Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 153 of 352

C’est serré!

Cette nouvelle mise à jour du pool de cyclisme comprend les résultats des récents Giro et Tour de Californie.

C’est serré en tête!

Claudia Dao est en tête avec 618 points, soit trois petits points de plus que le 2e, Richard Pilon. Pschau complète ce podium provisoire avec 612 points: 6 petits points séparent donc la première de la troisième place!

Voici le classement général en date du 6 juin:

1 – Claudia Dao 618 pts
2 – Richard Pilon 615
3 – Pschau 612
Pascal Lussier Duquette 605
Laurent Martel 598
Louis Dupuis 593
Bernard Houle 590
Christian Tremblay 578
Mathias Urbain 575
François-Xavier Beloeil 569
Eric Blettery 559
Marco Desbiens 555
Dédé 555
Claude Bouchard 538
David St-Martin 532
Julien Gagnon 531
André Lamarche 528
Martin Charron 523
Cédric Renzi 521
Sylvain Blais 520
Éric Wiseman 520
Dominique Beaulieu 508
Jérémie Durieu 503
Stéfan de Vichy 498
Éric Tardif 495
Rémi Lavoie 491
Audrey Lemay 477
Pierre Authier 475
Francis Cloutier 470
Karl Clavet 468
Mario Beauregard 464
Jean-Pierre Lavoie 464
Ismael Choesmel 459
Jean-Sylvain Gauthier 456
Jean-Daniel Azuelos 446
Jean-Michel Plantard 429
magicrème! 425
Marmotte 424
Éric Guimbard 415
Mulot 413
Pascale Panter 412
Sébastien Moquin 411
Benoit Gagnon 407
Guillaume Pincon 404
Fabrice Kohl 404
Pierre-Luc Croteau 403
Marc-André Latour 401
Fred 396
Vincent Courcy 389
Maxime Morin 388
Jean-Christophe Serra 386
Rémi Bérubé 384
Frédéric Fernandez 368
Pascal Leroux 367
Dominic Picard 364
Alexis Sicard 363
Éric LeRoux 346
Éric Le Page 346
Claude Taillon 337
Claude Bourrier 331
Michel Onsow 327
David Gendron 323
Marc Gagnon 317
Mathieu Lapointe 317
Éric Ladouceur 312
VC Gauthier & Gauthier 308
Yannick Dusseault 306
Guy Bergeron 306
Robert Caron 303
Le Stéphanois 303
jpierre riehl 296
Rock Desbiens 293
Daniel Masse 288
Dan Simard 283
Sébastien Houde 282
Stéphane Bayle 280
Hugo Gosselin 278
Stéphane Martel 278
Audrey Troye 274
Vincent Rucquoy 272
Hugo Tardif 267
Denis Doyon 265
Alain Dauphin 263
Patrice Beaulieu 262
Martin Lessard 262
Patrice Marcotte 258
P’tit Lucien 258
Nicolas Roques 257
Michel Gervais 255
Tactacbadaboum 254
Gilles Manzano 254
Dédé la moulinette 252
Marc Beaulieu 250
Pierre Coulombe 249
Aroussen Laflamme 248
Philippe Lanthier 247
Nicolas Tremblay 246
Denis Laberge 243
Luc Bérubé 241
Hugo Pelletier 235
Mike 232
Bird 229
David Onsow 229
Virginie Ordano 227
David Caharel 223
Jean-Sébastien Zahra 220
Pierre-Alexandre Lenoir 217
Philippe Rucquoy 213
Xavier Martin 207
Jean-Pierre Charest 197
Philippe Dessureault 193
babassteam2012 191
Dominic Fillion 186
Jean-François Bourrier 184
Linda Filion 175
Bernard Fouquet 173
Francine Marseille 170
Martin Caya 170
David Desjardins 168
Alexandre Bideau 168
Jasmin Houle 167
Simon Dubuc 162
Andy Lamarre 157
Rock Mathieu 157
Vapiano 156
Claire Croteau 153
Noé Castille 152
Laetitia Nicetta 148
Élise Saindon 147
Michel Vignola 146
Olivier Richard 144
Christian Pouliot 143
Annie Charette 143
Kenneth Trueman 129
Lucas Bourrier 109
Alexis Zarégradsky 88
Marc-Olivier Abel 86
Richard Marcotte 79
Robert Garneau 67
Christophe Bourrier 48
Alain-Philippe Le Guelte 31

