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Mois : avril 2013

48e Amstel Gold Race dimanche

Amstel4e grande classique du calendrier cycliste professionnel ce dimanche avec la 48e édition de l’Amstel Gold Race aux Pays-Bas.

Au menu des coureurs, 251 kms entre Maastricht et Valkenburg incluant l’ascension de 33 monts, pour une dénivelé totale de plus de 4000m. En gros, ca monte et ca descend, faisant en sorte que les coureurs ne peuvent jamais vraiment se relâcher durant cette course. Dans le final, ils emprunteront un circuit autour de Valkenburg, et escaladeront donc le Cauberg à deux reprises rapidement.

L’arrivée cette année est identique à celle des Mondiaux disputés l’an dernier et remportés par Philippe Gilbert, qu’on vient de revoir dans le coup pour la gagne sur la récente Flèche Brabançonne. Les coureurs devront donc monter le Cauberg puis maintenir leur effort pendant encore presque 2 kms avant de franchir la ligne d’arrivée. Voilà qui donnera une chance supplémentaire aux sprinters de « recoller » dans les tous derniers hectomètres s’ils en terminent avec le Cauberg pas trop loin des premiers.

Les favoris

Évidemment, Peter Sagan, récent vainqueur cette semaine de la Flèche Brabançonne devant Gilbert.

Philippe Gilbert ne peut être exclu non plus des favoris, sa condition étant en hausse et étant perçu par plusieurs comme M. Cauberg, s’y étant déjà imposé à plusieurs reprises dans sa carrière.

Il faudra aussi surveiller de près Greg Van Avermaet chez BMC, Simon Gerrans, Alejandro Valverde, Damiano Cunego, Joaquim Rodriguez, Enrique Gasparotto (vainqueur sortant) et Maxim Iglinsky, Bauke Mollema, Moreno Moser, Diego Ulissi, Rui Costa, Niki Terpstra, Sergio Henao, Bjorn Leukemans, Thomas Voeckler et Davide Malacarne.

À noter qu’Andy Schleck prendra le départ de la course.

Les Canadiens

Ils seront vraisemblablement quatre au départ: Ryder Hesjedal chez Garmin, François Parisien chez Argos-Shimano, Christian Meier chez GreenEdge ainsi que Will Routley chez Accent Jobs.

Couverture télé

Malheureusement, la chaine RDS ne semble pas retransmettre la course dimanche. Il faudra donc la suivre en stream sur Internet, via Cyclingfans.com ou un autre site.

Le Tour de l’actualité

1 – L’actualité au Québec, c’est d’abord ce putain d’hiver qui ne finit pas cette année! Pas une journée au-dessus des moyennes de saison depuis un mois, du froid, de la neige, de la pluie aussi parfois, et cette nouvelle tempête annoncée pour demain. Au menu, un beau cocktail de neige (20 à 30 cm!!!), de grésil et de pluie. Encore un week-end à l’eau durant lequel on ne pourra pas rouler dehors.

Du coup, j’ai déjà atteint mon record sur home-trainer: 34 séances à ce jour depuis le 1er janvier, and counting. Certainement 2 ou 3 de plus ce week-end… Misère. Et il y a de grandes chances que je prenne le départ de ma première course de la saison, le GP de Calabogie le 21 avril prochain, avec moins de 300 bornes dans les jambes!

2 – Le retour de Philippe Gilbert, qui termine 2e hier de la Flèche Brabançonne remportée au sprint par Sagan, juste devant lui. BMC a bien joué ses cartes dans le final, avec Van Avermaet qui attaque pour libérer Gilbert. Sagan a pris ses responsabilités et a roulé malgré la présence de Gilbert, et gagne au sprint: il était bel et bien le plus fort, rien à dire.

Le vidéo du final est ici. Très beau final d’ailleurs!

La hausse de la condition physique de Gilbert sera-t-elle suffisante toutefois pour s’imposer dimanche dans l’Amstel Gold Race? Rappelons que Gilbert est un spécialiste du Cauberg, s’y étant imposé à de nombreuses reprises, la dernière fois lors des Championnats du monde l’an dernier. Ca tombe bien, cette année la ligne d’arrivée de l’Amstel a été déplacée deux kilomètres plus loin que le haut du Cauberg, comme sur les Mondiaux l’an dernier. Gilbert connaît donc les derniers hectomètres par coeur… mais qui donne à Sagan une belle occasion de faire parler sa pointe de vitesse.

