Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 190 of 351

Angels, by The SufferFest

Si, comme moi, vous devez vous astreindre, l’hiver, à d’interminables séances de home-trainer question d’entretenir et de développer votre VO2max et votre index d’endurance, vous cherchez probablement de quoi vous motiver.

The Sufferfest est alors une solution intéressante.

La compagnie élabore des vidéos d’entrainement qui vous propose, sur environ 1h chaque fois, des intervalles très intenses. L’intérêt réside dans les images, tirées de courses professionnelles, et la musique, toujours choisie pour accompagner l’intensité de l’effort. L’autre intérêt réside dans le fait que vous n’avez pas à penser, vous n’avez qu’à suivre le programme qui défile sur l’écran. Et c’est tant mieux parce qu’à ce niveau d’intensité, penser est un défi !

J’ai personnellement utilisé le vidéo "Fight Club" durant l’hiver dernier et j’avoue que c’était efficace. Je mets d’ailleurs tout le monde au défi de passer au travers de ce vidéo en respectant à la lettre les intervalles proposés : très dur ! Le problème n’est pas dans les 4 séries de 6min30 d’intervalles à réaliser (échelle d’intensité 7 et 8 sur 10) mais bien dans les très nombreuses attaques que le vidéo exige. Chaque fois, il s’agit d’un effort de 10 sur 10 pendant une quinzaine de secondes. Pas simple. Et comme il y a environ 4 attaques par intervalles, la récupération devient vite problématique !

Avec "Angels", The SufferFest nous propose des deux séries d’intervalles sur fond d’images de montées et de coureurs célèbres dans le cyclisme: Andy Schleck dans La Redoute, Contador et Brajkovic dans l’Alpe d’Huez ou encore Contador dans le col d’Eze. 

Pour un prix raisonnable, les vidéos The SufferFest vous propose donc une bonne alternative pour vos séances d’home-trainer et surtout, pour entretenir la motivation durant les longs mois d’hiver qui se pointent déjà !

Je n’y suis pour rien !

 

ProTour à Québec: le parcours décortiqué

La Flamme Rouge poursuit sa présentation des deux épreuves ProTour du Québec avec une présentation détaillée du parcours de la course qui sera disputée le vendredi 10 septembre prochain dans les rues de la Vieille Capitale. 

La carte détaillée du parcours est disponible ici (format .pdf).

Un excellent reportage photo des points névralgiques du parcours a été monté par les collègues de SDVMag. C’est à découvrir.

Le site de la ville de Québec présente également une foule d’informations utiles, notamment quant à l’horaire de la fermeture des rues

En gros, le parcours passe sur les Plaines d’Abraham avant de plonger via la côte Gilmour, que les cyclistes descendent, vers le boul. Champlain le long du fleuve, direction le Vieux Québec. Sitôt leur entrée dans le Vieux, on tourne à gauche pour monter en haute ville par la côte de la Montagne, un bon raidard facile à négocier à une, deux ou trois reprises, mais qui laissera des traces après 10 ou 12 ascensions. En haut, on prend à droite sur la rue des Remparts pour replonger très brièvement en basse ville via la canoterie. On remonte sitôt en haute ville via les côtes de la potasse puis des Glacis pour déboucher Carré d’Youville. On prend à gauche, on descend St-Jean, on passe devant l’Hôtel de ville de Québec puis le Chateau Frontenac pour remonter St-Louis et Grande Allée avant le retour sur les Plaines. 

Le départ-arrivée est situé rue Grande Allée, à côté du Parlement du Québec. Pour ceux qui connaissent, il s’agit du même site que lors des Championnats canadiens il y a quelques années. 

Les estrades

Le comité organisateur a prévu quatre sites pour accueillir le grand public, soit le site "festif de la Grande Allée" (départ-arrivée), le site de la famille sur les plaines, le site "spectaculaire de laune" en haut de la côte Gilmour ainsi que le site "spectaculaire de la montagne", en haut de la côte de la montagne.

Les bons endroits

Si vous prévoyez vous rendre sur le parcours, le meilleur endroit pour vivre la course est sans contredit le haut de la côte de la Montagne puisque vous pourrez y voir les coureurs deux fois par tour, à la montée puis lorsqu’ils repasseront quelques minutes plus tard, en route vers le Chateau Frontenac et la ligne départ-arrivée. C’est aussi l’endroit où il risque d’y avoir le plus de monde, le site "spectaculaire de la montagne" des organisateurs y étant prévu. 

