Tous les jours, la passion du cyclisme

 

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Des cadeaux pour le cycliste focus…

Fidèle à ma petite tradition à l’approche du temps des Fêtes, je vous offre aujourd’hui ma liste de cadeaux de Noël pour le cycliste focus, « sur la coche ».

Des produits de classe, qui sont à la fois efficaces, beaux et bons, et qui renseignent sur celui/celle qui les porte/utilise…!

Cette liste ne découle évidemment d’aucune relation d’affaires avec une compagnie, La Flamme Rouge étant totalement indépendante de tout. Il s’agit simplement d’une sélection toute personnelle, basée sur mes découvertes de l’année, au gré de mes lectures, de mes voyages, de mes échanges. Possédant certains de ces articles, je sais aussi de quoi je parle.

1 – Veste Castelli Gabba 2 Convertible.

Une veste incroyable, convertible manches courtes ou longues, simple mais efficace, imperméable mais respirante, du matos de très très haut niveau. C’est pas compliqué, mon coup de coeur 2016!

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2 – Race Dots.

Vous en avez marre, comme moi, d’épingler vos dossards à chaque course, non sans endommager vos maillots? RaceDots a trouvé la solution. Une bien bonne idée, qui sauve du temps en plus! Comment ça fonctionne? Le tutoriel est ici.

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3 – Cyclisme – Anatomie et mouvements de Shannon Sovndal.

Tout simplement le meilleur livre de muscu-gainage spécifique pour le cyclisme sur route. Ma bible depuis quelques mois déjà, en préparation de 2017!

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4 – Champion, de David Gerstein.

L’artiste est aujourd’hui connu pour ses sculptures murales de sportifs, dont plusieurs reproduisant des pelotons en mouvement. Cette sculpture métallique est très réussie, et peut orner agréablement un mur d’une maison.

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5 – Maillots MAAP 2017.

Cette nouvelle compagnie propose des maillots originaux, très modernes, d’un design nouveau et c’est rafraichissant. Puisque je n’oublie pas les dames, les maillots féminins sont également très réussis (la première image ci-dessous est un maillot homme, la seconde un maillot femme).

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6 – Assos SkinFoil Spring/Fall.

Un « baselayer » génial que j’ai porté tout l’automne, et que je porterai également en ski de fond cet hiver. Très chaud, et aussi un tissu qui vous garde au sec. Merveilleux. Et c’est du Assos, toujours aussi bon même après 200 lavages…

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7 – Power2Max Type S.

Tout simplement le meilleur rapport qualité/prix dans les capteurs de puissance en ce moment, selon l’excellente et très exhaustive revue annuelle de DC Rainmaker. Le matos est en vente cette semaine!

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8 – Greg LeMond – Yellow Jersey Racer.

Parce que j’ai aimé Greg LeMond le coureur, et j’aime encore aujourd’hui Greg LeMond pour l’homme qu’il est devenu. Des photos originales dans l’album, c’est rare. Produit en collaboration avec Rapha.

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9 – Dedacciai RAN, Athleta et Vertigine.

Selon moi, le secret le mieux gardé actuellement dans les cadres de vélo. Des cadres exceptionnels, et à prix (enfin!) raisonnables parce qu’à un moment, y’en a marre de payer des cadres 6000$.

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10 – Pédale! Le beau livre.

So Foot nous propose chaque année une revue cycliste déjantée, rafraichissante et d’un contenu totalement différent. Je suis accro depuis quelques années déjà et ce « beau livre » – qu’il faut distinguer du numéro annuel de la revue – est un bonheur.

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11 – Assos Rain Gloves.

Une très bonne paire de gants, utile par temps de pluie bien évidemment, mais aussi lorsque le temps est frais. Serious stuff, qui offre un grip sûr en tout temps. J’apprécie tout particulièrement les poignets qui remontent bien, et qui sont bien ajustés.

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12 – Chaussures Suplest.

Fabriquées en Suisse, ces chaussures sont tout simplement sublimes, et ma paire de chaussures pour 2017. Suplest a également collaboré avec MAAP pour produire une chaussure assortie aux vêtements de la compagnie. Magnifique!

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Êtes vous un acheteur cycliste compulsif?

Nous sommes probablement nombreux sur La Flamme Rouge à être de grands passionnés de cyclisme.

Et c’est bien connu, qui aime passionnément ne compte pas!

