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Catégorie : Cyclisme québécois Page 23 of 37

Un GP OBC frustrant pour moi

Excellentes conditions météo pour cette édition du GP OBC, le grand rendez-vous annuel dans le superbe Parc de la Gatineau: beau et très chaud, peu de vent.

Journée faste pour mon équipe des Rouleurs de l’Outaouais puisque Chantal Gosselin a remporté la course des Maîtres Femmes et que Gino Ainsley a loupé le podium de peu chez les Maîtres 30-39 ans, terminant 4e. Les Rouleurs ajoutent à cela deux autres top-10, chez les femmes Seniors 1-2 (Anais Courteille 8e) et chez les Maîtres C (Gilbert Marois 9e). J’aurais tant aimé apporter ma contribution à ce beau tableau!

Je participais à la course Maîtres A, la préférant à celle de ma catégorie (Maîtres B) afin d’accumuler les kilomètres et les efforts en vue de la Haute Route. Yves Lefebvre, qui part aussi sur la Haute Route, avait choisi la même option que moi.

En fait, le GP OBC était pour moi un test après un gros mois d’entrainement, surtout que la météo était parfaite pour moi. Et bien le test a été échoué.

La course s’est élancée sur des bases très rapides puisque le premier tour avec mon peloton fut bouclé en 29min22sec, soit le tour le plus rapide de toutes les catégories hier, Séniors 1-2 (pro) compris! En 10 bornes, notre peloton avait déjà rattrapé le peloton des Juniors/Seniors 3, pourtant parti deux grosses minutes avant nous. Cela a d’ailleurs créé une jolie confusion pendant des kilomètres, les juniors/séniors3 se mêlant aux Maîtres A.

Durant les trois premiers tours, sur cinq à faire, je me baladais. Très bonnes sensations. J’ai essayé deux fois de fausser compagnie au peloton, mais celui-ci réagissait au quart de tour, ne laissant personne s’échapper. Jusque là, le test était très concluant.

À un kilomètre du début de la 4e ascension de la grosse bosse du parcours, Fortune, chute importante au milieu du peloton. Je passe près d’aller au tapis avec mon équipier Gino. Nous perdons quelques places, mais rien de grave. Et là, dans la bosse, incapable d’hausser mon effort! Les pulsations cardiaques à 166 (sur un maxi de 178), rien de trop intense, mais une grosse fatigue me tombe dessus sans avertissement. Le moteur bloqué, je ne peux hausser le rythme, ce que je faisais sans problème 15 bornes avant. La panne de jambes, dans sa meilleure définition. Allez comprendre.

J’ai bouclé ce 4e tour en maintenant un bon effort, 1min30 derrière le peloton que je n’ai jamais pu rejoindre malgré une chasse. Le 5e et dernier tour a été bouclé à un bon rythme avec 4 autres compagnons dont Fred Chenard qui roulait très bien avec moi. J’ai assuré le tempo dans à peu près toutes les bosses. Je ne peux en dire autant de nos trois autres compagnons qui visiblement avaient encore des choses à apprendre côté cyclisme. Tout ce joli monde m’a déposé à 200m de la ligne pour se claquer un sprint endiablé pour la… 32e place. Je ne comprendrai jamais.

Résultats, je termine 37e à 6 minutes du premier peloton que je n’aurais jamais dû quitter. Je termine surtout très frustré après moi.

Bref, à 35 jours du départ de la Haute Route, il y a lieu de se poser quelques questions. Fatigue après un gros mois d’entrainement? Allergies (toujours présentes)? Perte de puissance musculaire? Anémie? Erreurs d’alimentation durant la course? Ce dernier point est à surveiller, je n’ai probablement pas assez bu et mangé, trompé par d’excellentes sensations dans les trois premiers tours.

Quoi qu’il en soit, c’est décidé: je m’accorde un peu de repos total cette semaine!

Championnats canadiens: je ne suis pas le seul à préparer la Haute Route!

Une grosse lessive. C’est ainsi qu’on peut résumer la difficile course sur route des Championnats canadiens des coureurs Maitres disputée hier du côté de Lac Mégantic.

Le parcours était digne d’un Championnat canadien, et le vent a été l’invité surprise du jour: grosses rafales, vent soutenu.

Chez les Maitres B, une échappée de deux coureurs est partie tôt dans la course, vers le km 6 ou 7. Personne n’y a cru, avec ce vent, les difficultés du jour et la distance. Grave erreur, ils sont allés au bout! Chapeau bien bas à une pointure du peloton Maitres B (qui ne court habituellement pas avec les Maitres B), Pascal Buissières, le nouveau champion canadien. Rien à dire. La course a été durcie dans ses premiers 70 kms par David Gazsi, récent champion canadien du chrono chez les 40-49 ans, qui nous relançait l’allure dans chaque bosse.

