Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Catégorie : Cyclosport Page 10 of 15

La Montréalaise: une organisation réussie, mais un objectif raté

Départ de la cyclosportive La Montréalaise samedi matin, 8h30 sur la ligne.

« Ce n’est pas une course. »

Dixit Madame la commissaire FQSC, une phrase qui est désormais devenue célèbre (!) auprès des habitués de ce genre d’épreuve.

Malheureusement Madame, et je suis le premier à le regretter, c’est raté. Ce n’est évidemment pas votre faute!

Lorsque je vois des articles comme celui-ci, paru sur le site Internet de TVA Sport (avec photo en plus!!!), je suis réellement fâché, comme vous devez l’être vous aussi très certainement.

Je ne me souviens pas d’avoir vu un pareil article pour l’une des courses sanctionnées Maîtres des Championnats canadiens en juin dernier à Lac Mégantic, LA plus importante course de la saison…

L’article pousse même le bouchon à parler du « chrono » du vainqueur: « Jérémie Fontanaud a été le premier à franchir la ligne d’arrivée avec un chrono de 4 h 49 min. » Complètement débile, la vitesse du peloton était régulée!!!

Comment distinguer les cyclosportives des courses FQSC dans un tel contexte? Comment assurer la sécurité sur les cyclosportives, par définition des épreuves de masse regroupant des cyclistes avec des expériences très variées de la conduite en peloton?

L’inévitable est encore arrivé sur La Montréalaise à 100m de la ligne d’arrivée: une grave chute, et un coureur gisant apparemment inanimé sur la route lorsque je suis passé près de lui, quelques 20 secondes après les premiers.

Moments d’effroi, et qui viennent assombrir une belle journée jusque là.

Moins de 10 minutes plus tôt, discutant avec un coureur régulier du circuit de courses FQSC, derrière le peloton pour ne prendre aucun risque, nous étions tous deux d’accord: une grave chute était assurée à 100%.

Et ça n’a pas loupé. Malheureusement, nous avions encore raison, une fois de plus.

Après le 3e ravito, la nervosité du peloton était incroyable: coups de frein intempestifs, hurlements fréquents, vagues, c’était très dangereux, qui plus est sur des routes un peu moins belles à ce moment. Ca ne prenait pas la tête à Papineau pour savoir qu’un drame était imminent.

Ajoutons également que la très vaste majorité des cyclistes bataillant ferme pour une place devant, parfois au prix de risques insensés, avaient été largués solide dans la seule bosse du jour, Covey Hill. Je le sais, j’étais environ 10e en haut, 100m derrière un petit groupe d’une dizaine de coureurs devant. En course, j’aurais bien mis quelques kilomètres à rentrer (non sans un effort violent), avec l’aide de quelques coureurs juste derrière moi dont mon ami Serge, solide rouleur.

Le reste de la meute? Serait jamais rentré. On aurait terminé à 20 devant, pas plus.

Bref, la vaste majorité des gens présents dans le dernier kilomètre n’avait pas leur place à cet endroit, car ils étaient « hors jeu » à la pédale.

Comment faire alors?

Je vais faire une suggestion aux organisateurs de cyclosportives: faites exactement l’inverse de la stratégie mise en place sur La Québécoise et La Montréalaise, voire sur le récent GranFondo Mont Tremblant.

Je suis convaincu que c’est une erreur que de brider un peloton de 200 coureurs « qui en veulent » pendant 150 kms, puis de les laisser s’expliquer dans les 5 derniers kms comme dans une vraie course.

Il ne viendrait à personne l’idée de contrôler la vitesse des coureurs lors d’un marathon, également une épreuve de masse, puis de les laisser sprinter dans les 100 derniers mètres… Imaginez le bordel!

C’est une erreur car ca ne sert à rien si c’est suivi d’une « course open » dans les 5 derniers kilomètres. À la limite, gommez les 150 premiers kilomètres et vous aurez le même résultat, mais en plus court!

En plus d’en frustrer plusieurs (beaucoup de participants sont venus me trouver durant les deux épreuves pour me témoigner de leur frustration d’une vitesse bridée, notamment en descente. C’est vrai que c’était quelque peu pénible d’être constamment sur les freins!), une vitesse contrôlée jusqu’à quelques kilomètres de la fin garantit que tout le monde va être présent pour l’emballage final. Ca se plante régulièrement dans les sprints chez les pros, des mecs qui font 40 000 bornes par année sur leur vélo: imaginez dans un peloton de cyclistes de tout horizon! Carambolage garanti à tout coup.

Faites l’inverse: ne bridez pas la vitesse du peloton sur le parcours, laissez un écrémage naturel s’opérer. Vous limiterez ainsi les risques de chute (le peloton se fragmentant en petit groupe rapidement) et assurerez le succès populaire de vos événements. Assurez-vous simplement, comme sur la Haute Route, d’avoir suffisamment de motos de police pour prendre en charge les groupes significatifs qui se formeront très rapidement durant la cyclosportive. Pour les coureurs isolés ou les groupes peu nombreux, ils devront respecter le code de la route tout en bénéficiant des intersections sécurisées.

Placez ensuite un ravito significatif à 20 bornes de l’arrivée (15, c’est trop près). Et là, arrêtez tout le monde et laissez une partie du peloton se reformer, ceci afin de TERMINER l’épreuve à vitesse contrôlée (les premiers n’auront qu’à attendre un peu les autres, c’est tout… comme ce n’est pas une course, voilà qui leur donnera à réfléchir quant à l’allure à conduite en tête!). Vous éviterez ainsi beaucoup d’accidents, aurez un beau final ou tout le peloton passera la ligne dans le calme, en toute convivialité et sous les applaudissements de la foule présente. De belles images en perspective pour finir le tout en beauté!

Et surtout, n’organisez aucun podium, rien. Une cyclosportive n’est pas une course! Ceux qui veulent vraiment en découdre n’ont qu’à prendre une licence FQSC comme moi, et venir vraiment se mesurer aux meilleurs cyclistes du Québec. C’est là, et seulement là, qu’on peut prouver sa force, sa valeur comme cycliste. Pas sur un sprint dans une cyclosportive où M. Tout le monde côtoie le coureur d’expérience !

