La saison 2014 d’Andy Schleck a débuté hier du côté du Tour d’Oman avec, à la clef, une anonyme 83e place de l’étape.
Qu’à cela ne tienne, les objectifs d’Andy Schleck en 2014 sont ailleurs, et revêtent d’une importance particulière.
Comme Contador, 2014 est en effet une année cruciale pour Andy Schleck.
Car on sera tous d’accord, Andy Schleck n’est plus tout à fait le même sur un vélo depuis son abandon sur chute (fracture du bassin) au Dauphiné Libéré en 2012, un coup dur dont la guérison semble avoir été retardée par un autre coup dur, soit l’annonce, en janvier 2013, de la suspension de son frère Frank pour dopage à la xipamide sur le Tour 2012.
En 2013, année de son retour, Andy Schleck aura certes couru régulièrement mais toujours sans éclat, entre abandons à répétition en début de saison et, plus tard, places dans les et-cetera.
Il doit donc rebondir en 2014, et restaurer la confiance de tous dans ses qualités qu’un début de carrière en fanfare avaient révélées. Jeune pro de 22 ans, il terminait en effet 2e du Giro 2007, puis encore 4e du Tour de Lombardie cette même année. Poursuivant sa progression en 2008 avec quelques belles places, il remportait en 2009 la difficile Classique Liège-Bastogne-Liège – une référence – puis terminait également 2e du Tour et de la Flèche Wallonne. Au terme de cette saison 2009, Andy Schleck était devenu le légitime grand adversaire d’Alberto Contador pour la suprématie sur les grands tours!
Les années 2010 et 2011 ont également été de bonnes années pour le coureur luxembourgeois, mais il a quelque peu manqué de réussite, d’abord sur le Tour qu’il remporte certes en 2010 mais dans des circonstances particulières, puis aussi dans les Classiques ou il termine souvent placé, mais jamais vainqueur. À cette période de sa carrière, je suis d’avis qu’Andy Schleck s’est laissé distraire par d’autres enjeux que ceux liés à son seul métier de coureur cycliste, notamment ce vaste projet de monter sa propre équipe, Leopard. Également mal entouré après avoir quitté Bjarne Riis, il commet souvent de graves erreurs tactiques en course, notamment sur l’étape de l’Alpe d’Huez lors du Tour 2011, alors que son frère et lui étaient en position de mettre K.O. Cadel Evans.
Plusieurs signes montrent toutefois que 2014 devrait être une meilleure saison pour Andy Schleck. D’une part, son frère est de retour à ses côtés, lui apportant une sérénité nécessaire à son équilibre et ses performances. D’autre part, Andy Schleck a moins de responsabilité au sein de l’équipe Trek Factory Racing, née de la fusion, en 2012, avec Radio-Shack; il peut donc se concentrer sur une seule chose, soit avancer plus vite sur son vélo! Enfin, Andy Schleck se serait bien entrainé durant l’hiver et bénéficiera d’une bonne base créée notamment par l’accumulation des jours de course en 2013, même si les résultats n’ont pas suivi.
Bref, je suis d’avis que ça passe ou ça casse en 2014 pour Andy Schleck, dont on attend toujours LA grande confirmation. Le prochain Tour de France sera évidemment LE test. S’il termine sur le podium, Andy Schleck rétablira la confiance autour de lui et incarnera de nouveau un grand leader du cyclisme car à 28 ans, il a encore plusieurs bonnes années devant lui. S’il échoue, Schleck aura alors montré ses limites, notamment psychologiques, et pourrait forcer les dirigeants de l’équipe Trek Factory Racing, une des plus vieilles du peloton, à chercher à se restructurer autour d’autres coureurs au potentiel de leader pour les prochaines années.
bécyk
Ses problèmes en 2013 ont bien plus à voir avec l’absence De Frank qu’avec sa chute en juin 2012. Si Frank recommence à faire le lien avec le pharmacien, Andy reviendra sur les podiums. Il semble bien que c’est le cas puisqu’Andy vise le top 10 à Oman.
Andy est un cycliste à deux vitesses. Incapable de suivre le peloton en juin, il lâche tout le monde en haute montagne un mois plus tard. C’est pas très compliqué de comprendre pourquoi. Hors, cette méthode ne fonctionne plus très bien depuis 2012 pcq les processus de détection et les protocoles ont changé.
Zboy
Bécik a bien résumé. J’ajouterais que comme Contador, il prend moins de jus spécial, d’où sa difficulté à grimper comme avant. Par ailleurs, Il me semble qu’il lit moins bien la course que Contador.