 

Voici les dix premiers au classement des courses par étapes:

Mathias Urbain 472
Laurent Martel 470
Claudia Dao 455
Louis Dupuis 434
Christian Tremblay 427
Julien Gagnon 422
François-Xavier Beloeil 417
Dédé 414
Martin Charron 411
Pascal Lussier Duquette 401

 

Prochaine mise à jour au terme du Critérium du Dauphiné Libéré!

Confirmé: Hesjedal sera au Tour de France!

Très bonne nouvelle pour le cyclisme canadien: Ryder Hesjedal, récent vainqueur du Giro, sera de l’équipe Garmin sur le prochain Tour de France et bénéficiera d’un statut de leader.

Il pourrait disposer, à ses côtés, d’excellents coureurs comme Zabriskie, Millar, VanDe Velde, Danielson et surtout Martin, de quoi l’épauler efficacement notamment en haute montagne.

J’aime surtout l’approche de Hesjedal quant à son prochain grand objectif puisqu’il affirme vouloir « profiter de la forme de sa vie » (il a bien raison) et partir sur le Tour sans pression aucune, ayant déjà réussi sa saison. Voilà en effet une attitude très positive pour lui, et il n’a effectivement rien à perdre sur le prochain Tour.

Avec moins de montagne, plus de chrono, le Tour devrait très bien lui convenir, comme il convient bien à Cadel Evans.

Très honnêtement, je ne vois pas Ryder Hesjedal battre à la pédale Cadel Evans sur le prochain Tour de France, mais dans sa forme actuelle, je pense que tout est possible. Evans demeure, sur le papier, supérieur dans le chrono et au moins aussi bon en montagne.

De Cadel à Andy…

Quel final mes amis, mais quel final!

Payez-vous ce spectacle de regarder les 4 derniers kms de l’étape d’hier sur le Dauphiné Libéré.

Trois coureurs sont sortis à 5 bornes de l’arrivée: Coppel, Kashechkin et Evans.

Et ils sont allés au bout, en n’ayant jamais plus que 50m d’avance sur le peloton.

Incroyable!

Je sais pas vous, mais Cadel Evans m’a fait une très grosse impression. J’ai bien peur que nous devions compter sur lui sur le prochain Tour de France! Dans le dernier kilomètre, il ne s’est pas posé de questions, a roulé en tête et a fini le travail en remettant une couche pour battre Coppel au sprint. Costaud vous dites?

Bref, une leçon de cyclisme, celle de ne jamais jeter la serviette même si l’avance n’est que peu de choses. Surtout, du cyclisme comme je l’aime, à la pédale.

Andy largué

Si Wiggins a pris la tête du général avec Evans 2e à une petite seconde, c’est pas terrible pour Andy Schleck, largué aujourd’hui dans un petit col et qui termine à plus de 3 minutes. Pour un prétendant à la victoire sur le Tour, disons qu’il n’est certainement pas en avance dans sa préparation et qu’il sème plutôt l’inquiétude, à commencer chez son directeur sportif Johan Bruyneel qui ne semble pas l’avoir en odeur de sainteté par ailleurs…

Mais attendons, Andy Schleck nous a promis un feu d’artifice dans le col de Joux-Plane samedi prochain. Parti comme c’est, ça sera un gros pétard mouillé… s’il est toujours en course au pied du col!

