic d’ailleurs, ouch, ça aurait pas été beau comme chute ça. Ça peut être gros, un porc-épic!
Par moment, peine nuit, y’avait de la brume en plus, c’était hallucinant, pis soudainement une silhouette humaine apparait sur le bord de la route, dans la noirceur… tu freakes un peu… c’était un épouvantail! Ca a marché…
J’me suis aussi fait insulter par un automobiliste en plein milieu de la nuit, alors que j’avais pas vu un humain depuis plus d’une heure… ordinaire mettons. Mais j’ai eu pleins de beaux moments, j’ai vu des étoiles filantes, j’me souviens du km 353, seul au monde, tu entres dans un état second avec la fatigue aussi.
LFR: tu avais préparé l’événement?
BL: non Laurent, aucune préparation physique spéciale. J’me tiens juste en bonne forme.
LFR: j’ai vu que l’épreuve était organisée comme les tous premiers Tours de France, avec des points de contrôle.
BL: exact! On avait des « check points » à rencontrer, chaque fois il fallait prendre une photo d’une affiche et l’envoyer par texto à l’organisation qui nous contrôlait ainsi. Sauf que des fois, tu trouvais pas l’affiche très facilement! J’étais en mode « against the clock » tout le temps, alors les check points, je voulais y rester le moins de temps possible. Aye, à l’un deux, on m’a offert bien gentiment un sac de savon, mais tu veux que je fasse quoi avec ton sac de savon à ce moment de ma vie?!
Une autre fois, la gentille dame voulait absolument me faire un smoke meat dans les règles de l’art, tout le kit… pis son grille-pain saute devant moi. Madame, j’va l’prendre comme ça votre smoke meat, faut vraiment que j’y aille là!!!
Tu peux aussi t’arrêter dans des dépanneurs. J’y ai acheté un sac de noix à un moment, j’étais écoeuré de manger sucré. Bonne idée!!! Aie, sur le sac de noix, j’ai pris 2km/h de moyenne, ça m’a remis su’l’ piton.
Pis une autre fois, le gars devant moi à la caisse du dépanneur commande pleins de gratteux, ça finit pu ses affaires, pis moi j’suis ben pressé, alors j’ai mangé ce que je voulais acheter derrière lui, pis j’avais pu rien à présenter au caissier une fois rendu mon tour. J’l’ai payé, pis salut, je suis en mode course moi.
LFR: bru, j’pense que t’a aimé ça…
BL: oui. Super belle organisation. Le staff était cool, l’accueil sympathique, une bonne ambiance, pis les gens t’encouragent. C’est vraiment un beau challenge dans une autre atmosphère que celle que je connais bien sur les courses sur route. Mais comme j’ai écrit sur mon Strava: #pastropsouventmettons
Pneus Ultra Dynamico 42 de section (tubeless, neufs, avec liquide stan’s – zéro crevaison). Selon Bruno, le meilleur compromis est probablement des pneus de 38mm de section, compte tenu du parcours.
53-39, 11-34 (trop gros!)
2 compteurs Garmin (au cas où l’un deux fait défaut), parcours gps téléchargé
Cellulaire, un powerpack pour recharger
Lampe frontale, feux arrière. Une lampe de rechange est probablement une bonne idée…
5 cartouches de CO2, 3 chambres à air, beaucoup de bouffe (trop!), vêtements adaptés.
La mode gravel
Excellent court petit article (en anglais) sur l’actuelle mode « gravel bike ». Je rejoins les opinions qui y sont exprimées: le gravel séduit pour son côté plus « nature » qu’en cyclisme sur route, et plus « accessible techniquement » que le Mtb. L’idée de découvrir de nouvelles routes, de nouveaux points de vue, parfois des routes en forêt, attire aussi.
Et si vous voulez pousser l’expérience gravel au maximum, vous pouvez toujours vous inspirer du petit video ci-bas. Le Forest Gump du gravel, c’est lui!
Un café, pour se restaurer. C’est tendance. Le café-cycliste je veux dire, pas se restaurer.
Un atelier vélo, pour l’entretien, les réparations, les ajustements.
Une salle réservée aux études de positionnement.
Une autre salle, plus grande et moderne, pour l’entrainement en groupe sur e-motion, avec vos pulsations cardiaques, vos watts, sur écran géant. Au moins 18 places.
Une salle de musculation.
Un vestiaire, faut bien se changer. Avant… et après.
Un entrepôt pour y laisser votre vélo l’hiver. Pratique par -25 degrés, avec 40cm de neige au sol. À Québec, ils connaissent.
Tout ca en un seul lieu.
Et sur Internet, un blog cycliste. Mais sans concurrence avec La Flamme Rouge!
Une communauté active sur Strava.
Des sorties de groupe, à la fois sur route et sur gravel bike. Notamment avec les Dimanche BarreTendre, dans la mouvance.
Vélo Cartel, dans la ville de Québec, c’est tout ça à la fois. Et à la clé, une communauté qui pédale à l’année, au sein de laquelle une émulation se crée autour d’une boutique de vélo pas tout à fait comme les autres.
