Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Auteur/autrice : Laurent Page 116 of 352

Giro: Bouhanni aurait-il besoin de… Rollin?!

Les étapes 2 et 3 du Giro se sont jouées au sprint. Chaque fois, c’est Marcel Kittel qui a gagné, affichant une puissance apparemment bien supérieure à celle des autres.

Ceci étant, on a aussi vu chaque fois un Nacer Bouhanni actif dans le dernier kilomètre, mais terriblement isolé. Bouhanni termine 5e hier, et 2e avant-hier. Vu d’ici, je regrette, mais ses équipiers ne semblent tout simplement pas capables de faire le travail comme on le fait pour Kittel.

D’où la question qui tue: et si la FDJ.fr disposait encore d’un garçon comme Dominique Rollin pour amener les sprints de Bouhanni dans le dernier kilomètre?

Apparemment, Bouhanni militait plutôt pour conserver Rollin dans la formation en fin d’année dernière. On ne l’a visiblement pas écouté.

Avec des « si » on refait évidemment le monde, mais je persiste à croire qu’il manque vraiment un ou deux équipiers de la trempe de Dominique Rollin pour lancer Nacer Bouhanni qui malheureusement, doit se débrouiller seul dans le final des étapes. Franchement, ca manque de professionnalisme de la part de la FDJ.

Pour le reste, le Giro retourne maintenant en Italie et au niveau du bilan, Uran, Evans et Sanchez sont les mieux placés au général pour la suite. Quintana est à un peu plus d’une minute, ce qui est mieux que les Basso, Rodriguez et surtout Hesjedal qui a été retardé dans le chrono par équipe.

Boivin 6e

Le Tour de Californie s’est élancé hier et là aussi, les sprinters sont à la fête puisque Mark Cavendish s’est imposé. À souligner, la belle 6e place du Québécois Guillaume Boivin, juste derrière son leader Peter Sagan (4e). Pour le général, attention à Bradley Wiggins, discret jusqu’ici mais qu’on annonce très affuté et très motivé, notamment pour se tailler une place au sein de la Sky du Tour de France…

Garmin-Sharp: la chute durant le chrono

Pour ceux qui ne l’aurait pas vu, voici la chute des Garmin-Sharp alors en plein vol lors du chrono par équipe hier. On voit clairement qu’un coureur a été déstabilisé par une bouche d’égout ou une plaque de métal sur la chaussée, glissant d’abord seul puis entrainant dans sa chute 3 autres coureurs. Aie!

Le jour de gloire de Svein Tuft

Ils l’ont fait: l’équipe australienne Orica-Green Edge a remporté le chrono par équipe aujourd’hui sur la première étape du Giro.

Preuve de l’esprit d’équipe unique de cette formation, ils ont offert au Canadien Svein Tuft le premier maillot rose… le jour de son anniversaire!

Bref, nous voilà avec un Canadien en rose sur le Giro! Pour Tuft, c’est la consécration et on est bien content pour lui.

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Qui gagnera le Giro?

Avec le départ du Giro d’Italia dans quelques jours depuis Belfast en Irlande, nombreux sont les sites internet de vélo proposant une analyse des favoris de la course.

Évidemment, je ne résiste pas à l’idée de vous donner mon opinion!

Pour moi, un grand favori, qui a la pression: Nairo Quintana. 2e du Tour de France l’an dernier, le Colombien a la jeunesse pour lui, a axé toute sa saison sur la course italienne et est le leader désigné de la Movistar. S’il devra se méfier de la 1ere étape, le chrono par équipe, il sait suffisamment bien rouler contre la montre pour limiter les dégâts lors de la 12e étape, le chrono individuel de 42 bornes. Par la suite, en fin de Giro, il trouvera un terrain à sa convenance, surtout sur trois étapes en particulier: celle du Gavia-Stelvio (16e étape), celle du chrono en montagne (19e étape) et celle du Zoncolan (20e étape). Qui pour lui résister durant ces étapes?

Rappelons qu’à ce jour, aucun coureur colombien n’était jamais monté sur le podium du Giro avant Uran l’an dernier, et que la seule victoire colombienne sur un grand tour est celle de Luis Herrera sur la Vuelta 1987.

Deux autres coureurs se détachent également du lot quant à leurs chances de jouer la gagne sur ce Giro: Cadel Evans ainsi que Joaquim Rodriguez.

