Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Quel avenir pour le cyclosport?

J’écrivais lundi avoir pris beaucoup de plaisir sur le récent GranFondo Mont Tremblant car selon moi, cette cyclosportive a su incarner parfaitement « l’esprit cyclosportif ».

Pas de podium à l’arrivée, pas de vainqueur au GranFondo Mont Tremblant. Juste deux tronçons chronométrés de deux kilomètres chacun question de pimenter un peu l’événement… pour ceux qui en ont envie.

Un accueil chaleureux, une dégustation de bières en ouverture, un repas après l’événement, une ambiance festive et conviviale, un cadre somptueux, le plaisir de rouler à bon rythme mais sans se prendre la tête avec de nombreux amis(es) et pointures du vélo, bref, c’était parfait.

Et mon texte est tombé à point: Nicolas Roux, une grosse pointure des cyclos en France, s’est « vidé le coeur » hier sur le site Vélo101 quant aux dérives des cyclosportives en France.

Je pense donc être dans le vrai lorsque j’affirme qu’il demeure plus que jamais très important de préserver l’esprit cyclosportif, un esprit très différent de celui qui règne sur les courses cyclistes sanctionnées.

Nicolas dénonce le manque de sécurité, les risques que prennent certains participants, et le manque de convivialité des cyclosportives en France. Le GranFondo Mont Tremblant, c’est tout l’inverse. Un merci encore à Marc-André qui, dans le final du 125kms rapide, a mis un point d’honneur à faire en sorte que tout le groupe termine ensemble, sans que les 15 derniers kms dégénèrent en partie de manivelles qui n’aurait eu aucun sens, aucun podium n’étant offert à l’arrivée.

Nicolas dénonce aussi l’ambiance des cyclos d’aujourd’hui: « Il y a quinze ans, entre leaders, on se mettait d’accord pour s’arrêter remplir nos bidons. On se départageait dans les bosses. Maintenant c’est la guerre, on se retrouve un peu comme dans des courses FFC. » Je ne peux pas être davantage d’accord avec lui… et félicite encore le GranFondo Mont Tremblant où de ça, il n’en a pas été question.

Nicolas semble avoir apprécié sa récente expérience sur l’Explore Corsica, ou « on avait le temps de rouler tranquillement avec les gens et de s’arrêter aux ravitos pour échanger avec d’autres passionnés. » Cette épreuve avait adopté, comme le GranFondo Mont Tremblant, la formule des tronçons chronométrés, plutôt qu’un timing sur l’ensemble du parcours (ce qui incite trop souvent les participants à en faire une vraie course). Nicolas Roux: « Ça a été une très belle expérience, les segments étaient bien placés. On avait la possibilité de se donner un maximum, de se faire plaisir. Les classements étaient là pour mettre les meilleurs devant. »

L’esprit cyclosportif, c’est ça: faire d’un événement une vraie fête du vélo, ou les pratiquants de la petite reine prennent plaisir à se retrouver pour partager leur passion du cyclisme. C’était l’esprit des premières Marmotte, disputées au début des années 1980, où la vaste majorité des concurrents s’y lançaient un réel défi étant donné l’ampleur des difficultés (3 grands cols!), et y savouraient la joie de pédaler dans le cadre majestueux de la haute montagne, la fleur au guidon et le K-Way dans la poche arrière du maillot. Le chrono? Qu’est ce qu’on s’en foutait!

La guerre et la lutte pour la victoire, ça s’appelle des courses cyclistes à la FFC ou à la FQSC… pas des cyclosportives!

Le vrai risque pour l’avenir des cyclosportives

Selon moi, c’est simple: le prix!

Parce qu’à presque deux dollars du kilomètre parcouru, ça commence à faire cher comme me faisait récemment remarquer un coureur de ma région.

Certaines cyclosportives ici et ailleurs pratiquent en effet des tarifs de plus en plus chers. Si une épreuve de qualité, sécuritaire, bien encadrée coûte nécessairement plus, il y a probablement des réflexions à faire sur d’autres éléments moins cruciaux, par exemple l’offre de maillots, qui pourraient réduire la facture.

