Je vous faisais part, il y a quelques jours, de mon étonnement à la lecture d’une phrase émanant du communiqué de presse émis par Cyclisme Canada à l’occasion de l’annonce de la sélection des coureurs qui représenteraient le pays aux Mondiaux de Ponferrada.
Je reprends ici cette phrase:
“En outre, sur la base de l’évaluation du niveau actuel de performance de nos athlètes par les entraîneurs nationaux, Cyclisme Canada a choisi de ne pas remplir toutes les positions disponibles.”
Outre peut-être des raisons budgétaires, je m’explique mal en effet pourquoi Cyclisme Canada décide de ne pas pouvoir à toutes les places disponibles aux Mondiaux. Déjà que le Canada n’en a pas beaucoup!
On apprend aujourd’hui que la Canadienne Lex Albrecht, non sélectionnée pour ces Mondiaux et pourtant vainqueure de la difficile Green Mountain Stage Race fin août, a dû loger un appel auprès de Cyclisme Canada pour se faire entendre.
Albrecht a gagné son appel et donc le droit de représenter le Canada aux Mondiaux. Elle a donc récemment décollé pour rejoindre le reste de l’équipe canadienne à Ponferrada en vue de l’épreuve sur route samedi prochain.
On pourra certes penser que voilà une situation loin d’être idéale pour une préparation optimale, bien que l’essentiel ait été acquis: elle sera sur la ligne de départ samedi.
Bref, je ne comprends pas Cyclisme Canada de ne pas pourvoir à toutes les places disponibles en vue d’un événement aussi important que les Mondiaux de cyclisme. S’il s’agit d’une histoire de critères de sélection non rencontrés, alors peut-être est-il temps de revoir ces critères? Ou de faire preuve de jugement si ces derniers ne sont pas atteints par des coureurs qui, par ailleurs, sont de réels espoirs?
Le cyclisme canadien s’est beaucoup développé ces dernières années, à notre grand plaisir à tous. On peut cependant penser que de telles décisions n’aident en rien la poursuite de ce développement, notamment parce qu’elle prive de jeunes espoirs d’une opportunité d’acquérir de l’expérience au plus haut niveau.
jean-michel
L’exemple de cette feminine canadienne nous remet dans la realite de ce qu’ est le cyclisme en dehors du World Tour. Des garcons et filles qui non seulemeent doivent se battre en peloton pour la gagne, mais qui ensuite sont totalement dependants de criteres de selection bureaucratiques ou financiers des Federations.
Un cyclisme organise de riches et choyes, et un cyclisme qui est dirige de facon amateure pour des cyclistes amateurs.
La ou je vis , en Roumanie, il ya 2 ans, pour les championnats des Balkans de MTB en Turquie, les 4 jeunes champions nationaux selectionnes , filles garcons juniors, -23 ans, sont alles au championnat a 5 dans une petite Dacia Logan avec le mecano de la fede roulant jour et nuit, mangeant des sandwich et sont arrives au matin 3 heures avant le depart et repartis… le soir meme! Officiellement la fede n’avait pas d’argent pour leur deplacement!
Cette annee, c’ est le luxe, la fede selectionne , mais c’ est les clubs qui payent le deplacement en Espagne des coureurs en avion lowcost!
La gestion du cyclisme amateur, espoirs, autre que les grands projets UCI, ASO, etc, est interessante a suivre car tout commence la.
Sylvain
Une situation assez semblable s’est présentée en ski de fond pour les JO de Sochi : 2 places disponibles pour les femmes n’avaient pas été accordées. Suite à un protêt, Amanda Ammar et Brittany Webster ont finalement pu participer.
Andy Lamarre
Je me souviens que dans les années 1980-1990 on engageait un coach international 1 semaine avant les jeux olympiques ou les championnats du monde pour contrôler les hatlètes participant.
Le Canada envoyait 2 ou 3 hatlètes et 10 a 15 représentants qui étaient sur le party pendant toute la semaine. Les hatlètes mangaient de la merd…. pendant que ces messieurs se remplissaient la bédaine.
Je vois que ça na pas beaucoup changer.
Nelson
Je pense que cela à beaucoup à voir avoir des questions de budgets, selon moi Cyclisme Canada fait face aux même compressions que les autres organismes et ministères fédéraux. Ils envoient donc les candidats sur et les autres ils préfèrent les laisser ici plutôt que leur donner de l’expérience, ça coute moins cher.
Les critères de sélection vagues permettent justement de contrôler à leur guise la grosseur contingent canadien à des championnats de monde, si Cyclisme Canada mets des critères trop précis, il n’y aura plus de marge de manœuvre dans la formation de l’équipe canadienne.
Ce n’est pas parce que c’est du sport qu’il n’y a pas de politique
x
Ce Wiggins est impayable! En passant, z’ont été bien cons à la sky de l’écarter du tour (et c’était évident avant l’épreuve). Il serait bien inspiré de se barrer.
gagn
Faut-il vraiment être étonné par ce genre de réaction de la fédération canadienne?
Dans la situation suivante, vous n’avez qu’à observer les performances de Lex dans les dernières années et croyer moi qu’elle est extrêmement compétitive au niveau international. Juste dans la dernière année qui sert de sélection elle a beaucoup plus de résultats que les autres sélectionné! C’est certain qu’elles ont été blessé mais la fédération a quand même pris un risque! Le point qui nous amène à réfléchir est le suivant…pourquoi laisser à la maison une fille qui a plus de résultats que les autres ? Tout simplement parce qu’elle a moins participer aux projets d’équipe national? On ne veut pas laisser la chance à d’autre de se révéler? D’avoir leur chance? On veut tout simplement continuer à développer sur ceux que l’on a miser depuis les tout début ? J’ai plusieurs exemple à donner ! Des coureurs qui avait plus de résultats qu’un certain fils de Louis garneau pour les championnats du monde … Ils ne veulent pas nuire à leur contact, Ils veulent avoir le contrôle sur tout le monde.