Tous deux vieillissants, ils n’ont plus de temps à perdre. Cadel Evans a tout axé sur le Giro lui-aussi, et a été récemment vu en excellente condition, avec notamment sa victoire sur le Tour du Trentin. Je crois toutefois qu’il sera un peu trop juste face à Quintana et Rodriguez en haute montagne, surtout dans le chrono en côte et sur le Zoncolan pour pouvoir gagner. La présence à ses côtés de Samuel Sanchez ne suffira vraisemblablement pas.

La condition de Joaquim Rodriguez est plus incertaine, mais il a le gabarit pour résister à Quintana comme il l’a fait l’an dernier en fin de Tour. Pour le leader des Katusha, le défi sera de passer les deux premières semaines sans trop perdre de temps, car il se bonifie au fil des étapes.

Ensuite, on compte de nombreux outsiders: Hesjedal et Martin chez Garmin, Scarponi chez Astana, Pozzovivo pour Ag2R-La Mondiale, Niemiec chez Lampre-Merida, Uran chez Omega Pharma-Quick Step et Majka chez Tinkoff-Saxo tout particulièrement.

Que nous réserve le Canadien Hesjedal? Je ne l’ai pas vu en grande condition récemment, mais il pourrait s’améliorer en cours d’épreuve. Chez Garmin, je « sens » mieux Daniel Martin, qui a failli gagner Liège-Bastogne-Liège il y a une dizaine de jours. Le parcours lui convient, il a une belle carte à jouer, sans trop de pression.

Les italiens sont évidemment toujours motivés chez eux, et leurs meilleures chances en l’absence de Nibali sont très certainement du côté de Scarponi, qui possède l’expérience du Giro, ainsi que de Pozzovivo, le petit grimpeur chez AG2R – La Mondiale qui trouvera lui aussi un terrain à sa convenance.

Et si un Colombien en cachait un autre? Rigoberto Uran est un dur au mal, capable de tout et surtout, très constant. Et il convient surtout de rappeler qu’Uran terminait… 2e du Giro l’an dernier, devant Cadel Evans! Cette année leader désigné chez Omega Pharma-Quick Step, son rôle est tout à fait clair et il disposera d’une équipe à son service, ce qui n’était pas forcément le cas l’an dernier chez Sky.

À 24 ans, Majka partage le leadership de la Tinkoff-Saxo sur ce Giro avec Nicolas Roche. Majka avait terminé 7e l’an dernier du Giro, une belle référence qui laisse croire à peut-être mieux cette année. Le coureur polonais progresse, c’est évident.

Enfin, un autre coureur polonais pourrait surprendre, soit Przemysław Niemiec. 6e du Giro l’an dernier, il vient de terminer 3e du Tour du Trentin derrière le vainqueur Cadel Evans. S’il n’est plus très jeune (34 ans), il a assurément la caisse pour ce Giro et je le vois bien dans les 5 premiers à Trieste le 1er juin prochain.

Parmi les autres coureurs qui seront intéressants à surveiller, on a:

Ivan Basso. S’il est évident que ses meilleures années sont derrière lui, que nous réserve ce double vainqueur du Giro qui dispose du soutien de la Cannondale?

Wilco Kelderman. Le néerlandais surdoué pourrait-il produire la percée que tout le monde anticipe depuis 2 ans? Il est le leader désigné de la Belkin, à 23 ans…

– Steven Kruijswijk. Un autre gros moteur capable de surprendre.

Fabio Duarte et Leonardo Duque. Deux autres Colombiens intéressants, imprévisibles, capables de jouer les invités-surprise de ce Giro.

Tom Slagter. Un autre coureur de Garmin capable d’exploits en montagne.

Thomas de Gendt. Faut-il rappeler qu’il a terminé 3e du Giro 2012 et qu’il était même maillot rose virtuel sur la route l’avant-dernier jour, sur les pentes du Stelvio?

Pierre Rolland. Le coureur français chez Europcar se lance sur son premier Giro. Pour oublier la pression du Tour de France et enfin nous sortir une grande performance?

Romain Sicard. L’espoir français au prise avec de sérieuses blessures se reconstruit. Il ira jusqu’où sur ce Giro?

