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À battre: 54.526m

C’est l’une des plus vieilles épreuves en cyclisme: le record de l’heure.

La plus souffrante aussi, dixit Eddy Merckx. Et quand Eddy cause, on l’écoute.

Première marque, en 1893. Une plombe. Henri Desgrange. Pour ceux qui ne savent pas qui c’est, y’a un beau monument à 1km du sommet du Galibier, côté Lautaret, qui vous renseignera. Je sais, c’est pas la porte (Porte, c’est un autre, pas Grange). Surtout en ce moment.

Le chiffre à retenir, c’est 54.526km, selon le nouveau règlement UCI introduit en 2014 et permettant de nouveau d’utiliser les vélos de chrono, roues lenticulaires et guidons de triathlète.

Parce que sinon, la vraie marque, c’est 49,700km, établie « Merckx style » par Ondrej Sosenka le 19 juillet 2005, sur un vélo traditionnel. Merckx avait établi en 1972 un monstrueux 49,431 à Mexico, en allant au bout de lui-même. 28 ans plus tard, en 2000, Chris Boardman n’avait fait que 10m de mieux. Qui sera le premier à passer la barre des 50km « Merckx style »? Ca, ca serait grand!

Vous avez aussi « la meilleure performance dans l’heure », détenue par Chris Boardman depuis 1996: 56,375km. Le fantasque écossais Obree avait ouvert une période intense de chasse à ce record en le portant au delà de 51,5km en 1993 grâce à une position révolutionnaire, sur un vélo fabriqué par ses soins en utilisant des pièces de machine à laver. Oui, sa femme l’a quitté.

C’est à la marque de 54.526 que s’attaquera le belge Victor Campenaerts (Lotto-Soudal) dans les prochaines heures, toujours à Mexico puisque l’altitude induit une résistance de l’air moindre, donc un avantage.

Des chances, Campenaerts? Je pense que oui. Il n’a rien négligé: un vélo au point et surtout une préparation optimale notamment en passant par un long stage d’entrainement en… Namibie, sur les hauts plateaux, question de faire des globules, à défaut de se faire du mauvais sang. Le gus est également un gros rouleur, médaillé de bronze du chrono des derniers Mondiaux.

Le choix de braquet est souvent capital car il doit correspondre d’une part à la distance à couvrir, mais aussi au style du cycliste. Campenaerts choisira entre le 60 ou le 61-14, question de se caler autour de 100-102 rpm durant l’heure (Wiggins avait utilisé un 58-14, mais il tournait les jambes plus vite). Mouais. De toute façon, je ne tire aucun de ces deux braquets, même dans la descente du Mortirolo…

Le défi est aussi l’aérodynamique. Les photos vues jusqu’ici montrent un vélo étudié, peut-être moins la combinaison qui apparait plutôt classique. Victor, mets au moins des couvre-chaussures!

Chose certaine, 60min de pure souffrance. Tu dégustes!

Pour suivre le record en direct, la chaine YouTube UCI annonce un direct. C’est ici.

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27 Commentaires

  1. Le Bourrin Ardéchois

    En verve, l’ami.
    Dans la descente du Mortirolo, non, trop raide et sinueuse pour prendre de très grosses vitesses. Mais dans celle du Lautaret versant Briançon par vent portant, assurément que tu pousses de tels développements.

  2. Le Bourrin Ardéchois

    En verve, l’ami.
    Dans la descente du Mortirolo, non, trop raide et sinueuse pour prendre de très grosses vitesses. Mais dans celle du Lautaret versant Briançon par vent portant, assurément que tu pousses de tels développements.

  3. LBA

    En verve, l’ami.
    Dans la descente du Mortirolo, non, trop raide et sinueuse pour prendre de très grosses vitesses. Mais dans celle du Lautaret versant Briançon par vent portant, assurément que tu pousses de tels développements.

  4. Nikko

    Laurent, Graeme Obree était surnommé The Flying Scotsman. A mon avis il ne pouvait pas être anglais 😉

  5. Éric

    Exemple particulièrement bien choisi pour le Lautaret versant Briançon.

  6. LBA

    Selon lui, Pierre Bazzo a perdu le Dauphiné 1985 (qui aurait été le sommet de sa carrière) pour ne pas avoir monté un braquet suffisamment important lors du dernier clm disputé à Avignon un jour de mistral. De quoi rager après avoir résisté aux meilleurs grimpeurs au Mont du Chat, dans la Chartreuse (ils les y a battus!), dans le Dévoluy et dans le Gapençais (Moissière!).