3 – Paris-Camembert. Victoire de la FDJ avec Pierrick Fedrigo, un sacré flahute celui-là, capable de tout, et de rien aussi parfois. Le résumé de la course en vidéo est ici. Les coureurs ont visiblement souffert des conditions météo difficiles, une fois de plus cette saison.

4 – Europcar: l’équipe de Thomas Voeckler, Pierre Rolland et David Veilleux cherche 2 millions d’euros pour l’an prochain, le sponsor Europcar ayant souffert de la crise et étant en fin de contrat. Espérons que Jean-René Bernaudeau trouvera pour ainsi permettre à cette belle petite équipe de poursuivre l’aventure. Les récentes prestations de Gaudin et Turgot sur Paris-Roubaix ne nuiront pas!

5 – AG2R – La Mondiale: après une année 2012 frustrante, l’équipe a recommencé cette saison à lever les bras pour célébrer des victoires. Entrevue ici avec Vincent Lavenu, un directeur sportif que j’aime bien.

6 – Lance Armstrong a vendu son palace à Austin. Que voulez-vous, des avocats, ca coûte très cher et Armstrong en paie une armada depuis déjà fort longtemps. Et ce n’est assurément pas terminé. Je vous rassure: je ne me réjouis pas de ses déboires. Je trouve même cela triste. Mais il faut que justice se fasse, c’est important afin de montrer que nul n’est au-dessus des règles.

7 – Paris-Roubaix. Très bon vidéo de l’équipe OmegaPharma-Quick Step qui nous fait vivre toute l’intensité de Paris-Roubaix, vu des bagnoles et du personnel encadrant. Très intéressant!

Plateaux ovales: le point

L’usage de plateaux ovales n’est pas nouveau en cyclisme: déjà, en 1987, mon premier vélo en était équipé, soit un pédalier Shimano BioPace 50-44 à l’époque.

Depuis, ca revient périodiquement. On en parle de nouveau depuis environ 3 ans avec les plateaux Rotor et Osymetric, notamment sous l’impulsion du fait que Bradley Wiggins et Chris Froome les utilisent.

Du coup, la question qui tue: a-t-on des preuves scientifiques que les plateaux ovales procurent un avantage?

La réponse semble être qu’il manque actuellement d’études crédibles pour permettre de faire le point sur de tels plateaux.

Michele Ferrari, via son site 53×12, vient cependant de publier un test « grandeur nature » comparant ses performances (fréquence cardiaque, lactates) à certains niveaux de puissance avec et sans plateaux ovales.

Les résultats ne sont guère concluants, les différences n’étant que très faibles entre les deux types de plateaux, et ces différences étant tantôt distribuées à l’avantage des plateaux ronds, tantôt l’inverse.

Ceci étant dit, il semble qu’un consensus se dégage sur les points suivants concernant les plateaux ovales:

1 – ils permettent de mieux passer les points « mort » du cycle de pédalage, aux positions 0 et 180 degrés.

2 – ils requièrent davantage de travail de la part des muscles des hanches et du bas du dos, faisant souvent apparaitre des douleurs voire des crampes à leurs usagers.

3 – ils sont peu performants dans les sprints.

4 – ils seraient mieux adaptés à des coureurs très grands qu’aux petits gabarits.

5 – l’ajustement du dérailleur avant une fois de tels plateaux montés serait particulièrement difficile.

J’utilise personnellement des plateaux ronds depuis 1989 et je n’ai jamais été tenté par l’achat de plateaux ovales. J’ai l’impression qu’en ce domaine comme dans d’autres, les effets de « mode » sont très importants. Je vois régulièrement des coureurs de mon entourage adopter de nouveaux produits sans véritables raisons, pour revenir ensuite à la norme générale quelques mois plus tard. Un bon exemple il y a quelques années fut la mode, un peu folle selon moi, de placer les cales de chaussures au milieu du pied, soit disant pour générer plus de puissance. Les quelques adeptes sont depuis tous revenus au cales orientées davantage sur l’avant du pied, soit la position « normale »!