Il vous est peut-être arrivé, comme moi, d’être tentés par des achats qui, quelques jours plus tard, s’avèrent avoir été des achats compulsifs. Avec les années, j’ai personnellement appris à bien me contrôler, mais ma conjointe vous donnerait assurément un autre avis!

Un étudiant à la maîtrise en sciences de gestion-marketing au HEC de Montréal et ami d’un bon ami m’a contacté puisqu’il mène actuellement un court sondage lui permettant de recueillir les données nécessaires à son étude, spécifiquement centrée sur les cyclistes.

J’ai trouvé le sujet à la fois intéressant et original.

Je vous invite donc à remplir ce court sondage, ça ne prend que quelques minutes (environ 5) et permettra à cet étudiant de mieux comprendre les liens entre traits de caractère, achats compulsifs et… passion du cyclisme!

Et je remercie d’avance tous ceux qui prendront quelques instants pour le faire.

Sans commentaire.

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La réponse…

Réponse à mon petit jeu vendredi dernier, de gauche à droite: David Phinney (papa de Taylor), Eric Vanderarden (notamment vainqueur de Paris-Roubaix 1987), Donald Trump, le sympathique Dag-Otto Lauritzen (le Norvégien chez 7-Eleven, vainqueur sur le Tour 1987 à Luz Ardiden, superbe étape) et… Henk Lubberding, un sacré rouleur néerlandais, une pièce maitresse de la TI-Raleigh puis Panasonic dans leur domination des chronos par équipe à la fin des années 1980.

Vous êtes plusieurs à être tombés sur la bonne réponse, preuve de la profondeur des connaissances des lecteurs de ce site. Je renouvellerai ce genre de petit quiz, mais en augmentant considérablement le niveau de difficulté la prochaine fois! Merci à tous de votre participation!

Changement d’heure au Québec

Ce soir, on recule les horloges d’une heure.

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Connaissez-vous votre cyclisme?

Amusons-nous un peu aujourd’hui: pouvez-vous identifier le 4e coureur en partant de la gauche (donc celui situé à l’extrémité droite) sur la photo suivante mettant en scène Donald Trump au début des années 1990, alors qu’il sponsorisait le Tour de Trump? (qui avait repris du Tour DuPont). Les trois premiers coureurs sont trop faciles à identifier.

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Vendée globe: la dernière grande aventure humaine?

capture-decran-2016-11-02-a-21-02-39Une fois tous les 4 ans, je sors du monde du cyclisme sur route pour vous parler d’un événement qui me passionne: le Vendée Globe, qui s’élance ce dimanche des Sables d’Olonne en France.

Peut-être, selon moi, la dernière grande aventure humaine, avec la traversée de l’Antartique. Le Tour de France, à son départ en 1903, était une grande aventure, alors que les coureurs se lançaient à l’assaut de la montagne sur des chemins pierriers, de nuit, et qu’on leur annonçait la présence d’ours…

Aujourd’hui, il reste peu de telles aventures. Parce que, par exemple, l’Everest voire le K2 sont malheureusement devenus une autoroute.

Il faut une sacré paire de couilles – mais des femmes marins l’ont fait comme Ellen McArthur, 2e en 2000-2001, respect – pour s’élancer seul dans le grand large, pour un tour du monde à la voile, plus de 40 000 kilomètres à parcourir sans assistance aucune, et sans escale possible. Dément.

Près de 80 jours de mer, parfois à des endroits où le plus proche être humain est à 6h de vol, en autonomie complète, à près de 30 noeuds de moyenne, dans un bateau de 60 pieds qui est une véritable Formule Un des océans, un tape-cul qu’il faut à la fois savoir maîtriser ET endurer.

Pas de routing autorisé non plus, vous devez être totalement autonome sur le choix des trajectoires, et notamment dans vos tentatives d’éviter les anticyclones ou les icebergs. On dort quand Monsieur?

Moi, ça me donne chaque fois la chaire de poule.

Cette année pour la 8e édition de cette course mythique qui n’a lieu qu’une fois tous les 4 ans, 29 skippers sont de la partie, soit le plus grand nombre à ce jour. Un ancien vainqueur, Vincent Riou, qui a donc la chance de rejoindre Michel Desjoyaux, le seul double vainqueur de l’épreuve à ce jour. Riou en est à sa 4e participation, tout comme les Jean-Pierre Dick, Bertrand De Broc et Jean Le Cam.