Ha oui! Le fameux chronométrage. Si vous en maintenez un (ce n’est pas indispensable… mais c’est utile puisque les cyclosportives sont, pour beaucoup, l’occasion de se mesurer à soi-même), je vous suggère de placer l’arrivée en haut d’une difficulté, près du dernier ravito. Le but est d’éviter un sprint. Par exemple, à Québec, lors de La Québécoise, ma préférence aurait été de placer l’arrivée en haut de la bosse à la sortie de Ste-Brigitte de Laval. Voilà qui aurait donné de quoi à ceux qui veulent faire une belle place ou un « personal best » façon Strava de bien se faire péter les varices, et le reste de la cyclo aurait pu être contrôlée, question de rentrer à Québec – en pleine ville – de façon sécuritaire et tout le monde ensemble, créant un beau moment de convivialité entre cyclistes. Le fait cependant que l’arrivée était celle du GP cycliste de Québec, en haut de Grande Allée, était bien aussi, et sécuritaire puisqu’un écrémage important – même moi! – s’opérait dans les derniers 1500 mètres, tout en montée.

À La Montréalaise, l’arrivée du chronométrage aurait pu être placée au terme d’un long faux-plat ascendant, près du 3e ravito. Le premier groupe – très réduit par Covey Hill – s’y présentant aurait pu s’expliquer sans grand danger, étant bien sûr évident que le risque zéro n’existe pas. Pour ceux étant derrière, ils auraient pu mesurer, avec le chronométrage, la différence existant entre leur performance et celle de coureurs de premier plan au Québec.

Bref, il y a moyen, je pense, d’assurer la popularité et une meilleure sécurité sur les cyclosportives tout en les distinguant davantage des courses FQSC. Contrôler la vitesse d’un peloton de cyclosportifs pendant 150 bornes puis les laisser s’expliquer comme dans une vraie course dans les tous derniers kilomètres m’apparaît une moins bonne idée, compte tenu des risques. En ne limitant pas la vitesse sauf à la toute fin, en situant l’arrêt du chronométrage loin de l’arrivée, au terme d’une difficulté, et en reformant le peloton pour les derniers kilomètres – ceux là sous forte escorte des encadreurs – je pense que le succès serait accru. C’est la formule retenue sur la dernière étape de la Haute Route, avec beaucoup de succès.

Et que ceux qui veulent parfois en découdre – comme moi – prennent une licence et viennent sur les courses sanctionnées de la FQSC. Nous serons ainsi davantage de coureurs, et l’offre de courses augmentera progressivement, fort du succès populaire.

Une organisation irréprochable

Je tiens à terminer en félicitant les organisateurs des cyclos La Québécoise et La Montréalaise pour une organisation m’ayant apparu irréprochable sur tous les autres aspects. La gestion des inscriptions a été efficace, les ravitos étaient bien organisés, la sécurité assurée, notamment aux intersections, et l’ambiance était très bonne, notamment grâce à la présence de speakers faisant une certaine animation sur les sites départ/arrivée. Je souligne également l’excellent travail des encadreurs, notamment Pierre Boilard dans le peloton le plus rapide, qui a su assurer une certaine cohésion, et prodiguant conseils durant l’épreuve, notamment quant à la gestion de l’alimentation. Du bon boulot, vraiment.

À la comparaison, j’ai préféré La Québécoise puisque bénéficiant des infrastructures – et du dernier kilomètre, permettant de se rendre compte de ce que vivent les coureurs pros pendant 16 tours – du GP cycliste de Québec, donnant une touche un peu différente à cette cyclosportive. Le parcours, plus difficile, de La Québécoise m’a également paru plus intéressant, et plus beau. Ce qui serait formidable, pour La Montréalaise, serait de proposer un parcours d’environ 140 bornes (le grand tour de l’île de Montréal?) se terminant par une boucle du circuit du GP cycliste de Montréal, comme les pros. Le succès serait garanti. L’arrêt du chronométrage pourrait se faire en haut de Camilien Houde, évitant ainsi un emballage massif et assurant ainsi la sécurité de tous.

Cyclo La Québécoise: on a mouillé le maillot!

Y’a pas que les coureurs pros qui font le métier!

Hier, nous avons été environ 400 coureurs et cyclosportifs à relever le défi offert par la Cyclo La Québécoise, dont c’était la première édition. Récit d’une sortie de 140 bornes « à la flahute »…

Optimisme sur la ligne de départ

Arrivé au petit matin au village des coureurs installé sur les Plaines d’Abraham, c’est le brouillard qui m’accueille, pas les coureurs, encore assez peu nombreux en cette heure matinale…

Quebecoise_01

… mais déjà, le speaker du jour, excellent d’ailleurs, est à l’oeuvre, tout seul dans son petit coin.

Quebecoise_02

N’ayant pas déjeuné ce matin, question de rouler à jeun pour maigrir (!), les boissons (café, jus d’orange) offertes gratuitement par l’organisation me tentent… La cyclo est d’ailleurs rudement bien organisée à tous les points de vue, notamment sur le plan de la sécurité du peloton, irréprochable, ainsi que du service au départ et à l’arrivée. Y’a pas que les coureurs pros qui sont bien traités dans les épreuves organisées par Serge Arsenault!

Quebecoise_04

Un peu plus tard, sur la ligne de départ, pas de pluie et un temps relativement chaud, donc le moral des troupes est excellent, l’ambiance détendue et bon enfant. Parfait pour une fin de saison!

Quebecoise_05

Toujours sur la ligne, je vous présente Serge Piroux, du Vélo Club de La Pomme-Marseille, un des clubs phare en France. Très sympathique, j’ai pu causer avec lui un moment durant l’épreuve. Venu en touriste et en famille au Québec, et réalisant qu’une cyclosportive était possible, il a loué un vélo chez Argon18 et roulez jeunesse! Serge m’a cependant caché être une sacré pointure en France, puisque champion de France 2011 Corpo. Je voyais bien qu’à son physique affuté, son coup de pédale et sa science du placement dans le paquet que Serge était un coureur d’expérience. Quand je serai grand, je veux être comme lui!

Quebecoise_08

Juste avant de partir, M. Arsenault nous a adressé quelques mots très gentils, témoignant tout son respect pour les coureurs présents. Je me suis même surpris à le savoir présent si tôt le matin, preuve que c’est un vrai passionné de cyclisme, et pas seulement du plus haut niveau. Merci M. Arsenault pour les GP de Québec et Montréal, de même que pour cette nouvelle initiative d’épreuves cyclosportives en marge des GP.