Bref, la course au maillot rose s’annonce assez ouverte cette année, avec le vainqueur sortant Nibali absent pour défendre son titre. Premières réponses au soir de la 8e étape vers Montecopiolo!

Petit Tour de l’actualité

Petit tour de l’actualité rapide:

1 – C’est rare, mais voici une intéressante entrevue avec le grand patron de la société SRM qui fabrique les fameux capteurs de puissance. Rudolf Schoberer nous parle notamment du PowerControl 8, attendu en septembre prochain, et des développements dans les cartons…

2 – Les vertus du pignon fixe.

3 – Intéressante entrevue avec Nicolas Roux, la pointure française des cyclosportives.

4 – Le Giro, c’est pour bientôt, très bientôt, et le glamour commence déjà!

5 – Outre Ryder Hesjedal, le Canadien Svein Tuft sera au départ du Giro avec comme principal objectif dès les premières étapes de remporter le chrono par équipe, et donc mettre la main sur le maillot rose.

6 – Pour ou contre le port du casque à vélo? Voilà en tout cas un argumentaire différent.

7 – Cyclisme Canada mettrait l’accent sur la piste plutôt que sur la route. Comique, pour un pays qui n’a que très peu de vélodromes couverts!

8 – Toujours intéressant, les chiffres du Giro.

Chris Froome nous rassure

Aucun doute possible: Chris Froome est à l’heure, bien en selle pour répéter son exploit de juillet dernier sur le prochain Tour de France.

Froome n’a laissé en effet planer aucun doute sur ce Tour de Romandie qu’il remporte comme l’an dernier: il grimpe, et il roule au moins au si bien que l’an dernier.

Son contre placé à l’endroit de Nibali au pied de la dernière difficulté du jour vendredi, sous une météo difficile, faisait penser à l’attaque de Contador dans le Ventoux l’an dernier. Tranchant, il n’y avait aucune réplique possible de personne.

Et hier dans le dernier chrono, Froome s’est même offert Tony Martin, le champion du monde de la spécialité. Il est vrai que le parcours comptait une bonne patate, mais tout de même!

Bref, les ennuis respiratoires évoqués pour son forfait sur LBL et ses problèmes de dos ne semblent donc pas majeurs à ce stade-ci. Froome est bien en selle et a envoyé en Romandie un message très clair à Nibali, qui termine 5e, mais surtout à Alberto Contador, qui n’était pas présent.

Par ailleurs, il sera intéressant de suivre l’évolution de Bradley Wiggins au sein de l’équipe Sky dépêchée sur le Tour de Californie qui débutera dans quelques jours. Wiggins espère y décrocher sa place sur l’équipe du Tour en y signant possiblement une victoire.

Avec un Contador retrouvé, avec un Froome à l’heure et un Wiggins imprévisible, le prochain Tour s’annonce intéressant!

Tour de Romandie: on entre dans le vif du sujet

Après quelques étapes où on se doutait bien que les favoris ne parviendraient pas à faire la différence, on rentre dans le vif du sujet aujourd’hui sur le Tour de Romandie en direction d’Aigle.

Au menu des coureurs, 181 kms et 4 belles ascensions de première catégorie qui devraient permettre à un coureur comme Nibali de trouver un terrain propice à s’exprimer.

Les questions:

Où en est Chris Froome et l’équipe Sky dans leur préparation, à deux mois du départ du Tour? Comme Alain39 l’exprime sur ces pages depuis le début de la saison, j’ai aussi l’impression que quelque chose ne tourne pas rond au sein de l’équipe britannique.

Et Nibali? Fulgsang pourrait-il être le joker de cette course? Avec un débours de presque 30 secondes, ça fait cependant beaucoup à combler!

Le plus menaçant est probablement Kwiatkowski, actuellement 2e à 5 petites secondes du leader Albasini. Avec un dernier chrono dimanche, Kwiatkowski a un bon coup à jouer car il roule vite contre-la-montre.

D’un intérêt particulier pour moi, Rui Costa le champion du monde, qui commence à trouver la bonne patte habituellement en cette période de l’année, ainsi que le Français Thibault Pinot, présentement 23e à 28 secondes.

Réponse très bientôt!

Ricco: je suis sans voix…

… devant la bêtise humaine.