Des calculs de puissance…

Après quelques jours perturbés dus à une charge de travail inhabituelle, je reprends le service normal sur La Flamme Rouge.

Plusieurs lecteurs ont réagi à l’article portant sur les puissances développées par les coureurs lors du dernier Giro. Comme d’habitude, plusieurs soulèvent des doutes, des critiques à l’endroit de cet outil d’analyse.

Je fais partie des convaincus de cet outil, puisque je sais la précision très bonne. J’ai toutefois échangé récemment avec Frédéric Portoleau sur le détail de ses calculs et je vous livre aujourd’hui quelques éléments visant, sans détour aucun, à vous convaincre qu’il faut prendre ces mesures au sérieux. Elles pourraient être, selon moi, aussi utiles que le passeport biologique pour cibler les campagnes anti-dopage parmi les coureurs pros.

L’action de Frédéric est premièrement bénévole. Il n’en vit pas et lorsqu’il publie des résultats, c’est qu’il a en main les données nécessaires pour une précision satisfaisante. Lorsque les données lui manquent, il ne publie tout simplement pas de puissances. Donc il use de jugement dans son travail.

La précision de ses calculs est validée par une comparaison convaincante, celle qu’il effectue régulièrement avec des coureurs pros usant de capteurs SRM. La dernière comparaison en date a été faite avec Jérémy Roy et les différences entre ses calculs et la mesure SRM était d’au plus 1% la plupart du temps. Ces mêmes comparaisons avaient été faites en 2010 avec Chris Horner, pour des résultats similaires, ainsi que sur la montée de l’Alpe d’Huez régulièrement, pour là encore des résultats similaires: 1% de marge d’erreur.

Détails des calculs en réponse à quelques questions

Lorsque la masse du coureur et de son vélo est connue avec une bonne précision (par exemple 500gr d’erreur absolue sur la masse totale), que le vent est faible et que les coureurs se déplacent à faible vitesse sur un fort pourcentage, il faut considérer les valeurs données avec une incertitude de ± 2%, pour être conservateur.

Ceci est également valable pour la puissance étalon 78 kg avec vélo puisque l’on fixe la valeur de la masse totale coureur plus équipement.

De plus, lorqu’on propose une moyenne de plusieurs valeurs, l’incertitude relative à tendance à diminuer même si il n’y a que 4 ou 5 mesures. En première approche, on peut utiliser l’ecart-type. La puissance moyenne sur les derniers cols d’un grand tour devient un paramètre pertinent. Elle est tout de même influencée par les conditions de course (météo, rythme général) ainsi que par la durée moyenne des ascensions. Une différence de 10 watts environ pour des puissances de professionnel (typiquement 400 watts) sur la moyenne d’un grands tours est significative.

Une autre possibilité est d’estimer les incertitudes de chaque paramètres de calcul puis d’étudier la propagation de celles-ci sur le résultats final. Nous obtenons des résultats assez proche de la méthode précédente.

En ce qui concerne le vent, voià rapidemment la méthode:

Quand c’est possible, on évite les routes qui passent près des cols ou des crêtes sans végétation (exemple: les derniers kilomètres du Mont Ventoux). On réalise des estimations du puissance uniquement quand l’échelle de beaufort terrestre pour la force du vent ne dépasse pas 3. Les prévisions météo donnent généralement la vitesse et la direction du vent synoptique (flux atmosphérique de grande échelle) à 10m de hauteur. Ensuite le profil logarithmique du vent ainsi que la rugosité du terrain (village, zone ouverte, forêt) permettent d’évaluer une vitesse de vent moyenne à 2m de hauteur.

Enfin, je tiens compte de la géométrie de la route, c’est à dire du ratio « distance à vol d’oiseau »/ »distance réelle ». L’idéal est une route forestière en fort poucentage comportant beaucoup de lacets.

Le test Wiggins

Je ne sais pas vous, mais j’ai été intrigué par l’approche de Bradley Wiggins en vue du prochain Tour de France.