Quebecoise_06

L’encadreur du peloton le plus rapide aujourd’hui, LA bête Pierre Boilard, bien connu du milieu cycliste au Québec et un mec très sympa. Pierre aura eu le mérite aujourd’hui d’avoir assez d’autorité pour bien règlementer le peloton et… les motos encadrantes dans les portions où on pouvait rouler plus vite. Un excellent travail, vraiment.

Quebecoise_13

Mes hommages, Madame la commissaire de la FQSC.

Quebecoise_10

Arrêt obligatoire aux deux ravitos, mais arrêts assez brefs. L’organisation était prête à recevoir les coureurs.

Quebecoise_11

Malgré la pluie qui a rattrapé le peloton dès la sortie de Québec, à Cap Rouge, et qui ne nous a pas quitté par la suite, le moral des troupes (des survivants devrais-je dire!) était toujours bon au 2e ravito, km 106, à Lac Beauport.

Quebecoise_12

Dernier kilomètre, le même que les pros du GP de Québec. Cette photo-là, il fallait bien que je la place sur ce site! Ceci étant, le dernier kilomètre en aura surpris plus d’un aujourd’hui, avec cette remontée vers le Chateau Frontenac d’abord, puis ce long faux-plat ascendant jusqu’à la ligne, située près du manège militaire. Ca a fait très mal aux jambes et on ne réalise peut-être pas toujours que le GP de Québec ne se résume pas seulement qu’à la côte de la Montagne et la côte des Glacis…

Je termine finalement 36e du jour, à environ 30 secondes du vainqueur, le cycliste et journaliste bien connu Jean-François Racine qui avait la soquette légère dans le paquet aujourd’hui, c’était évident.

Quebecoise_15

Des participants des groupes suivants en terminent avec l’épreuve, toujours sous la flotte. Chapeau bien bas à tous ceux ayant terminé l’épreuve aujourd’hui, durcie par une météo capricieuse.

Quebecoise_17

À l’arrivée, des visages marqués par l’épreuve et la météo, mais des visages contents aussi!

Quebecoise_18

Les pros tournaient aussi sur le circuit en milieu de journée, sous la pluie. Ici, quelques coureurs de la FDJ, incluant Dominique Rollin, et des coureurs d’AG2R La Mondiale. Cette proximité du GP cycliste de Québec et des coureurs professionnels donne définitivement à la Cyclo La Québécoise une saveur différente des autres cyclosportives au Québec: utilisant les mêmes infrastructures, évoluant en présence de plusieurs personnalités du sport cycliste, l’ambiance est résolument « 100% vélo » et c’est assez grisant! Il faut le vivre pour le réaliser.

Quebecoise_14

Quelques heures plus tard, Dominique Rollin est en entrevue à proximité du Chateau Frontenac. Disposant d’une accréditation de journaliste pour l’épreuve aujourd’hui, j’essaierai de vous la faire vivre « de l’intérieur » et toujours un peu différemment…

Quebecoise_16

De retour à la maison, avant la douche, je ne me souviens pas la dernière fois où j’ai été aussi sale…

Quebecoise_20

Lavage de deux soquettes cyclistes. Une image résume la journée complète!

Quebecoise_21

Au final, la Cyclo La Québécoise me laisse une impression très positive, et ce n’est pas rien compte tenu de la météo difficile du jour qui aurait pu affecter négativement mon expérience. Entre fleuve et montagnes, sur des routes parfaites et parfois exigeantes (la bosse de Tewkesbury en aura surpris plus d’un, et les bosses autour de Ste-Brigitte de Laval auront fini d’écrémer le peloton dans le final), la Cyclo La Québécoise offre une qualité d’organisation supérieure et une ambiance, celle du GP cycliste de Québec, tout à fait unique, 100% passion vélo. Si l’allure du peloton était contrôlée, cela n’a jamais nuit au plaisir que j’en ai retiré, sachant qu’une cyclosportive n’est pas une course de la FQSC. Je souligne d’ailleurs au passage l’excellent travail des motos d’encadrement qui ont bien régulé la vitesse du peloton, ralentissant dans les bosses et accélérant dans les descentes, tout en laissant le peloton s’exprimer sur les portions plus plates. C’est une bonne formule.

En route maintenant pour La Montréalaise samedi matin du côté de la rive-sud de Montréal. La question qui tue: faut-il faire La Québécoise pour avoir une bonne course sur La Montréalaise? Réponse samedi!

GranFondo Mont Tremblant: parfaite sortie d’automne!

C’est bien connu, y’a des bons jours, et des moins bons jours.

Samedi dernier, c’était sans aucun doute un de ces bons jours de vélo. À tous les égards.

Je participais à la première édition du Gran Fondo Mont Tremblant, la première de quatre cyclosportives à mon programme de septembre, question de me reprendre après un mois d’août en dilettante. Que voulez-vous, on a des objectifs pour 2014 ou pas. Et mon ami Pat Wells, éditeur en chef de Cycle Presse et impliqué dans l’organisation de l’événement, a su jouer le directeur sportif – façon Giancarlo Ferretti – avec moi pour me convaincre que les 125 kilomètres à parcourir seraient bons pour moi…

Bière et merguez

J’arrive donc vendredi soir dernier au Mont Tremblant, que je ne connais pas. Mon expérience Gran Fondo a commencé illico, accueilli par la pétillante Sara (une ex- de Cyclisme Canada) qui me donne mon kit de participant en un temps deux mouvements. Outre la puce de chronométrage, je découvre dans le kit une jolie veste sans manche de couleur noire, sobre, classique et assurément très « classe ». Voilà une bonne idée et surtout une bonne couleur, le noir allant avec tout (en plus, ça amincit…). On est loin de certaines pièces de vêtements de couleurs douteuses parfois offertes, la palme à ce chapitre revenant à la Gatineau Loppet… les habitués comprendront!

Également inclus dans mon inscription, un « deux pour un » à la Microbrasserie La diable, juste à côté. Parlez-moi d’une cyclo qui commence par une dégustation de bonne bière locale! Je vous recommande la « 7e ciel », divin (et, dans mon cas, au diable les 125 bornes à parcourir demain…). J’ai évidemment fait terrasse, le temps de retrouver quelques amis et de faire quelques connaissances, notamment du sympathique Pierre, débordant d’enthousiasme pour le vélo et motivé comme le Contador des grands jours pour l’épreuve du lendemain.