Pas encore gagnée, la lutte contre le dopage

À ne manquer sous aucun prétexte, cette passionnante entrevue avec Michel Rieu, jusque récemment conseiller scientifique de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD). Un type qui en connait donc un rayon sur le dopage dans le cyclisme et qui nous informe que la lutte est loin d’être encore gagnée, et que les comportements actuels ne sont peut-être pas si éloignés de ceux que l’on dénonce à travers les Affaires Armstrong et autre.

Rieu parle notamment de la facilité de déjouer le passeport biologique. C’est inquiétant! Et ca fait carrément peur lorsqu’il déclare: « Moi, je peux parfaitement vous manager une équipe avec la certitude qu’il n’y aura pas de positif. »

Bref, le milieu cycliste actuel veut nous faire croire que l’époque Armstrong, c’est une époque sombre du cyclisme, et fort heureusement du passé. Vraiment? Le point grâce à cette entrevue très éclairante.

Paris-Roubaix: Cancellara, mais sans convaincre

Fabian Cancellara a remporté Paris-Roubaix, une semaine après s’être imposé sur le Tour des Flandres.

Personne n’est donc surpris: le grand favori s’est imposé.

Mais ce n’était pas du grand Cancellara selon moi. Il n’était probablement pas au même niveau que la semaine dernière. Il n’a pas réussi à finir seul, une situation qu’il préfère puisque son sprint n’est pas le meilleur du peloton. Hier, je suis à peu près certain qu’il n’était pas tranquille avec Vanmarcke avec lui dans les derniers hectomètres, un coureur qui, rappelons-le, avait battu au sprint nul autre que Tom Boonen pour s’imposer sur le Het Nieuwsblad l’an dernier. Sur le papier donc, Vanmarcke était une sérieuse menace au sprint.

Un sprint douteux?

D’où le doute: j’ai trouvé le sprint un peu bizarre, avec un Vanmarcke coupant son effort bien avant la ligne. On les a vu se parler dans les 2 derniers kms. Une entente a-t-elle été conclue? On ne le saura peut-être jamais. Cancellara se serait-il trahit dans cette entrevue accordée à Vélo101 où il déclare « Sep à l’avenir devant lui. Il aura d’autres possibilités de se battre pour la victoire. » à la question du journaliste sur le contenu de leur discussion avant d’entrer dans le vélodrome?

Chose certaine, tous les coureurs, Cancellara compris, ont terminé la course très fatigués, voire épuisés. La première heure de course a été couverte à 50km/h, et la moyenne était encore de 47km/h après trois heures de course! Au final, cette édition de Paris-Roubaix a été la 2e plus rapide de l’histoire, à 44,2 km/h de moyenne. Cela explique très certainement pourquoi nous avons assisté à une course d’attrition pour l’essentiel, les coureurs sautant soit faute de jambes, soit sur incident, soit sur chute. On a assisté à une sélection par l’arrière, et non par l’avant.

OmegaPharma – Quick Step malchanceuse

C’est ainsi qu’on aura vu l’équipe QuickStep être décimée par la malchance: Chavanel a eu des ennuis mécaniques alors que la course s’emballait notamment avec l’entrée en scène de Cancellara, puis Vandenbergh et Stybar ont été éliminés dans le final en raison de contacts avec les spectateurs sur le bas-côtés de la route. Dommage, car l’équipe belge semblait pouvoir être en mesure de tirer profit d’une situation très avantageuse, avec deux coureurs sur quatre dans le groupe de tête à 15 kms de l’arrivée… La poisse a accompagné l’équipe belge durant toutes les classiques cette année, avec la chute de Boonen la semaine dernière sur le Ronde.

L’autre équipe malchanceuse du jour est certainement la FDJ, avec la chute spectaculaire d’Offredo puis les problèmes de Ladagnous, aussi victime d’une chute. Madiot était déçu à l’arrivée et on le comprend!

Les bonnes surprises

Elles sont surtout françaises, du côté de l’équipe Europcar: j’ai été très impressionné par Gaudin et Turgot, qui terminent 5 et 10e. Gaudin en particulier, que j’ai vraiment découvert hier. Dans le final, il a pris de nombreuses initiatives, roulant sans hésiter. Il fait partie du peu de coureurs qui ont roulé pour gagner, et non pour faire perdre Spartacus. Bravo.

Les déceptions

Très certainement les Sky et les BMC, absents du final. Van Avermaet sauve la mise chez BMC avec une 4e place, mais compte tenu de l’effectif de cette richissime formation du peloton, c’est insuffisant. J’attendais plus de Hushovd et Phinney.