Tellement cool d’ailleurs les noms de marins: Tanguy de Lamotte, Armel Le Cléac’h, Jean Le Cam, Bertrand De Broc et surtout, surtout, Kito de Pavant. Ca claque, ça en jette, c’est même romantique! Moi, j’aurais aimé m’appeler Kito de Pavant, tellement cool comme nom!

Deux éléments défraient la chronique cette année.

D’une part, l’absence de femmes au départ, ce qui est bien dommage.

D’autre part, la présence de bateaux équipés de foils, ces lames qui permettent, au portant, de faire monter la coque du bateau pour la faire planer au dessus de l’eau façon hydroglisseur, et donc de réduire la résistance entrainant une hausse de la vitesse (gain d’environ 10 noeuds). LA question: ces foils, en carbone, résisteront-ils aux mers formées, et notamment au gros temps habituellement rencontré dans les mers du Grand Sud, autour de l’Antartique?

Une édition passionnante en perspective!

N’ayant pas le pied marin et ayant le vertige assez facilement, la nature ne m’a pas doté des capacités pour assouvir deux autres intérêts que le cyclisme, soit l’alpinisme et la voile. Je les vis donc par procuration. Je serai scotché à mon écran pour voir qui des 29 concurrents passera le Cap de Bonne Espérance en tête pour l’entrée dans le Grand Sud, et qui en ressortira devant (et vivant!) un mois plus tard en passant le mythique Cap Horn à la pointe de l’Amérique du Sud.

À tous les marins engagés, bon vent!

De la liberté de presse…

L’Affaire Lagacé, ce journaliste du quotidien La Presse de Montréal dont les données cellulaires ont été espionnées par le Service de Police de la ville de Montréal (SPVM), fait grand bruit depuis hier au Québec, et même en haut lieu puisque le ministre fédéral de la sécurité publique s’en est mêlé.

Au coeur de cette histoire, l’enjeu de la liberté de presse.

Au Canada, cette liberté de presse est partie intégrante de la liberté d’expression, garantie par l’article 2 de la Charte des droits et libertés du Canada. Il s’agit d’un des principes fondamentaux de la démocratie.

Je dois dire que cette histoire m’a touché, étant moi-même un grand bénéficiaire de cette liberté de presse et d’expression me permettant de réaliser La Flamme Rouge. Ce site ne serait peut-être pas possible dans certains pays du monde, il faut en être conscient!

Bien que n’étant pas un journaliste « officiel », mon travail sur ce site s’apparente souvent à celui d’un journaliste.

Au fil des ans, vous avez été nombreux à me communiquer des informations confidentielles parce que non publiques, portant par exemple sur des individus précis. Je protège mes sources, je respecte toujours vos directives à l’endroit de ce que je peux publier et ce que je ne peux pas publier, je valide aussi mes informations grâce à diverses sources de données.

En somme, je me suis constitué, au fil des ans, un réseau d’informateurs, et je pense avoir gagné votre confiance. Je souhaite évidemment continuer ainsi à bénéficier de vos opinions et informations, et je continuerai à respecter votre anonymat, comme vos limites sur ce que je peux écrire.

Et je ne voudrais certainement pas être sur écoute!

Si les journalistes ne sont certes pas au dessus des lois, ils doivent pouvoir faire librement leur travail en se constituant des réseaux d’information. L’écoute de leurs communications peut entraver leur travail et nuire à l’indépendance de la presse.

Plus encore, je suis de ceux qui croient au journalisme d’enquête, type de journalisme qui fait quotidiennement avancer le monde. Sans Walsh et Ballester par exemple, il est probable que jamais les mensonges de Lance Armstrong n’auraient été mis à jour. Sans l’émission Enquête de Radio-Canada (qui a poussé Geneviève Jeanson à avouer s’être dopée, ne l’oublions pas) ou encore Envoyé Spécial en France, bien des dossiers inacceptables ou des personnes commettant des gestes déplacés voire criminels seraient encore en action aujourd’hui.

Bref, le journalisme d’enquête est utile pour faire avancer la société, c’est parfois le seul moyen.

Ce scandale est grave en ce sens qu’il installe un doute: si le journaliste Lagacé était sous écoute, qui d’autres parmi les journalistes du Québec?

Et sans journalistes et leurs informateurs, point de public éclairé sur ce qui se passe dans le monde.

Voilà qui remettrait en question le leitmotiv de ce site: faire des lecteurs de La Flamme Rouge des observateurs éclairés du cyclisme.