  7. mica

    Avec Bazzo c’ etait encore l’ histoire du braquet pas assez gros en clm ou au sprint, c’est souvent l’ excuse bidon et passe partout….enfin c’ est mon opinion et ça n’ engage que moi.

  8. LBA

    Elle engage surtout un gars qui n’a pas descendu une route droite en pente moyenne avec un gros vent dans le dos, mais qui se permet de parler quand même. Il n’y a pas de gros braquet dans l’absolu, mais des braquets relatifs aux circonstances (pente, vent, sinuosité). C’est d’ailleurs pourquoi les limitations de braquet dans les catégories de jeunes sont peu opérantes. On peut bien plafonner à 50/15, si le gamin le met en montée…

  9. Le Bourrin Ardéchois

    Autre information.
    Quand il avait battu le record de l’heure, le colosse Ondrej Sosenka avait, comme Anquetil en son temps, défrayé la chronique par une cadence de pédalage très en-deça des canons, avec 84 rpm quand les autres variaient entre 102 et 105. Bien sûr, on rétorquera qu’il a, comme tant d’autres, ensuite été pris à l’EPO dont les vertus, disait-on, consistaient surtout à augmenter la vélocité. Tout comme Serihy Hontchar d’ailleurs, qui, sous les moqueries de Fignon (jusqu’aux premiers points intermédiaires, gagnait les clm du Tour 2006 à 55 rpm, soit 40% de coups de pédale en moins que ses adversaires au sang (eux aussi) suroxygénés.
    On a beaucoup de certitudes dans le vélo. Comme Guimard qui, sur la foi de tests en soufflerie, disait en 1989 que le Guidon de triathlète n’apportait aucun avantage.

  10. LBA

    Autre information.
    Quand il avait battu le record de l’heure, le colosse Ondrej Sosenka avait, comme Anquetil en son temps, défrayé la chronique par une cadence de pédalage très en-deça des canons, avec 84 rpm quand les autres variaient entre 102 et 105. Bien sûr, on rétorquera qu’il a, comme tant d’autres, ensuite été pris à l’EPO dont les vertus, disait-on, consistaient surtout à augmenter la vélocité. Tout comme Serihy Hontchar d’ailleurs, qui, sous les moqueries de Fignon (jusqu’aux premiers points intermédiaires, gagnait les clm du Tour 2006 à 55 rpm, soit 40% de coups de pédale en moins que ses adversaires au sang (eux aussi) suroxygénés.
    On a beaucoup de certitudes dans le vélo. Comme Guimard qui, sur la foi de tests en soufflerie, disait en 1989 que le Guidon de triathlète n’apportait aucun avantage.

  11. mica

    Campanaerts va donc tenter le record de l’ heure, et je pense que vu sa préparation, il a de grandes chances de réussite.
    Ce record de l’ heure dont l’ éclat a bien pâlit ces derniéres decennies.
    En effet, les conditions dans lesquelles il a été abordé au cours des des 20 derniéres années furent trop fluctuantes.
    La 1ere bréche fut l’ oeuvre du Danois Olé Ritter qui le premier le tenta et le réussit en altitude (Mexico).
    La 2emme « innovation » fut l’ utilisation des roues lenticulaires (gain d’ environ 4 s au Km) par l’ Italien F.Moser.
    Ces 2 modifs. au protocole du cyclisme « ordinaire » (à la maniére Anquetil, Riviére ou Braque…) portérent leurs fruits et permirent de réelles amélioratios.
    Pourtant, ni le Danois ni l’ Italien n’ étaient parmi les meilleurs en CLM ou sur piste.
    On vit par la suite d’ autres modifications de position ou d’ aérodynamisme des vélos. bref, de quoi s’y perdre! comme le dit Laurent, une tentative de l’ uci pour revenir aux conditions du record historique fit « long feu ».
    Aujourdhui le record en style libre appartient à Wiggins, mais il me semble qu’ il est inférieur au record de Rominger (à vérifier).
    Je pense que Campanaerts battra le record de l’ Anglais….mais pour moi, le véritable record appartient au Suisse Francesco Russo (plus de 92 Km/h) dans un vélo couché et totalement caréné , et F. Russo est un « champion » 100 pour cent amateur…et inconnu !