Personnellement, je serai plutôt du côté de la côte des Glacis, une sente étroite et pentue qui débouche sur le Carré d’Youville. Les cyclistes y seront à l’effort, la récupération étant courte après la côte de la montagne escaladée quelques instants plus tôt. C’est un bon endroit selon moi pour voir la course.

L’autre bon plan est probablement le coin du Chateau Frontenac où la petite côte juste devant l’Hôtel de ville et qui devrait réduire un peu la vitesse du peloton. 

Les endroits à éviter

Le site "spectaculaire de laune". Aucun intérêt, vous y verrez passer un peloton lancé à plus de 60 à l’heure dans une descente certes rapide et technique, mais la technique c’est surtout pour négocier le virage en bas… invisible du haut. Bref, un spectacle éphémère et anonyme voire frustrant. 

J’éviterais également le boul. Champlain où ca roulera probablement très vite par moment, le vent d’ouest étant le plus fréquent à Québec. Seul intérêt éventuel, le fait que c’est à peu près l’unique endroit de récupération véritable du parcours. C’est donc sur le boul. Champlain que les coureurs prendront l’habitude de se ravitailler et de descendre aux bagnoles. Si vous voulez ramener des bidons souvenirs, c’est peut-être un bon plan !

Enfin, les plaines d’Abraham seront également un secteur où ca roulera probablement très vite, limitant l’intérêt du site. 

Les horaires

Départ de la course à 11h45. Arrivée estimée autour de 16h45. Non, les cyclistes ne s’arrêtent pas pour boire du jus ou aller faire pipi. Moyenne horaire prévue : autour de 40 km/h. Oui, c’est très rapide et non, vous n’êtes pas capable d’une telle moyenne, surtout sur 200 bornes. 

Le petit plus

Si vous êtes un grand fan de la Red Bull Crash Ice l’hiver, l’épreuve "challenge-sprint" du jeudi 17h est pour vous. C’est assez original et pour le moins peu commun dans l’univers du cyclisme sur route: une vingtaine de coureurs se feront péter les varices dans un sprint d’un kilomètre. Je pense que c’est organisé par vague de quelques coureurs à la fois. Les deux premiers passent au tour suivant je suppose. Puis on dispute la demi-finale et la finale. 

Dominique Rollin y est annoncé. Peut-être pas la meilleure préparation en vue d’une course ProTour de 200 bornes et accidentée le lendemain, non ?

Par ailleurs, en Europe, on fait aussi courir les coureurs cyclistes contre des chevaux, des bagnoles ou autre chose. Pourquoi pas ?

Ils feront le cyclisme de demain

À quelques jours des épreuves ProTour du Québec où de nombreuses équipes présenteront des néo-pros stagiaires parmi leur formation, et avec en contexte le fait que Laurent Fignon avait remporté son premier Tour de France à… 23 ans, petit tour d’horizon des jeunes coureurs (tous au début de la vingtaine) qui feront le cyclisme de demain. Ce sont les coureurs à surveiller et le vainqueur du Tour 2015, l’après Contador-Schleck, est peut-être parmi eux… 

France: Romain Sicard, Johan LeBon

Italie: Daniel Oss, Elia Viviani

Belgique: Jan Bakelants

Pays-Bas: Jetse Bol

Norvège: Edvald Boassom Hagen

Grande-Bretagne: Peter Kennaugh

États-Unis: Taylor Phinney, Tejay Van Garderen, Andrew Talansky, Lawson Craddock

Australie: Jack Bobridge, Leigh Howard

Slovaquie: Peter Sagan, Peter Velits

Slovénie: Marko Kump

Colombie: Carlos Betancour, Cayetano Sarmiento, Fabio Duarte

Canada: Guillaume Boivin, David Boily.

D’autres grands espoirs ont pu m’échapper. N’hésitez pas à compléter la liste et nous faire connaître de jeunes coureurs (moins de 23 ans) promis à un grand avenir.

Eurobike 2010

Le plus grand salon de cycles du monde, l’Eurobike, s’ouvrait il y a quelques jours à Friedrichshafen, en banlieue de Zurich. Chaque année, un grand nombre d’exposants (on en annonce plus de 1000!) viennent présenter aux journalistes mais aussi au grand public les nouveautés qui se retrouveront sur nos vélos l’an prochain. Quelques clichés en avance sont disponibles ici. CyclingNews a commencé sa couverture de l’événement.