Les Québécois

Ils étaient trois au départ, Veilleux, Houle et Boivin, mais aucun n’a pu rallier l’arrivée.

Pour Veilleux, c’est normal, ayant eu à respecter des consignes d’équipe et à travailler durant la première partie de la course pour ses leaders Gaudin et Turgot. Le travail a payé, les deux coureurs Europcar sont dans le top-10 et David est ensuite rentré, épuisé. Rien à dire, c’est ainsi que ca fonctionne au niveau pro.

Boivin a quant à lui tenté de s’échapper tôt dans la course, puis a été rattrapé par des ennuis respiratoires. Abandon. Dommage.

Houle a enfin joué de malchance, crevant à au moins 3 reprises. Sur une telle course, on ne revoit jamais la tête et il a rejoint Roubaix grâce à de bons samaritains, en voiture!

12e doublé de l’histoire

En remportant hier la 111e édition de Paris-Roubaix une semaine après avoir gagné le Tour des Flandres, Fabian Cancellara a signé le 12e doublé de l’histoire, et son 2e en carrière après celui de 2010. Il fait donc désormais partie de l’histoire de ces deux courses, et du cyclisme.

Un seul autre coureur a réalisé le doublé à deux reprises, Tom Boonen, en 2005 et 2012. Les deux étant encore en activité, ce n’est pas impossible qu’ils établissent de nouveau record dès l’an prochain!

Les autres doublés ont été réalisés par les coureurs suivants, et 7 des 8 sont belges!

1923: Henri Suter (SUI)
1932: Romain Gijssels (BEL)
1934: Gaston Rebry (BEL)
1954: Raymond Impanis (BEL)
1957: Fred De Bruyne (BEL)
1962: Rik Van Looy (BEL)
1977: Roger De Vlaeminck (BEL)
2003: Peter Van Petegem (BEL)

Les pneumatiques

C’est toujours un point très sensible sur Paris-Roubaix. Découvrez ici ce que les équipes chaussaient, et la pression que les coureurs utilisent. Le marché est encore dominé par du « fait-main »!

L’ambiance

Secteur 26, et c’est un petit film de l’ami Jean-Michel Guidez, très bien fait comme d’hab. Le film nous permet de réaliser la vitesse des coureurs sur les secteurs pavés.

PARIS ROUBAIX SECTEUR 26 par JMGUIDEZ

Giro: les aspirants au titre se confient

Paris-Roubaix: Le novice

Et cette belle présentation de l’épreuve, avec plusieurs clins d’oeil historiques. Ces derniers auraient été plus complets avec des images de Roger De Vlaeminck, Eddy Merckx, Rik Van Steenbergen, Fausto Coppi, Francesco Moser et Bernard Hinault, tous des coureurs qui ont marqué de façon significative la Reine des classiques.

111e édition de l’Enfer du Nord

Capture d’écran 2013-04-04 à 21.33.18Le dernier grand rendez-vous des Flandriennes, c’est ce dimanche avec la 111e édition (!) de Paris-Roubaix, aussi surnommée L’Enfer du Nord.

Au menu de Messieurs les coureurs, 254 kms entre Compiègne et le vélodrome de Roubaix, la « Reine » des Classiques étant l’une des seules courses sur route du calendrier à présenter la particularité de se terminer sur un vélodrome. Cela peut mener à des sprints intéressants si un petit groupe se présente sur la piste!

Évidemment, les pavés sont à l’honneur dimanche: 27 secteurs à franchir, entre les kms 98 et 253. Le plus court de ces secteurs, le dernier, fait 300m dans Roubaix; deux secteurs s’étirent sur 3,7 kms, soit le secteur #3 (Quiévy-Saint-Python) et le secteur #16 (Hornaing-Wandignies-Hamage). Les plus célèbres sont évidemment le secteur #18, la Trouée d’Arenberg, qui survient au km 158 et qui est long de 2 400m. Traditionnellement, c’est vraiment là que la course se lance!

Autre secteur déterminant, Mont-en-Pévèle, au km 205, sur une longueur de 3 kms, idéalement placé pour une première grosse sélection.