De nombreuses cyclos offrent, voire exigent le port du maillot de l’événement. Évidemment, cela suppose son design, sa confection, sa production en masse, etc… augmentant du même coup le prix de l’événement. C’est peut-être superflu, sachant que la très vaste majorité des participants ne porteront ce maillot distinctif que très peu souvent, voire une seule fois, ayant des vêtements d’équipe ou « préférés » par ailleurs.

Si les encadreurs doivent être facilement identifiables, les participants à l’intérieur d’un peloton n’ont peut-être pas le même impératif…

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25 Commentaires

  1. LaVoitureCaPue

    Et dans les cyclos :

    – Les copains qui poussent, draft. Tous les 50 bornes un petit coéquipier tout frais vient aider son copain.

    – Je me demande si il y a une fille qui mérite vraiment sa place. Je les vois toutes rouler avec leur copain, qui les poussent quand elles lachent de leur groupe,les ramènent une fois revenu sur le plat

    – Ceux qui carrément coupent le parcours.

    – Sans parler du dopage. Ceux qui sont toujours derrière nous à l’entraînement se retrouvent devant nous.

    – Ceux qui s’arrêtent remplir leur bidon et ceux qui ont des copains bien placé pour les ravitailler.

    etc etc.

  2. Tchmil

    … Et sans compter les vélos à assistances électriques qui pourraient devenir un fléau, car accessibles à tout un chacun (condition $$$ tout de même).
    Bref, où sera l’intérêt de tels rassemblements ? Même les parties chronométrées seraient à éviter selon moi.

    Sinon, complètement d’accord avec tous les points de l’article.

    Malheureusement la course au gain de certaines organisations est à l’image de notre société … prêtes à tout pour l’argent, au détriment des risques encourus.

    Heureusement, il reste des cyclosportives (peu connues souvent) qui ne prennent pas ce chemin et gardent l’esprit des années 80 que tu décris fort bien. La TroBro Cyclo (en marge du TroBroLeon) en est l’exemple … on y a tout le loisir de profiter de la convivialité vraie et non-mise en scène, et des paysages magnifiques. Comme à Mont-Tremblant sans doutes…

  3. Le Bourrin Ardéchois

    « Il y a quinze ans, entre leaders, on se mettait d’accord pour s’arrêter remplir nos bidons. On se départageait dans les bosses », lit-on dans cette plaidoirie véhiculée par Vélo 101.
    Il y a 11 ans, nous sommes deux en tête de l’épreuve des 171 km de l’Ardéchoise. Mon adversaire porte les couleurs de Vélo 101. Il est suivi par une moto Vélo 101, ce qui est interdit par le règlement. La moto le ravitaille en vol sur les quelques 70 km que nous faisons ensemble (de Mézilhac à 5 km avant St Agrève), et monte souvent à sa hauteur. Il fait chaud. La même moto me refuse un bidon d’eau. Elle refuse de remplir mon bidon vide que je lui ai déposée à côté d’elle alors qu’elle est arrêtée devant nous à une fontaine. Elle le laissera. Oui, nous faisons la course. J’attends trop pour m’arrêter prendre de l’eau (espérant qu’on me tende de l’eau), et quand déshydraté je finis par le faire, mon adversaire file. Je ne suis pas assez fort pour le rattraper, et finis 2ème. En autonomie.

  4. Christophe

    C’est simple, il suffit de revenir à l’origine : des parcours durs.
    La majorité se tournent maintenant vers les parcours « moyens » (110-120km) et délaissent les « longs » parcours (qui ne font que 140-150km).
    Sur un Tour du Mont Blanc, il n’y a aucun danger.