Ce dernier s’est en effet retiré, ces dernières semaines, sur l’île espagnole de Ténérife, pour s’y entrainer et être loin des sollicitations. Au menu de Wiggins apparemment, un entrainement draconien, avec de multiples ascensions du volcan Teide qui culmine à un peu plus de 3 700 mètres d’altitude. Wiggins aurait observé une vie de moine, entre séances d’entrainement, massage et dodo. Tout cela en vue d’être au top en juillet prochain et de décrocher une victoire sur le Tour de France.

C’est intéressant, car Wiggins, 4e du Tour en 2009, a prouvé qu’il pouvait jouer les premiers rôles sur l’épreuve. Il se lance dimanche sur le Critérium du Dauphiné Libéré et cela nous donnera l’occasion de voir où le coureur anglais en est dans sa préparation.

Le Dauphiné-Libéré n’est par ailleurs pas très difficile cette année: pas de très grands cols. Il y aura certes l’ascension du Grand Colombier lors de la 5e étape ainsi que le chrono de 54 kms la veille pour se tester, mais pas de grandes étapes de montagne avec une succession de grands cols. C’est donc un parcours parfait pour Wiggins.

Ses principaux adversaires seront assurément Janez Brajkovic chez Astana, un ancien vainqueur de l’épreuve, Cadel Evans, Samuel Sanchez, Denis Menchov, Jurgen Van Den Broeck et Jelle Vanendert, Andy Schleck, Jérome Coppel ainsi que Vicenzo Nibali.

À noter qu’on y verra aussi les Philippe Gilbert, Thor Hushovd, Alexandre Vinokourov, Tejay Van Garderen, Romain Sicard, Tony Martin, Edvald Boasson Hagen, Pierre Roland et Thomas Voeckler.

Bref, le plateau est extrêmement intéressant, mais l’épreuve elle-même ne propose pas un parcours très difficile.

Cyclosportive St-Donat Le Nordet

Je vous disais, il y a quelques mois, que le cyclosport est en plein développement au Canada et au Québec.

En voici une nouvelle preuve: dimanche 3 juin prochain aura lieu la première édition de la cyclosportive St-Donat Le Nordet. Sanctionnée par la FQSC, cette cyclosportive propose deux parcours, de 40 et 80 kms. Le grand parcours présente un certain défi, avec près de 1 000 mètres de dénivelé.

Pour les néophytes, Saint-Donat est situé près du Parc national du Mont Tremblay, environ 135 kms au nord de Montréal. C’est une région accidentée, présentant de belles bosses. C’est aussi une région magnifique, boisée et verdoyante.

Tous les détails de la cyclo sont disponibles ici. Il en coûte 57$ pour s’y inscrire, chronométrage et repas inclus. On peut s’inscrire en ligne sur le site de la FQSC.

Les chiffres du Giro avec Frédéric Portoleau

L’expert dans le calcul de puissances étalon, Frédéric Portoleau, m’a très récemment contacté pour me faire part des chiffres du récent Giro. Je tiens à lui dire un grand merci pour ces chiffres éclairants et, souvent, très encourageants. Sans être une preuve de quoi que ce soit, ces chiffres donnent quand même une très bonne indication du niveau de performance offert par les coureurs sur le récent Giro gagné par le Canadien Ryder Hesjedal. Place donc à Frédéric:

Le Tour d’Italie vient de s’achever par la victoire inattendue du Canadien Ryder HESJEDAL. Celui-ci avait comme principale référence jusqu’à cette année sa sixième place au Tour de France 2010. Il avait réalisé sa meilleure performance en montagne au col du Tourmalet avec 420 watts en puissance étalon 78 kg avec vélo et en terminant l’étape à 1min27s d’Alberto Contador et d’Andy Schleck.