Deux merguez plus loin (on ne se refait pas…),  je vise mon auberge, l’Auberge La porte rouge. Excellent accueil là encore, « cycling friendly ». Visiblement dans le coin, les cyclistes, on aime!

Le lendemain, samedi donc, temps incertain au petit lever (6h). Le vélo est prêt, le strict nécessaire aussi pour faire face au mauvais temps, si jamais… Très important l’embrocation, un secret bien gardé que seuls les non-initiés dénigrent encore…

Dossard 151, un numéro de leader!

GFMT_01

Ces quelques embrocations, seulement le strict nécessaire…

GFMT_02

Je change d’équipe pour la journée…

GFMT_03

… mais question style, j’ai été battu très largement! Le côté « glamour » de Tremblant?

GFMT_13

Lyne Bessette

Ligne de départ. Belle surprise, Lyne Bessette, que j’aime beaucoup pour sa modestie, sa simplicité, son talent et son absence de langue de bois, nous gratifie de quelques mots juste avant de partir. Quelques instants plus tard, en roulant, j’en profite pour lui faire un brin de jasette, question de prendre de ses nouvelles.

GFMT_07

La Flamme Rouge: Lyne, comment vont les préparatifs pour ta nouvelle cyclosportive « Les 100 à B7 » le 12 octobre prochain?

Lyne Bessette: Super bien Laurent! La cyclo partira du Centre national de cyclisme à Bromont pour une distance de 100 km, souvent sur les chemins de terre (bien praticables) que je fais à l’entrainement en vue de la saison de cyclo-cross. Rien de mieux pour s’entrainer en vue de la saison qui débute sous peu!

LFR: On chausse quoi pour participer à ta cyclo?

LB: Tu peux prendre ton vélo de route, mais je recommande des pneus de 28mm. Sinon, un vélo de cyclo-cross est très bien aussi. Le parcours va en surprendre plus d’un, il y a de belles bosses!

LFR: Et que fait Lyne Bessette ces jours-ci?

LB: Disons que c’est une année de transition pour moi, ayant arrêté le paracyclisme. Plein de projets à venir, que j’espère concrétiser bientôt. Je partage mon temps entre Boston et Knowlton, mais plus souvent à Boston.

LFR: Pas beaucoup de bosses pour s’entrainer à Boston…

LB: En effet! Je diversifie mon entrainement, je cours, je fais du trail, pas juste du vélo. Je participerai cependant à quelques cyclo-cross cette saison encore, notamment avec Tim dont c’est la dernière saison au niveau pro.

LFR: Tu suis encore le cyclisme féminin?

LB: Oui, surtout les filles du Québec. J’espère d’ailleurs que Robbi et Émilie se remettent bien de leur horrible chute survenue il y a quelques semaines. On pense à elles!

LFR: Si on regarde derrière, que retiens-tu comme moments forts de ta carrière?

LB: Assurément deux moments forts. Le premier, c’est ma victoire en 1998 aux Jeux du Commonwealth à Kuala Lumpur. Le deuxième, ce sont toutes mes victoires des dernières années avec Robbi Weldon en tandem, notamment aux Jeux para-olympiques de Londres. Gagner pour soi est très satisfaisant, gagner avec quelqu’un d’autre qui sans toi n’aurait pu le faire, c’est encore plus satisfaisant.

Première zone chronométrée, la discussion avec Lyne tourne court, ça vient de violemment accélérer en tête. La formule adoptée par le GranFondo est une vitesse rapide (environ 38 km/h sur un parcours casse-pattes) mais contrôlée par des motos, avec deux zones chronométrées de 8 kms ou là, c’est la vraie course. Le temps de m’y mettre, trois jeunes coureurs ont pris 50m au premier peloton dont je fais partie, et on ne les revoit pas malgré les efforts de Lyne qui nous prouve que décidément, elle a de beaux restes.

Après un arrêt obligatoire au ravito, le GranFondo se poursuit à bon rythme jusqu’à la 2e zone chronométrée, LA patate de la journée, la côte de la rue des Quenouilles, bien connue dans le secteur. Une belle bosse en effet, qui monte en paliers, assez longue et pentue pour faire tout exploser. On m’avait averti, mais je découvrais quand même.

Dès le pied, 5 coureurs partent à fond. Ca saute devant moi, le temps de contourner les amis et me voilà en chasse-patate 50m derrière les 5 fuyards. Allez, encore un effort, j’y suis presque. Virage à gauche dans un petit village et merdeuuu…. ca repart de plus belle! Pas de panique, je vais changer de braquet. Et merdeuuu… plus de braquet, 34-23, j’ai pas plus petit.

Du coup, il a fallu gérer, étant au taquet. Tiens, l’écart se stabilise, je suis 100m derrière: devant, ça ne monte pas plus vite. Je termine ainsi, 5 ou 6e en haut de la bosse, seul, 20 secondes devant le petit groupe derrière. Ouf, mon premier gros effort en presque… 6 semaines!

Chute et chevreuil

Après un regroupement général, le GranFondo s’explique une dernière fois dans les 15 derniers kilomètres à la faveur du déroulé sur la rue « Duplessis », la piste-de-course-pour-cyclistes-qui-en-veulent-dans-le-coin. On ne descend plus en dessous de 45 km/h et je note que certains sont bien entamés. Survient alors ce qui survient souvent en ces fins de cyclos, petite chute de trois coureurs dans une relance, en pleine côte, probablement due au recul d’un vélo lorsque le type dessus s’est mis en danseuse (un classique). J’évite la chute, mais je suis bloqué derrière, pied à terre. Quelques instants plus tard, me voilà donc quitte pour une belle petite chasse d’environ un kilomètre pour rentrer devant (2e gros effort du jour, pas simple de rouler à 50km/h!).

Sitôt rentré, un chevreuil sort de nulle part sur la gauche de la route. Panique dans le peloton. On m’avait prévenu, ce genre de truc est fréquent dans le coin. Le chevreuil étant moins bien chaussé que nous, il glisse sur la route, tombe, et repart dans le bois illico. Ouf!