Si vous êtes parmi les chanceux qui s’y rendront dans les prochains jours, n’hésitez pas à nous communiquer vos impressions, vos découvertes voire, mieux encore, vos photos !

Hommage à Laurent Fignon

Tous ceux qui connaissent un tant soit peu l’histoire du cyclisme savent que cette photo est la seule que je pouvais publier pour rendre un dernier hommage à Laurent Fignon. Tout, tout de cette photo résume le coureur, le champion, l’homme qu’il fut. Je me surprend de ne l’avoir vu nulle part sur les sites qui, aujourd’hui, rendent hommage en photo à la carrière et au champion que fut Laurent Fignon. Et ce dernier aurait probablement été d’accord avec moi : d’ailleurs, ne l’avait-il pas choisi pour la page couverture de son livre "Nous étions jeunes et insouciants" publié en 2009 chez Grasset ?

Ceux qui voudront mieux comprendre l’histoire de cette photo pourront visionner le petit vidéo ici qui porte sur l’ascension de La Plagne par Laurent Fignon durant l’étape Bourg d’Oisans-La Plagne du Tour 1984. Exit Pedro Delgado. Exit Greg LeMond. Exit Bernard Hinault. Tous lâchés au train par Laurent. À la pédale. La très grande classe. L’état de grâce. Blondin avait écrit, de Merckx à Mourenx mais cela aurait pu s’appliquer à Fignon au soir de sa victoire à La Plagne "il appartenait tout bonnement au patrimoine universel de l’effort humain".

Le dernier mot de cet hommage est de lui, pour lui. Elle est tirée de la toute dernière page de son livre: "Du début à la fin, qu’on m’ait aimé ou non, qu’on ait été impressionné par mes exploits ou non, qu’on ait vu ou refusé de voir en moi un champion d’exception, je suis resté Laurent Fignon. Rien que Laurent Fignon. Moi et rien d’autre en somme. Ni un fantasme ni une transposition. Juste un homme qui fit tout ce qu’il put pour se frayer un chemin vers la dignité et l’émancipation. Être un homme."

Authentique Laurent Fignon. Ni un fantasme, ni une transposition. Salut Laurent ! Et respect…

Laurent Fignon est décédé

Je suis consterné. 

C’est allé très vite.

Laurent Fignon est décédé aujourd’hui des suites de son cancer du poumon. 

Putain de cancer de merde.

Il venait d’avoir 50 ans.

En juillet, il avait pourtant commenté le Tour de France pour France Télévision. Il avait le moral, disait vouloir se battre contre cette saloperie.

C’est allé très vite.

Avec cette annonce, c’est tout le monde du cyclisme qui est plongé dans le deuil. Les premières pensées vont à sa famille et La Flamme Rouge lui présente évidemment ses plus sincères sympathies. 

D’un point de vue plus personnel, Laurent Fignon était un coureur spécial. Il portait d’une part le même prénom que moi ainsi que des lunettes, enfant je l’avais vu comme un signe. Du haut de mes 12 ans, je découvrais alors le cyclisme avec ses exploits sur le Tour 1983. Touché par la grâce pendant deux ans, 1983 et 1984, Fignon semblait voler au dessus du peloton. Son maillot jaune. Ses cheveux blonds. Son beau vélo Gitane bleu. La guidoline jaune. Les premiers cables de frein qui passaient à l’intérieur du cintre. La classe. La très grande classe. Côté matos et côté sportif.

Plus tard et encore aujourd’hui, c’est l’homme que j’ai apprécié. Jamais il n’a ouvert la bouche pour ne rien dire. Intelligent, fin analyste, ses propos étaient toujours pertinents, droits au but. La langue de bois, il n’a jamais connu, et peu importe si cela lui a attiré des ennuis avec les journalistes ou dans ses relations d’affaire. Un homme droit, fidèle du début à la fin à ses intimes convictions. Jamais une marionnette comme beaucoup de ces ex-champions à qui on fait faire tout et n’importe quoi, pour une liasse d’argent. 

Plus que jamais, il demeure pour moi aujourd’hui un modèle, un guide. 

Greg LeMond doit être sous le choc. Après avoir été adversaires, et quels adversaires !, ils étaient depuis des années amis.

Là-haut, je suis sûr qu’il a déjà retrouvé son pote Pascal Jules qui l’attendait depuis un moment déjà pour de franches parties de rigolades. Pascal Jules qu’il n’avait jamais oublié.

