Intéressant article il y a quelques jours dans le quotidien montréalais La Presse: une journaliste s’est fait passé pour une fausse « influenceur », ces gens qui utilisent des médias sociaux pour devenir populaires en vantant des produits supposément liés à leur « mission » auto-proclamée.
En quelques semaines, il est effarant de voir quels sont les avantages qu’elle a pu obtenir.
Depuis plus de 15 ans, j’ai été aux premières loges pour voir les médias sociaux évoluer, pas toujours en bien. Certains y ont trouvé le moyen de gagner leur vie, par des moyens peu nobles. Et ca rapporte gros.
Aujourd’hui, on a peine à se retrouver parmi tous ces sites qui vantent certains produits, passant souvent du coq à l’âne d’un jour à l’autre, sous prétexte d’oeuvrer pour une certaine « mission ».
Ne vous méprenez pas: ces « influenceurs » carburent à l’audimat, car pour que ça rapporte, il faut montrer son « pouvoir d’influence », donc sa capacité de rejoindre beaucoup de monde.
Ces influenceurs vont même jusqu’à « liker » leurs propres textes. Ou n’hésitent pas à eux-mêmes basculer sur d’autres sites leur contenu, question d’augmenter la visibilité. Le summum: l’article de La Presse parle de services web qui permettent, moyennant quelques dollars, de faire exploser le nombre de ses abonnés. Fou!
Je demeure convaincu que le début de la fin a commencé pour tous ces faussaires du web qui ne proposent, très souvent, aucun contenu original. Ils ne rebasculent que ce que les autres font, ou vantent tantôt un produit, le lendemain son concurrent.
Le public commence à ne plus être dupe et c’est tant mieux. Espérons que d’autres articles comme celui de La Presse voient le jour au cours des prochains mois, afin de déboulonner ce monde qui appartient à celui du « fake news » qui ruine la confiance, et ultimement la démocratie.
Quant à moi, je reste fidèle à ce que je suis: toujours proposer du contenu original, qui vient de moi. Environ cinq jours/semaine, je fais face à la page blanche. L’inspiration est en panne? Alors je préfère me taire. Je reste également fidèle à ce que je connais. Si je parle d’un produit, c’est que je le connais, l’ai testé. Il est très, très rare que j’accepte des items gratuits, préservant ainsi ma totale indépendance. Et je rends toujours à césar ce qui appartient à césar, citant mes sources et mettant des liens aux articles auxquels je réfère. C’est la moindre des choses pour le respect des droits d’auteur. D’ailleurs, au fil des ans, nombre de sites ont copié sans scrupule La Flamme Rouge, incluant les plus grands médias québécois.
Bref, je reste fidèle à ce qu’a toujours été La Flamme Rouge, un petit site sans prétention, qui ne cherche ni la popularité, ni l’audimat, et qui reste à sa place, sans déranger. Et qui partage la passion du cyclisme, point final!
Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
A tel voyage, auquel on pense, dans la lune!
N’écrire jamais rien qui de soi ne sortit,
Et modeste d’ailleurs, se dire mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles!
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
Edmond Rostand. Cyrano de Bergerac (1897, II, 8).