Changer votre mentalité le plus rapidement possible, fqsc incluse
Hugues
Si vous lisez bien le communiqué, Lex Albrecht a placé un premier appel qui a sûrement été refusé puisqu’elle a dû en faire un deuxième. Et ce deuxième appel n’a pas été gagné non plus. La fédération mentionne seulement qu’elle prend la décision d’ajouter Lex à l’équipe nationale des Mondiaux, car le temps requis pour répondre à l’appel n’est pas suffisant pour qu’elle puisse se préparer convenablement dans l’éventualité ou elle remporterait cet appel. Une manière de ne pas perdre la face !!
Francois C.
Laurent, ton analyse est très juste.Il y a sûrement une considération budgétaire mais aussi et surtout un délaissement par Cyclisme Canada du cyclisme sur route au profit de la piste, le prétendu « modèle anglais ».En plus, de l’incongruité que tu soulèves il y a aussi l’absence de U-23 Hommes au championnat du monde puisque L’ACC n’a fait aucun effort pour obtenir des laissez-passer en s’abstenant d’envoyer des contingents canadiens aux courses de sélection.Quel est l’avenir de notre cyclisme sur route lorqu’il n’y a aucun représentant U-23 au championnat du monde?
andreas
À la page 6 du document on peut trouver les états financiers prévisionnels pour l’année 2013-2014. rien ne dit si ces prévisions se sont avérées justes.
http://www.cyclingcanada.ca/wp-content/uploads/2014/01/Rapport-annuelle-2013.pdf
Mais historiquement, il semble que cyclisme canada ait toujours été en bonne posture financièrement. Il serait difficile d’imaginer une telle baisse dans leur moyens financiers qui les empêcherait d’envoyer en Espagne un contingent complet.
Le cas échéant, on peut se demander comment et surtout qui administre l’argent public au sein de cette fédération.
Je me défend de porter préjudice à quiconque par mon intervention.
Je ne fais qu’apporter des éléments de reflexion.
MissBecaneenfurie
Il y a les critères et leur application très à géométrie variable. A une certaine époque, les athlètes devaient payer l’escorte des accompagnateurs.
Discrimation aussi sur l’âge et cela de plus en plus.
Comment expliquer une annonce de la sélection de l’Équipe canadienne pour des mondiaux ou JO en XCO à Londres juste avant les coupes du monde en Amérique, donc les classements d’avril et mai international faisant foi de la sélection? Belle jambette écartant alors Marie-Hélène Prémont non sélectionnée quels que soit ces résultats.
Tout comme Sheila Morris (ON) en DH trop vieille pour l’équipe en championnats du monde mais qui gagne 1 mois plus tard les championnats canadiens à 39 ans au MSA.
C’est beau la relève mais les coureurs d’expérience ont aussi droit à leur chance quand ils demeurent compétitifs objectivement et de parrainer les jeunots.
Mais le plus rigolo est cette détermination des deux catégories d’age en descente pour les Mondiaux masters. Une année 30-34 ans, 35 ans et +. Parfois 30-39 ans et 40 ans et +. Tsé quand tu as fait un voyage Québec-Pra-Loup (2009), que tu constates 7 inscriptions de femmes 40 ans et plus, que 2 se blessent dans les pratiques (une en XCO en fait), qu’arrive la descente de sélection (5 finissantes)et que là,on t’apprend que ce n’est pas 40 ans et + mais 35 et + et que malgré une pétition des cyclistes de 40 ans et plus même celle favorité dans le groupe 35-39 ans, la finale demeure à cette catégorie d’âge, qu’au podium les 3 femmes de 35-39 ans gagnent. Vraiment, faut pas se surprendre que les 40 ans et plus ne participent plus depuis 2009 auxc Mondiaux masters de descente!
Bravo Lex (en latin= loi, très symbolique).
A.Gagnon
Je connait quelques personnes qui ont été sélectionné par l’Équipe nationale pour divers projets (tournées en europe, championnats du monde -route et cyclo-cross-, tour de l’abitibi, jeux du commonwealth…) et ce n’est pas un problème d’argent. Au niveau junior, ce sont les athlètes qui payent. En fait, cyclisme canada fait payer même les maillots aux athlètes.
En U23 c’est similaire. Je suppose que les élites ont au moins la chance d’avoir quelques trucs fourni par la fédé.
Francois C.
À lire en complément, cette réflexion de Phil Cortes, DS chez Amore Vita, publiée sur Facebook:
« Norway 1st, 3rd, 5th in U23 road race. Norway and Canada have a similar climatic conditions, both are economically stable and developing countries. Norway has chosen to concentrate on Road Cycling which is booming in their nation, Canada has chosen to concentrate on Track cycling which is a big question mark in terms of future development. Road Cycling is in full boom in popularity here too.
In fact, Canada didn’t have enough under 23 points from international (UCI) races…. How come? Because we didn’t field a national team at the majority of the events designed for under 23 development(Nations Cups, Tour de l’Avenir). Our figureheads are too busy convincing riders that they need to be on the track rather than going with the natural will of the talented riders. At Road World Championships, Canada had no starters, Norway had 6 starters and fielded a complete team, 3 of which were in the top 5.
The rhetorical question is why are we Canadians continually missing the boat in terms of Road Cycling development? »
Voilà qui traduit bien ce que plusieurs pensent chez les routiers canadiens.À suivre…