On retrouve à la 2e place Yves Lefevbre, un coureur qui, comme moi, prépare la Haute Route. La place de premier Québécois sur l’épreuve française sera très disputée, Lefevbre a réalisé un grand numéro hier en passant la journée devant. À l’arrivée, petite question: « tu mets quoi comme braquets pour la Haute Route, Yves? » Réponse de l’intéressé, le 25. Un scrupule m’a empêché de lui demander si c’était couplé avec un 34 ou un 39…

Pour ma part, je termine « hors délai », une première dans ma carrière de coureur. Bizarre que cette application de la règle des délais sur des épreuves Maîtres, mais je crois que cette situation est liée au fait que cette course des Championnats canadiens permet de marquer des points UCI. Les délais étaient visiblement très faibles hier (3 ou 6% très certainement) car mon temps de course est de 3h12min45, soit environ 7 minutes de plus que le vainqueur. Je suis pourtant hors délai!

Ma course s’est terminée au km85 sur des putains de crampes, un classique depuis 2 ans en ce qui me concerne. Idem pour David, qui a cédé au même moment que moi. De mon côté, il faut absolument que je coupe sur le Riesling… Ceci étant, je demeure très satisfait de ma course, j’étais dans le coup jusque là, parmi le groupe de 20 coureurs derrière l’échappée. La dernière grande bosse, nez dans le vent, a achevé mes jambes et les crampes sont survenues sans avertissement, me bloquant net.

Carton rouge à mes quatre autres compagnons des 15 derniers kms, qui ont disputé un sprint endiablé dans les 200 derniers mètres pour la… 24e place, tout en me laissant tirer le dernier km. Je ne comprendrai jamais ce genre de comportement.

Je m’en voudrais de ne pas dire un mot sur Yvan Waddell, 13e hier et un coureur qu’on ne présente plus. Régulièrement décroché dans les bosses, je l’ai vu revenir au métier à chaque fois, sans s’affoler, preuve que l’homme possède un gros capital d’expérience. Impressionnant! Yvan a toutefois bénéficié de l’aide des bagnoles à au moins une reprise, mais on ne lui reprochera pas compte tenu qu’il n’a pas été le seul!

Enfin, ce fut un réel plaisir que de revoir plusieurs amis du peloton, notamment Claude et Mario. Que voulez-vous, dans de belles galères, les liens se tissent vite!

Prochain objectif, le GP OBC dans le Parc de la Gatineau dans deux semaines. D’ici là, un petit détour par Whiteface est au programme, question de travailler la montagne.

David Veilleux et le Tour: c’est possible!

Je vous disais, il y a une dizaine de jours, que le Québécois David Veilleux avait, selon moi, des chances de faire partie de l’équipe Europcar du Tour de France. Après la bonne prestation de David sur la Route du Sud, il est utile de faire l’état de la situation en cinq points:

1 – le cas Voeckler. Avec un genou en délicatesse, le leader Europcar est un sacré risque pour le Tour. Les médecins semblent être rassurants, mais Voeckler a tout de même décidé de faire l’impasse sur les Championnats de France pour maximiser la guérison. Dans ce contexte, on peut raisonnablement se demander ce que vaudra Voeckler pour le Tour… On ne l’a pas vu à son avantage ces dernières semaines… et je doute qu’il puisse vraiment faire quelque chose en juillet tant le niveau est relevé sur la Grande Boucle. Sa sélection est probablement davantage une question d’image et de gestion des attentes du public. La compagnie Europcar veut maximiser sa visibilité et sans la vedette Voeckler, l’équipe est forcément moins attirante pour les journalistes et le public.

Bref, je pense que sa sélection est surtout basée sur d’autres critères que les seuls sportifs… et c’est correct comme ca.

2 – Veilleux a bien roulé sur la Route du Sud et est de retour au Québec pour disputer les Championnats nationaux de Lac Mégantic. David, il faut faire une solide perf sur ces Championnats, la sélection de Bernaudeau intervenant après. Un maillot de champion canadien couplé avec l’engagement de Louis Garneau dans l’équipe Europcar seraient deux arguments de poids pour te sélectionner! Plus facile à dire qu’à faire je sais, mais il faut y croire!

3 – Cinq coureurs Europcar sont déjà assurés d’une sélection: Voeckler, Rolland, Charteau, Gauthier et Kern. Reste donc quatre places. Ca se jouera assurément entre Veilleux, Bernaudeau, Malacarne, Pichot, Cousin, Arashiro, Gene et Reza. Selon David, seules deux places seraient encore indéterminées. Difficile de dire qui de ces coureurs ont déjà été retenus, mais je pense qu’il s’agit de Bernaudeau et Pichot.