  5. Vives

    Bonjour Laurent,

    Comme tu le sais je travaille à Lyon pour le moment et de ce fait je participe à quelques cyclosportive dans la région Rhone alpes

    Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ton commentaire et pour plusieurs raisons :

    tu le sais comme moi c’est devenu de plus en plus difficile d’organiser des courses cyclistes ,le calendrier est pauvre que ce soit au Québec ou de mon point de vue on se met beaucoup trop de contraintes( le nombre de commissaire par course,l’arche, le cout de la sécurité ETC )En France c’est plutot sur les autorisations et la responsabilité des organisateurs.
    Alors pas surpris du succès des cyclos.
    cette année j’ai particpé déjà à quelques cyclos comme les Trois Cols,dimanche la Time Megève et en juillet l’étape du tour.
    je comprends tout à fait que certains coureurs aient envient de faire la course comme cela se passe dans les courses à pied ;rien ne nous empèchent de faire comme on le veut, au moins les routes sont sécuritaires, les organisations souvent impeccables ( Les 3 Cols 25 euros d’inscription incluant les ravitos , le sac cadeau et le repas à la fin quand tu doit payer 25 Dollars pour un crit de 40 MMM….
    Sur d’autres cyclosportives comme la Time Megève Mont Blanc, un maillot,(que tu n’est pas obligé de porter) ravito et repas à la fin pour 40 Euros ; avec le chronomètrage que dans les montées.
    Oui il y a des pros ou semi pro qui participent et de mon point de vue c’est bien/ ca permet aux autres participants qui le souhaitent de se frotter aux meilleurs et puis c’est bon pour l’organisateur; après tu ne pourras pas empècher l’imbécile qui vient te frotter dans une descente à 70 KHM pour une place de 2000(Si si j’ai eu ca l’an passé)ou idem pour celui qui prends des trucs à la pharmacie,mais la plupart du temps ca se passe bien et les gens pour la majorité ont un très bon état d’esprit . Enfin dans beaucoup de cyclosportives , tu peux manger des produits locaux aux ravitos(saucisson fromage…si tu veux). La seule cylosportive auquel j’ai participé et qui corresponds à peu près à ce que tu décris c’est le grand fondo New York.Pas un très bon souvenir.

  6. missbecaneenfolie

    L’intérêt des cyclosportives est de proposer des classements par catégories d’age détaillées (par tanche de 5 ou 10 ans max), plus restreintes que dans les compétitions officielles. Au Canada pour les femmes, en particulier, les compétitrices agées doivent subir une seule catégorie de 40 ans et plus! Et au Québec, départ parfois avec les maîtres hommes, bref, toastée après 500m et larguée. Quel découragement!
    Ensuite, un groupe de vitesse avec des sections chronométrées concilient l’aspect récréatif (genre récupération et fraternité en peloton avec arrêt ravitaillement du groupe complet) de l’aspect compétitif en un seul événement. Ici, ce sont les 5événements de Gran Fondo ECO (Estrie, MSA, Centre-Québec, Jacques-Cartier et Laurentides), ou ailleurs, autre organisateur, à Lac-Mégantic.
    L’autre événement, plus compétitif, sera le classement à l’arrivée avec podiums, tel Cyclo Louis-Garneau (118 km) par grappe de vitesse contrôlée exc à la fin.
    Enfin, l’autre type d’événement est la  »cyclo balade », variante adulte des randonnées familiales de moindre distance, tels Tour du Lac-St-Jean (205 km) avec pauses obligatoires, , même pipi sur le bord de la route (!)vitesse contrôlée, aucun sprint, aucun classement.
    Il y a de la place pour ces 4 types d’événements (cyclo à CLM, cyclo à sprint final, cyclo sans classement et randonnée cycliste. La diversité a bien meilleur goût…

  7. Wolber

    Nicolas Roux sponsorisé par Mavic et une station de ski est pour moi un professionnel des cyclosportives.
    J ai l impression que c est l hôpital qui se moque de la charité.