  12. Yvon

    Et encore un météore colombien tombe pour EPO Pantano rejoint la liste

  13. mica

    oui, LBA, je suis bien le gars qui n’ a jamais descendu une pente moyenne et rectiligne avec un fort vent dans le dos, mais tu sais trés bien que la descente du Lautaret ne se fait pas touts les jours.
    Tu sais trés bien aussi que les véritables écarts (au trés haut niveau) ne se font pas en descente.
    Tiens, ça n’ a pas été dit mais même la descente du Poggio a été un peu escamotée, d’ un commun accord semble t’ il, par les meilleurs cette année ce qui a permis à Nibali de quasiment revenir.
    Tu sais trés bien aussi que généralement, la position « en crapaud » sur la tige horizontale n’ est pas vraiment efficiente.
    Tu semble faire l’ apologie des gros braquets, peut étre parce que tu as, à ce que j’ ai pu comprendre, le gabarit pour.
    Pour ce qui est de J. Anquetil, c’ est vrai qu’ il employa un braquet géant sur sa derniére tentative sur l’ heure, mais ne battit le record de Riviére qu’ a cause de la crevaison de ce dernier bien des années plus tôt; Sans cela, sa tentative aurait été vaine….elle le fut d’ailleurs suite à une carence au controle anti dopage
    Ce record fut, quelques semaines plus tard, largement battu par F. Braque avec le Braquet conventionnel et surement avec une Rotation par minute sup. à 100.

  14. plasthmatic

    Mica, ton souci est justement que tu « sais » beaucoup de choses. Tu ne sais seulement pas que l’expérience, pardon, l’expérimentation, ça nous apporte un autre savoir, parfois contradictoire avec le simple savoir théorique. Comme pour l’éducation des enfants …
    Il ne s’agit pas de dénigrer la connaissance théorique, simplement de la tenir pour ce qu’elle est : une aide à la compréhension du … réel.

    – Patrick (Le Bourrin de l’Ardèche) ne peut pas savoir, non, pour la position crapaud. Si tu le connaissais, l’idée qu’il puisse l’utiliser ne pourrait même pas te venir à l’esprit (je veux dire à la tête). Pas bien joueur sur un vélo le grand, ou simplement peut-être pas assez fou.
    Moi, je l’utilise ici ou là, dans un bout droit de descente moyennement raide, plus rarement pour finir de recoller à une roue. Et bien, dans le premier cas, je m’y mets, et instantanément mon compteur gagne deux voire trois km/h. C’est étonnant. Dans le second cas, il n’est pas rare que mes cuisses ont gagné à ce que mon style a perdu : un dernier coup de rein en moins …
    Oui, elle est laide, cette position.

    – Patrick encore. Oui, nos gabarits respectifs sont à situer aux exrêmes symétriques d’une courbe de distribution selon Gauss.
    Lui le pachyderme (qui vole dans les cols, il est juste monstrueux), moi la mouche. En tant que mouche, j’ai du goût pour les culs. Dit autrement, j’aurai passé un sacré paquet de kilomètres dans sa roue (mais pas tant), et aurai partagé un plus sacré encore paquet de kilomètres en sa compagnie, de préférence à grimper des trucs qui montent. On refera peut-être ça un jour, mais ça c’est entre nous. Et bien non, Patrick n’est pas un brutus du braquet. Ses jambes tournent tout ce qu’il y a de plus classique.

    – Hier, j’ai décidé, comme il peut m’arriver, de quitter un instant mon mode flottaison, histoire de traverser mon bout de forêt (plat, malplat) les cuisses bien tendues. Mes capacités cyclistes n’étant que ce qu’elles sont, disposant d’une inertie voisine de celle d’un cube en polystyrène, tenir ces huit km entre 36 et 40 km/h est une vraie gageure. Et bien, moi dont on dit que je tourne plutôt les pattes (pas le choix), il est arrivé une fois de plus ceci : sur le 50/17, 36 max 37 km/h. Au bout de trois bornes, pas tant l’essouflement qu’une sorte de « fatigue neuromotrice » m’a conduit à forcer ma nature : j’ai passé le 50/15. Résultat, si j’ai moins aimé les sensations musculaires, j’ai fait les 5 km suivants entre 38,5 et 40 km/h … Tu peux chercher l’erreur, il n’y en a pas : la réalité ne ment pas … Je te précise m’être senti très bien ensuite, pour l’heure restante … Je n’aime pas rouler comme ça, mais ce constat, je l’ai déjà fait, on l’a tous déjà fait.