4 – L’effet Louis Garneau. La compagnie québécoise est responsable de la bonneterie de l’équipe. C’est un sponsor non négligeable. Il n’est pas inhabituel que les intérêts des sponsors soient pris en compte dans la sélection des coureurs. Il est clair qu’une sélection de David maximiserait l’intérêt du Tour pour les spectateurs québécois qui constituent la plus grosse part de marché de la compagnie Louis Garneau, voire les premiers responsables du succès de cette compagnie de la région de Québec. Pourquoi ne pas en tenir compte dans la sélection? Je ne verrais aucun problème à ce que Louis Garneau passe un coup de fil à Jean-René Bernaudeau pour en discuter franchement, tout en respectant l’autorité sportive de Bernaudeau qui demeure le directeur sportif. Et personne n’est parfait, on l’a vu dans l’étape de l’Alpe d’Huez l’an dernier!

5 – Le facteur jeunesse. À 24 ans, David Veilleux représente un sacré bel espoir et il faut investir sur son développement. Un premier grand Tour est, dans ce contexte, nécessaire pour lui faire franchir un pallier et je pense que de tous les coureurs encore dans la course pour une sélection, David présente le plus grand potentiel. N’oublions pas qu’il virait aux côtés de Philippe Gilbert à 400m de l’arrivée du GP de Montréal en septembre dernier, après… 17 ascensions de Camilien Houde. Il y a des signes qui ne trompent pas. Sur le Tour, tout est possible… même une victoire d’étape s’il se glisse dans une échappée, notamment entre Belfort et Porrentruy!

Réponse dimanche ou lundi très probablement. J’offre à David mes meilleurs souhaits d’une sélection. Il faut y croire et il faut de bons championnats canadiens en fin de semaine prochaine si possible. Go David Go!

Riesling et GranFondo Gatineau

« Tu reprendras bien un peu de Riesling ».

Et comment donc!

Que voulez-vous, c’est le temps du homard au Québec. Le cyclisme certes, mais sachons vivre nom de Dieu.

Bref, j’ai dit oui. Souvent.

Pas la meilleure préparation pour une épreuve de 102 kms dans le Parc de la Gatineau. Car j’étais inscrit hier au Gran Fondo Gatineau, une des plus belles cyclosportives au Québec, avec le Défi Vélo Mag. Un vrai défi aussi: 102 kms, 1800m de dénivelé, deux fois au belvédère Champlain et retour. En clair, ça monte et ça descend.

Sur la ligne de départ, j’étais donc un peu inquiet, n’ayant pas fait mes devoirs la veille. Un samedi à faire du terrassement chez moi, avec quelques bières dans le buffet, et quelques verres de Riesling le soir avant un dodo beaucoup trop tard pour un départ de Gran Fondo à 8h le lendemain.

Bref, sur la ligne hier, j’étais mi-figue, mi-raisin. Il y avait par ailleurs du beau monde: Erik Lyman, Dominic Picard, Maxime et Mathieu, Gino, Luc Langevin, et j’en passe, et des bons. Aie, ça va faire mal !

Seul point positif, la météo: parfaite. Beau et chaud, peu de vent. Je marche bien quant il fait chaud: 25 degrés et plus. En fait, plus il fait chaud, mieux je marche…

Départ rapide, mais pas trop rapide. La sélection s’opère rapidement, à la faveur de l’enchainement Notch-Kingsmere-Black. Usant, le parcours était tout désigné pour une sélection par l’arrière.

À l’amorce du 2e tour, nous n’étions plus qu’une trentaine dans le premier peloton. Sur chaque ascension, quelques coureurs étaient éjectés, et j’ai bien failli l’être dans la dernière patate de la journée, la côte Black, juge de paix du Parc de la Gatineau: 1km/h de plus, et je passais par la trappe! 177 puls/min en haut, du jamais vu en un an!

Les 15 dernières bornes ont été couverts devant dans un petit groupe sélect de 15 coureurs, duquel Marc Dufour, présent sur l’épreuve pour le dépannage neutre (dans sa bagnole!), avait bien au moins 50% de clients de ses camps Centrifuge en Virginie… Sacré Marc par ailleurs, motivé comme un gosse dans sa bagnole et toujours aussi sympathique!

Chapeau bien bas à mon ami Dominic Picard qui a bien tenté le coup du kilomètre, façon Cancellara. Il a bien failli réussir et il lui aura manqué 200 mètres. Victoire au sprint d’un autre ami, Maxime Levasseur, champion du Québec l’an dernier chez les Seniors 3, une pointure dans la région. Je suis 7e, tout en privilégiant la sécurité dans l’emballage final.