Laurent Fignon, nous ne t’oublierons jamais non plus.

Vidéo sympa de la victoire de Keven Lacombe au GP des Marbriers

Les coureurs cyclistes québécois ont atomisé sur la scène internationale au mois d’août et ca fait bien plaisir. Bilan d’un mois faste pour le cyclisme de la Belle Province:

1 – David Veilleux a d’abord terminé 2e du Tour d’Elk Grove avant de remporter le prestigieux USPRO Criterium Championships aux États-Unis. Il a également enlevé la 9e étape des Mardis cyclistes de Lachine le 10 août dernier, témoignant d’une excellente condition.

2 – Dominique Rollin vient de terminer 2e, à quelques centièmes de secondes du vainqueur, du Tour de Poitou-Charentes. Condition physique en hausse là encore.

3 – L’équipe SpiderTech n’est pas en reste avec sa campagne européenne. Keven Lacombe a obtenu un succès de prestige au difficile GP des Marbriers. Guillaume Boivin a remporté pas moins de deux étapes de la Mi-Août Bretonne avec, à la clef, une belle 7e place au général.

4 – D’autres coureurs québécois, membre de l’équipe canadienne, ont également obtenu de belles places en Europe durant le mois, notamment Hugo Houle ou Arnaud Papillon.

Tous ces excellents résultats sont de bonne augure pour la suite et notamment pour les deux épreuves ProTour du Québec, même si le niveau sera très relevé.

 À ne pas manquer, ce petit vidéo "ambiance" du GP des Marbriers, avec à la clef la victoire de Keven Lacombe. 

BELLIGNIES 2010
envoyé par jjdelrot. – Foot, rugby, surf et encore plus de sports en vidéo.

Petit guide du parfait spectateur des courses ProTour de Québec et Montréal

Petit guide du spectateur informé en prévision des courses cyclistes ProTour de Québec (le vendredi 10 septembre) et de Montréal (le dimanche 12 septembre).

Les meilleurs endroits pour se fixer sont toujours les difficultés importantes du parcours, c’est à dire une bonne côte ou, en Europe, les grands cols. Raisons:

1 – le peloton y roule moins vite, ca grimpe ! Vous avez donc plus de temps pour reconnaître et apprécier les coureurs.

2 – le peloton est plus étiré, là encore vous permettant de mieux voir les coureurs et surtout, que le spectacle dure un peu plus longtemps que celui que présente un peloton compact lancé à près de 50 km/h.

3 – les coureurs sont à l’effort, vous permettant de vivre la course plus intensément.

4 – c’est dans les difficultés importantes du parcours que d’éventuelles attaques sont le plus susceptibles de survenir. Le spectacle n’est que meilleur.

5 – à défaut d’avoir identifié les meilleurs coureurs passés au galop, vous aurez probablement le loisir d’identifier et d’apprécier l’effort des coureurs lâchés, souvent plantés dans la côte. Rappelez-vous que leur mérite n’est pas moins grand que ceux qui étaient devant à se disputer la gagne, la souffrance est souvent équivalente voire pire pour ceux qui sont derrière, physiquement épuisés et avec, en prime, un coup au moral…

À Québec, les côtes de la montagne et de la potasse sont donc les endroits à privilégier. À Montréal, la montée Camilien Houde évidemment, ainsi que la courte mais difficile côte Polytechnique. 

Le hic ? C’est que beaucoup de gens penseront – maintenant que vous êtes bien informés – exactement comme vous ! Il risque donc d’y avoir congestion en ces points névralgiques des courses.

Une solution pour les agoraphobes ? Regarder la course à la télé ! Vous pourrez ainsi suivre l’intégralité des compétitions et ne rien manquer des attaques, peu importe où elles surviendront. Et comme ils mesureront probablement les cotes d’écoute, vous contribuez aussi à soutenir les événements…

Pour ceux qui se rendront sur les parcours, ne pas oublier de l’eau, de bonnes chaussures, de quoi se protéger du soleil ou de la pluie le cas échéant voire de la nourriture, sous peine de perdre votre place si vous devez partir en quête de quoi manger. Les mieux équipés apporteront avec eux une radio voire une petite télé portative leur permettant de rester informés de la course lorsque le peloton n’est pas devant eux. 

