Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : mars 2013

Présentation du GP E3

Créé en 1958, le GP E3 se dispute aujourd’hui autour d’Harelbeke dans les Flandres belges, sur 202 kilomètres.

Le récent palmarès nous prouve que la course réunit chaque année les meilleurs coureurs de Classiques qui y voient l’occasion de peaufiner leur préparation en vue du Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Vainqueur l’an dernier, Tom Boonen a déjà inscrit son nom cinq fois au palmarès de cette course, Cancellara deux fois et Pozzato une fois, en 2009. Du beau monde!

Au menu des coureurs aujourd’hui, les 15 monts suivants:

1 – Km 55: Leberg (700m à 6,1%)
2 – Km 98: Oude Steenweg (900m à 9,3%)
3 – Km 116: La Houppe (3340m à 3,3%)
4 – Km 127: Berg Stene (1560m à 7,3%)
5 – Km 133: Boigneberg (2180m à 5,8%)
6 – Km 136: Eikenberg (1200m à 5,5%)
7 – Km 142: Stationsberg (460m à 3,2%)
8 – Km 146: Taaienberg (1250m à 9,5%)
9 – Berg Ten Houte (1100m à 6,3%)
10 – Km 153: Kruisberg (1800m à 4,8%)
11 – Km 157: Kapelberg (1260m à 7,1%)
12 – Km 161: Paterberg (360m à 12%)
13 – Km 165: Vieux Quaremont (2200m à 4,2%)
14 – Km 174: Côte du Trieu (1530m à 5,3%)
15 – Km 186: Tiegemberg (1000m à 6,5%)

Voici le profil de la course: aie! Pas surprenant que cette épreuve couronne habituellement des grosses pointures du peloton.

E3-Harelbeke-2013-race-profile-small

Et des grosses pointures, il y aura au départ: Tom Boonen, Fabian Cancellara, Sylvain Chavanel, Peter Sagan, Philippe Gilbert, Filippo Pozzato, Taylor Phinney, Thor Hushovd, Greg VanAvermaet, Stijn Devolder, Lars Bak, Matthew Hayman, Ian Stannard, Borut Bozic, Maxim Iglinsky, Sep Vanmarcke, Sebastian Rosseler et Juan Antonio Flecha, entre autre.

Misez Cancellara ou Chavanel selon moi!

Les Québécois David Veilleux, Hugo Houle et Dominique Rollin sont aussi de la fête. Rollin semble en bonne forme après sa 6e place à Cholet Pays de la Loire le week-end dernier. Les grosses pointures de la FDJ n’étant pas présentes, voilà peut-être l’occasion pour Dominique de se faire valoir… Allez, on y croit!

Stratégie de course 101: Stannard recalé

Alors là, on va se faire plaisir et parler stratégie de course. C’est pas si souvent que pareille occasion se présente.

Payez-vous ce plaisir: regardez le final de la course « À travers les Flandres » disputée hier (voir ci-bas).

Regardez surtout les actions de Stannard, coureur chez Sky, déjà bien en vue sur Milan SanRemo dimanche dernier.

En bref, il a couru comme un amateur dans le final. Deux mots: n’importe quoi.

Ou un seul: lamentable!

Petite analyse de la situation:

Action 1: Stannard tente de fausser compagnie (3min30 du vidéo) à son petit groupe en tête de course à 8km de l’arrivée. À ce moment, c’est bien vu: d’une part, n’étant pas sprinter, mais plutôt bon pistard, il sait que sa seule chance est de finir seul. Il part donc seul, en espérant peut-être faire une petite sélection et amener avec lui un ou deux autres coureurs. D’autre part, en cas d’échec, il sait qu’il a aussi Matthew Hayman dans le groupe, son équipier chez Sky, qui pourra ainsi être dans un fauteuil durant la durée de son échappée, tout en lui offrant la possibilité d’un contre ou d’une victoire au sprint s’il est repris.

Action #2: Évidemment, on ne le laisse pas sortir comme ca, tout le monde sachant que l’homme est en forme après un brillant Milan SanRemo. Stannard est donc rapidement repris (4min12 du vidéo), un km plus loin. C’est la course!

Action #3: première erreur de Stannard. Au lieu de se relever, il insiste un peu encore (4min20 du vidéo). Pour quelle raison alors qu’il a tout le monde sur le porte-bagage, dans sa roue? Surtout que son équipier Hayman était alors légèrement décroché… Il fallait se relever tout de suite et ainsi préserver ses forces pour une autre tentative d’échappée!

Action #4: Voeckler contre immédiatement (4min35 du vidéo). Bien vu! Tout le monde avait alors la langue pendue d’avoir dû rouler derrière Stannard, Voeckler, qui n’avait pas pris de relais, sort alors. Y’a pas à dire, Voeckler sait courir!

Action #5: NiKolas Maes lance la chasse derrière Voeckler (4min58 du vidéo), car ils sont deux Omega-Pharma dans le groupe. Bien vu.