Le Gran Fondo Gatineau ? Une superbe épreuve qui ne mérite qu’à être découvert. Si le Défi Vélo Mag du Parc de la Mauricie en septembre rassemble plusieurs milliers de coureurs, le Gran Fondo Gatineau propose un parcours tout aussi intéressant dans son édition 2012. Exigeant, superbe, doté d’une qualité de revêtement presque irréprochable, cette cyclosportive a tout pour devenir une des cyclo incontournable du Québec à court terme. Et l’ambiance était tout aussi sympathique, avec à la fin cette sensation toujours agréable de faire partie de la petite communauté du cyclisme sur route au Québec.

Et mon bilan est plutôt positif, contre toute attente: je suis sur la bonne voie pour la Haute Route, mon grand objectif en 2012. Prochain rendez-vous, le GP Dandelion dimanche prochain, 171 kms au menu dans une course séniors 1-2. De quoi se faire péter les varices façon gratinée.

Je pense bien que je prendrai un peu de Riesling la veille au soir encore une fois…

Les outardes de Ste-Martine…

Y’a pas à dire, ca décoiffait du côté de Ste-Martine hier.

Il n’y avait pas que les outardes qui volaient en voilier: les cyclistes aussi. On appelle ça des bordures. Enfin, pour ceux qui savent ce que c’est. Pour les autres, et ils étaient nombreux hier, je pense que la première leçon a été bonne sur ce Grand Prix de Ste-Martine, la 2e course FQSC de la saison.

Très honnêtement, je ne me souviens pas d’avoir disputé une course au Québec par un vent aussi violent. Il y a bien eu une année, du côté du GP de Laprairie, ou ça avait borduré sec, mais comme hier, non. Les rafales devaient bien atteindre les 40 ou 50 km/h. Mon vélo était parfois penché par le vent ! Le parcours était également orienté de telle sorte que les moments de récupération étaient à peu près inexistants, le vent étant de côté sur environ 9 des 10kms.

La course?

Pas grand chose à dire. Ou plutôt si: très, très, très, très frustrant.

Pour deux raisons.

La première vise Messieurs les commissaires de course. Prévue à 12h45 chez les Maîtres A, la course s’est élancée à 13h37. Qu’il y ait du retard, je peux comprendre. Nul n’est parfait et il faut bien composer avec les éléments. Pas de problème. C’était simplement très froid et tout le monde grelottait un peu.

Appel des coureurs, enfin. On se dirige sur la ligne. Tout le monde savait bien sûr que la position sur la ligne serait probablement l’élément le plus important de la journée, avec ce vent. La bordure était 200m plus loin, juste après le premier virage. Ceux qui s’élanceraient derrière n’avaient aucune chance, surtout qu’on partait tous très « à froid » après cette attente de presque une heure.

Sauf que.

Sauf que quand je suis arrivé, la ligne de départ était déjà prise. 4 rangées de coureurs bien serrés. Qu’à cela ne tienne, je vais derrière. Que voulez-vous, 130 coureurs ne peuvent tenir sur une ligne.

Des petits malins l’ont joué différemment: ils se sont placés DEVANT la ligne.

Avec raison, les commissaires de course ont annoncé qu’ils ne feraient pas partir l’épreuve dans ces conditions: tout le monde doit être DERRIÈRE la ligne. Jusque là, bravo.

La connerie, et qui m’a vraiment mis en colère, c’est que le commissaire a demandé aux coureurs derrière de reculer pour faire place aux petits malins devant!! Au lieu d’être 50e sur la ligne, je me suis donc retrouvé 90e sans le vouloir.

Il me semble qu’il aurait été juste, équitable et respectueux pour tous les autres coureurs de demander aux petits malins d’aller s’installer DERRIÈRE le peloton. Vous vous doutez bien qu’un nombre non-négligeable de ces petits malins étaient des coureurs bien établis qui n’avaient qu’un objectif, prendre le premier virage 200m après la ligne à 50 km/h et de mettre tout le monde dans le vent.

Ce qui fut fait.

Je n’avais pas même « clipper » ma 2e pédale que je savais ma course terminée.

Messieurs les commissaires, il y a des coureurs, et ils sont une majorité, qui respectent les règles. Qui stationnent leur voiture là où vous le demandez. Qui roulent à droite de la ligne jaune lorsque vous le demandez. Qui ne jettent pas leur PowerGel sur la route. Qui ne laissent aucune trace de leur passage, pour respecter les résidents locaux ou la municipalité qui a la gentillesse de nous accueillir. Qui sont respectueux de leurs adversaires, roulant de façon sécuritaire. Qui s’excusent même lorsqu’ils font un écart. Qui ne se dopent pas. Et qui prennent le départ d’une course derrière la ligne.