Prendre des photos: pas terrible. D’une part, un peloton passe vite et il est très difficile, à moins d’être bien équipé et de bien connaître la photo, de réussir ses clichés. D’autre part, si vous prenez des photos au moment ou passe (vite) le peloton, vous ne profiterez pas du spectacle, ou alors au travers d’un viseur de 1cm carré, l’esprit ailleurs à essayer de réussir une (très) hypothétique photo !

ATTENTION: n’essayez pas de toucher les coureurs, ne les poussez pas ! Vous risquez de les déséquilibrer et de provoquer un accident grave. Ca s’est déjà vu. 

ATTENTION (bis) aux enfants. Il faut leur tenir la main lorsque le peloton passe, car 176 coureurs lancés à pleine vitesse, ca peut faire mal. Idem pour vos animaux de compagnie, tenez-les en laisse si vous décidez d’aller voir la course avec eux. L’idéal est de laisser vos fidèles compagnons à poils à la maison.

Encourager les coureurs: la voix est encore le meilleur outil. Pour les Italiens, on dit "vai vai" ou "forza". Pour les Espagnols, on dit "vamos" ou "aupa". Pour les Français, on dit "allez allez". Pour les Américains, on dit "go go go" ou "let’s go". Pour les Québécois, on dit "enweye". Évidemment, je blague.

Côté encouragements, vous pouvez aussi opter pour la cloche à vache que j’adore, ca donne un petit relent de l’ambiance européenne des grands cols. Pour la trompette du Carnaval de Québec, je ne suis pas sûr mais vous pouvez toujours essayer !

À faire selon moi: peindre la route du nom des coureurs afin de les encourager. C’est une tradition en Europe, pourquoi pas ici ? C’est d’autant plus sympathique que ca reste un peu après la course, permettant de se souvenir de l’événement et probablement de le rappeler plus longtemps au bon souvenir du public. Vous pouvez prévoir de la peinture blanche sous forme de spray mais l’idéal est de la peinture liquide et un rouleau pas trop large, ca fait une plus belle job. Évidemment, il faut passer à l’acte lorsque les chances qu’une voiture passe sont faibles voire nulles, donc dans la nuit ou une fois que le parcours est fermé à la circulation. 

Attendre. C’est souvent moins intéressant une fois que les coureurs sont disparus de votre champ de vision. Le voisin de droite est parfois un "beauf" qui tient des propos très lourds… Un passe-temps ? Identifier, dans les voitures qui ne manqueront pas de passer, les personnalités et anciennes gloires du peloton. C’est ainsi qu’on peut agrémenter considérablement sa journée. À titre d’exemple, j’ai pu rencontrer Laurent Jalabert au départ de l’étape de Chambéry sur le dernier Tour de France.

RINGARD: se rendre sur la course en pantalons jeans et son maillot d’équipe de vélo. Ce n’est pas la place pour faire la promotion de votre équipe cycliste, il y a d’autres occasions pour cela. Et pas besoin non plus de faire savoir aux autres que vous êtes vous-même cycliste: de toute façon, vous êtes vous aussi sur le bas côté de la course et non dans la course… La discrétion d’une tenue "normale" est 100 fois mieux selon moi.

Difficiles nouvelles de Laurent Fignon

Une lectrice de La Flamme Rouge, Claudine, nous a donné des nouvelles de Laurent Fignon aujourd’hui par voie de commentaire.

Les nouvelles ne sont pas bonnes du tout.

Le 2e poumon de Laurent Fignon serait atteint par le cancer et l’ancien grand champion cycliste serait sous morphine. Des nouvelles pourraient filtrer dans les médias dans les prochaines heures ou dans les prochains jours.

Laurent Fignon avait récemment trouvé la force de commenter le Tour de France pour France Télévision. C’est sa dernière apparition publique je pense.

Peu importe en fait, puisqu’il s’agit, en ces heures pénibles, de respecter l’intimité de la vie de Laurent Fignon. Mes pensées, de même que celles de tous les lecteurs de ce site, sont pour lui. 

Basso et Hesjedal, têtes d’affiche des courses ProTour au Québec

C’est un peloton de qualité qui sera au départ du GP de Québec et du GP de Montréal, les deux seules épreuves UCI ProTour disputées en Amérique du Nord en 2010.

Ivan Basso (Liquigas), récent vainqueur du Tour d’Italie et qui a déjà terminé 2e du prestigieux Tour de France, de même que Ryder Hesjedal (Garmin-Transitions), auteur en juillet de la 2e meilleure performance canadienne sur le Tour, sont les têtes d’affiche d’un peloton regroupant une partie de l’élite mondiale cycliste.