Action #6: Maes se relève pour partager le travail, mais n’est pas relayé par Hayman ou Stannard, voire Iglinsky chez Astana (Bozic, l’autre Astana, ne pouvait chasser étant le sprinter des deux Astana). Les Sky et les Astana sont pourtant aussi deux dans le groupe! Cette erreur permet à Voeckler de reprendre du large et d’arriver sous la flamme rouge encore détaché, soit un remarquable exploit athlétique.

Action #7: Sous la flamme rouge (11min17 dans le vidéo), Stannard pête les plombs et se lance dans une grosse connerie en chassant seul Voeckler, entrainant cependant tout le monde dans sa roue. D’une part, la chasse de Stannard était trop tard, et d’autre part il aurait dû partir seul, sans les autres dans sa roue. Enfin, son équipier Hayman n’était alors même pas dans sa roue, mais plutôt plusieurs vélos derrière. Franchement, on se demande après quoi courrait Stannard à ce moment… Chose certaine, Gatto, un sprinter, a alors flairé la bonne aubaine, prenant immédiatement la roue de Stannard à l’entrée du kilomètre.

Action #8: Stannard tient jusqu’aux 200m (12min15 du vidéo), ramenant tout le monde sur Voeckler, et surtout un Gatto qui ne doit pas encore en revenir de pareille aubaine. Gatto lance alors son sprint, rejoint et dépasse Voeckler dans les 10 derniers mètres et gagne. Hayman est 3e sur le fil, derrière Bozic. Stannard termine évidemment dernier du groupe, soit à la 9e place.

Bref, de la grande connerie chez Sky. Pourquoi diable Hayman n’a-t-il pas pris la roue de Stannard, voire de Gatto, sur le papier le plus rapide du groupe, à l’entrée du dernier kilomètre? Pourquoi diable Stannard n’a-t-il pas tenté de sortir solo entre le 6e et le 2e kilomètre pour rejoindre Voeckler en tête, s’il était si fort? Pourquoi diable Stannard n’a-t-il pas contribué à la chasse de Voeckler entre les kms 7 et 2, comme Iglinsky l’a fait?

Quoi qu’il en soit, c’est vraiment dommage pour Voeckler qui a montré beaucoup de courage et de volonté dans les 8 derniers kms de l’épreuve. Il méritait de gagner, et c’est à se demander si un accord Gatto-Stannard n’a pas été signé dans les derniers kms… Ou alors, la rivalité franco-anglaise est de retour, ou serait-ce la rivalité « équipes WorldTour » versus « équipes continentales »?

4 prochaines semaines: quel programme!

Misère de misère, la neige tombe de nouveau en abondance sur le Québec, retardant d’autant le début de la saison de cyclisme sur route.

L’an dernier à pareille date, il n’y avait plus de neige et j’avais déjà quelques centaines de kms dans les jambes!

Avec les accumulations importantes de neige au sol dans l’Outaouais, on n’est pas près de rouler au sec par ici. Le week-end prochain, ce sera évidemment ski de fond au programme!

Et pas d’améliorations significatives non plus du côté des températures d’ici 10 jours, la saison commencera donc vraiment après… Pâques.

Pas évident dans ce contexte de trouver la motivation. Chu pu capable de voir mon home-trainer, après 12 semaines à rouler sur cet infernal engin! Encore un EPIC Ultime hier soir, mais ça devient vraiment dur de se motiver à pédaler dans le sous-sol. Par chance, les sensations sont en hausse ces derniers temps, c’est au moins ça d’encourageant.

Question de se remonter le moral, on pourra toujours s’entrainer en regardant les courses cyclistes professionnelles à la télé ou sur Internet.

En effet, c’est tout un programme que nous réservent les cinq prochaines semaines. Voyez un peu:

1 – à ne pas manquer cette semaine, le Tour de Catalogne, surtout l’étape d’aujourd’hui et de demain, en montagne. À ne pas manquer aujourd’hui non plus, À Travers la Flandre, une course de flahutes, un peu une répétition générale du Ronde dans deux semaines.

2 – vendredi, c’est le GP E3.

3 – samedi prochain débute le Critérium International.

4 – dimanche prochain, Gand-Wevelgem!

5 – le dimanche 31, place au Tour des Flandres que nous pourrons suivre en direct sur RDS2. Molto bene. Ma course d’un jour préférée, parce que je ne comprends toujours pas comment des hommes peuvent gagner un truc pareil. Surhumain, surtout s’il ne fait pas beau.

6 – le lendemain 1er avril débute le très difficile Tour du Pays Basque, une référence. Si vous n’avez jamais découvert cette épreuve, n’hésitez pas, c’est pas pour les tendres! En gros, ca monte et ca descend. Enfin, ca monte surtout! Des murs…

7 – le dimanche 7 avril, Paris-Roubaix. Encore disponible en direct sur RDS. Go Dominique Rollin go!

8 – le mercredi 10 avril, la Flèche Brabançonne.