Il me semble que hier, ce n’eut été que justice d’exiger que tous les coureurs pris DEVANT la ligne soit relégué en arrière du peloton. La course eut été différente, du moins dans les 5 premiers kms. Bien sûr que ces coureurs auraient pu remonter après. Mais ils l’auraient fait dans le vent et auraient peut-être grillé davantage de cartouches…

La deuxième raison?

Parce qu’un nombre important de coureurs roulent vraiment comme des manches dans ce genre de conditions. Dangeureux, ils ne savent pas faire un éventail, encore moins l’inverser lorsque le commande un changement de direction du vent. Leur prise de relais est soit trop forte, soit trop faible, chaque fois rompant la cohésion d’ensemble. Pire, à l’approche d’un groupe devant, ils cessent de prendre leurs relais pour mieux récupérer, puis sortent solo. Hier, ça durait 50m puis ils explosaient, souvent pour de bon, sans avoir bouché le trou bien sûr.

J’ai vu tout et n’importe quoi. Affligeant. J’ai été victime de l’un d’eux alors que j’étais dans le 2e groupe sur la route (non au prix de quelques bons efforts avant), un gus qui a explosé devant moi sur une connerie alors que je me ravitaillais pour la 1ere fois après avoir passé mon relais. 20m de perdu dans un gros vent de côté, j’ai bien tenté de revenir sur mon groupe pendant environ un kilomètre, pour exploser musculairement. Que voulez-vous, mes 135 livres mouillés ne faisaient pas le poids hier pour résister seul à ce vent.

Anyway, on passe à un autre appel. Les jambes sont bonnes, la condition aussi, c’est l’essentiel. Les objectifs sont en août et c’est plutôt bien parti.

Quelques fleurs

Aux organisateurs, pour une inscription rudement efficace. Bravo.

Aux bénévoles, nombreux et très gentils. Merci tout le monde!

Au circuit: bonne route, bonne chaussée, un parcours très sécuritaire, plutôt sympathique avec quelques petits virages ici et là. Là encore, bravo aux organisateurs. Ste-Martine est une belle course de rentrée.

Aux jeunes: j’ai vu beaucoup de jeunes cadets. Il y a assurément une relève au cyclisme sur route au Québec. Très encourageant. Un futur vainqueur de Paris-Roubaix ou du Giro se cache-t-il parmi eux?

Lancement des activités 2012 du GP de Gatineau

Conférence de presse ce matin à Gatineau pour dévoiler les activités 2012 dans le cadre du Grand Prix de Gatineau.

J’y étais et j’ai été emballé par ce que j’y ai entendu.

Il m’apparaît évident que le GP de Gatineau prend de l’ampleur, notamment dans le contexte où les courses féminines UCI du week-end compteront en vue des Jeux olympiques de Londres quelques semaines plus tard. On annonce d’ailleurs plusieurs pointures du cyclisme féminin, notamment Clara Hughes et Nicole Cooke.

En gros, on vous propose plusieurs jours résolument « vélo » et c’est à Gatineau que ça va se passer cette fin de semaine là! Vous devez y être!

Le samedi, les coureurs FQSC pourront en découdre dans la course sur route sur le circuit du boul. des Allumetières, un circuit roulant mais qui, au fil des tours, lamine en profondeur (j’en sais quelque chose). La course est seniors 1-2 mais les Maîtres pourront s’y inscrire « sur invitation », notamment en présentant leur équipe.

Et le dimanche, le GranFondo proposera un parcours de 110 kms, soit deux boucles à faire sur un nouveau circuit qui proposera l’enchainement des côtes Notch, Kingsmere, Pingouin et Black (dans le Parc de la Gatineau) en quelques kilomètres. Un vrai défi et, pour les premiers, de quoi faire une grosse sélection, surtout dans le deuxième tour.

Chose certaine, le GP de Gatineau sera utile pour préparer adéquatement le GP de Charlevoix deux semaines plus tard si on enchaine course sur route le samedi et GranFondo le dimanche, avec ses 1800m de dénivelé!

Les deux courses féminines majeures (elles bénéficient d’un label UCI) auront lieu le samedi matin (Chrono de Gatineau) et le lundi (course sur route de 134 kms, une longueur revue à la hausse par rapport à l’an dernier, année olympique oblige).

D’autres activités seront organisées durant le week-end: journée de sensibilisation au vélo pour les groupes scolaires le vendredi, grande visite nocturne Radio-Canada le vendredi soir (une randonnée populaire dans les rues de la ville), un GranFondo alternatif et « petit format » le dimanche (55 kms) ainsi qu' »à vélo avec les pros » permettant aux enfants de 4 à 9 ans de côtoyer les coureurs pro. Vous avez des enfants ? Amenez-les!