Je suis inquiet!

La mesure de l’audience

Grâce à Otto, un fidèle lecteur que je remercie, j’ai pu découvrir cet intéressant article du journal Le Monde publié le 20 octobre dernier sur le sujet de la mesure de l’audience sur le Tour de France.

Chiffre annoncé par A.S.O. ? 3.5 milliards de téléspectateurs dans 190 pays à travers le monde.

Ca fait du monde ça considérant que la planète abrite environ 7.2 milliards d’êtres humains! En gros, la moitié aurait écouté le Tour l’été dernier!!!

L’article parle également d’un économiste belge du sport, spécialiste du cyclisme, Daam Van Reeth, qui nuance les chiffres avancés par A.S.O.

Selon Van Reeth, c’est plutôt 309 millions de téléspectateurs dans les 25 pays où le Tour est retransmis.

Un abîme de différence!

Du coup, on se demande comment cela est possible?

Van Reeth avance quelques pistes permettant de mieux comprendre comment A.S.O. a pu arriver à ce chiffre. Et on comprends vite que c’est du grand n’importe quoi!

Évidemment, on comprendra que d’un point de vue marketing, A.S.O. a tout avantage à gonfler l’audience du Tour, permettant notamment de vendre de la publicité à des tarifs plus élevés lors de l’événement. C’est un peu comme lors des manifestations: les organisateurs ont toujours avantage à gonfler le chiffre des participants, et des écarts sont souvent importants avec les effectifs estimés notamment par la police ayant encadré l’événement.

capture-decran-2016-10-28-a-07-20-45Van Reeth, professeur à l’Université de Louvain, a publié, plus tôt cette année, un livre intitulé The Economics of Professional Road Cycling. J’ai trouvé une revue complète de ce bouquin sur le site cycliste PodiumCafé.

Ca sera ma prochaine lecture!

Quoi qu’il en soit, voilà une autre preuve qu’il faut toujours faire usage de sens critique lorsqu’on considère des données avancées par des parties intéressées. C’est notamment pourquoi les agences statistiques nationales comme Statistique Canada ont à coeur de préserver du mieux possible leur indépendance, il y va de la crédibilité des statistiques diffusées.

Sherbrooke, hôte des Canadiens de cyclo-cross

Il est rare que je parle cyclo-cross sur La Flamme Rouge, ne connaissant à peu près rien à cette discipline du cyclisme, et ne la pratiquant pas.

Deux nouvelles m’ont cependant apparu intéressante.

capture-decran-2016-10-21-a-06-39-32D’une part, les Championnats canadiens de cyclo-cross se dérouleront le 5 novembre prochain au Parc Jacques Cartier, dans ma ville natale Sherbrooke, et sont organisés par le Club cycliste de cette ville, une institution dans le paysage des clubs cyclistes du Québec.

Tous les détails sont ici, notamment le guide technique. Je peux vous assurer que le site de l’événement est très bien, juste à côté du lac des Nations et à deux pas de la brasserie Le Siboire, qu’on ne présente plus. De quoi joindre l’utile à l’agréable durant le week-end! Et puis, Sherbrooke n’est situé qu’à un peu plus d’une heure de route de Montréal, et dispose d’infrastructures d’accueil largement suffisantes.

Pourquoi ne pas juxtaposer à ces Canadiens de cyclo-cross une belle sortie sur route du côté de North Hatley et/ou Magog et ainsi découvrir quelques belles bosses de l’Estrie?

D’autre part, on apprenait récemment que la coqueluche du cyclo-cross, Mathieu Van Der Poel, pourrait se consacrer à la route dès 2018. Déjà vainqueur cette saison de deux manches du SuperPrestige, je suis convaincu que le talentueux jeune coureur pourrait y faire un malheur. Reste à voir si ses caractéristiques en ferait davantage un coureur de Classiques, comme son père, ou un coureur de grand tour…

Ils nous pensent cons…

Il y a un lien entre l’Affaire Fancy Bears et le vidéo Rapha dont je parlais dans mon texte hier.

Ce lien est simple: ils nous pensent cons.

Et je l’ai écris souvent sur ce site depuis 13 ans: je déteste être pris pour un con. Beaucoup continuent d’essayer, même parfois parmi mes amis(es)!