Cinq derniers kms, ça y est je suis crinqué, probablement boosté d’adrénaline suite à ces deux événements survenus en moins de 3 minutes et qui auraient pu faire déraper ma cyclo. Deux coureurs attaquent, encore les mêmes jeunes, pas question de laisser faire cette fois, je pars avec eux et on termine 1-2-3 devant.

À l’arrivée, grosse ambiance, repas chaud servi, bonne humeur, cadre enchanteur dans la station du Mont Tremblant et toujours pas de pluie! Je repartirai de Mont Tremblant à 15h la tête pleine d’un 24h très agréable: un accueil et une organisation hors pair (pour une première édition, ce n’est pas rien!), une ambiance décontractée comme on les aime en fin de saison, un parcours magnifique, bucolique même!, dans les Laurentides, une sécurité des différents pelotons assurée, des rencontres sympathiques, notamment avec l’ex-champion canadien Martin Prudhomme ou avec des amis de Gatineau comme Alain et Gilbert, sans compter quelques KOM sur Strava et une 8e place au final pour moi, question de vous prouver que je suis tout de même sérieux dans tout ca, non mais qu’est ce que vous croyez?

Après l’effort, le réconfort… tout pour un agréable repas, même les nappes blanches!

GFMT_14

Ne vous y méprenez pas, cet homme travaille à Cyclisme Canada!

GFMT_11

Un autre Rouleur de l’Outaouais sur l’événement, l’ami Gilbert tout juste de retour du… Stelvio

GFMT_10

Le GranFondo Mont Tremblant? Un parfait rendez-vous d’automne, après une longue saison de course la tête dans le guidon. Avis aux organisateurs: je signe des deux mains pour l’an prochain!

Prochain rendez-vous: La Québécoise et La Montréalaise à la fin de la semaine. Soyez indulgent avec moi, je suis en reprise…

Départ de la Haute Route Alpes 2013

Capture d’écran 2013-08-17 à 09.30.24Demain dimanche, c’est le grand départ de l’édition 2013 de la Haute Route, version Alpes.

Au menu des participants, 7 étapes entre Genève et Nice, pour une distance totale de presque 900 bornes à avaler.

La 3e étape entre Val d’Isère et Serre Chevalier, sur 164 bornes, sera assurément un moment difficile de par la longueur, même si les cols du jour ne sont pas trop difficiles.

La 5e étape propose aux coureurs un chrono dans la Bonnette, sur une distance de 23 bornes. Là encore, de quoi se faire mal!

La météo

Belle semaine annoncée pour les participants, avec du beau au moins jusque samedi prochain!

Pour la gagne

Le vainqueur des deux premières éditions de la Haute Route, l’extraterrestre Peter Pouly, est de retour cette année et il est, selon moi, dans une autre catégorie. Je vois mal comment il pourrait être battu!

À surveiller de près également, le jeune et prometteur David Polveroni, dossard 245. Il sera assurément devant, mais de là à titiller Pouly… Allez David, je te souhaite la meilleure des chances!

À surveiller aussi, Nicolas Raybaud, 16e l’an dernier et équipier de Pouly. Un mec très sympathique par ailleurs. Allez, bonne chance Nicolas!

Chez les femmes, Emma Pooley est de retour et devrait également s’imposer sans difficulté.

Le site de la Haute Route offre cette année un « Live Tracker » permettant de suivre la progression des coureurs en direct. Et les résultats des étapes seront disponibles ici.

Les participants

Ils sont environ 600, beaucoup d’Américains, d’Anglais, de Suisses mais curieusement, assez peu de Français. On retrouve près de 35 nationalités différentes sur cette édition de la Haute Route, comme l’an dernier: il y a des Israéliens, des Russes, des Japonais, des Brésiliens, des Australiens, des Irlandais, des Sud-africains, des Norvégiens, des Suédois!

Je tiens également à souhaiter bonne chance et bon courage à Christian Haettich, ce cycliste handisport pour lequel j’ai le plus grand respect.

Les Canadiens

Ils sont un peu plus de 25 au départ. Deux équipes sont à forte dominance canadienne, soit Magic Places et TCR Canada. On remarque la présence d’environ 5 Québécois, soit Luc Pressault, Guillaume Perrault, Alain Lambert et mes amis Yves Lefebvre et Pascale Legrand, déjà présents l’an dernier.

Je souhaite bien évidemment bonne chance et bon courage à Yves et Pascale, en leur rappelant également la prudence en particulier dans les descentes de cols! Profitez-en bien chanceux, et souffrez un peu en pensant à moi comme moi je penserai à vous cette semaine!

Une belle journée sur Whiteface

C’était le « Whiteface Mountain Uphill Bike Race » samedi matin (hier).

J’y participais pour la 2e année de suite. Une très belle épreuve de type « cyclosportive », à 3h de route de la région d’Ottawa-Gatineau et de Montréal.

En gros, c’est très simple: 4 bornes de descente-plat (45 de moyenne), un virage à gauche et 13 km d’ascension à 8-9% jusqu’au sommet de Whiteface, via le « Memorial Highway ».

Rappelons ici que l’ascension de Whiteface, ben c’est l’Alpe d’Huez à 3h de route du Québec. Les profils des deux ascensions sont très proches, que ce soit par la longueur ou la pente moyenne. Whiteface est peut-être plus difficile à gérer mentalement puisque la montée est faite de longues lignes droites parfois un peu décourageantes, alors que les lacets de l’Alpe d’Huez, numérotés, peuvent permettre de « couper » la montée plus facilement en petits objectifs.

Et samedi, nous avions le soleil avec nous, même si c’était un peu frais et venteux au départ.

La course

Toujours un peu angoissant car on ne sait jamais comment le corps va réagir une fois tourné le virage à gauche, alors que l’ascension débute. Sans grand réchauffement, en peloton, il faut savoir se « caler » rapidement sur son rythme de grimpée, sans trop de tergiversation. Des fois ca marche, d’autres fois ca coince.

Samedi pour moi, ca a marché. Curieux, car je n’avais pas eu une bonne semaine à l’entrainement, étant sans force.

Ben la force, elle est revenue dans Whiteface!

Premier jalon, la « gate » de péage, avec comme temps de référence 20 minutes. C’est habituellement le temps que ca prend du pied jusque la « gate » pour la majorité d’entre nous.