Bref, le GP de Gatineau est en train de devenir un événement majeur du calendrier des courses sur route de la FQSC et nous rappelle que Hull a déjà été un pôle important du cyclisme au Québec, notamment avec son Festival de la bicyclette. Je vous invite à participer à cet événement car les 18-19-20 et 21 mai prochain, c’est à Gatineau que ça se passe!

Suivre Tirreno-Adriatico à la télé

Cette semaine, les Québécois pourront suivre toutes les étapes de Tirreno-Adriatico à la télé sur les chaines RDS et RDS2. 

Un lecteur nous en informe et on l'en remercie.

La programmation est ici

Tel qu'annoncé il y a plusieurs semaines, les animateurs sont Louis Bertrand et Dominique Perras.

On verra bien ce que ça donne!

10e salon du vélo de Montréal

Le 10e salon du vélo de Montréal s'ouvre aujourd'hui à la Place Bonaventure. Le salon est ouvert jusque dimanche et il faut compter 11$ par adulte pour y accéder. Des forfaits "famille", "membres FQSC", "65 ans et plus" ainsi "qu'étudiants" sont disponibles, à tarifs réduits.

Cette année, le salon comporte un nombre impressionnant d'exposants, parmi lesquels on remarquera Basso, Campagnolo, Marinoni, Cyfac, Dedacciai, Eddy Merckx, Ekoi, la FQSC, le Groupe Centrifuge, Lapierre, Louis Garneau, Time, Token et Vélo Québec.  

En gros, beaucoup de compagnies, vous permettant de découvrir beaucoup de produits et services dans le monde du cyclisme, tout cela en quelques mètres carré. Un excellent point de départ à votre saison 2012!

À ne pas manquer, l'essai du nouveau groupe électrique Campagnolo EPS au stand Marinoni ou encore les nouveaux vêtements Louis Garneau, à la fine pointe de la technologie actuelle: compression, body fit, thermorégulation, confort incroyable. Personnellement, j'aime et je ne vois que Sportful qui, à l'heure actuelle, rivalise avec le fabriquant québécois. 

Les heures d'ouverture comme les différents tarifs sont ici.

Des contrôles anti-dopage sur les courses ACVQ en 2012

Voilà une excellente nouvelle et je tenais à en parler sur La Flamme Rouge.

Pierre Dumais, membre du bureau de direction de l'Association des Cyclistes Vétérans du Québec (ACVQ), annonçait récemment sur ce site via l'option "commentaires" que des contrôles anti-dopage inopinés seraient pratiqués sur les courses ACVQ en 2012. 

C'est au Centre Canadien pour l'Éthique dans le Sport (CCES) que reviendra la responsabilité de conduire ces tests inopinés, probablement par tirage au sort parmi les coureurs des différents pelotons sur certaines courses sélectionnées du calendrier. 

Il convient de rappeler que les coureurs cyclistes ont la responsabilité de bien s'informer quant aux produits et suppléments alimentaires qu'ils consomment avant, pendant et après une course cycliste. 

Un montant de 20$ de plus a été exigé cette année pour l'achat d'une licence de course, montant qui servira à financer ces contrôles anti-dopage. 

À noter que les membres du bureau de direction de l'ACVQ ne connaîtront ni les dates, ni les courses où auront lieu ces contrôles. On peut ajouter qu'ils seront très certainement soumis aux mêmes règles que tous les autres coureurs.

L'ACVQ prend ainsi clairement position pour un cyclisme propre et pour la sensibilisation de tous les coureurs aux travers du dopage.

J'ajoute, sur une base personnelle, que je suis très fier d'appartenir à cette association qui a posé des gestes concrets dès cette année pour lutter contre la gangrène du sport cycliste. À tous les membres du CA de l'ACVQ, bravo! et au plaisir de me faire tester sur les courses cette saison!

37 balais et dopé!

C'était un secret de polichinelle dans le milieu du cyclisme québécois et la nouvelle est finalement sortie aujourd'hui: Benjamin Martel (aucun lien de parenté avec moi!), de l'équipe Team Spirit G.H.T. Cannondale, est positif à la testostérone

Il écope d'une suspension de deux ans, conformément aux règlements en vigueur.

Il est le troisième cycliste du peloton élite du Québec a être sanctionné en quelques mois seulement après les cas d'Arnaud Papillon et de Miguel Agreda, tous deux (ex-) membres de l'équipe Garneau-Club Chaussures. Rappelons que Benjamin Martel a remporté une étape de la série des Mardis cyclistes de Lachine en 2011. C'était le 9 août.

Que dire de ce nouveau cas de dopage (décidément, la semaine est fertile à ce niveau!) ? 