Enfin, le secteur #4, au km 237, surnommé le Carrefour de l’Arbre, le plus long (2,1 kms) de tout le final de la course après Mont-en-Pèvèle 30 bornes plus tôt, est souvent le tremplin pour l’homme fort du jour afin de décrocher ses derniers adversaires et filer seul jusqu’au vélodrome.

paris-roubaix-profile-2013

Les favoris

Évidemment, Fabian Cancellara, surpuissant sur le récent Tour des Flandres. C’est l’homme à battre dimanche et il peut compter sur une équipe pleinement opérationnelle en ce moment, avec surtout un Devolder retrouvé. Seul bémol, deux récentes chutes pourraient le gêner, une au GP de l’Escault, l’autre à l’entrainement hier. Une victoire de Spartacus serait sa 3e en carrière dans L’Enfer du Nord, après celles de 2006 et 2010.

Rappelons que deux coureurs seulement dans l’histoire du cyclisme se sont imposés à 4 reprises à Roubaix, et ce sont deux Belges: Roger de Vlaeminck dans les années 1970 et Tom Boonen, encore en activité. Une 5e victoire ne sera cependant pas pour cette année pour Tornado Tom, ayant subi une fracture des côtes dans sa chute sur le Ronde.

À noter également que Peter Sagan fait l’impasse sur Paris-Roubaix. Un adversaire de moins pour Spartacus.

L’opposition viendra certainement des Lotto (Roelandts, Greipel), des OmegaPharma-Quick Step (ChavanelVandenberghTerpstra) qui viennent de se faire remonter les bretelles suite à une prestation très mauvaise dans le final du GP de l’Escault mercredi dernier, des Sky (Boasson Hagen, Eisel, HaymanStannard, Thomas), des BMC (Hushovd, Phinney), de Pozzato, voire de Flecha.  Chose certaine, il m’apparait évidemment que pour battre Cancellara, il faudra user de stratégie d’équipe… Je mise personnellement sur Phinney et Roelandts pour le podium.

Possiblement 4 Canadiens au départ!

Ce serait à ma connaissance du jamais-vu: on annonce 4 Canadiens possiblement au départ de Paris-Roubaix cette année, soit Hugo Houle (AG2R-La Mondiale), Guillaume Boivin (Cannondale), David Veilleux (Europcar) et Svein Tuft (GreenEdge). Récemment malade, Dominique Rollin n’a pas été retenu dans la formation FDJ.

À découvrir

Le site Internet des Amis de Paris-Roubaix, qui ont fait un travail remarquable depuis une décennie pour sauver et restaurer les secteurs pavés de Paris-Roubaix.

Suivre la course au Québec

C’est à RDS que ca se passe, apparemment dès 7h du matin.

Le Tour de l’actualité

1 – Retour sur le Ronde pour souligner la maitrise de Cancellara, le geste déplacé de Sagan sur le podium et la belle perf du Québécois Hugo Houle.

Difficile de trouver quelque chose à redire suite à la victoire magistrale de Fabian Cancellara: il a fait preuve d’une maitrise et d’une lucidité dignes d’un grand champion. Il a su user de son équipe jusqu’à la dernière ascension du Vieux Quaremont, pouvant compter sur un Popovych et un Devolder retrouvés. Il a ensuite pris ses responsabilités, créant la sélection. Une fois devant avec Sagan et Roelands à 15 bornes de l’arrivée, il a assumé et roulé, pour terminer le travail dans le Paterberg ou il est sorti seul, sa seule chance de victoire face à Sagan, plus rapide que lui. Rien à dire!

J’ai été ému à l’arrivée par l’étreinte entre sa femme et lui: il y avait quelque chose de fort là-dedans, une juste récompense pour des semaines de sacrifice de sa part, comme pour sa conjointe.

Enfin, s’il est évident que Cancellara a développé une puissance hors du commun dans le Paterberg, je ne crois pas qu’il s’agisse d’un effort inhumain comme on peut en voir parfois sur les grands tours, dans le final des grandes étapes de montagne. L’ascension était brève, explosive, et le poids de Cancellara n’était pas un grand handicap sur une pareille montée sèche qui favorise la puissance brute.

Côté Peter Sagan, son geste sur le podium était quelque peu déplacé et indigne de son rang, voire susceptible de nuire à l’image du cyclisme. Les excuses n’ont pas tardé, probablement exigées de son employeur. Voilà un événement susceptible de le faire maturer très rapidement: je ne serais pas surpris de le voir plus discret lors de ses prochaines victoires! Quoi qu’il en soit, les trucages de la photo vont bon train sur Internet: un aperçu ici, sur le site de nos amis Velogessiens. Ca ne manque pas d’humour!