MaximeR
Bonjour
intéressant pour Schleck, mais je pense aussi qu’il doit régler quelques problèmes d’intelligence de course, l’Alpe d’Huez 2011 est un bon exemple (tout comme ce tour 2011 en entier ou il attend d’être au pied du mur pour attaquer). Alors que plusieurs fois son équipe s’était mis à plat ventre pour lui préparer le terrain et qu’il n’a rien fait (Plateau de Beille je pense).
Et surtout il doit arrêter de vouloir à tout prix emmener son frère avec lui pour gagner, (Ventoux 2009), il est meilleur quand il ne pense pas à son frère (le tour ou il embête le plus Contador est 2010 ou son frère a abandonné sur chute lors du passage des pavés).
D’autres éléments m’interpellent le concernant, celui que l’équipe ne croit plus trop en lui, ils n’ont pas gardé Monfort qui était son lieutenant attitré depuis 2011 en montagne parti chez Lotto,
De plus si la rumeur d’une tentative de record du monde de Cancellara début août se confirme, ça pourrait signifier qu’il sera absent au tour, alors que Schleck aura absolument besoin de lui sur les pavés.
Perso je ne crois plus au retour de Schleck mais j’espère me tromper.
Sportivement
alain39
Andy est une énigme. Coureur pétri de talent et précoce identifié par Guimard avec un début de carrière parfait.
Une chute et patatra il ne fait plus rien. 2 saisons blanches où il ne donne aucun signe de retour. Même en montagne il apparaît limité. Difficile à expliquer car ça ne peut être les conséquences de sa chute au dire de ce qui a été rapporté dans les médias.
Clairement un moral friable, une intelligence de course peu aiguisée et des carences en chronos trop fortes font qu’il n’a pas l’étoffe d’une super champion.
Reste que le gars est super doué et qu’il est capable de faire des raids en montagne. L’étape du Galibier avec un autre cador devant et il gagnait le tdf. Il est donc dangereux et imprévisible.
Pour moi il n’est pas un prétendant au maillot jaune au regard du parcours de ce tdf et de son passé mais il est de ceux qui peuvent mettre en péril l’ordre établi.
Si il veut gagner le tdf il lui faudra sortir une étape à la Pantani 98 et donc un exploit auquel on assiste tous les 10 ans voir plus.
Reste l’effet dopage car rien ne dit que les Sky auront conservé leur avantage collectif lequel permettait de cadenasser le peloton notamment en 2012. Car clairement Andy ne peut gagner que dans une course ouverte si il arrive toutefois à améliorer sa science de la course. Ses limites en chronos sont rédhibitoires. Or question sens de la course il semble stagner.
Il faut aussi tenir compte du retour de son frère qui lui apporte un certain confort auquel il prête beaucoup attention. Les 2 siamois ensemble sont encore plus dangereux.
Clairement cette année va être cruciale pour lui car je suis certain qu’il n’a pas bien vécu la saison 2013 et qu’une nouvelle saison à bâcher va irrémédiablement entamer ses convictions et le faire basculer dans la catégorie des supers seconds couteaux ou encore équipier de super luxe.
Il a son destin entre ses mains et s’il met tous les atouts de son côté il sera à surveiller car il lui reste le talent et il en a à revendre.
schwartz patrick
Je pense qu’au niveau entrainement,il arrive un moment où chaque pro sait exactement ce qu’il a à faire; l’expérience, les expériences, l’entourage, font que la
marge d’erreur est relativement minime ; au niveau moral,il est clair que l’absence de son frère est un
point important dans sa préparation,sa stratégie en course et surtout sa motivation générale; il est clair
pour moi que ce n’est pas un « gros caractère », à la
Merckx,Hinault ou LA… Son mental n’est pas d’acier
et ses compétences sur le terrain ne sont pas infinies;
c’est un très bon grimpeur(et encore pas toujours) mais
son domaine de compétence s’arrête là …Je le nargue
souvent ce domaine de compétence … pas rouleur, pas puncheur,pas sprinter,pas descendeur,on dira « moyen dans la moyenne »!n’aimant pas trop rouler en peloton,le vent,les pavés,les « flandriennes » en quelque sorte, son palmarès n’est pas très étoffé,son
but c’est juillet çà ne fait pas « trop » dans un calendrier …
Maintenant, j’ai l’impression que tout est basé sur les « protocoles »,les labos,la médecine; entrainement, course,c’est la chasse à la meilleure pillule,quand la prendre, où la prendre, savoir tester puis doser, et surtout planquer le tout…Un numéro d’accrobate qui demande aussi beaucoup d’énergie et d’influx nerveux…
Et quoi qu’on en dise, il est de plus en plus difficile de passer à travers les mailles du filet,les
contrôles étant tout de même assez éfficaces;
A l’image d’un Valverde, beaucoup sont suspectés et leur marge de manoeuvre limitée; les résultats, bizarrement s’en trouvent sacrément malmenés, d’où un
découragement indubitablement prouvé et vérifié.