Cette fois-ci, 18min50. Tout bon. Calé pas très loin de mon poisson-pilotte mon équipier Richard, je tiens le rythme.

Après la gate, c’est 36 minutes d’effort jusqu’au sommet.

Dans les deux derniers kilomètres, j’entre dans le dur, mais j’entre aussi en moi-même. Une amie m’a annoncé il y a quelques jours qu’elle combattait un cancer agressif depuis 12 mois. Cette ascension, c’était pour elle, donc pas question de baisser de régime: j’ai remis une dent.

À l’arrivée, située 250 mètres plus loin que l’an dernier donc prolongeant l’effort d’environ 30 secondes, j’explose mon « personal best » d’environ 2 minutes. 54 minutes 30 sec cette année, contre 56minutes 30 secondes l’an dernier.

C’est une confirmation: j’ai de bonnes jambes cette année, mieux que l’an dernier. Bizarre, je souffre cependant toujours autant!

Et dire que je ne retourne pas sur la Haute Route cette année! Misère!

D’autres grandes perfs

Le vainqueur présente un temps final de 55 minutes 46. Considérant qu’il a fallu environ 7 minutes 20 pour rejoindre le pied de l’ascension, il monte Whiteface en 47 minutes. Pas mal du tout, mais loin du record d’environ 44 minutes toujours détenu, je crois, par Aaron Fillion d’Ottawa.

Le 2e est un type de… 52 ans, 56min04! Incroyable.

Mes équipiers Philippe et Richard terminent ensemble, en 11e et 12e place, montant en 1h pile. Ils me bouffent 2 minutes, soit 2 de moins que l’an dernier.

En 18e place, un certain Charly Vives…

Et en 138e place, Kenneth Cesctone, qui monte en 1h 14min, soit un excellent temps qui lui vaut la… première place chez les 70-99 ans. Il en a 76. Inspirant!

Tous les résultats sont ici.

Les Rouleurs en force

Pas moins de 7 Rouleurs étaient présents sur la course, et tous terminent bien cette ascension. Photo ambiance en haut:

P1040995

Un retour dans les roues…

… de la famille Vives, soit Bernard (le papa), Charly et Maxime. Après une descente ensemble, le petit brin de causette fut fort agréable. Désolé les fils, mais au jugement des mollets, le papa me semble plus affuté que vous deux! Nos routes se sont quittées lorsque les Vivès ont poursuivi vers Lake Placid alors que je retournais pour me taper ma… 2e ascension de Whiteface de la journée, question de prolonger un peu le plaisir de la grimpe.

Un accident dans la descente

La descente de Whiteface est très dangereuse étant donné l’état du revêtement, très inégal et bosselé. Ces bosses dans la route peuvent surprendre et créer des mouvements inattendus du guidon si on ne le tient pas fermement.

La course hier a été assombrie par une grave chute d’un concurrent dans la descente, près de la gate. À l’arrivée des secours, il était toujours inconscient et saignait beaucoup. On ignore son état de santé ce matin (dimanche).

Bref, une recommandation: Whiteface est un endroit formidable pour s’entrainer en montagne, mais il convient d’être très prudent dans la descente qui doit être faite à une vitesse contrôlée. Pas question donc de « faire la descente » sur Whiteface comme dans les Alpes, ou alors c’est la chute assurée.

Haute Route – Rétro

Petit moment de grande émotion ce matin en découvrant ce beau vidéo proposé par l’équipe italienne BMC présente sur la Haute Route 2012. Son leader, Michel Chocol, 2e de l’épreuve, était très sympathique.

Bref, que de souvenirs!

Et un magnifique plan de Pascale Legrand et Yves Lefevbre à 11min45, au matin de la 4e étape entre l’Alpe d’Huez et Risoul.

Avec le recul, je crois bien qu’une partie de moi est restée là-bas. De loin l’aventure sportive la plus significative de ma vie.

IMG_0411

Trois Gran Fondo au Québec début septembre

Y’a pas à dire, le cyclisme sera à l’honneur au début du mois de septembre prochain au Québec. Voyez un peu:

Le 7 septembre prochain, se tiendra le Gran Fondo Mont Tremblant, une nouvelle cyclosportive dont je n’avais pas parlé lors de mon petit tour d’horizon des cyclosportives du Québec en 2013 et publié le 5 février dernier. Cette cyclo se disputera sur un parcours de 125 kms principalement au sud de Mont Tremblant, avec comme principale difficulté une belle ascension progressive un peu avant le 80e kilomètre, sur le chemin du lac aux Quenouilles. Le départ de cette cyclo se fera de la station du Mont Tremblant à 7h30 du matin. On peut déjà s’inscrire à l’événement en cliquant ici. Prix de l’inscription: 175$ + taxes.

Quelques jours plus tard, les cyclosportifs pourront se lancer sur les nouvelles épreuves en marge des GP UCI de Québec et Montréal, soit La Québécoise le jeudi 12 septembre, et La Montréalaise le samedi 14. On connait désormais les parcours de ces deux nouvelles cyclosportives: celle de Québec sera un peu plus difficile que celle de Montréal. En gros, le parcours de La Québécoise s’étire sur 165 kms, le temps de faire le tour de la grande ville de Québec en restant toujours sur la rive Nord du fleuve. Quelques belles patates sont au programme dans les 30 derniers kms sur le bord du fleuve (les ex- , dont je suis, de la Classique Montréal-Québec en savent quelque chose…), de quoi en surprendre plus d’un après plus de 130 bornes de fait. Lessive garantie.

À Montréal, la cyclo propose 190 kms, avec une seule grosse difficulté à mi-parcours, la bosse de Covey Hill que je ne connais pas. Étant située à 80 bornes de l’arrivée, des groupes pourront certainement revenir de l’arrière même s’ils auront perdu du temps dans l’ascension.

Là encore, les inscriptions sont déjà ouvertes (voir ici). Comptez 125$ avant le 31 mai, avec un forfait de 230$ si vous vous inscrivez aux deux.

Évidemment, vous pourrez continuer de « vibrer vélo » en assistant aux deux épreuves UCI WorldTour les 13 et 15 septembre, faisant de vos déplacements une pierre deux coups. C’est une occasion de voir certains des tous meilleurs cyclistes au monde, et également de voir nos coureurs canadiens, plus nombreux que jamais chez les professionnels cette année. Mais attention, Cancellara a déjà annoncé qu’il sera sur la Vuelta pour préparer son grand objectif de carrière désormais, devenir champion du monde sur route!