    – Le Lautaret en descente. Connais bien, pour cause d’allers retours estivaux Briançon-Valloires via les deux versants du Galibier. Avec le thermique du début d’a-midi et la relative faiblesse de la pente, il m’est extrêmement difficile d’atteindre les 50 km/h sur ces 30 bornes, à part au tout début. En 2012, je l’ai descendu en compagnie de Laurent (le Taulier qu’a l’accent de Marseille du Québec), dans son groupe, une petite vingtaine de gars. Je suis passé partout avec beaucoup plus … de braquet et 15 km/h de plus … J’avais pas vent de dos, mais l’effet peut se comparer. Le braquet a fait la vitesse …

    – Mon copain Benjamin est un putain de rouleur, qui passe les bosses mais sans plus. Nous étions sur une course, six fois la même bosse à franchir, un km dur et les contreforts dessous. Après deux tours, on se voit et il me dit : « putain, je galère dans la bosse ». Et moi, l’utilisateur de ces braquets qui te plaisent, de lui rétorquer : « tu as pensé à garder le plateau, parce que moi je le fais et ça passe tout seul » ? Deux tours plus tard on se revoit, je lui dit qu’il semble mieux, et lui de me sourire : « j’ai mis le plateau, trop bien, étonnant ».

    Si tu sais expliquer ça Mica, explique-le si tu veux, parce que nous, on s’en fout : on sait que parfois c’est comme ça, parfois pas comme ça.

    Patrick (LBA) a tout dit : le juste braquet est dicté aussi par les circonstances. Reste à établir la liste de circonstances …

    Et pardon pour les autres, c’était une tentative très probablement malheureuse de faire comprendre un pouce de réel à un savant, celui qui me met systématiquement un pouce en bas tellement que ça me fait bien rire, hein Mica !
    Eh, moi j’y touche pas à ces trucs, reste tranquille !

  15. LBA

    C’est une erreur commune de proportionner la taille du braquet à celle du gabarit.
    MAIS POURQUOI DONC NE JAMAIS CONFRONTER LES PAROLES A LA REALITE? POURQUOI DONC NE JAMAIS OBSERVER?
    Les exemples sont pourtant suffisamment nombreux : très vite (il y en a de nombreux autres à toutes époques), Claveyrolat, Herrera d’un côté, Cancellara, Wesemann de l’autre (quel beau coup de pédale, le vainqueur du Ronde 2004!).
    Le record de Wiggins n’a pas été accompli « en style libre ». Mais je suis bien bête de rectifier encore et toujours…

  16. LBA

    On est d’accord sur la conclusion, le Lorrain. La tentative est malheureuse ou idiote.
    J’ai envie de pédaler dans les Alpes, et même jusqu’à l’Autriche.

  17. Vincent C

    Fait

    55.089km

  18. LBA

    Ma vitesse (vent de dos et en faux plat descendant)

  19. Le savant se sert du savoir pour faire et l’innovateur se sert du faire pour savoir.

    dans la liste de circonstances, l’une des principales est le rapport entre la puissance intrinsèque propre au cycliste et la résistance à la pénétration dans l’air.

    Suivant ce rapport, il y a un moment où il sera plus profitable de se coucher sur le cintre que de pédaler.

    Evidemment, les pros (et dans une mesure certaine, LBA) ont une puissance qui leur permet de continuer à avoir des gains en pédalant malgré une forte résistance à la pénétration dans l’air.

    Il en va de même si la résistance à la pénétration dans l’air faibli, en raison :

    – du matériel (vélo couché, vélo de CLM au normes UCI, vélo de route aux normes UCI)

    – du vent

    – de l’abri (du peloton, des motos)

    – de la densité de l’air (altitude)

    – et même de la fluidité de l’air (hygrométrie).

    La descente du Lautaret en direction de Serre Chevalier, je l’ai pratiqué le 19 juillet 2017 dans les même circonstances que les coureurs du tour, route fermée, ouverture de la route par motard de la gendarmerie nationale et voiture d’ASO, prise de risque importante dans la roue de Pierre Vaultier, Antoine Denériaz et JB Grange, environs 2 heures avant le passage du Slovène Primož Roglič.

    Et bien moi qui suis adepte des petits braquets (par obligation physiologique et non par choix), j’aurais volontiers troqué mon 50×12 pour un 60×14.