L’ex coureur-pro italien Riccardo Ricco, multi-récidiviste en matière de dopage, actuellement suspendu pour 12 ans, a été piqué hier sur le fait, soit en train d’acheter des produits dopants dans le stationnement d’un McDonald près de Livourne, en Toscane.

L’information a été diffusée par CyclingNews.

Si la nouvelle est confirmée par d’autres sources, que faire avec pareil individu?

Rappelons que Ricco avait exprimé le souhait, ces derniers mois, de se recycler vers un nouveau défi, celui d’établir le record d’ascension de plusieurs montées mythiques du cyclisme, en premier lieu le Ventoux.

Ceci explique probablement cela.

Je suggère qu’on vérifie aussi le vélo, y’a probablement un moteur dedans…

Je suis sans voix devant la bêtise humaine, insondable.

Roulez gagnant au naturel!

Excellente initiative de la FQSC qu’il convient de saluer haut et fort.

Je ne monte pour ma part jamais sur un podium, mais j’ai toujours la satisfaction de savoir, une fois la ligne franchie, que je me suis battu avec mes moyens, et seulement mes moyens. Et je peux aller féliciter ceux qui ont gagné en les regardant droit dans les yeux: de ma part, ils n’ont eu droit qu’à une lutte légale, mano à mano, sans autre assistance.

« Ne pas monter bien haut peut-être… mais tout seul ».

Sur la touche!

Je suis sur la touche depuis dimanche soir, au prise avec un très mauvais rhume qui m’occasionne fièvre, nez bien bouché, gros mal de bloc et fatigue générale. Me sentant pas super dimanche matin, j’aurais dû m’écouter et ne pas aller faire ces 100 bornes avec plusieurs coureurs de mon équipe dimanche pm. Je le paye cash depuis.

Bref, la mise à jour du site est perturbé ces jours-ci, le temps de prendre du mieux. Je trouve ça bien long… Si vous avez des trucs de coureur cycliste pour se rétablir vite d’un tel rhume, je suis preneur!

La question demeure: quand reprendre l’entrainement après un pareil rhume, sans risquer la récidive?

LBL: encore une course d’attente!

J’étais aux aguets dans La Redoute, convaincu de voir de belles attaques des favoris. Rien. Bon, ça viendra dans les Forges.

Dans les Forges, encore rien. Bon, la Roche-aux-Faucons est super-difficile je me suis dit, donc ça sera là.

Dans la Roche-aux-Faucons, rien. Bordel, reste moins de 15 bornes! Si, quand même, y’a Kreuziger qui a essayé sur le haut, avec Nibali dans sa roue, mais ça n’a pas duré.

Dans St-Nicolas, pas beaucoup mieux. Ha si! Caruso et Pozzovivo y sont allés. Pas forcément ceux qu’on attendait, mais enfin un peu de courage de la part de ces coureurs pro dont le métier est de gagner des courses…

Il a finalement fallu attendre quelques dizaines de mètres avant la flamme rouge pour que ça bouge, avec Daniel Martin qui voulait visiblement refaire le coup de l’an dernier. Il l’a presque eu, chutant dans le dernier virage malheureusement.

Derrière, Valverde faisait le forcing un peu tard, et Gerrans était limite mais il a tenu. Du coup, il a pu s’imposer relativement facilement au sprint devant Valverde et Kwiatkowski.

Valverde peut nourrir quelques regrets, il a choisi de marquer à la culotte Philippe Gilbert, s’enfermant dans une course d’attente. Pourtant, il était visiblement très costaud hier, possiblement le plus costaud du paquet. Du moins, c’est ce que croit Kwiatkowski.

Alors, un grand LBL?

Je pense que non. Encore une course d’attente ou visiblement, le niveau est élevé mais surtout, où les grands leaders ne veulent plus prendre de risques. Dans le cyclisme moderne, une 8e place vaut mieux qu’une 20e ou une 30e, ne serait-ce que pour les points UCI. Et en fin d’année, les points UCI, ça compte. Gilbert l’a dit à l’arrivée de la Flèche Wallonne mercredi dernier.

Du coup, Romain Bardet a même déclaré « c’est triste le vélo comme ça« , repris en gros titre dans L’Équipe.

Pour un sport qui veut rivaliser avec d’autres grands sports professionnels, je suis d’avis qu’il y a des trucs à revoir. Qu’avec les oreillettes, les intérêts financiers et le caractère d’équipe du cyclisme pro, il faut revoir certains aspects de la formule.