Enfin, il convient de saluer la belle perf du Québécois Hugo Houle, qui a réussit à terminer l’épreuve. Après un hiver perturbé, et néo-pro sur des courses d’une telle distance, voilà qui est de bonne augure pour la suite. Notons que David Veilleux a également terminé l’épreuve dans le même groupe que Houle. Bravo!

2 – Débat sur le parcours du Ronde. Je préférais de loin le parcours incluant, dans le final, le Muur de Geraardsbergen, situé moins loin de l’arrivée que le Paterberg. La chapelle, tout en haut, était devenue, au fil des ans, un symbole du Ronde, avec pour obligation pour les grands champions de s’y présenter seuls s’ils voulaient gagner « avec la manière ». Les pavés près de la chapelle seraient actuellement en rénovation: pour un retour sur le parcours traditionnel en 2014? Je le souhaite.

3 – GP de l’Escault: 2e victoire de Marcel Kittel, au sprint encore une fois. Je vous invite à regarder le dernier km de la course, ce fut un sprint bizarre, débridé et durant lequel aucune équipe n’a pu prendre le contrôle. Je n’avais que rarement vu un tel finish auparavant dans le milieu pro. Et je ne comprends pas pourquoi Cavendish est parti de si loin dans le peloton; il est évident, sur les images, qu’il était le plus rapide dans les tous derniers mètres. Son mauvais positionnement à 300m de la ligne lui a certainement coûté la victoire! Mais où étaient donc ses OmegaPharma-Quick Step?

4 – Tour du Pays Basque. Les Sky ont frappé un coup hier avec la victoire d’Henao, un poil de souris devant Betancur chez AG2R La Mondiale. Au général, les Sky occupent la 1ere (Henao) et la 3e (Porte) places, avec Quintana entre les deux. Contador, 4e à 10 secondes, est probablement la menace la plus importante pour l’équipe britannique. L’étape d’aujourd’hui puis le chrono du dernier jour seront deux belles occasions pour Contador pour tester les Sky, même si Contador semble manquer d’un petit « je-ne-sais-quoi » cette année pour faire la différence.

Quoi qu’il en soit, et pour ceux qui veulent comprendre ce que signifie l’expression « faire la descente » en cyclisme, payez-vous ce vidéo d’Alberto Contador lors de la 1ere étape. Racing full gaz, vous dites?!

À noter également que Ryder Hesjedal poursuit sereinement sa préparation en vue du Giro et occupe présentement la 37e place du général, à 1min45 de Henao. Ses équipiers Stetina, Talansky et Danielson sont devant lui au classement. Vers une belle équipe Garmin sur le Giro? C’est bien parti et un test sera probablement fait sur les Ardennaises très bientôt, voire en Romandie.

5 – Paris-Roubaix: le Québécois David Veilleux est confirmé pour l’équipe Europcar. Rappelons qu’en 2011 et 2012, David avait chaque fois animé tôt « l’Enfer du Nord » en se glissant dans l’échappée matinale. Jamais deux sans trois David? Allez, on y croit!

6 – Il est probable que les freins à disque sur les vélos de route débarqueront dans les prochains mois. Sram pourrait ouvrir le bal dès l’an prochain. L’avantage? Bien évidemment du côté des roues, dont les flancs n’auront plus à supporter les contraintes du freinage. Donc un allègement possible, avec des gains sensibles pour les roues carbone à pneus à prévoir.

7 – Les 100 à B7, une nouvelle cyclosportive au Québec planifiée pour le 12 octobre prochain du côté de l’Estrie, sur les routes d’entrainement de la championne cycliste Lyne Bessette. Particularités? D’une part, 95% du parcours se déroulera sur routes de terre tapée (vélo de cyclocross à prévoir, ou du moins pneus de 25 ou 28mm) et, d’autre part, seules quelques portions du parcours seront chronométrées. Quelle bonne idée! Départ du Centre national de cyclisme près de Bromont. Les inscriptions seront ouvertes d’ici quelques jours.

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J’ajoute que j’espère user de ce pouvoir discrétionnaire voire « dictatorial » le moins souvent possible!

Merci à tous de votre soutien et de retour dès demain avec le Tour de l’actualité!

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