  8. slam99

    Missbecaneenfolie n’a pas tort. Il y a de la place pour la diversité. Il est vrai que les cyclos chronométrées avec podium deviennent carrément dangereuses par moment. Je pense à Louis-Garneau ou Charlevoix où j’ai vu des chutes très sérieuses à 45-50 à l’heure, quelques km après un départ très roulant, alors que les « coureurs » à compétence douteuse n’ont pas encore été distancés…

  9. Alain

    En effet des gran fondo, des défis du Parc, des tours xyz, tous à plus de 100$, ça commence à faire cher du coup de pédale… Des événements de plus en plus réservés aux bien nantis.

  10. mica

    Eh bien, il s’ en passe de droles dans les cyclosportives, ambiance… ambiance,
    refuser un verre d’ eau à un concurrent, je ne le ferai pas à mon pire ennemi, et le dopage, et les moteurs… on croit réver.
    J’ imagine que ces pseudos courses doivent déborder de « concurrents » aux désirs de gloire jamais assouvis, la plupart quadras ou quinquas voire plus…car le vélo n’ interesse guére les jeunes.
    Un peu triste tout cela, mais dites moi que tout n’ est pas pourri!

  11. Danny Cote

    je suis d’accord avec Laurent que les cyclosportives ne sont p-e pas l’endroit idéale pour faire la compétition. À mon avis, c’est le calibre des courses FQSC qui est trop élevé. Je m’explique: Pour quelqu’un comme moi qui a un travail, des enfants et qui s’en occupent, il n’est pas possible de s’entrainer suffisamment pour être à la hauteur dans ces courses. Par contre, j’aimerais bien me mesurer à d’autres de mon calibre. Où les trouve-t-on? Malheureusement dans les cylcosportives. Donc, on arrive là avec l’idée de se mesurer, beaucoup n’ont pas souvent roulé en peloton, et ça donne ce que ça donne.
    Serait-il possible d’avoir plus de catégories en FQSC pour que tout le monde y trouve son compte? J’en doute, il manquerait de participants.
    D’un autre côté, j’y trouve un peu mon compte dans les cyclos comme GranfondoECO avec sections chronométrées, mais la différence de calibre entre chaque participant est parfois trop grande.

  12. Pascal-A Vendittoli

    Inscrit à Explore Corsica dès son annonce, je dois avouer que j’ai été déçu quand ils ont modifié le format prévu de cyclosportive chronométrée du début à la fin pour un événement avec des chronos sur des sections spécifiques. Toutefois, ce fut ma plus belle course par étape des dernières années. Le plaisir était au rendez-vous et les amitiés se sont forgées. Il faut réajuster les pendules pour les plus de 30 ans qui ne font pas carrière dans le sport. Quand on se pense au championnat du monde pour gagner quelques rangs au classement d’une épreuve amateure, c’est malsain et inapproprié. Bravo à Explore Corsica qui a planifié le tout de main de maitre et qui croyait en son concept.

    Partant avec 12 copains québécois pour faire l’événement, nous avons tous été conquis par la qualité de l’organisation d’Explore Corsica. La sécurité était une priorité. Professionnel et père de famille de 45 ans, je n’ai rien à risquer dans un événement sportif… L’atmosphère conviviale de la course et le concept d’événement par étape avec un bateau comme logement était génial. Pensez y, tout le monde loge au même endroit, pas de transport entre l’hôtel et la ligne de départ/arrivée, les vélos sont en sécurité à bord dans la cale, on mange tous dans le même restaurant pour le déjeuné et le lunch. Massage, briefing, mécanos, etc. toujours au même endroit sur le bateau… Sautez sur l’occasion si vous pouvez y aller en 2018.