    Le choix d’une fréquence de pédalage n’a que peu de rapport avec la physique (si ce n’est que l’aérodynamisme est légèrement amélioré avec une fréquence de pédalage faible) et n’a donc pas de rapport avec le gabarit. Elle est déterminé par la technique de pédalage, les particularités physiologiques propre à chacun, la fatigue, la performance et la notion de confort. Tout cela est propre à chacun.

    La science n a rien à voir là dedans.

    Pour LBA 😉 :

    https://www.youtube.com/watch?v=TGSW0rwXbVA

    (ce n’est pas Sergio et Ennio mais cela en jette quand même)

  20. Wolber

    55,09 km dans l heure. Nouveau record du monde de l heure.

  21. LBA

    Ou plutôt 60/12, Eric, parce que du 50/12 au 60/14 tu ne vas pas gagner grand chose.
    (Clint sans Sergio, oui mais, comme tu dis)

  22. mica

    Eric: excuse moi, mais, 50: 12 ou 60: 14 c’ est quasiment la même chose, je ne vois donc pas ce que ce changement aurait apporté!

  23. Dany

    L’état d’épuisement d’Eddy Merckx à l’arrivée du record de l’heure est à l’image de Wout Van Aert
    à l’arrivée de Paris-Roubaix, le reflet d’une épreuve qui ne s’est pas déroulée pour eux dans les meilleures conditions.
    Fan de Merckx, j’avais été surpris par son départ trop rapide à Mexico jusqu’à ce que j’apprenne :
    « Les mauvaises conditions climatiques que j’y ai rencontrées m’ont troublé. En me mettant en piste le 25 octobre, je ne pensais m’attaquer qu’aux records des 10 et 20 km tant le ciel était gris. » Eddy prit tout de suite un départ extrêmement rapide. Il couvrit le premier km en 1 mn 10, dégageant une impression d’aisance et de puissance qui déchaîna l’enthousiasme des spectateurs

    « Je voulais tenter simplement le record des 20 km mais je me sentais bien et j’ai poursuivi. C’est moi uniquement qui ai pris la décision. Je me suis rendu compte que j’étais parti trop vite. Mais je me suis toujours conformé aux consignes de mon directeur sportif. Il me conseilla de ralentir.
    Les minutes les plus difficiles se situèrent entre le 30eme et le 35eme km. Il se reprit, terminant très bien, mais très marqué. Il est certain que son départ en boulet de canon le priva plus tard des ressources nécessaires pour terminer dans les meilleures conditions..
    Eddy Merckx a toujours eu l’impression d’avoir beaucoup à perdre dans l’aventure du record du monde. Sans doute, cela explique-t-il sa nervosité une fois débarqué à Mexico. Anquetil :Ton départ trop rapide t’a coûté au moins 200 m. Je suis à présent persuadé que si tu recommences en faisant preuve de plus de sagesse et en utilisant un braquet plus grand, tu devras atteindre les 50 km… Merckx : Quant au braquet de 52 x 14, je crois que c’est ce qui convient le mieux pour ce genre de tentative. C’est la frontière. Je ne pense pas que je serais capable de «pousser» une démultiplication plus grande, par exemple 8 mètres… ( 52 x 14, 7,93 mètres, 103,89 t/mn )
    Roger Rivière après sa première tentative (septembre 1957) : « Aujourd’hui, j’ai fumé la pipe ». L’état de fatigue de Victor Campenaerts montre la parfaite maîtrise de sa tentative.Chapeau! En plus, il a de l’humour…

  24. Éric

    Je n ai pas votre goût pour le calcul, alors peut être un 60×11 en forme d’hommage à Mica.

    😉

    Mais vu mes compétences mécaniques, je ne vais pas vouloir dérégler mon dérailleur avant …

  25. mica

    Eric: le gout pour le calcul, dans ce cas, est le degré zéro des maths, il suffit de voir que :
    50 divisé par 12 est quasiment égal à 60 divisé par 14.

  26. Éric

    C est exactement cela, degré 0 des maths.

    D un autre côté, j ai fait beaucoup plus d heures de sport que d heure d école ou de travail derrière un bureau et mes jambes calculent les braquets avec une précision que ne peux imaginer.

    Mais bravo tu maîtrises la division mieux que le vélo.

  27. Éric

    Une précision que tu ne peux imaginer.

    Mince, même en Français je suis un tocard.

    😉

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