9 – le 14, l’Amstel Gold Race. Dommage, elle ne semble pas être au programme de RDS2 pour une diffusion au Québec. À ne pas oublier aussi ce jour-là, le difficile Tro Bro Léon en France, une course qui couronne toujours un guerrier.

10 – le 16, débute le Tour du Trentin, début de la phase finale de la préparation pour le Giro chez certains coureurs. Italiens surtout!

11 – le 17, la Flèche Wallonne bien sûr, qui sera diffusée malheureusement en différé le 4 mai sur RDS2.

12 – le 21, Liège-Bastogne-Liège, la Doyenne des Classiques, souvent présentée comme la plus difficile (j’ai un doute, le Ronde m’apparaît encore plus difficile). En direct sur RDS2 à partir de 15h, apparemment. Il y a probablement une erreur au niveau de l’heure de la diffusion, 15h au Québec équivalant à 21h en Belgique!

Enfin, à noter que RDS ou RDS2 présenteront également un résumé de Paris-Nice le 30 mars prochain à 12h30 de même que le Tour de Romandie, une magnifique course, entre le 23 et le 28 avril. Et du 4 au 26 mai, ce sera le Giro et la défense du titre du Canadien Ryder Hesjedal.

Un aperçu des couvertures de courses cyclistes professionnelles offertes par RDS et RDS2 au Québec est disponible ici. Sinon, vous avez également Internet, notamment via Cyclingfans.com.

Le Tour de l’actualité

Plusieurs nouvelles ont retenu mon attention ces derniers jours:

1 – Certains n’ont pas compris mon titre d’hier, « La lotterie de San Remo« . Il s’agit d’une allusion au fait qu’année après année, il est bien difficile de faire des pronostics précis dans cette course, moins sélective que d’autres. L’an dernier, Gerrans a surpris pas mal de monde, cette année Ciolek et ce, malgré chaque fois la présence de grands favoris dans le dernier km, notamment Cancellara.

2 – Gerald Ciolek, qui est-il? Un grand espoir du cyclisme allemand, sinon un super-crack: passé pro très jeune et aujourd’hui âgé que de 26 ans, Ciolek a été champion d’Allemagne sur route à 18 ans, en battant Erik Zabel au sprint excusez-un-peu! L’année suivante, soit en 2006, il était champion du monde espoir sur route. Après de tels débuts, sa carrière a pris du temps à se développer, et il a changé d’équipe quasiment chaque année: T-Mobile, High Road, Milram, Quick Step puis Omega-Pharma, et enfin cette année dans la modeste équipe MTN-Qhubeka. Outre le sprint, Ciolek est bon partout, même dans les bosses: il a terminé deux fois 9e du Grand Prix de Québec, en 2011 et 2012.

Attention à lui sur les Classiques dans lesquelles son équipe sera invitée!

3 – Le Tour de Catalogne est parti hier en Espagne, pour une arrivée prévue dimanche prochain au terme de sept étapes. C’est Gianni Meersman qui a remporté la première étape où Valverde a terminé 3e, Daniel Martin 4e, Bradley Wiggins 6e, Robert Gesink 7e, Joaquim Rodriguez 8e, Michele Scarponi 9e et… François Parisien, 18e. À noter également la présence des Ryder Hesjedal, Thibault Pinot, Jose Rujano et Jurgen VanDenBroeck, témoignant d’un plateau de grande qualité. Le peloton comprend également les revenants Tom Danielson, Christian VanDe Velde et David Zabriskie, de retour de suspension pour aveux de dopage alors qu’ils étaient chez US Postal. Mettons qu’ils n’ont pas faits de vague…

L’absent de marque? Andy Schleck…

4 – Rolf Sorensen. J’aimais bien ce coureur danois porté sur l’attaque dans les années 1990 et qui a remporté Liège-Bastogne-Liège en 1993 ainsi que le Tour des Flandres en 1997. Il vient lui-aussi de passer aux aveux pour consommation d’EPO et de cortisone. Le palmarès de ces épreuves s’effrite encore un peu plus… Que reste-il du palmarès des épreuves phare du cyclisme durant les 20 dernières années?

Et surtout, comment croire que tout cela a changé aujourd’hui? Je demande à voir ce qui restera du palmarès actuel des courses cyclistes dans 5 ou 10 ans…

5 – Cervélo. Je n’ai jamais trop aimé cette marque de vélo. Je dois cependant avouer que là, ils ont fait très très fort avec leur nouveau cadre RCA 2013. Voyez un peu: 667 grammes! Et on annonce ce cadre comme le plus rigide du marché. Un véritable concentré de technologie de pointe, et qui pose une question importante: pourra-t-on un jour faire mieux? Un cadre de vélo ne peut peser 0 gramme… et on se rapproche donc selon moi de l’absolue limite de poids. Monté avec des roues légères style LightWeight ainsi qu’avec des composantes carbone de pointe, le vélo complet ne devrait pas dépasser les 4,5 kg. Imaginez les relances dans les bosses ou les cols! Il sera intéressant de voir ce cadre en action dans l’équipe Garmin espérons-le sur le prochain Giro…

Le prix est cependant aussi beau que le cadre: 10 000$ US. Quant on aime…

6 – Pourra-t-on un jour synthétiser en laboratoire des globules rouges? Chose certaine, on s’en rapproche avec de nouvelles récentes découvertes. S’il faut se réjouir de telles découvertes pour la santé humaine, imaginez les dérives qu’elles pourraient permettre dans les sports d’endurance comme le cyclisme…

7 – À ne pas manquer, ce vidéo absolument incroyable du RedBull Valparaiso Cerro Abajo au Chili. Démentiel !

