C’est un combat permanent, ingrat, de tous les instants: la lutte contre le dopage dans le sport. C’est cher aussi.
Ce putain de dopage qui continue de voler les athlètes propres, au profit de ceux qui trichent.
Mais de bonnes nouvelles pointent à l’horizon.
C’est Thomas Bach, président du CIO, qui en a fait l’annonce récemment, en ouverture de la 5e conférence internationale sur le dopage dans le sport, organisée par l’AMA et qui se déroule à Katowice en Pologne.
En gros, il y a approximativement 21 000 gênes dans le corps humain. Lorsque soumis à un produit dopant ou une transfusion sanguine, certains de ces gênes réagissent en « s’activant ». Si on détecte cette activation possible que par l’apport de produits exogènes ou de transfusions, on peut ainsi prouver qu’il y a eu dopage.
On veut donc détecter les modifications dans la « signature génétique » des athlètes.
L’avantage immense de cette méthode est que ces gênes demeurent activés pendant des mois après une prise de produits dopants ou une transfusion, permettant de ne laisser aucun répit aux tricheurs. On pourra donc savoir plus tard si vous étiez dopé ou non.
Évidemment, on peut supposer qu’une réforme juridique s’imposera si ce système de détection est avalisé, les fameux « délais de prescription » étant à revoir complètement…
L’autre bonne nouvelle est les progrès qui se font sur une nouvelle forme de détection, appelée « dried blood spot testing » ou DBS. Il s’agit simplement de pouvoir détecter le dopage à partir d’un très petit échantillon de sang séché, au lieu d’avoir recours, comme en ce moment, à des échantillons urinaires et sanguins conséquents, qui posent d’ailleurs des enjeux lors du transport et de l’entreposage.
On pense bientôt pouvoir faire l’équivalent par une simple petite prise d’une gouttelette de sang, par exemple comme les diabétiques le font pour tester leur niveau d’insuline.
Le gros avantage d’une telle méthode est évidemment la réduction drastique des coûts associés à la détection du dopage, permettant de multiplier énormément le nombre de tests réalisés, la rapidité de ces tests et simplifiant l’entreposage.
Pour le DBS, on parle d’une méthode de détection en place pour les JO d’hiver de 2022 à Beijing.
On peut rêver, dans quelques années, que chaque coureur participant à une épreuve cycliste, même maitre, doive donner un petit échantillon de sang, question de permettre aux instances de vérifier aléatoirement parmi les participants le niveau de dopage. Ca enverrait un signal fort aux tricheurs, qui n’auraient plus de répit.
Bref, voilà des nouvelles encourageantes et La Flamme Rouge suivra le dossier de près!