  13. Le Bourrin Ardéchois

    explore corsica = haute route = club select

  14. noirvélo

    Le problème, c’est le côté « course », tant de rouleurs sur un parcours au kilométrage il est vrai « normal »; ça ne serait pas accepté dans la ligue française (ffc) ou canadienne…Maintenant celui qui veut se mesurer aux autres n’a qu’à courir! ne peut-on pas parcourir l’Ardèchoise ou la Marmotte en version  » à chacun son rythme » comme le Tour des Flandres cyclo ?
    Je m’éloigne même de mon groupe du dimanche matin parce que ça va trop vite, parce que je sens les rivalités sous-jacentes, c’est à celui qui appuie le plus fort sur les pédales,qui lache les autres,qui arrive le premier en haut du col… Bon, on vieillit et des jeunes arrivent, c’est la loi de la nature me direz vous, mais faut-il toujours tout voir avec l’esprit de compétition, sans prendre le temps de parler, de rigoler et de contempler un beau panorama ?
    En plus tu payes l’engagement pas donné!, tu payes le déplacement, ton bike n’est pas gratuit, non plus …
    Beaucoup de stress ces cyclos pour de moins en moins de
    plaisir … Je reviens de ma sortie de 75 bornes,seul,
    le pied …

  15. Wolber

    Allez faire le petit rallye cyclo du coin , 7 ou 8 euros , des ravitos et même un petit repas est proposé. Les parcours sont renouvellés tous les ans et tout ça pour le plaisir. Et personne ne s en mets plein les poches .

    Maintenant chacun peut venir trouver ce qu il cherche dans une cyclo sportive , de la compétition ou de la randonnée…rythmée il est vrai.
    Pour moi les coureurs sont un faux problème sauf pour la sécurité et encore , ils sont souvent les plus adroits.
    Personne ne reproche aux kenyans de prendre le départ d un marathon . Chacun le fait selon ses capacités. , son objectif ou son humeur.
    Maintenant pour chacun de nous le temps passe et il est parfois difficile à admettre que d autres font ce que nous avons un peu plus de mal à faire.

    Le tout est de savoir dans quel but on participe à une épreuve.

  16. Vincent C

    @Danny Cote

    Se sont les catégories qui ont changées le problème à la FQSC: la catégorie pour débuter est rendue M3, tu cours avec les filles; toutes catégories sauf senior et les maitres plus vieux, ce qui ne fait aucun sens. Ça longtemps que je le dis mais on m’écoute pas.

  17. L'orignal

    C’est drôle comme le ton de cet article me rejoint. J’ai fait plein de courses sur route, plein de cyclos, mais maintenant ce sont les longues sorties entre amis qui me branchent le plus. Out les pelotons de crinqués prêts à tout pour gagner une paire de chaussettes des courses FQSC et out les cyclos dispendieuses avec départ à 7:30 du mat’!

    Le vélo c’est le plaisir avant tout! On s’organise ensemble, on se trouve un bel endroit et hop! Pas de contraintes.

  18. p'tit lucien

    Avez-vous déjà essayé la « Vélomédiane Claudy Criquielion » ? C’est à La-Roche-en-Ardenne (Belgique), dernier samedi d’août, pas cher (32 euros, quoi !), ambiance encore franchement cyclo même s’il y a malgré tout un chronométrage et des classements. Et un super parcours de style Liège-Bastogne-Liège, de 170 km avec 3200 m de dénivelé. En plus pour pratiquer son néerlandais c’est super 🙂 .

  19. J’avais stocké quelques liens concernant les « incidents » concernant les cyclistes. J’attendais une nouvelle discussion sur ce sujet pour les communiquer, mais au troisième, j’ai décidé de les publier pour information. Ils sont hors sujet par rapport aux excellents échanges sur les cyclosportives, continuez
    à le faire, mais le problème ci dessous semble prendre de l’ampleur..même le nouveau gouvernement français a été interpellé (mais que peut il faire ?)

    les cyclistes ne se cachent plus pour mourir

    http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-sur-les-reseaux/20170523.OBS9828/merci-au-salopard-les-cyclistes-ne-se-cachent-plus-pour-mourir.html

    Le biathlète Simon Fourcade : victime d’un “coup de boule” d’un automobiliste

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/jura/haut-jura/biathlete-simon-fourcade-victime-coup-boule-automobiliste-1261097.html

    Renversée par une voiture, la championne de cyclo-cross pousse un coup de gueule sur son lit d’hôpital

    http://www.20minutes.fr/toulouse/2077631-20170531-aveyron-renversee-voiture-championne-cyclo-cross-pousse-coup-gueule-lit-hopital