La lotterie de San Remo

Y’a pas à dire, la 104e édition de la Primavera restera dans les mémoires en raison de la météo difficile, digne de celle qu’on retrouve parfois au printemps au Québec!

La neige aura forcé les organisateurs à neutraliser la course durant une 50aine de kilomètres, faisant passer le col du Turchino et La Manie aux coureurs dans les voitures d’équipe. On peut imaginer que beaucoup ont pesté par après, en devant remonter sur le vélo sous la flotte, les muscles froids.

Et il n’y a pas eu que la neige comme invitée surprise, il y a aussi eu Gerald Ciolek, vainqueur au sprint devant Peter Sagan et Fabian Cancellara.

Voilà qui nous rappelera à tous que Milan SanRemo est souvent une lotterie, pour deux raisons: d’une part, le parcours n’est pas terriblement exigeant, permettant souvent à de nombreux coureurs de se présenter pour la gagne. D’autre part, un sprint après 297 kilomètres n’est jamais vraiment un sprint comme les autres.

Et ce n’est pas Peter Sagan qui nous contredira!

On peut raisonnablement penser que sous la flamme rouge, Sagan croyait avoir course gagnée.

Mais voilà, il a commis selon moi une petite erreur, celle de démarrer son sprint un peu trop tôt, en réaction à l’élan que se donnait alors Sylvain Chavanel pour démarrer. Il a un peu paniqué je pense!

Un coureur plus expérimenté aurait probablement attendu un peu, pris le sillage de Chavanel pour se lancer avant de lâcher les chevaux.

Sagan paie peut-être son inexpérience à ce niveau. Ciolek, plus mature, a lui joué à la perfection, restant bien calé dans la roue de Sagan un peu plus longtemps, pour se lâcher au bon moment.

Ceci étant dit, j’ai beaucoup, beaucoup aimé l’attitude de Peter Sagan dans les 3 derniers kms. Il n’a jamais hésité à faire sa part de travail, malgré la présence de Cancellara. Beaucoup de coureurs, ces dernières années, ont agi lâchement, préférant rester dans la roue du coureur suisse, sans le relayer. Sagan a joué différemment, en homme loyal, et a même essayé de surprendre Cancellara à un moment donné. C’était bien joué!

Pour le reste, on retiendra la belle perf de Ian Stannard et de Sylvain Chavanel, qu’on a beaucoup vu dans le final. Les grandes déceptions restent l’équipe BMC (une fois de plus?) et Philippe Gilbert, qui doit en plus faire face à des soupçons de dopage à la cortisone lorsque sa carrière a pris son envol en 2009 chez Lotto, mais aussi Pozzato, Boonen, Nibali, Boasson Hagen et Cavendish.

Les deux québécois au départ, David Veilleux (Europcar) et Hugo Houle (AG2R – La Mondiale), n’ont apparemment pas terminé. Si je ne donnais pas cher de la peau de Houle sur une telle course considérant son hiver et son inexpérience des courses WorldTour de ce niveau, David avait selon moi le coffre pour aller au bout. Sachant qu’il n’aime pas le froid, je ne suis cependant pas surpris du résultat. On pourra en tout cas regretter la non-sélection de Dominique Rollin à la FDJ, « The Horse » nous ayant prouvé par le passé être un coureur qui marche bien dans les météos d’apocalypse… Des regrets, M. Madiot?

Il faut obliger les équipes pro à plus de transparence

Vous avez été nombreux à réagir au texte intitulé « Sky: vous y croyez? » en début de semaine et je vous remercie pour vos commentaires passionnants.

Nous sommes tous d’accord sur un point: le climat de méfiance dans lequel évolue actuellement le cyclisme professionnel est malsain. Pour preuve, la réaction récente de David Brailsford, manager général chez Sky, qui estime que les récentes critiques qu’essuie son équipe ne sont pas justes et fondées. Si je ne suis pas d’accord avec lui, estimant les critiques légitimes, son intervention a le mérite de nous rappeler qu’il faut trouver les moyens de se sortir du marasme actuel.

En attendant des changements importants à l’UCI, Antoine Vayer demande aux équipes professionnelles, notamment l’équipe Sky en ce moment, plus de transparence.

Il a évidemment raison!