Trop dur, les parcours? Je pense que non. La preuve, ils sont désormais 50 dans le final, alors qu’ils étaient 10 il y a 20 ans…

Le problème, c’est que le cyclisme est devenu un sport calculateur. On calcule ce qu’on peut donner aux échappées puis on rentre. On calcule les risques d’y aller dans tel côte du final et de se faire contrer. Alors on ne bouge pas, et on protège une place dans les 10.

Remarquez qu’avec Simon Gerrans, je suis d’avis que cette édition de La Doyenne a un bien beau vainqueur. Gerrans est tout un coureur, une vraie peste dans le final d’une course, capable de tout. Déjà vainqueur de Milan SanRemo en 2012, du Grand Prix de Québec aussi en 2012, deux fois champion national d’Australie, c’est le genre de coureur que je vois bien devenir champion du monde très bientôt. Il ne faut jamais, jamais le sous-estimer à l’approche d’une ligne d’arrivée!

Vous êtes formidables!

Hier à midi, 35 commentaires laissés en réaction à mon texte « Ennuyantes les Classiques? » et rédigé suite au commentaire de Marc Madiot dans L’Équipe.

Et tous ces commentaires ont contribué à un grand débat de haute qualité, ou les idées ont été débattues en tout respect des auteurs. Je trouve cela vraiment formidable et je tiens à remercier chacun d’entre vous pour faire de La Flamme Rouge ce site si unique ou ces choses sont possibles.

Beaucoup de vos idées sont très intéressantes. En voici quelques unes que j’ai retenu:

1 – je remercie d’abord Otto pour son lien vers l’entrevue super-intéressante avec Steve Chainel qui nous fait bien comprendre la réalité des coureurs pro et la logique d’entreprise dans laquelle ils évoluent au sein de leur équipe pro. Passionnant!

2 – Pour certains d’entre vous, l’impact des oreillettes sur la course ne serait pas si important. Si je ne suis pas d’accord, je pense que l’idée déjà abondamment discutée de ne permettre que des oreillettes unidirectionnelles entre le service course et les coureurs et permettant de signaler les dangers du parcours est prometteuse. Dans ce dossier, l’UCI se heurte au lobby des équipes pro, surtout celles qui ont de grands leaders.

3 – J’adore l’idée de Legaffm de faire un final en deux temps sur certaines courses comme la Flèche Wallonne: à l’avant-dernier passage au sommet de Huy, seuls les 20 premiers sont autorisés à poursuivre la course. Et la vraie arrivée est jugée au passage suivant. Je pense que cela stimulerait beaucoup les échappées, car beaucoup de coureurs ne vondront pas prendre le risque d’un sprint dans Huy pour se qualifier pour la suite…

4 – J’adore aussi l’idée de réduire le nombre de coureurs par équipe, pour n’en admettre que 4 ou 5. Après tout, neuf coureurs étaient nécessaires du temps où les oreillettes n’existaient pas, car il fallait pouvoir ramener des échappées qui comptaient parfois plus de 15 minutes d’avance. Avec les oreillettes, rares sont les échappées qui, aujourd’hui, comptent plus de 6 ou 7 minutes d’avance. Dans ce contexte, des équipes de 4, 5 ou 6 coureurs seraient suffisantes pour « ré-équilibrer » le rapport de force échappée-peloton. Des équipes réduites permettraient également d’admettre plus d’équipes au départ, donc d’ouvrir la course…

5 – Je suis d’accord avec beaucoup d’entre vous: l’argent a beaucoup modifié la façon de courir des coureurs. Très souvent, ces derniers voudront assurer un 10e place plutôt que prendre un risque pour la gagne, question de marquer des points UCI. Comme Steve Chainel l’explique, la durée des contrats, plus courts aujourd’hui, a aussi un impact sur la façon de courir des pros, même au sein d’une même équipe. Je n’ai cependant pas de solution à cette situation, étant difficile de s’élever contre le fait que les coureurs pro gagnent aujourd’hui mieux leur vie qu’autrefois.

Merci encore une fois de tous vos commentaires, ils me donnent l’énergie et le ressourcement pour continuer l’aventure La Flamme Rouge avec vous tous.

Demain dimanche, la Doyenne!

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