  20. regis

    Nicolas Roux … entraîné dans son propre jeu…
    Première à raler mais premier à en profiter!
    Je trouve le concept de course actuel très sympa . Des dérives il y en aura toujours… sauf si on ne se prend pas au sérieux. ..
    Le problème vient plutôt du fait que le cyclo sport est devenu sémiprofessionnel et engendre des revenus qui vont à l encontre même de l esprit du cyclo sport.
    Mr Roux avec tout le respect que je lui donne pour ses performances ne répond pas à cet esprit et provoque quelque part la situation actuelle :
    Les cyclo ayant moins de temps pour se entraîner moins de infrastructure etc compensent via des stratagèmes car ils veulent leur part de gloire…
    Ce que je ne cautionne pas du tout.

    Bref personnellement je ne participe à aucune cyclotouristes ou autre course mais préfère aller à la randonnée du club local …
    Bref Chacun ses envies et à chacun de participer ou non. Les parcours sont ouverts toute l année pourquoi ne pas y faire une sortie entre amis…

  21. l'ultracrinqué

    Il y a aussi une nouvelle « discipline » qui devient un peu plus populaire au Québec depuis 2-3 ans, soi: L’ultracyclisme! Où ont y trouve un heureux mélange entre: cyclosportive, course sanctionner et sortie du dimanche entre potes ! Ele sont tous organisé par le RUQ ( regroupement d’Ultracyclisme du Québec)

    Il y a un seul classement général sur chacune des « courses ». Il s’agit de course de longue distance variant entre 215 et 1040KM, qui s’adresse à tous ceux qui veulent en découdre avec leur propre limite physique et mentale!

    Les « courses » sont hyper conviviale et il se crée de vrai amitié, le nombre de participants étant limité sur chaque course.

  22. Lettre ouverte à Nicolas Roux, Velo 101, autres détracteurs et observateurs du Cyclosport…
    Sommes nous si ignorants des risques encourus?
    Les organisateurs qui oeuvrent pour la plupart d’entre eux pour apporter du plaisir aux pratiquants sont ils tous irresponsables ou inconscients?…

    Pour mémoire, N Roux ne tenait pas les mêmes propos, lorsqu’il gagnait 5 à 6 cyclos par an, atomisant les pelotons chaque WE , relayé gaillardement par ses amis élites ou Pros locaux, venus lui donner un coup de main pour gagner les fameuses housses de roues dont il parle et autres produits régionaux, les descentes à bloc, Nicolas il connait…

    Concernant les jets de détritus, faire semblant d’ignorer le travail considérable entrepris par Green Cycling Eco Cyclo depuis bientôt 10 ans, le cahier des charges; les normes et les recommandations que nous avons intégrées… Pour anecdote, Récompensés par un diplôme du Président du Comité International Olympique en 2015…prenant exemple sur un cycliste Italien récemment déclassé sur la Nove Colli, oubliant au passage que nous pratiquons également la mise hors course des pollueurs depuis plusieurs années…sur les épreuves LVO en particulier et certaines épreuves du Trophée Label d’Or..

    Au sujet de la sécurité, il devrait également rendre hommage aux organisateurs qui sont sans cesse en recherche d’amélioration de leurs dispositifs, conscients de leurs responsabilités, permettant ainsi aux milliers de pratiquants de pratiquer leur sport dans les meilleures conditions…
    Autre méconnaissance du sujet…
    Les organisateurs justement qui se réunissent, de manière très sérieuse et conviviale, régulièrement, à l’occasion des Assises Européennes du Cyclosport, Assises dont les objectifs sont bien de rechercher la meilleure harmonie entre tous, pouvoirs publics, collectivités d’accueil, organisateurs et pratiquants de tous horizons… Bienvenue à Nicolas Roux, Vélo 101 et tous les autres…aux prochaines Assises qui se dérouleront à Marseille en Novembre 2017 (les 9èmes)!…
    La parole leur sera donnée, apporteront ils pour cela les solutions pour des activités sublimées?