Outre Basso et Hesjedal, d’autres coureurs de premier plan seront présents aux épreuves de Québec et Montréal : l’Espagnol Samuel Sanchez (Euskaltel-Euskadi), le Néerlandais Robert Gesink (Rabobank) ou l’Américain Christopher Horner (RadioShack), respectivement, 4e, 6e et 10e du dernier Tour de France. Il faut ajouter à cette liste Damiano Cunego (Lampre), ancien vainqueur du Giro, Levi Leipheimer (RadioShack), ancien vainqueur du Tour de Beauce et qui s’est récemment imposé sur le Tour de l’Utah, le grand espoir norvégien Edvald Boassom Hagen (Team Sky), George Hincapie (BMC), Alessandro Ballan (BMC), champion du monde en 2008, ou encore les Français Jérome Pineau (Quick Step), Sylvain Chavanel (Quick Step), Thomas Voeckler (Bouygues-BBox) et Pierrick Fedrigo (Bouygues-BBox), tous récents vainqueurs d’étape sur le Tour de France.

Serge Arsenault, promoteur des deux épreuves, a su dessiner des courses au profil digne des plus grandes courses européennes : par la distance d’une part, près de 200 kms à parcourir, mais aussi par la dénivelée, chaque fois accidentée. C’est ainsi que les coureurs auront à affronter 15 fois les côtes de la montagne et de la potasse dans le Vieux-Québec vendredi 10 septembre avant de se frotter, deux jours après, à 16 répétition de l’usante combinaison montée Camilien Houde du Mont Royal et côte Polytechnique, un mur de 300m à 13%. De quoi faire la sélection et offrir la garantie que les coureurs qui s’imposeront à Québec et Montréal seront de la même étoffe que ceux qui, avant eux, se sont imposés sur le parcours du Mont Royal, notamment Eddy Merckx en 1974 lors du seul Championnat du monde de cyclisme sur route tenu au Québec.

Bientôt les Championnats du monde à Québec ?

Les Championnats du monde, Serge Arsenault les a d’ailleurs en point de mire, preuve que c’est un homme qui a de la suite dans les idées. Promoteur à la fin des années 1980 du GP des Amériques, Arsenault effectue donc en 2010 un retour dans l’organisation d’épreuves internationales de cyclisme avec l’objectif avoué d’obtenir, pour le Québec, les Mondiaux de cyclisme sur route dans les prochaines années. La ville canadienne d’Hamilton les avait obtenu en 2003. La nouvelle épreuve de Québec, le vendredi 10 septembre prochain, a été imaginée avec l’objectif d’en faire un test pour un éventuel Championnat du monde sur le même parcours. Arsenault bénéficie de l’appui du maire Labeaume de Québec qui y voit, avec raison, l’occasion unique de faire la promotion de sa ville dans le monde entier, les Championnats du monde de cyclisme étant retransmis dans un très grand nombre de pays. L’Union Cycliste Internationale soutient également avec ferveur les ambitions d’Arsenault, y voyant un excellent moyen d’alimenter ses objectifs de mondialisation du cyclisme.

Les favoris

Sport excessivement exigeant, la victoire sur de telles épreuves cyclistes ne s’improvise pas. Ceux qui s’imposeront au Québec seront des hommes en forme et c’est dans les récents résultats d’épreuves européennes et nord-américaines qu’on peut probablement trouver de sérieux indices quant aux coureurs qui seront aux avant-postes à Québec et à Montréal.

En premier lieu, on peut penser à Levi Leipheimer, récent vainqueur du Tour de l’Utah et qui connaît bien le Québec, s’étant imposé à trois reprises sur le Tour de Beauce. Bon grimpeur, bon puncheur, possédant une petite pointe de vitesse, les bosses du Vieux-Québec et du Mont Royal seront probablement à l’avantage de Leipheimer qui court dans l’équipe RadioShack d’un certain Lance Armstrong. RadioShack, un sponsor américain, serait surement content qu’un de ses coureurs gagne au Canada !

Par ailleurs, comment exclure de la gagne un coureur comme l’Italien Damiano Cunego, vainqueur du Tour d’Italie 2003 et homme fort des fins de saison ? Puncheur, triple vainqueur du Tour de Lombardie disputé en octobre, récent 6e des Tre Valle Varesine, Cunego sera aussi à surveiller, surtout qu’il a une saison à sauver, n’ayant pas gagné de courses importantes en 2010.