Ça marche du tonnerre: le concept rejoint en particulier la génération des Milléniaux, aujourd’hui dans la trentaine, avide de qualité de vie, de fun à court terme sans se soucier du long terme, d’horaires flexibles, de liberté, de flexibilité, de communautarisme. Avec tout ça, pas surprenant qu’ils limitent tant leur fécondité! (déformation professionnelle ici)
À l’occasion d’un court séjour à Québec, j’ai pu faire une petite visite au Cartel, question d’aller saluer Bruno Langlois (dois-je vous le présenter?!) et son associé dans l’aventure, Kevin Lynch. Ils m’ont tous deux réservé un accueil sympathique.
L’aventure du Cartel a débuté il a quelques années, dans la suite de BL Coatching. L’idée de Bruno était bien sûr d’assurer sa reconversion après une carrière de cycliste pro, mais sans sacrifier sa qualité de vie. Kevin avait des idées d’affaire plein la tête. Le duo a fonctionné tout de suite, fort d’une belle complémentarité: Bruno, c’est le nom et les connaissances dans le domaine du vélo, le social, l’entraineur ; Kevin, c’est la rigueur nécessaire pour réussir en affaires, les idées nouvelles, les orientations, le socle fiable, il est toujours présent au Cartel.
Je pense que ce modèle de boutique cycliste est l’avenir. Lancé par les anglais – notamment les « Clubhouses » Rapha dont un dans le quartier Soho de Londres – il y a quelques années, le concept de « boutique alternative » gagne en popularité. Parmi les plus abouties, je pense évidemment à The Service Course – La Fabrica du côté de Gérone en Espagne, à l’initiative de l’ex-coureur pro canadien Christian Meier.
Au Québec, il existe quelques endroits dans la même mouvance: Le Club Espresso à Montréal, Studio Vélo-Café cycliste à Drummondville par exemple, bien que présentant des différences. Je suis sûr que d’autres ouvriront.
Je m’intéresse de près aux vêtements cyclistes depuis 30 ans, et j’ai essayé un nombre important de diverses marques chaque année. Je pense savoir de quoi je parle. Ceux qui me côtoient connaissent aussi mon intérêt dans ce domaine. Être bien sapé sur un vélo, c’est important!
Depuis quelques mois, je roule notamment Pas Normal Studio, cette compagnie danoise qui propose des vêtements minimalistes, aux couleurs souvent neutres qui correspondent bien à la mode gravel par exemple.
Ben je peux vous dire que je suis impressionné par la qualité et le confort des vêtements de cette compagnie. Et j’ai comparé avec notamment des cuissards Assos dernier-cri récents, achetés à la boutique Manga Yio de Lugano. La référence, Assos? Je n’en suis plus très certain! Les cuissards Pas Normal Studio leur sont équivalents, du moins actuellement. Reste le test de l’usure. Je vous en reparle dans quelques mois.
Évidemment, avec Pas Normal Studio, il faut aimer les couleurs neutres, les agencements décalés. C’est la mode. Elle tarde à gagner le peloton pro… mais ca viendra je pense.
Bruno Langlois, l’entrevue éclair
LFR: Bruno, ta plus belle victoire?
BL: Laurent, assurément mon titre de Champion canadien acquis dans ta région à Ottawa, en 2016.
LFR: Matteo Dal-Cin et d’autres coureurs échappés avec toi avaient chuté dans le dernier virage.
BL: oui! et je l’avais anticipé! Je savais des tours précédents que ce coin-là était limite, on passait déjà serré à 50km/h, aucune chance que ça passait plus vite que ça. Dernier coin avant la ligne, j’ai vu que les gars roulaient beaucoup trop vite à l’entrée du coin et comme prévu, ils sont allés par terre. Le vélo, c’est aussi la tête, pas juste les jambes.
LFR: ta plus grosse galère?
BL: assurément cette course en Chine au début des années 2000, ça montait tout le temps et la météo était vraiment difficile. Celle-là, je ne l’oublierai jamais!
LFR: l’état du cyclisme sur route au Canada?
BL: comme tout le monde Laurent, ca m’inquiète.
LFR: le Tour de Beauce?
BL: une histoire spéciale entre lui et moi! 21 participations… et une seule victoire d’étape!!! Mais plein de bons souvenirs de grandes échappées et de belles galères aussi.
LFR: l’avenir?
BL: le Cartel… mais sans y laisser ma qualité de vie.
Ca roule vraiment fort. Tu t’accroches à la roue de devant. L’abri, surtout rester dans l’abri, ta seule planche de salut à ce moment-ci. Tu la perds, tu sais que tu passes par la fenêtre.
Toute ton énergie mentale ne s’emploie plus qu’à une seule chose: tenir jusqu’au prochain panneau jaune, là-bas au loin. Ca te suffit, et tu ne veux pas penser à la suite. Juste ce panneau jaune, c’est le seul objectif que tu peux avoir à ce moment. Tu ne penses même plus à tes enfants, juste survivre jusqu’à ce putain de panneau.
T’es au taquet.