Quoi qu’il en soit, une participation à ces trois cyclosportives vous permettra très certainement de peaufiner votre préparation en prévision de l’autre grand rendez-vous de l’automne au Québec, le difficile Défi Vélo Mag dans le Parc de la Mauricie, prévu le 23 septembre. Il faudra cependant bien gérer votre énergie!

Il est également à prévoir que de nombreux coureurs cyclistes prendront part à ces cyclosportives, la saison de courses de la FQSC étant pour l’essentiel terminée à ce moment de l’année. Voilà qui pourra rehausser le niveau de ces cyclosportives et donner l’occasion à certains de se frotter à quelques excellents coureurs du Québec. Je suis personnellement déjà inscrit au Défi Vélo Mag et il est fort possible que je sois à la fois du Gran Fondo Mont Tremblant, comme de La Québécoise.

Un mot en terminant sur les tarifs d’inscription. On peut s’inscrire à la Marmotte, mythique épreuve cyclosportive en France sur 175 kms, pour 60 euros, soit environ 80$. Pour le Défi Vélo Mag, c’est 85$. Les cyclos La Québécoise et La Montréalaise se détaillent à 125$. Le Gran Fondo Mont Tremblant, 175$. D’autres sont plus chères encore. On ne peut donc que conclure que d’une cyclo à l’autre, les tarifs sont très variables et on ne trouve malheureusement que très peu d’information sur les sites Internet de ces événements nous permettant de mieux comprendre la justification des tarifs. Il arrive parfois que les organisateurs remettent un maillot à l’effigie de la cyclo, ce qui peut évidemment augmenter les coûts d’inscription. Mon expérience montre que la prestation d’ensemble sur la cyclosportive (accueil, services, qualité des prestations, restauration, sécurité, etc.) n’est pas forcément en lien avec le prix. La bonne nouvelle, c’est qu’il semble y en avoir pour toutes les bourses!

Les 10 meilleures cyclosportives au monde

Global Cycling Network s’est récemment prononcé sur les « Top 10 best cyclosportives and Gran Fondos to cycle in the world » (voir vidéo ci-bas).

Encore faut-il s’entendre sur ce qu’on entend par « best » (meilleures)!

Voici donc mon palmarès des 10 « meilleures » cyclos au monde, meilleures référant au prestige de l’épreuve, à sa difficulté et, dans une moindre mesure cependant, à la qualité de son organisation. Évidemment, ce classement est teinté de mes expériences personnelles, car je ne prétends pas connaître toutes les belles cyclosportives qui existent dans le monde!

N’hésitez pas à partager avec nous vos coups de coeur cyclosportifs!

1 – La Haute Route. LE vrai grand défi pour tous cyclosportifs. Une expérience unique, qui marque une vie. Très difficile, très très bonne organisation. LE must du must.

2 – La Marmotte. Parce que c’est l’une des toutes premières cyclos, et qu’elle demeure extrêmement difficile. Parce qu’elle fait également grimper 3 cols mythiques du cyclisme dans la même journée. Enfin, parce qu’elle situe le niveau de tous les cyclosportifs la terminant en moins de 8h.

3 – Le Marathon des Dolomites. Parce que cette épreuve est un peu la « Marmotte italienne ». Cols mythiques, très difficile aussi.

4 – L’Oetzaler-RadMarathon. On ne fait pas plus difficile que ca sur une journée: 238 kms, 4 grands cols des Alpes autrichiennes.

5 – Tour – Transalp. L’autre grande cyclo par étape, après la Haute Route. Un parcours magnifique, jusque dans les Alpes suisses puis les Dolomites. J’espère m’y lancer l’an prochain!

6 – La Grand Bo: mon coup de coeur. Croix-Fry, Mon Saxonnex, Romme, Colombière, le tout avec des paysages magnifiques et une très belle ambiance, loin des « grandes cyclos de masse ». À découvrir ou à re-découvrir.

7 – Les 3 ballons. Plus de 200 bornes dans les Vosges, avec pleins de petits cols qui finissent par vous laminer en profondeur. Une magnifique épreuve!

8 – La Time-Mégève Mont Blanc. On ne la présente plus.

9 – Le Défi Vélo Mag. Les cyclosportifs européens habitués des grands cols seront surpris par ce parcours très casse-pattes, par la vitesse du premier peloton, et surtout par les couleurs automnales magnifiques du Parc de la Mauricie. Et que dire de l’ambiance chaleureuse qui se dégage de l’événement!

10 – Le Gran Fondo Gatineau: plus modeste en distance ou en prestige, cette cyclo se développe doucement et fait usage d’un des plus belles routes cyclistes au Canada, le Parc de la Gatineau. Là encore, ca monte et ca descend tout le temps!

3e édition du Défi Gatineau-Tremblant

Il y a des événements qui tiennent plus à coeur que d’autres.

Même si je n’y ai jamais participé sur le vélo, j’ai soutenu le Défi Gatineau-Tremblant lors des deux premières éditions et je vous en parlais déjà l’an dernier.

Cet événement cycliste est organisé par une équipe d’employés du Casino du Lac Leamy à Gatineau dans le but de financer leur participation aux 1000 kilomètres du Grand Défi Pierre Lavoie, un événement qu’on ne présente désormais plus et qui vise à amasser environ 1.5 million de dollars pour promouvoir les saines habitudes de vie chez les jeunes et pour soutenir la recherche sur les maladies orphelines. Athlète accompli, vainqueur de l’IronMan d’Hawaii dans sa catégorie, c’est à titre de père de 4 enfants, dont deux ont succombé à l’acidose lactique (une maladie génétique particulièrement prévalente dans la région du Saguenay en raison de son peuplement particulier au XIXe siècle) que Pierre Lavoie organise chaque année ce grand événement très médiatisé et qui voit un grand peloton cycliste traverser le Québec.

Bref, en participant au Défi Gatineau-Tremblant, on participe par équipe transposée au Grand Défi Pierre Lavoie! Et on parraine également une école de la région de l’Outaouais pour sa participation au concours Lève-toi et bouge visant encore une fois la promotion d’une vie active auprès des enfants. Cette année, l’école choisie est celle… de mes enfants et plus de 5000$ ont ainsi été remis à des écoles ces deux dernières années.