Le point central de l’affaire, c’est que l’époque où les fans et le public s’extasiaient aveuglement devant les exploits des cyclistes pros est définitivement révolue. Nous devons tous en prendre acte. À qui la faute? Au milieu cycliste professionnel bien sûr, en premier lieu coureurs et managers, qui ont méprisé les fans et le public depuis 15 ans, les scandales de dopage s’étant succédé à un rythme effrené et le palmarès de nombreuses courses, dont le Tour de France, s’étant effondré.

Dans ce contexte, les fans et le public ont perdu confiance dans le cyclisme professionnel. Alors forcément, à chaque performance, il est évident que dorénavant, ils seront nombreux à évoquer le dopage, souvent avec cynisme. C’est triste pour les coureurs pro pratiquant leur métier avec éthique et qui, parfois, dans un bon jour, parviennent à l’exploit authentique et propre.

Je répète sur ces pages depuis fort longtemps que les limites humaines en cyclisme sont désormais connues, notamment grâce aux travaux de puissance faits par Portoleau et Vayer. Ces calculs de puissance sont au point, les exercices de validation avec SRM ayant prouvé leur fiabilité.

Il faut donc que maintenant, les coureurs pro rendent public leurs données SRM, leurs wattages, leurs pulsations cardiaques ainsi que leurs paramètres sanguins issus du passeport biologique. C’est le seul moyen de crédibiliser leurs performances et de mettre fin au climat permanent de suspicion, qui mine tout le monde.

De plus, une telle diffusion publique permettrait à des experts totalement étrangers du cyclisme de porter un regard critique sur les performances des athlètes, pour le bénéfice à la fois de l’athlète lui-même, comme des fans et du public.

Et rendre public de telles données est un jeu d’enfant désormais, une majorité du peloton pro étant équippée de capteurs SRM et les sites internet permettant de télécharger ces données étant très nombreux.

Les prochaines semaines nous montreront à quel point le milieu cycliste professionnel veut se sortir de la crise actuelle. J’ai des doutes, n’étant pas loin de penser que la non-divulgation de ces paramètres les arrange… Rappelons-nous que Lance Armstrong avait, en 2009, annoncé en grande pompe que son retour serait fait dans la plus grande transparence, notamment grâce à un suivi médical indépendant promettant de rendre tous ses paramètres physiques publics.

Évidemment, Lance Armstrong avait mis fin à tout cela quelques semaines plus tard seulement…

Alors M. Brailsford, vous voulez que les critiques cessent? Rien de plus simple: ouvrez vos livres! Y-aurait-il des risques à le faire?…

Le Tour de l’actualité

1 – Victoire finale de Vicenzo Nibali sur Tirreno-Adriatico au terme de la dernière étape, un court chrono remporté par l’Allemand Tony Martin qui bat donc son grand rival en ce moment, Fabian Cancellara, « seulement » 4e à 12 secondes. Le reste du podium final était quelque peu prévisible suite à l’étape de dimanche, et Froome prend logiquement la 2e place avec Contador 3e d’un souffle sur un jeune coureur de 22 ans très prometteur, le Polonais Michal Kwiatkowski (Omega Pharma-Quick Step, à ne pas confondre avec un chanteur français du même nom!), ancien champion du monde junior du chrono.

Je vous parlais hier de l’étape de dimanche, dantesque. Vous pouvez la suivre pendant 1h30 sur YouTube ici. C’est ce qui m’a accompagné hier soir dans une nouvelle séance de home-trainer bien sentie où, par chance, j’avais apporté un seau.

Schleck_Tirreno2 – Andy Schleck, de mal en pis. Il a abandonné Tirreno-Adriatico lors de l’étape de dimanche, et une photo de lui le montrait derrière le camion-balai en début d’étape. Une photo qui fait un peu mal au coeur lorsqu’on connaît les immenses dispositions de ce coureur cycliste. Andy Schleck ne va pas bien, c’est évident. Quel suite nous réserve-t-il? Il s’inscrit actuellement, en tout cas, dans une logique négative d’abandons sur abandons, et tout cela n’est pas bon.

3 – Très intéressant reportage vidéo de l’intérieur du bus de l’équipe Sky. Ces engins sont devenus de véritables hôtels grand luxe roulants et c’est impressionnant de voir toutes les commodités auxquelles ont accès les coureurs une fois à l’intérieur. On est loin du cyclisme d’antan où les coureurs se changeaient le plus souvent chez l’habitant!

4 – Milan SanRemo: merci à la vigilance de certains lecteurs de ce site qui ont raison, cette année la Primavera sera disputée dimanche, et non samedi comme à l’habitude. Les coureurs de Tirreno-Adriatico auront donc 4 jours de repos, et non 3, afin de se préparer aux 290 kms de la plus longue des Classiques. On annonce une météo encore difficile, avec pluie et fraicheur (6-7 degrés), une constante en Europe depuis quelques jours déjà. De toute façon, misez Peter Sagan.

5 – Très bonne nouvelle: à priori, David Veilleux fera partie de l’équipe Europcar de Milan SanRemo, au service de Thomas Voeckler. David, c’est pas compliqué, il faut d’abord respecter les consignes d’équipe, et ensuite essayer d’encaisser la distance, sachant que ca se joue souvent dans les 10 derniers kms, sur le Poggio, après… 280 bornes. Pas simple.