Tout fait mal: les jambes assurément, mais aussi tout ton corps, une fatigue lancinante, générale. Et ce tronçon de route est long, tu sais que ca va faire mal longtemps. Pas l’affaire d’un 30sec ou 2min, non, beaucoup plus long que ca. Mais tu ne lâcheras rien. Les bosses, les faux-plats ascendants ou descendants, plus rien ne t’importe: tu t’accroches, point.
Même pas capable de prendre ton bidon pour boire, ca va trop vite. Tu te tourmentes: faudrait pourtant boire un coup, à cette allure les cartouches se grillent vite. Mais le choix est vite fait entre prendre le bidon et perdre la roue, ou garder la roue sans le bidon…
T’es au taquet.
Arrive le panneau jaune. Plus vite que tu penses! Done, check. Tu te surprends alors d’en redemander: allez, jusqu’à l’autre panneau là-bas, au loin. Fuck le bidon. Tu ne lâcheras rien. Même allure, même souffrance. Tu es capable de le prendre. Les jambes tournent. Le moteur fonctionne. Fait chaud, mais tu n’en as cure: get the job done.
À un moment, généralement aux deux-tiers du tronçon, l’overdrive embarque. Tu te jases: je vais le finir ce tronçon. Je suis capable. Je ne lâcherai rien. Pas enduré tout ca pour m’écrouler maintenant… Alors tu remets une dent. Et tu serres les autres.
T’es au taquet, mais tu adores ça.
Et tu termines avec le plus incroyable des sentiments en sport: putain, je pensais jamais être capable de rouler aussi vite, aussi longtemps. Tu te surprends des chiffres, les watts stratosphériques pour toi. Tu es Eddy Merckx, l’espace d’un instant. Et ca fait du bien.
Jusqu’à ce que ton KOM sur Strava soit explosé par un(e) autre… Pas grave, t’iras le rechercher, quitte à mourir une nouvelle fois sur ton vélo.
T’as l’habitude maintenant. Et c’est pour ca que tu progresses encore.
Livigno, située dans la région de la Valtellina en Italie (province de Sondrio, Lombardie), est décidément devenue une ville incontournable pour les amateurs de sports d’endurance.
On sait depuis un moment que Livigno attire de très nombreux fondeurs qui y viennent préparer leur saison de course et ce, dès la mi-octobre. Même l’équipe norvégienne de Klaebo et Johaug y sont débarqués en octobre 2019, y trouvant un lieu d’entrainement de qualité et qui présente l’énorme avantage de l’altitude.
Livigno est en effet situé à environ 1800m d’altitude, parfait pour faire quelques globules toujours très utiles!
Le plus titré des fondeurs canadiens, le Québécois Alex Harvey, s’y est entrainé tous les ans dès qu’il est passé junior sur l’équipe canadienne. C’est également souvent à cet endroit qu’il se ressourçait entre les courses durant la saison.
On y pratique également, en été, le roller-ski, un sport qui gagne rapidement en popularité. Les norvégiennes y ont séjourné pour cela durant l’été 2019, le reportage photo est ici. Ouf!
Les coureurs pro lorgnant du côté de Livigno pour des stages d’entrainement sont de plus en plus nombreux. Livigno est en passe de devenir l’équivalent italien de Gérone, en Espagne. Mais bien sûr, en plus petit, avec l’altitude en plus.
Plus encore, Livigno s’inscrit comme un paradis unique en Europe pour la pratique du vélo de montagne, et attire de plus en plus d’athlètes de ce sport. La Canadienne Emily Batty y séjourne régulièrement pour préparer ses courses.
« It’s a tool that gives you pleasure. And that’s why cycling still grabs me on. It is such a good feeling. And it’s dynamic, and social… it’s a magical sport. »
La passion, cet état affectif intense et irraisonné qui domine quelqu’un.
La vie n’épargne personne. Avec les années qui s’enchainent, bien malgré toi, tu le réalises davantage.
Parfois, t’as rien vu venir.
Même aux heures sombres, tu as toujours regardé ton vélo. Pourquoi, tu ne le sais pas. Il a toujours été là, invitant. Irrésistible même. Remonter dessus. Allez, juste un effort.
Premiers tours de roues. Pénibles. Puis la magie s’opère, toujours. La liberté retrouvée, tu prends de la vitesse et du coup laisse tes soucis derrière, tu avances de nouveau. Pas loin, pas vite peut-être, mais tu avances. L’effort physique si propice à faire le plein d’acide lactique crée le vide en toi… ta tête est ailleurs, concentrée sur ce bitume qui défile sous ta roue. Éviter une crevasse. Changer de braquet.
Ta tête est ailleurs durant… et tu t’étonnes, aussi après. Le moment perdure. Vidé de ta sortie, des rideaux devant les yeux, tu y vois pourtant plus clair. Changer de braquet. Changer de vie.
La vraie passion du vélo, c’est de réaliser que tant qu’il est là, tant que tu veux l’enfourcher, tu n’es jamais vraiment tout seul, tu peux tout affronter parce que ce vélo te permet une chose, soit de toujours revenir à l’essentiel: produire un sens et du bonheur dans ta vie.
Et c’est tout ce qu’il te faut en ce moment.
À mes amis du peloton FQSC, Dieu que vous me manquez!