Cette année, le Défi Gatineau-Tremblant aura lieu les 1er et 2 juin prochain. Différents parcours encadrés sont offerts, mais tous les parcours se terminent au Village Tremblant, au pied des pistes de ski. Dans sa version sportive, celle que l’équipe du Casino fera assurément pour préparer le Grand Défi Pierre Lavoie deux semaines plus tard, 320 kms sont à parcourir en deux jours, via les magnifiques routes – accidentées! – de la Petite Nation. Un beau défi de 165 bornes chaque jour, avec de la dénivelé! Les frais d’inscription incluent hébergement, repas, transport des bagages et encadrement sur la route, question d’assurer la sécurité d’un tel peloton.

Bref, voilà une sacré belle occasion pour les amateurs de vélo de la région voire du Québec de se lancer un défi et de faire une pierre deux coups en soutenant une très bonne cause. J’y vois une raison personnelle de vous en parler, mon ami Martin ayant été désigné ambassadeur de l’événement cette année après avoir lui-même fait ce Grand Défi Pierre Lavoie il y a deux ans. Qui de mieux que lui pour promouvoir de saines habitudes de vie puisqu’il a été opéré à coeur ouvert en septembre dernier, question de réparer sa valvule aortique. C’était pas simple pour ce grand cycliste, fondeur et marathonien, mais aussi papa comme moi. Nous avons vécu ensemble au cours des derniers mois quelques moments d’inquiétude et d’émotion, c’est le moins qu’on puisse dire! Son excellente condition physique par ailleurs a toutefois fait la différence et Martin est de retour à l’entrainement depuis quelques semaines déjà. Et je vous confirme: il n’a pas beaucoup ralenti… mais il est plus sage!

Une nouvelle cyclosportive au Québec

Elle s’intitule le GranFondo Mont Sainte-Anne et aura lieu le dimanche 23 juin prochain.

Trois parcours sont proposés, soit le Piccolo Fondo (55 kms), le Medio Fondo (115 kms) ou le Alto Fondo (160 kms). Départ à 7h du matin en face du Chateau Mont Sainte-Anne.

Attention, ce sera du solide! Sur le Alto Fondo (160 kms), les participants devront se taper 2550 mètres de dénivelé et affronter des pentes maximales de 17%. Au menu, la bosse de l’Ange-Gardien, la bosse de Chateau-Richer et, bien sûr, la bosse de St-Ferreol des Neiges. De quoi décanter le peloton!

Les participants jouiront d’un chronométrage sur certaines portions du parcours, et un temps cumulatif sera établi à l’arrivée, question de permettre aux gens de se comparer.

Les épreuves sont ouvertes aux personnes âgées de 14 ans et plus et il en coûte entre 165 et 175$ pour s’inscrire (Alto Fondo, les prix sont moindres pour les épreuves plus courtes), en fonction du moment de l’inscription. Les trousses des participants seront à récupérer la veille, le samedi 22 juin.

Voilà donc une belle cyclosportive qui tombera bien pour beaucoup de cyclistes au Québec. Les coureurs Maîtres pourront y voir une occasion de se tester en fonction des Championnats Canadiens qui auront lieu le week-end suivant du côté de Lac Mégantic sur le difficile parcours du Mont Morne (30 juin). Les cyclosportifs y verront aussi une belle occasion de se tester quelques jours avant de s’envoler pour l’Europe – les chanceux! – pour participer aux grandes épreuves du calendrier comme La Marmotte, le Marathon des Dolomites ou encore L’Étape du Tour.

Et il est intéressant de constater que l’offre de cyclosportives continue de se développer au Canada et au Québec, sur des parcours qui présentent de réels défis, comme en Europe. Espérons qu’avec ce développement, des cyclosportifs européens traverseront bientôt l’Atlantique pour participer à nos plus belles épreuves!

Nouvelle cyclosportive par étape: Campilaro

Les cyclosportives par étapes sont décidément dans l’ère du temps: après la création de la Haute Route il y a deux ans, voici qu’on annonce la création d’une nouvelle course cyclosportive par étapes, la Campilaro.

La course aura lieu du 21 au 27 juillet prochain dans le bassin Pyrénées-Méditérannée, entre Toulouse (départ) et Barcelone (arrivée). Au menu des coureurs engagés sur cette première édition, 930 kms répartis en 7 étapes. Du costaud!  La majorité des étapes font environ 150 kms, et présentent souvent une, deux voire trois difficultés importantes dans le massif des Pyrénées. C’est pas compliqué, on annonce presque 17,000 mètres de dénivelé durant cette semaine de course!

Parmi les grands rendez-vous de la semaine, la 2e étape avec les cols du Tourmalet, Aspin et Peyresourde, la 3e étape avec le Port de la Bonaigua ou le col de Canto ou encore la 6e étape avec les cols d’Ares et de Bracons.

Les inscriptions sont ouvertes depuis le 15 janvier et seront limitées à 400 coureurs, pas plus. Prix de l’épreuve, 1100 euros. Comme sur la Haute Route, divers packs hébergement sont offerts et s’ajoutent au prix d’inscription lui-même.

Il est très intéressant de constater que l’offre de cyclosportives par étapes s’accroît avec cette nouvelle épreuve qui propose un défi digne de ceux des cyclosportives l’ayant précédé, soit la TransAlp, le Tour de l’Ain ainsi que la Haute Route.

La Haute Route 2012: le film

Superbe film offrant en 45 minutes le résumé complet de la Haute Route 2012.

En regardant aujourd’hui les images, avec le recul des derniers mois, j’apprécie différemment cette semaine exceptionnelle passée dans les Alpes.

Il ne me vient qu’une chose à l’esprit: j’ai fait ca, moi? Vraiment?

Assurément l’une des expériences marquantes de mon existence à ce jour.

Depuis ce premier passage du Galibier en bagnole à 17 ans, le cyclisme et la montagne ont été pour moi des instruments pour savoir de quoi j’étais fait. Je n’ai pas toutes les réponses aujourd’hui, mais je sais ce que je vaux, et crois ce qu’on m’en dit.

 

Page 10 of 15