Ivan Basso, vainqueur du Tour d’Italie cette année, sera probablement un peu juste, fatigué d’une lourde saison où il a enchainé Giro-Tour de France. Chez Liquigas, la menace viendra certainement plus du jeune Peter Sagan ainsi que de Daniel Oss, ces deux-là venant de réaliser un joli doublé sur le Tour de Vénétie, prouvant qu’ils sont en bonne condition physique.

La surprise pourrait venir de Francesco Gavazzi (Lampre), récent vainqueur de la Coppa Agostini en Italie et dont le gabarit, 1m72 pour 62 kg, correspond bien aux exigences des courses québécoises.

Comment enfin exclure les Canadiens des protagonistes à la victoire ? Ceux-ci ont l’avantage de la glace ! Ils seront particulièrement motivés à se montrer devant leur famille, leurs amis, leur public. Ryder Hesjedal, chez Garmin-Transition, 7e du récent Tour de France et excellent grimpeur, sera probablement le Canadien à surveiller lorsque les jambes seront lourdes dans les derniers kms. Hesjedal a récemment terminé 7e de la Coppa Agostini, prouvant qu’il est resté concentré après le Tour en vue des épreuves québécoises.

Michael Barry, originaire d’une famille cycliste de Toronto et coureur de l’équipe britannique Sky, devrait aussi trouver dans les deux courses un profil lui permettant de s’exprimer.

Le Bouchervillois Dominique Rollin – surnommé "The Horse" par ses équipiers pour sa capacité à développer jusqu’à un cheval-vapeur durant les tests d’effort – voudra probablement se glisser dans une échappée tôt dans la course, les parcours, très acccidentés, ne le favorisant pas forcément à ce niveau de compétition. Récent 2e du Tour de Poitou-Charentes, Rollin affiche présentement une belle condition physique et voudra l’exploiter afin de se montrer dans des épreuves du niveau ProTour, étant à la recherche d’un nouveau contrat pour 2011 après que son sponsor, Cervelo, aie annoncé la fin de son équipe cycliste et sa fusion avec l’équipe américaine Garmin-Transitions.

Charles Dionne, de la Rive-Sud de Québec, court quant à lui sur ses routes d’entrainement et a prouvé, notamment en remportant le GP de San Francisco devant Lance Armstrong en 2002, être capable de tirer son épingle du jeu sur une course usante ou le punch sera déterminant. Dionne a fait de ces deux épreuves un grand objectif de sa saison – et de la fin de sa carrière internationale ? – et s’est beaucoup entrainé pour cela.

Enfin, les David Boily, Guillaume Boivin, Bruno Langlois, François Parisien, Martin Gilbert et Keven Lacombe, auteurs d’une impressionnante campagne européenne très récemment pour l’équipe SpiderTech, surprendront probablement en jouant la carte de l’agressivité et de l’attaque. Tous ces coureurs, auquel il faut ajouter Will Routley de Whistler (C.-B.), seront regroupés sous le maillot de l’équipe nationale canadienne dirigée pour l’occasion par Steve Bauer lors des deux épreuves.

Les absents

La longueur de la saison cycliste ainsi que le Tour d’Espagne, qui se dispute au même moment, rendent inévitables l’absence de quelques champions cyclistes, en premier lieu Alberto Contador, vainqueur du Tour de France et qui a mis un terme à sa saison. Son dauphin, le Luxembourgeois Andy Schleck, ne sera également pas au départ puisqu’il est annoncé à la Vuelta pour aider son frère Frank à remporter l’épreuve. Les Luis Leon Sanchez, Thor Hushovd, Carlos Sastre, Tyler Farrar, Christian VanDe Velde, Mark Cavendish, Joaquim Rodriguez, Filippo Pozzato, Alessandro Petacchi, Philippe Gilbert et Juan Antonio Flecha sont aussi tous engagés sur le Tour d’Espagne. Tom Boonen est quant à lui blessé au genou.

Lance Armstrong, qui a mis un terme à sa saison cycliste après sa décevante 23e place au Tour de France, participera au même moment à un événement caritatif dans les Laurentides visant à recueillir des fonds pour la lutte contre le cancer ; il pourrait cependant être présent pour offrir son soutien lors des deux épreuves.