En moyenne sur les dernières ascensions de plus de 20 minutes, aucun coureur n’a dépassé les 410 watts en puissance étalon sur ce Tour d’Italie 2012. Rodriguez, Hesjedal et Scarponi ont développé 400 watts, Basso et Gadret 395 watts.

Si on enlève le cas Contador, au dessus du lot en 2011, le niveau d’ensemble sur ce Giro 2012 apparaît toutefois légèrement plus élevé que l’année dernière.

Le Français John Gadret a développé en moyenne 5 watts de moins que l’an dernier. De plus, la concurrence, exceptée Contador bien sur l’an dernier, est apparue légèrement plus sévère cette année. Il n’a donc pas pu reproduire son excellent classement de 2011.

Mise à part son fléchissement sur l’étape du Stelvio, Basso s’est situé à un niveau de performance équivalent à 2010 lorqu’il avait remporté le Giro pour la deuxième fois.

La moyenne sur les dernières ascensions est plus basse que lors des grandes années EPO. A la fin des années 90, les vainqueurs de grands tours étaient parfois à plus de 440 watts en moyenne en puissance étalon sur les dernières montées des étapes de montagne. Les coureurs terminent probablement les grands tours avec une fatigue plus marquée qu’il y a quelques années.

Cependant, quelques performances assez remarquables doivent être mise en avant (dans l’ordre des étapes):

1) Pozzovivo au Lago Laceno: 13 minutes à 455 watts en puissance étalon.  

2) Rodriguez à Resilenni: 22 minutes à 420 watts en puissance étalon.

3) Basso, Hesjedal, Pozzovivo et Rodriguez aux cols du Duran, de Staulanza et de Giau. Un enchainement cumulé de 1h45 à 390 watts pour l’ensemble des trois cols avec de courtes récupérations inférieures à 10 minutes.

4) Hesjedal à l’Alpe di Pampeago: 25 minutes à 430 watts en puissance étalon (Rodriguez et Scarponi à 425 watts). Puissance calculée en tenant compte du vent favorable. Performance semblable à ce qu’avait réalisé Andy Schleck et Alberto Contador au plateau de Bonascre au Tour 2010 (même durée d’ascension).

5) Rodriguez, Scarponi et Hesjedal: 10 minutes à 395 watts sur la fin d’ascension du Stelvio à une altitude de 2600m. À cette altitude, le VO2max est en moyenne diminué de 10%, donc l’effort équivalent pour une montée en dessous de 1500m est supérieur à 430 watts. Sur cette fin de montée du Stelvio, Rodriguez, Scarponi et Hesjedal ont réalisé une performance équivalente à celle de Franck Schleck et de Cadel Evans au col du Galibier (presque la même altitude que le Stelvio, 100m de moins au sommet) au Tour de France 2011.

Pour terminer, le détail des performances estimées du vainqueur du Giro Ryder Hesjedal en watts/kg.

Breuil Cervinia (fin du col): 21min22s à 5,95 watts/kg
Resilenni: 22min53s à 5,8 watts/kg
Passo du Giau: 33min54s à 5,6 watts/kg
Alpe di Pampeago: 25min à 6,1 watts/kg (en tenant compte du vent favorable)
Passo di Stelvio: 1h07min53s à 5,15 watts/kg

Sa performance la plus marquante reste donc sa montée de l’Alpe di Pampeago estimée à 6,1 watts/kg. Les autres montées ont été effectuées à moins de 6 watts/kg. Le rythme en cours d’étape a été plus fort lors de l’étape de Cortina que lors de l’étape de Pampeago.

L’autre grande révélation de ce Giro

Sans conteste, Thomas de Gendt.

Ce Belge de 25 ans seulement est monté hier sur le podium du Giro, une première pour un coureur belge depuis la victoire de Johan de Muynck en… 1978. Mieux, c’est le premier belge sur un podium d’un grand tour depuis la 3e place de Johan Bruyneel sur la Vuelta 1996. À 25 ans!