Ce qu'il faut dire à mes yeux, c'est que Benjamin Martin avait, en 2011, 37 ans. Donc aucune ambition de devenir coureur cycliste professionnel. La situation de Benjamin Martel à l'égard du cyclisme était très différente de celle d'un David Veilleux par exemple, un jeune coureur de 24 ans qui a tout l'avenir devant lui. Et qui fait par conséquent face à des enjeux autrement plus importants pour son avenir que Benjamin Martel. 

Avec Benjamin Martel, on était à priori devant un coureur de 37 ans qui était en principe sur les courses cyclistes pour se faire plaisir.

Et il se dopait!

À mes yeux, la seule explication est l'envie de briller, d'être supérieur aux autres, de se démarquer et d'obtenir une parcelle de gloire.

Vous serez nombreux à dire que c'est pathétique et vous avez raison.

Mais il y a une leçon dans tout ça et c'est ce qu'il faut retenir aujourd'hui: cette situation nous ramène à la profonde nature humaine. 

L'appât du gain, dans ce cas-ci la gloire éphémère. 

Si on ne comprend pas cela, on ne comprend pas les enjeux entourant la lutte contre le dopage. On ne comprend pas que la lutte contre le dopage, c'est la même chose que la lutte contre l'excès de vitesse sur les routes: toujours à recommencer, toujours à entretenir. Parce qu'il est dans la nature humaine de vouloir montrer qu'on est meilleur que les autres, même s'il n'y a aucun enjeu.

Toute approche d'une fédération visant à faire un "blitz" de quelques mois de sensibilisation est donc vaine. La lutte contre le dopage s'inscrit plutôt dans le long terme et nécessite des moyens récurrents, chaque année. C'est une lutte ingrate, de longue haleine, mais pourtant nécessaire.

Depuis longtemps, je suis donc d'avis que la lutte contre le dopage doit obtenir un financement annuel stable et se doter de moyens conséquents. S'il est évident que la priorité demeure la lutte contre le dopage au niveau des jeunes coureurs présentant le potentiel de passer professionnel, le cas Martel montre qu'il faut aussi exercer des contrôles dans les autres catégories, ne serait-ce que pour créer un climat de "peur de gendarme" salutaire et qui profitera à l'ensemble des cyclistes, toute catégories confondues. Car bien souvent, ce sont les coureurs les plus âgés qui initient les plus jeunes aux travers du sport…

Ces quelques vers d'Edmond Rostand dans Cyrano de Bergerac me viennent spontanément à l'esprit, des vers qui accompagnent ma vie:

Travailler sans souci de gloire ou de fortune,

A tel voyage, auquel on pense, dans la lune!

N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît

Et modeste d’ailleurs, se dire: mon petit,

Soit satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,

Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles!

Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,

Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,

Vis à vis de soi-même en garder le mérite,

Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,

Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,

Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul!”

David Veilleux peut-il faire le Tour en 2012?

Présentation jeudi dernier de l'équipe Europcar, celle de Thomas Voeckler et Pierre Rolland bien sûr, mais aussi du Québécois David Veilleux. L'équipementier de l'équipe est Louis Garneau, d'où l'intérêt du Québec pour cette équipe basée en Vendée et dirigée par le sympathique Jean-René Bernaudeau. 

David Veilleux a donc vu son contrat renouvelé en 2012, une preuve de la confiance que lui accorde Bernaudeau. Nul doute que la première saison de David en Europe a été un franc succès: solide performance sur Paris-Roubaix, vainqueur de la Roue Tourangelle, et deux excellentes prestations sur les GP de Québec et de Montréal où il a été dans le coup jusqu'à la fin. À 400m de l'arrivée du GP de Montréal et après 17 ascensions de Camilien Houde, excusez un peu, il entamait le dernier virage avec Philippe Gilbert!

La progression de David ne fait donc aucun doute. Pourrait-il, poursuivant sur sa lancée, prendre le départ du prochain Tour de France et ainsi devenir le premier Québécois à participer à la Grande Boucle depuis l'après-Deuxième guerre mondiale?

Une difficile sélection

L'équipe Europcar compte 26 coureurs. Seuls 9 seront retenus pour le Tour. Et tous les coureurs Europcar ayant pris le départ du Tour 2011 figurent toujours dans l'alignement pour la saison 2012. Bref, les places seront assurément très chères et ce n'est pas gagné d'avance.

Sauf blessures ou chutes, quatre places semblent déjà prises: Voeckler, Rolland, Charteau et Kern. Tous ces coureurs peuvent être bien placés au général et également lorgner des victoires d'étapes de prestige. Difficile de faire sans.

Reste donc 5 places de disponibles. En 2011, elles étaient occupées par Gauthier, Gene, Jerome, Quemeneur et Turgot. 

Je pense que Cyril Gauthier sera de l'aventure, démontrant un excellent potentiel pour aller chercher une victoire d'étape. 