6 – Vous avez été nombreux à laisser un commentaire suite au récent accident de Laurent Jalabert, renversé par une voiture alors qu’il roulait à vélo. Comme vous, je déplore évidemment cet accident et lui souhaite le plus prompt des rétablissements. Mais plutôt que de focaliser sur un individu, je rejoins l’ami Patrick qui dénonce depuis quelques semaines déjà sur ces pages le comportement des automobilistes à l’égard des cyclistes, les accidents, dont certains ont entrainé des pertes de vie bien malheureusement, étant de plus en plus fréquents. Il est vrai également que le cyclisme gagne en popularité, du moins de ce côté-ci de l’Atlantique. Je crois qu’il est du devoir des fédérations de cyclisme de travailler avec les organismes responsables de la sécurité routière – au Québec la Société de l’assurance-automobile – afin de sensibiliser et d’éduquer les automobilistes sur la présence des cyclistes sur les routes. C’est pour moi le meilleur moyen pour améliorer la sécurité des pratiquants cyclistes sur les routes.

7 – Cannondale 2014: et oui, déjà! Ce nouveau cadre est déjà à l’essai chez certains coureurs de l’équipe Cannondale et les tubes apparaissent très travaillés.

8 – Les ingrédients qui font les champions, selon Pez Cycling: les gênes, la motivation et le soutien dont l’athlète bénéficie. Pour moi, c’est très clair: les gênes expliquent la majeure partie, mais ne sont pas non plus l’unique ingrédient. Mais en vélo, sans les bons gênes, point de salut: c’est la dure loi de ce sport si difficile et qui nous rend tous modestes.

9 – Comique, cet article à propos de Strava: on aurait récemment accusé le concepteur de l’application si populaire de mettre en danger la vie des cyclistes et des autres! À l’origine de cette histoire, un cycliste californien qui aurait renversé un piéton à un feu rouge en omettant de s’arrêter simplement parce qu’il essayait de battre un record Strava sur un segment déterminé. De la folie!

Strava oui, mais soyez prudents nom de Dieu! Pas la peine de défier la mort pour prétendre devenir le prochain KOM sur un tronçon près de chez vous!

10 – Un poste intéressant de « gestionnaire de la haute performance » était récemment disponible chez Cyclisme Canada, anciennement l’Association cycliste canadienne. Chris Westwood vient d’y être nommé. Je sais pas vous, mais j’avais comme eu l’impression que la description du poste et le CV de Westwood ne faisaient qu’un! Ceci étant dit, il ne fait aucun doute que Westwood est un excellent candidat pour ce poste si important.

Westwood aura donc pour mission de développer le haut niveau au cours des prochaines années, avec la vision affirmée – et ô combien ambitieuse – de faire du Canada « une des meilleures nations de cyclisme en 2020 ». On y parle également des « fondations de la réussite ». Selon moi, c’est simple, une de ces fondations est assurément de doter l’Est du Canada d’infrastructures susceptibles de bien développer le cyclisme canadien: nous avons besoin d’un vélodrome couvert quelque part près de Montréal! Cyclisme Canada peut user de leadership pour coordonner les efforts et les partenaires en vue de monter un tel dossier, puis de le concrétiser.

11 – De nouveaux concurrents! Voici une nouvelle équipe du peloton Maîtres au Québec en 2013, Opus.

12 – Gran Fondo Mont Tremblant. Il faudra rajouter cette nouvelle cyclo à la liste que j’ai récemment publié à propos des cyclosportives phares du calendrier 2013 au Québec. Cette nouvelle cyclo aura lieu le 7 septembre prochain dans le cadre des 24h de vélo de Tremblant. Deux parcours seront proposés, soit 80 et 125 kms. Prévoir des braquets de montagne, les Laurentides, c’est pas tout à fait plat!

Dantesque 6e étape de Tirreno-Adriatico

Quel étape!

Les ingrédients d’une course d’anthologie étaient tous réunis hier pour la 6e étape de Tirreno-Adriatico: pluie, et bosses à gogo (10 000m de dénivelé!!!), dont certaines à… 27%! 27%, vous avez bien lu. C’est pas compliqué, Taylor Phinney a déclaré à l’arrivée que cette étape était la plus difficile qu’il avait vu jusqu’ici sur une épreuve par étape, rien de moins! Et le directeur de course, Michele Acquarone, s’est même excusé sur Twitter pour cette étape trop dure ayant dépassé les bornes!

En tout cas, si vous aviez des doutes sur les capacités de Peter Sagan, notamment à l’approche de Milan San-Remo et du Tour des Flandres, et bien visionnez l’étape d’hier: Sagan a réussi à grimper toutes ces bosses à répétition en restant devant, accompagnant Nibali et Rodriguez dans le final, excusez-un-peu (un résumé de 28min de l’étape est disponible ici, avec la grosse patate à 27% autour de la 6e minute ; un autre de 14min ici). Évidemment, le sprint à l’arrivée n’a été qu’une vulgaire formalité pour la jeune sensation slovaque qui n’a fait qu’une bouchée de ses deux compagnons d’échappée.