Le plus bel espoir belge depuis 20 ans?

Déjà 6e de l’étape de l’Alpe d’Huez sur le Tour et vainqueur de l’étape reine du Tour de Suisse l’an dernier (devant Andy Schleck je signale), le belge a prouvé qu’il était l’homme des grands raids en montagne. Sa magistrale étape sur le Stelvio samedi était tout un numéro! Ce n’est que dans les deux derniers kilomètres du Stelvio que les favoris derrière ont commencé à lui reprendre du temps. L’espace d’une étape, De Gendt a renversé le classement général et monté sur le podium!

Autre fait intéressant, de Gendt est également un très bon rouleur: sa 5e place dans le chrono dimanche dans les rues de Milan en atteste.

Bref, je pense que la Belgique tient assurément en Thomas de Gendt son plus bel espoir pour de grandes performances sur les grands tours dans les prochaines années. À 25 ans, il va encore progresser, c’est certain.

Une sacré paire de pattes!

Et quel beau coureur! Vous avez vu sa paire de jambes? Tout simplement impressionnant et parfait aussi. Une très belle musculature. Sa position de contre-la-montre frise également la perfection: dos parfaitement droit, bien groupé, la tête bien posée et droite, pour une stabilité exemplaire. Assurément le signe que de Gendt a bien travaillé toute sa musculature, y compris tous les muscles stabilisateurs impliqués dans le pédalage.

Thomas de Gendt, assurément un coureur que je vais suivre très attentivement à partir de maintenant!

H-I-S-T-O-R-I-Q-U-E !

Il l’a fait!!!

Le Canadien Ryder Hesjedal vient d’écrire la plus belle page de l’Histoire du cyclisme canadien aujourd’hui en remportant le Giro d’Italia. Incroyable! Mais on se disait bien, au début de la course, qu’Hesjedal était parti pour un grand Giro.

C’est la première fois qu’un Canadien s’impose sur un grand tour cycliste. Il éclipse donc l’exploit de Steve Bauer, 4e du Tour de France 1988.

Hesjedal l’a fait tout en gardant un calme olympien au cours des derniers jours. Tout simplement impressionnant! Il a surtout su maîtriser une situation très délicate sur le plan tactique hier dans la difficile ascension du Stelvio lorsque l’inattendu Thomas de Gendt était devant. Hesjedal a su prendre ses responsabilités de favori, prendre la bonne décision et oser se dévoiler. L’attitude d’un grand champion confiant de ses moyens et en contrôle.

Les retombées

On peut d’ors et déjà penser que cet exploit aura un grand retentissement ici. D’une part, il est clair que davantage de Canadiens voudront regarder le vélo à la télé, ainsi que se déplacer sur des courses cyclistes, en premier lieu les GP de Montréal et Québec. Espérons que la nouvelle fera la une de la plupart des journaux canadiens demain!

Hesjedal s’impose également sur les vélos canadiens Cervélo, qui profitera assurément de ce succès.

Mais surtout, il apparaît clair que cela contribuera à développer encore plus le sport de ce côté-ci de l’Atlantique. Si le sport cycliste demeure peu connu au Canada, le nombre de pratiquants explose depuis quelques années et les gens découvrent le sport. Ajoutez à cela la présence de Dominique Rollin, de David Veilleux et de l’équipe SpiderTech au plus haut niveau, tous les ingrédients sont réunis pour qu’on parle de plus en plus vélo au Canada, et c’est tant mieux.

Mais pour le moment, place à un géant, Ryder Hesjedal. Respect. Comme toi, j’ai vibré en entendant sonner le « Ô Canada » dans les rues de Milan cet après-midi, en te voyant en rose sur le podium. Bravo, bravo, triple bravo, et merci pour ces trois semaines à jamais gravées dans ma mémoire.

Hesjedal a fait le plus dur!

Quelle étape mes amis, quelle étape!