Un rendez-vous

C’est donc deux courses de très haut niveau et excitantes qui sont proposées à la population du Québec. Un rendez-vous à ne pas manquer et une occasion unique de découvrir quelques uns des plus grands athlètes de la planète ainsi qu’un sport terriblement exigeant. Soyez nombreux à vous rendre sur le circuit des deux courses, que ce soit sur les remparts de Québec ou au belvédère du Mont Royal, deux endroits privilégiés pour être au contact des coureurs et vivre intensément la course. Le Canal Évasion et Radio-Canada diffuseront également les courses pour ceux ne pouvant se déplacer.

Et puis, plus tard, n’hésitez pas, si vous êtes vous-mêmes pratiquants de cyclisme, à vous frotter aux deux parcours, question de mieux comprendre leurs difficultés voire vous mesurer, par procuration, aux coureurs professionnels!

Quel avenir pour Dominique Rollin ?

En marge des courses ProTour au Québec dans quelques jours, on apprend que l’équipe Cervélo arrêtera à la fin de la saison. Carlos Sastre a déjà signé pour la nouvelle équipe Geox (le fabriquant de chaussures) où il y rejoindra Denis Menchov, en partance de Rabobank. 

La fin de l’équipe est évidemment un coup dur pour le Québécois Dominique Rollin qui y évoluait depuis deux saisons. On peut se demander quelle sera son équipe en 2011 et on peut déjà, selon moi, formuler quelques hypothèses. Deux se dégagent probablement:

1 – Rollin suivra le mouvement naturel et aboutira chez… Garmin-Cervelo en 2011, des rumeurs persistantes de fusion entre les deux équipes nord-américaines allant bon train. Les cycles Felt laisseraient ainsi la place aux cycles Cervelo qui donnent des signes d’avoir trouvé lourd l’administration d’une équipe comme sponsor principal. La fusion avec Garmin est, dans ce contexte, une bonne solution pour Cervelo afin de rester présent dans le cyclisme professionnel.

Rejoindre Garmin-Cervelo présenterait, pour Rollin, plusieurs avantages: d’une part, il y trouverait une culture nord-américaine, facilitant son adaptation à la vie de l’équipe. D’autre part, il y rejoindrait les Canadiens Svein Tuft, Christian Meier et Ryder Hesjedal. Enfin, l’équipe Garmin, une équipe ProTour, lui offrirait un calendrier de course très intéressant, l’équipe étant présente à la fois sur les grandes épreuves européennes – Tour de France compris – que sur les épreuves nord-américaines. À l’inverse, il faut voir ce que Rollin peut apporter à Garmin-Cervelo et je vois personnellement deux choses: un renfort important pour l’équipe de Classiques, permettant de mieux épauler Maaskant dans le final des courses, ainsi qu’un équipier de premier ordre dans le train du sprinter Tyler Farrar. 

2 – Rollin pourrait se joindre à l’équipe canadienne SpiderTech qui veut progresser dans la hiérarchie et obtenir un statut Continental Pro. L’expérience acquise par Rollin chez Cervelo depuis deux saisons et sa connaissance des grandes courses européennes seraient des atouts non-négligeables pour l’équipe de Steve Bauer afin de lui permettre de continuer son ascension. Rollin y trouverait une culture toute canadienne et des amis qu’il connait depuis longtemps, amis qui ont très bien performé récemment en Europe. Il y trouverait aussi un beau défi, celui de construire, avec ses équipiers et Steve Bauer, la première équipe canadienne évoluant en Europe avec, en point de mire, une éventuelle participation à un prochain Tour de France. Par contre, Rollin aurait moins de garantie côté calendrier de course, SpiderTech n’étant pas encore une équipe ProTour comme Garmin. De plus, Rollin pourrait-il aspirer, chez SpiderTech, à un contrat à la hauteur de celui qu’il pourrait probablement obtenir chez Garmin ? Je l’ignore. 

D’autres options existent-elles ? Rollin a-t-il été approché par d’autres équipes européennes ? Ce n’est pas impossible. Chose certaine, l’expérience a prouvé, ces dernières décennies, que l’intégration d’un coureur nord-américain à des équipes italiennes, espagnoles voire même françaises n’est pas toujours évident.

Nous aurons la réponse d’ici peu je pense ! Et le timing est excellent pour Rollin avec la tenue des courses ProTour du Québec ainsi qu’une excellente condition physique qui lui permettra probablement de s’illustrer dans les prochaines semaines. Ce n’est jamais négligeable lorsqu’il faut renégocier un contrat !

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