    La convergence que je retiens est effectivement la venue sans cesse croissante des compétiteurs dans la sphère du Cyclosport (Granfondo), à la recherche de notoriété et d’épreuves attractives, compétiteurs qui bien entendu modifient l’attitude des Cyclos plus traditionnels, donc les risques s’accentuent. Que dire d’autre sur ce point si ce n’est que nos activités sont en quelque sorte « victimes » de leur succès et à mon avis, ce n’est pas terminé!… il va donc falloir que l’on communique avec les mots justes, sans pour cela tirer de sonnette d’alarme, nous n’avons pas lieu de nous inquiéter, tout au plus de nous réjouir tous ensemble du succès
    qui est le notre en restant lucides et cohérents!

    Voilà sur le fond ce que je pense de cet article Buzz, les auteurs ont saisi là une occasion de paraître dans le but d’affirmer une légitimité qui semble leur échapper!..

    Patrick François
    Président de l’A.E.C et Green Cycling

  23. Edgar Allan Poe

    @OttoLilienthal : l’article de rue 89 est intéressant et très complet, mais le journaliste a glissé une coquille lorsqu’il évoque les morts récentes de cyclistes :Wouter Weylandt, Antoine Demoitié, Romain Guyot, Fabio Casartelli, Michele Scarponi et de très nombreux amateurs.
    Il y a un intrus dans la liste. Sauras-tu le trouver ?