L’invité surprise du jour était ce Thomas de Gendt, qui a fait un très grand numéro. Devant dans le final, il a maintenu l’écart jusque 3 km de l’arrivée, malgré les efforts derrière de VanDe Velde et des Sky qui roulaient pour Uran. Apparemment, de Gendt connait le Stelvio comme sa poche pour l’avoir gravi à de nombreuses reprises à l’entrainement.

Je vous avoue franchement avoir été inquiet pour Hesjedal lorsque celui-ci s’est retrouvé isolé à quelques 7 ou 8 kms de l’arrivée, au moment où personne ne voulait lui donner un coup de main pour rouler derrière de Gendt. C’était un peu limite de la part de Rodriguez, qui a clairement couru contre Hesjedal et non pas pour gagner ce Giro à ce moment-là. Avec de Gendt devant, on ne savait plus trop comment faire tactiquement!

Hesjedal s’est toutefois comporté en grand champion et a pris la bonne décision en assumant ses responsabilités et en menant la poursuite. De ce fait, il s’exposait à un contre, mais avait-il le choix? Certes oui, d’autres auraient assurément joué quitte ou double; pas lui, et c’est la marque d’un mental de champion. En ce sens, Hesjedal n’aura pas volé cette victoire sur le Giro si elle se concrétise demain.

Bref, ce soir, Hesjedal a fait le plus dur je pense. Il est à 31 secondes du maillot rose, et devrait combler l’écart sauf surprise demain dans le dernier contre-la-montre. Les autres ont perdu ce Giro.

Go Ryder Go! Une place dans l’Histoire du cyclisme t’attend à Milan!

Meet Ryder Hesjedal


Giro: titanesque!

Du très grand vélo! C’est du très grand vélo auquel on assiste en ce moment sur le Giro. Et on assiste aussi à du très grand Ryder Hesjedal. L’état de grâce, tout simplement.

Hesjedal a en effet comblé une partie de son retard sur Rodriguez aujourd’hui sur la route de l’Alpe di Pampeago. De toute évidence, tout le monde était au taquet dans la dernière ascension vers l’arrivée. Les organismes sont très fatigués, c’est certain, et l’étape de demain nous réserve assurément des surprises.

Parce que demain, c’est vraiment la très grande lessive. 219 kms, pas moins de 7 ascensions. Dantesque. Dans le final, on a Mortirolo et Stelvio, de quoi inquiéter n’importe quel esprit sain. Surtout après 3 semaines de course.

Sur le papier, Ryder Hesjedal est en parfaite position: il n’a pas le poids de la course, et il peut se contenter de suivre.

L’étape d’aujourd’hui joue aussi à son avantage: Basso et Scarponi ont probablement compris que la victoire au général était impossible. Mais une place sur le podium l’est. Ces deux là (et leurs équipes) vont probablement oublier la lutte pour le général qu’ils laissent à Rodriguez et Hesjedal, pour tenter de monter sur le podium. Lampre et Liquigas pourraient donc demain rouler en fonction d’un objectif différent, celui d’assurer une troisième place.

Autre point positif pour Hesjedal, ses deux équipiers VanDe Velde et Stetina, qui ont répondu présents aujourd’hui. Leur Giro se termine demain soir, il faut donc qu’ils donnent tout demain pour aider Hesjedal.

Sur RDS

La retransmission de l’étape demain samedi est prévue à 9h30 sur RDS (8h30 sur RDS2). J’ajoute également que je trouve l’analyste Dominique Perras très bon: il analyse bien le comportement des coureurs ainsi que les phases de course. Il a bien prédit aujourd’hui l’action de Kreuziger. Bravo Dominique, et continue ainsi! La lecture de la course est bonne et le décodage de l’état des coureurs aussi.

À ne pas manquer

Ce court vidéo où Dominique Rollin nous parle de la perf d’Hesjedal sur le Giro, ainsi que de son Giro malchanceux.

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