Reste donc 4 places. La stratégie d'équipe retenue par Bernaudeau aura, à ce stade-ci, un effet non-négligeable sur les choix du directeur sportif.

Turgot est un solide rouleur et un solide équipier, ayant prouvé être capable de tenir 3 semaines en juillet. Si Berneaudeau veut des coureurs capables de défendre un maillot, Turgot est un bon choix, tout comme Jérome Vincent.

Yohann Gene, premier coureur noir à prendre part au Tour de France, a une jolie pointe de vitesse. Bernaudeau pourrait être tenté de le retenir pour assurer de voir son maillot dans le final des étapes réservées aux sprinters, bien que Gene ne soit pas capable de rivaliser avec des Cavendish, Petacchi voire Hutarovich ou Casper.

Perrig Quemeneur est peut-être le coureur présentant le moins d'à priori favorable pour faire partie de l'équipe Europcar sur le Tour de France. Sélectionné en 2011, il a terminé 151e à Paris. 

Bref, je pense que David Veilleux a de bonnes chances d'être sélectionné sur l'équipe Europcar en vue du Tour 2012, au moins 4 places semblant être "jouables" sur les résultats d'ici juillet et sur la condition physique, tout en considérant les objectifs de l'équipe pour la Grande Boucle. Veilleux est un solide coureur, capable de rendre service voire de se montrer sur toutes les étapes sauf peut-être celles de haute montagne où l'on ne connaît pas encore vraiment sa valeur. 

Le meilleur argument de Veilleux à mon sens? Son âge: 24 ans. C'est encore très jeune et compte tenu de ses résultats en 2011, je pense qu'il faut continuer à investir sur ce coureur qui présente encore un énorme potentiel de développement. En ce sens, le faire démarrer sur le Tour 2012 est un investissement pour l'avenir.

Deux coureurs québécois sur le Tour 2012?

On ne saurait terminer ce petit article sans évoquer la possibilité que deux coureurs québécois soient au départ du prochain Tour de France, soit David Veilleux et… Dominique Rollin (FDJ). La Française des Jeux de Marc Madiot jouant plutôt sur le tableau des victoires d'étape, Rollin a toutes ses chances d'être sélectionné s'il connaît une bonne saison.

Le GranFondo Ottawa est né!

Je vous disais en décembre dernier que les cyclosportives sont en plein essor au Canada.

En voici une preuve additionnelle. 

Le 21 juillet prochain, la première édition du GranFondo Ottawa aura lieu.

Cette nouvelle cyclosportive proposera aux participants un choix parmi trois parcours possibles: 100, 170 ou 220 kms.

On parle donc bien ici d'un GranFondo proposant un réel défi, celui de parcourir une distance conséquente exigeant plusieurs heures de selle.

Les épreuves jouiront d'un chronométrage officiel, permettant d'établir un classement ou, pour chaque participant, de bien mesurer la durée de l'épreuve. Voilà qui assurera à l'épreuve un rythme soutenu du début à la fin!

Les parcours proposés sont tous situés dans le sud-ouest de la ville d'Ottawa, une région certes peu accidentée mais où le vent peut rapidement devenir un élément contribuant à durcir considérablement toute sortie cycliste dans ce coin. Les parcours proposés serpentent autour des villes de Carp, Almonte, Ashton, Carleton Place, Lanark, McDonalds Corner et Clayton. 

Plusieurs forfaits sont offerts, à différents tarifs d'inscription, variant du forfait le plus simple au forfait "VIP" offrant toute une gamme de services et de souvenirs, question de passer une belle journée. Les tarifs d'inscription varient entre 100 et 325$ et une partie de ces sommes seront versées à l'organisme de bienfaisance "Boys and Girls Club of Ottawa". 

Considérant la date du GranFondo, il est à prévoir que de nombreux coureurs de la région seront de la fête. La qualité du peloton cycliste de la région d'Ottawa-Gatineau étant excellente, il est à prévoir que ça roulera très vite en tête de ce GranFondo et que ceux qui recherchent une belle partie de manivelles seront servis à souhait.

Il est par ailleurs fort probable que je participe à cet événement, étant une excellente préparation en vue de mon grand objectif de 2012, la Haute Route qui débute environ un mois plus tard (le 19 août).

Voici en tout cas une excellente initiative dans la région d'Ottawa-Gatineau, une région bien située puisqu'à proximité à la fois de l'Ontario et de Toronto tout comme du Québec et de Montréal. Ottawa-Gatineau propose de nombreux services hôteliers de qualité, ainsi qu'un choix de restaurants et de services sportifs à la fois diversifiés, accessibles et de bonne facture. Une sortie de déblocage, la veille, dans le magnifique Parc de la Gatineau complétera assurément votre week-end cycliste dans la région!

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