  24. Edgar Allan Poe

    J’ai deux approches différentes des cyclosportives, à 15 ans d’intervalle.
    Ma première cyclo en 96 dans le Vercors : une victoire mais sans mérite car nous étions seulement 20 à 30 coursiers à nous livrer bataille au milieu de plus de 2000 « vrais » cyclos. J’étais parti peu après le départ avec un grimpeur né près de Gap,sur les pentes du mont Colombis – certains le reconnaîtront -, car nous avions peur du comportement très dangereux de nombreux cyclos peu ou pas habitués à rouler en peloton massif et à un train soutenu. Arrêts obligatoires aux ravitos car mon compagnon d’échappée partait pour faire 185 bornes avec en tout et pour tout un simple mini mars. Bonne ambiance à l’arrivée, et pas de « déification » du vainqueur. Simple remise d’une énorme coupe à remettre en jeu l’année suivante.J’avais pris le départ faute de course à moins de 3 heures de chez moi ce week-end là, mais je n’avais pas fait exploser le peloton et mis tout le monde en vrac dès le premier col, comme on peut le voir aujourd’hui, puisque j’étais échappé à l’avant…
    Episode 2, 15 ans plus tard : les parcours des cyclos sont toujours très attrayants, beaucoup plus que la majorité des courses. J’y vais pour faire des parties de manivelles et monter de beaux cols, Le niveau global des cyclosportifs a augmenté, on tourne les jambes, mais pour autant, si ces mêmes cyclosportifs savent quasiment tous se tenir dans un peloton, on frotte à l’arrivée pour faire 20ème, on double à l’intérieur des virages dans les épingles à cheveux, ou on court avec des écouteurs dans les oreilles…J’ai même vu un gars couper la route brusquement pour s’arrêter à un ravito, sans prévenir le groupe de cyclistes qui l’accompagnait : 5 personnes à terre! J’en ai vu d’autres faire des selfies dans les premiers kms, au sein du peloton, lorsque je roule PRUDEMMENT pour remonter dans les premiers. Et si les comportements dangereux sont parfois le fait de jeunots dans les courses, force est de constater que les plus gros risques dans les cylos sont souvent pris par des quadra ou des quinqua qui cherchent à prolonger un passé révolu ou qui n’a même, pour beaucoup, jamais existé!
    J’ai vu des cyclos « couper » à travers les itinéraires, j’en ai vu se faire lamentablement drafter par la voiture d’une connaissance, et j’ai aussi vu beaucoup « d’anciennes chaudières » pour certains suspendus par la FFC. Et puis, il y a toujours ces gars qui restent dans les roues pendant les 50 dernières bornes, même en groupe restreint et qui débouchent dans les 100 derniers mètres pour faire 15 ème…au scratch, ou même dans leur catégorie ! Tout pour la gloriole, surtout si madame ou les enfants sont sur la ligne!
    Par ailleurs, autant je trouve qu’un jeune talent puisse faire le choix de consacrer quelques mois ou années de sa vie à faire le métier, comme on dit, dans l’idée de passer à l’échelon supérieur, autant je trouve ridicule que des gens consacrent l’entiereté de leur temps – sans travailler-…pour faire des cyclos. Quand je vois que les médias cyclistes et autres organisateurs portent au pinacle un gars de 28 ans qui truste les victoires dans les cyclos montagneuses françaises depuis près de 10 ans, je me marre : facile de mettre tout le monde en file indienne, en invectivant les autres concurrents parce que ça ne roule pas assez vite lorsque l’on ne fait que du vélo. Je ne lui conteste pas le droit de vouloir vivre son rêve, mais dans son cas, on va se frotter aux 1ères catégories et aux élites.Nicolas Roux fait peut-être allusion à cette personne récemment blessée dans une cyclo. Cependant, ils sont dans la même dynamique : des pros du circuit cyclos.
    Question coût, c’est l’inflation. En dehors de quelques exceptions, dont « les 3 cols » à 25€, et les très belles cyclos à l’organisation familiale de LVO, pour le reste, je crois qu’il n’y a plus de limites. Il y a quelques années, il y avait eu un scandale sur l’étape du tour : 10000 inscrits à 90€, et des ravitos achalandés pour les 500 premiers uniquement, et un repas avec un Babibel, un mini paquet de chips et une bouteille de 50 cl de flotte à l’arrivée. Dans un autre ordre, l’inscription aux triathlons de type Ironman dépassent fréquemment les 500€.
    Pour moi, l’Ardéchoise a franchi une limite en 2017: j’ai payé 70 euros – dont 10 de transpondeur – pour mon inscription et celle de mon fils. j’y vais parce qu’elle est à côté de chez moi et qu’un mécène fabriquant des produits bio nous paie l’inscription. Le repas n’est vraiment pas terrible, il faut patienter très longuement pour être servi, et les « cadeaux » ne servent à rien. En 2017, c’est un casque aux couleurs de l’Ardéchoise !
    Enfin, j’ai fait une grosse chute en 2016 dans cette cyclo avec d’autres participants : j’ai attendu les secours plus d’une heure, l’hélico n’a pas pu m’hélitreuiller car il était mal équipé, suscitant une colère épique de la doctoresse des pompiers, et il n’a pas non plus pu se poser sur le toit de l’hôpital car non accrédité sur un plan technique pour le faire. Heureusement que je n’étais pas en train de faire une hémorragie!
    Cette année, je vais faire cette cyclo avec 4 ou 5 cadets, donc sans chrono, car ils sont trop jeunes. Mais j’angoisse un peu car ils sont fort justement fougueux comme on l’est à cet âge, et pour moi, cette cyclo est la plus dangereuse par rapport au nombre de participants et au manque de respect d’autrui de nombreux cyclos qui zigzaguent, bifurquent ou s’arrêtent sans prévenir, se croyant seuls sur la route. les différents parcours sur un, deux ou trois jours qui se rejoignent tous sur la fin sont un grand vecteur de danger, les pratiquants de niveaux totalement hétérogènes et aux motivations
    très différentes se retrouvent tous sur des bouts de route bien peu larges.
    Je précise que ma chute en 2016 n’était pas conséquente à ce dernier travers.
    Ca reste néanmoins une belle fête du vélo, mais qui n’a rien à voir avec ce que décrit Laurent au Québec.

  25. Le Bourrin Ardéchois

    Lu et apprécié, l’ami.

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