L’étape n’a pas manqué de changer le classement général: exit Chris Froome, c’est désormais Vicenzo Nibali qui est en tête avec 34 secondes d’avance sur Froome à la veille du dernier chrono de 10 bornes aujourd’hui. En 3e position, Rodriguez à 37 secondes, et en 4e position Contador à 48 secondes. Compte tenu de la faible longueur du chrono, je ne crois pas capable Contador de jouer la gagne ni même la 2e place du général, mais il devrait pouvoir aller gratter Rodriguez pour un podium.

La « défaillance » de Froome serait à mettre du côté du froid et de la pluie, le coureur ayant déclaré ne pas s’être vêtu convenablement pour la température. Il aurait également souffert du froid, ayant beaucoup roulé par des températures caniculaires depuis le début de la saison, notamment du côté du Moyen-Orient.

Mouais. Peut-être! Chose certaine, la météo était la même pour tout le monde!

Quoi qu’il en soit, Milan San-Remo sera intéressant le week-end prochain. On y verra s’affronter deux groupes de coureurs: le premier, ceux de Paris-Nice, auront eu une course plus facile, et une semaine de récupération complète pour s’en remettre. L’autre groupe, celui de Tirreno-Adriatico, aura connu une épreuve manifestement plus difficile, qui plus est courue par une météo nettement moins bonne, avec pluie et froid tous les jours. Ces coureurs jouiront également d’une récupération plus courte d’ici samedi prochain.

On verra bien quel groupe de coureurs parviendront aux meilleurs résultats!

Sky: vous y croyez?

Comme vous très certainement, j’ai pris plaisir à regarder les étapes de Paris-Nice et de Tirreno-Adriatico ce week-end, en particulier les étapes de la Montagne de Lure et du Col d’Èze sur Paris-Nice et les arrivées en altitude sur Tirreno (ici et ici).

Et comme vous très certainement, j’ai été surpris voire parfois soufflé de la performance offerte par l’équipe Sky.

Voyez un peu: Richie Porte a remporté Paris-Nice hier et Chris Froome est en tête de Tirreno-Adriatico la veille de l’arrivée. Porte s’est payé un excellent Talansky et Froome s’est payé… Contador et Nibali!

Ces succès masquent également une performance assez incroyable de plusieurs équipiers Sky au service de leurs leaders: je pense notamment à Vasil Kiryienka et David Lopez sur Paris-Nice ainsi que Rigoberto Uran et Sergio Henao sur Tirreno-Adriatico. Tous ces coureurs ont été vus devant, à faire la sélection pour préparer les accélérations fatales de leurs leaders.

Bref, vraiment très impressionnant le collectif des Sky en ce début de saison.

Alors forcément, on s’interroge compte tenu du contexte dans lequel évolue présentement le cyclisme.

Et on se demande si on ne dénoncera pas une « époque Sky » d’ici quelques années, de la même façon qu’on évoque une époque « US Postal » ou encore « Festina » aujourd’hui…

Déjà, la performance des Sky sur le Tour de France l’an dernier avait soulevé des doutes, notamment à l’endroit de la maigreur extrême de certains des coureurs.

Plus récemment, il y a cette histoire nébuleuse de l’implication du médecin Geert Leinders, celui là même au coeur du dopage institutionnalisé chez Rabobank dans les années 2000, auprès de coureurs Sky, et notamment Mathew Hayman.

S’il serait déplacé de penser dopage à la moindre performance sportive, le tir groupé des Sky soulève des questions auxquelles les coureurs Sky se sont sentis obligés de répondre. Ainsi, Richie Porte parlait, à l’arrivée de Paris-Nice, de la recette secrète de son équipe: des entrainements très poussés, très intenses, en altitude et soignés par un « directeur de la performance » Tim Kerrison. Porte en rajoutait: le succès est venu du travail, d’entrainements très durs…

Forcément, on se souvient illico des propos de Lance Armstrong à une certaine époque: « je gagne parce que je m’entraine plus fort que tous les autres, que je ne laisse rien au hasard ». Évidemment, l’histoire nous a prouvé que tout cela n’était que du pipeau. À ce niveau de professionnalisme, tous les coureurs pro s’entrainent durs, ont accès à des entraineurs très compétents, et à des ressources quasi-illimitées pour favoriser la performance.

Quoi conclure? Rien, pour l’instant, faute de preuves. Le « dream story » de l’équipe Sky peut continuer cette saison, et nous n’avons d’autres choix que de nous émerveiller de leur domination presque outrancière. Parti comme elle l’est, l’équipe pourrait bien gagner les trois grands tours, pourquoi pas?!