Bradley Wiggins, Dave Brailsford, la Sky et l’UCI nous pensent cons lorsqu’ils fournissent des explications suite à l’Affaire Fancy Bears. Pourtant, les faits sont là: injections (Wiggins affirmait ne jamais en avoir eu…) de triamcinolone acetonide, un puissant corticoide qu’on utilise habituellement en dernier recours, en juin 2011, 2012 et 2013, comme par hasard juste avant le Tour! Parmi les effets avérés du produit, perte de poids, atténuation de la douleur, moins de fatigue mentale… vous voyez le topo. Et on veut nous faire croire que c’était uniquement pour « régler un problème de santé ». Drôle de timing!!!

Tom Dumoulin a déclaré que cette histoire sentait décidément très mauvais, je suis bien d’accord avec lui. L’édifice Sky se lézarde comme prévu avec le temps, dans cinq ans on comprendra à quoi Froome carburait sur le Tour…

On nous prend aussi pour des cons à l’UCI: on ne s’attaquait pas au problème des AUT jusqu’ici. Il faudra remercier les hackers, voire les encourager à davantage de coups fumants de la sorte, car manifestement, les autorités ne bougent qu’à grand coup de révélations embarrassantes suite à des hacks ou des enquêtes journalistiques… Comment se fait-il qu’on ne se soit pas vigoureusement attaqué avant au problème des AUT, fort d’avis de médecins indépendants qui sonnaient l’alarme? Comment se fait-il qu’on tolère que la vaste majorité du peloton, ces gens naturellement sélectionnés pour leurs capacités physiques hors normes déterminées en grande partie à la naissance, soit asthmatique sur papier?

Chez Rapha, c’est un peu la même chose: on créé une ambiance pour vendre. Rien dans le vidéo sur les caractéristiques du matos, sur la durabilité, la garantie, le service après-vente, voire l’éthique de la compagnie à l’égard des conditions de production. Non, juste l’image, ha! l’image…, juste un vidéo tellement pratique pour les médias sociaux, et basta, ils savent qu’ils seront nombreux à se ruer au portillon pour acheter la collection « hiver 2016 ». Surtout que si c’est cher, c’est forcément bon.

Je préfère des revues critiques sérieuses, comme celle que je vous proposais il y a quelques temps à propos de la veste Castelli Gabba 2 Convertible que j’utilise (je sais donc de quoi je parle).

Oui, ils nous pensent cons. Mon réconfort? Vous. Ce site. Nous, notre communauté. Vous êtes nombreux à avoir réagi à mes textes des derniers jours, et il est réconfortant de voir (de lire!) que vous êtes plusieurs à vous aussi vous poser les bonnes questions. À réfléchir.

Pour tout vous dire, c’est l’une des principales raisons pour laquelle La Flamme Rouge existe encore après 13 ans d’existence: parce que c’est à mes yeux un lieu de lucidité, de conscience. Les débats sont civilisés, informés, basés sur un échange d’idées, d’arguments. Les débats sont de qualité. Bien modestement, ce site contribue à quelque chose. Il n’y a pas des tonnes de sites Internet qui peuvent en dire autant. La valeur ajoutée de La Flamme Rouge est tangible à mes yeux.

Aussi, je tiens aujourd’hui à remercier une fois de plus les lecteurs de La Flamme Rouge, où que vous soyez, au Québec (40% du lectorat), en France (45% du lectorat) ou ailleurs (15% du lectorat) pour votre contribution importante à la vie, à la crédibilité et à la qualité de ce site. Je m’efforcerai de continuer selon un des principes que je me suis donné: faire des lecteurs de La Flamme Rouge des observateurs éclairés du cyclisme.

Le « branding » léché et… cliché

Je sais pas vous, mais je commence à revenir de cette orgie de vidéos léchés et… de plus en plus clichés que nous servent à outrance les grandes marques de l’industrie du cycle, ceci afin de susciter des émotions chez les consommateurs qui voudront, forcément, s’associer à ces images.

On en a récemment encore une démonstration poussée à outrance avec ce vidéo de la compagnie Rapha. Toute la panoplie des clichés y passe: les forces de la nature, l’air, le vent, les paysages, la solitude du coureur à l’entrainement, les cyclistes cool bien sûr, l’un avec une longue barbe, l’autre avec un petit style, le petit bain de mer, les animaux sauvages, puis l’amitié forcément, et ça se termine bien sûr par le feu de camp, la sortie à la belle étoile, sans oublier la pause-philosophie.

Mouais. Je décroche!

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