Espérons que nous ne serons pas une nouvelle fois déçus dans deux, trois ou quatre ans d’ici…

Et je retourne m’entrainer « très dur »… Je sais pas pour vous, mais j’ai comme l’impression que je ne récupère pas aussi bien que les coureurs de Sky…

Le Tour de l’actualité

Après quelques jours de vacances, reprise du service normal sur La Flamme Rouge par ce Tour de l’actualité bien garni.

1 – Ils y passent tous: c’est maintenant au tour de Michael Boogerd d’avouer ses pratiques de dopage alors qu’il était chez Rabobank dans les années 2000. Rien de surprenant, mais cela prouve une fois de plus qu’un dopage institutionnalisé chez US Postal n’était pas un cas isolé. Cela donne aussi raison au sponsor Rabobank d’avoir quitté le cyclisme, un drôle de message envoyé aux autres sponsors songeant à investir dans le vélo…

2 – Du 8 au 11 août prochain, ASO, principal organisateur de courses cyclistes incluant bien sûr le Tour de France, lancera une nouvelle course près du cercle polaire, en Norvège: l’Artic Race of Norway. Les fjords serviront donc de paysages aux coureurs et aux spectateurs qui regarderont la course. Pourquoi pas?

3 – Plus près de nous, le parcours du prochain Tour de l’Alberta, nouvelle épreuve UCI au Canada, sera bientôt dévoilé, mais on connaît déjà les villes hôtes: la course s’élancera d’Edmonton le 3 septembre pour se terminer 5 jours plus tard, à Calgary. Au menu, 6 étapes sont prévues à ce stade-ci.

4 – Paris-Nice: le jeune américain Andrew Talansky (Garmin) est actuellement en jaune, mais tout le monde se demande s’il pourra tenir ce week-end dans la Montagne de Lure face aux Westra, Peraud, Porte, Van Garderen et Kloden, tous à portée de fusil. Je pense personnellement que Talansky peut tenir: il a de belles références dans les courses par étapes, notamment 1er du Tour de l’Ain, 2e du Tour de l’Avenir, 2e du Tour de Romandie, 7e de la Vuelta. Il disputera assurément à Van Garderen le titre de meilleur coureur cycliste professionnel américain au cours des prochaines années.

5 – Tirreno-Adriatico: la course est partie récemment, c’est toujours les sprinters qui l’animent pour l’instant. Cavendish est l’actuel leader, et la victoire d’étape hier est allée à Matthew Goss sous une météo détestable.

6 – Des nouvelles de Dominique Rollin, qui espère être retenu dans la formation FDJ pour Milan San Remo, désormais proche.

7 – Le jeune pro Warren Barguil, grand espoir du cyclisme français, tient une chronique sur L’Équipe. Son premier texte sur son expérience de Paris-Nice est ici.

8 – Intéressante analyse du cardiofréquencemètre Polar RS800CX, que j’utilise toujours à l’entrainement depuis maintenant au moins 4 ans. Un outil très complet, polyvalent, indispensable pour moi. Je le recommande sans hésitation.

9 – Pez Cycling: ils ont roulé récemment avec Mario Cipollini et… Riccardo Ricco!

Au coeur du Samyn, avec JM Guidez

Petit vidéo de 11min selon moi exceptionnel de Jean-Michel Guidez qui nous transporte au coeur du récent GP du Samyn, vu en partageant la vie d’une équipe continentale pro belge plus modeste, Colba. Ca vaut vraiment la peine de regarder tout le vidéo pour se rendre compte que la vie de coureur pro, ben c’est pas toujours évident, surtout quand la météo s’en mêle.

Je remercie Jean-Michel pour nous avoir transmis le lien et pour avoir tourné ce beau reportage.


AU COEUR DU SAMYN par JMGUIDEZ

Montepaschi Strade Bianchi

Petit détour demain par le pays du Chianti pour la course unique Montepaschi Strade Bianchi qui, en l’espace de quelques saisons seulement (première édition en 2007), s’est forgée toute une réputation et a entré dans l’Histoire du cyclisme.

Cette course emprunte en effet de petites routes non pavées, poussiéreuses, crayeuses, qui laissent des dépôts blanc sur les coureurs. D’où le nom.

Si vous voulez en savoir plus et découvrir l’ambiance, le vidéo intégral (ou presque) de la course de l’an dernier, remportée par Cancellara en pleine préparation des Classiques, est ici. Une très belle course que je me plais à visionner lorsque je souffre sur mon home-trainer!

Un autre beau petit reportage nous est offert par PezCycling ici.

Au menu des coureurs demain donc, 190 km de Gaiole in Chianti jusque Sienne.

Les coureurs à surveiller demain pour cette nouvelle édition: Cancellara, dont ce sera un test, Sagan, qui peut tout gagner, Valverde, en feu en ce moment, Lars Boom, qui connaît aussi un bon début de saison, Paolini bien évidemment, récent vainqueur du Het, Taylor Phinney, qui sera sur un terrain à sa convenance demain, ainsi que son équipier Van Avermaet.

Pour suivre la course en stream, CyclingFans.com.

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