Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : août 2012 Page 2 of 3

Comment suivre la Haute Route

Il y a de nombreuses façons de suivre la course et les à-côtés de la Haute Route au cours des prochains jours.

La meilleure façon est évidemment de consulter La Flamme Rouge!

Il y a aussi une communauté « Haute Route » de créée sur Strava. On peut notamment y voir que Peter Pouly, vainqueur de la Haute Route en 2011, a avalé 105 kms autour d’Annecy aujourd’hui vendredi.

Il y a aussi les sites officiels de la course.

Sur www.hauteroute.org, vous pourrez suivre la progression et les résultats de chacun des 600 coureurs via un « tracking system » (le site vient de passer en mode « course »). Apparemment, le temps précis d’ascension de chacun des 19 grands cols franchis sera affiché! Quelle pression pour les coureurs! Vous pourrez ainsi voir presque en direct si je suis bien monté ou si au contraire j’ai eu un coup de moins-bien… (je porte le dossard 215)

Il y a aussi l’application IPhone officielle où seront offerts résultats, photos et vidéos de la course. Des vidéos seront produits chaque jour par une société spécialisée dans le contenu multimédia. De nombreuses photos seront aussi disponibles.

Il a également les sites Haute Route sur Twitter, Facebook et un canal Haute Route sur YouTube, tout ca pour vous permettre de bien suivre la course.

Enfin, environ 60 journalistes sont prévus sur la Haute Route au cours de la semaine. Guillaume Prébois y sera (il fait toute l’épreuve en tant que participant, un sacré client puisque son défi 2012 s’intitule « les toits du monde ». Des cols, il connait!) et publiera quelques reportages dans le journal Le Monde.

Bref, côté média, la Haute Route devrait être bien couverte cette année et vous ne devriez pas avoir de mal à suivre la progression des coureurs.

Demain, village départ à Genève. La tension monte, le stress du départ aussi! Vivement qu’on parte, je deviens obsessionnel à propos de tout!

Sortie relax à Chambéry

Petit reportage photo d’une sortie « tranquille » à Chambéry, berceau de ma passion pour le cyclisme.

Le jour se lève sur la Haute Route, toute proche maintenant.

Chambéry, tout près du lac du Bourget, une ville truffée de pistes cyclables et siège de l’équipe World Tour AG2R La Mondiale.

Je ne sais pas pourquoi, ce panneau m’interpelait!!! (et pour mes amis cyclistes qui voudront savoir, oui je portais le casque ce matin).

La fontaine des 4 sans cul, ou fontaine des éléphants, au coeur de Chambéry, en l’honneur du duc de Boigne qui a fait, jadis, des campagnes militaires du côté des Indes.

Le pavillon de chasse des ducs de Savoie.

La croix du Nivolet, du massif des Bauges tout près de Chambéry.

Le lac du Bourget, plus grand lac intérieur de France.

La dent du Chat, avec juste à côté le relais du Chat, que les cyclistes du coin connaissent (et redoutent) bien.

Ici débutent les réjouissances pour ceux qui s’attaquent à la montée du relais du Chat, une des plus difficiles ascensions des Alpes. Pas pour moi aujourd’hui!

Sur le retour, l’oncle Jean-Claude, le responsable de ma passion du cyclisme. Et dans le coin, la tenue AG2R s’impose pour les supporters de l’équipe!

Les Canadiens sur la Haute Route

On a une meilleure idée de la composition du peloton de 600 coureurs qui participeront la semaine prochaine à la Haute Route, « la plus haute et la plus difficile cyclosportive« .

Surtout, on a une idée des Canadiens en présence. Les chiffres d’abord.

7. Sauf erreur, le nombre de Canadiens engagés, dont 4 Québécois.

7. Le nombre d’étapes.

19. Le nombre de cols mythiques des Alpes à franchir.

20. Le staff de masseurs présents sur l’épreuve.

33. Les nationalités du peloton.

42. Moyenne d’âge.

55. Le nombre de véhicules officiels dans la course.

60. Le nombre de journalistes accrédités sur la course, de 12 pays différents.

600. Le nombre de coureurs.

780. Le nombre de kilomètres à avaler sur l’épreuve la semaine prochaine.

2800. L’altitude, en mètres, de la Cime de la Bonette, « souvenir Henri Desgrange » de cette Haute Route.

21 000. La dénivelé positive (en mètres) cumulée sur l’épreuve, soit 3 fois l’Everest.

Les Canadiens

Présentation d’abord des 4 Québécois:

Yves Lefevbre: 41 ans. Dois-je vraiment vous le présenter? Récent 2e des Championnats canadiens sur route Maîtres A à Lac Mégantic. Notamment.

Pascale Legrand: 34 ans, championne canadienne sur route chez les femmes 30-39 ans en juin dernier à Lac Mégantic, bourreau de mon équipière Chantal Gosselin des Rouleurs, 2e de cette course (mais je n’en veux pas à Pascale). Une « pointure » du peloton des femmes Maîtres. La conjointe de Yves aussi (un sacré couple vélo!).

Martin Reiher: 46 ans. Un coureur des Rouleurs de l’Outaouais, mon équipier et partenaire de chambre sur cette Haute Route. Un vrai inoxydable: si les cols ne sont pas son terrain de prédilection, c’est un monstre d’endurance. Il sera plus fort lors de la 7e étape que lors de la 1ere!

Laurent Martel: 41 ans. Votre humble serviteur. Objectif, survivre d’abord, terminer ensuite, puis accessoirement, les 75 premiers.

Présentation des autres Canadiens:

Carrie Tuck: née en Alberta, 32 ans, elle a été championne canadienne du chrono chez les femmes Maîtres en 2010, c’est aussi une ancienne équipière de Geneviève Jeanson chez Rona (évitez les blagues tristes!) en 2003. Elle a aussi été championne canadienne du chrono aux Jeux du Canada en 2001. Aie.

Dave Jetz: 37 ans, un coureur de l’Alberta. Un bon coureur apparemment, 6e des Championnats canadiens sur route Maîtres A en 2010. Re-aie.

Tim Warren. 50 ans (la Haute Route est son cadeau d’anniversaire pour cette étape de la vie!). Vit en France, roule sur un Pinarello comme moi.

La composition du peloton de cette Haute Route est disponible ici. Je fais partie de l’équipe Team de Lux, une équipe Luxembo-Belgo-Canadienne. Merci à Thierry Franck de m’avoir contacté et de nous accueillir ainsi parmi eux.

Les autres Canadiens sont regroupés dans l’équipe Col Saint-Martin.

Vol ce soir vers Lyon!

La folie Strava

Le nouveau gadget de l’heure dans le monde du cyclisme amateur, c’est sans conteste Strava.

Avec Strava, presque plus besoin d’organiser des compétitions: c’est la compétition qui vient à vous et ce, où et quand vous le désirez.

Certains coureurs de mon équipe ont vu leur motivation décuplée récemment, à un moment de la saison où justement, la motivation pour les grands efforts est souvent à la baisse.

Comment Strava fonctionne?

Très simple.

Vous vous créez un compte. C’est gratuit.

Vous installez l’application (gratuite elle-aussi) sur votre téléphone intelligent ou sur un Garmin. La fonction GPS est nécessaire.

Une fois cela fait, vous allez rouler, en n’oubliant pas de partir votre GPS qui enregistrera donc votre parcours, la dénivelé, le temps, la moyenne, etc.

Une fois rentré, vous téléchargez le tout sur Strava et le partagez avec les petits copains que vous aurez rejoint en créant ainsi votre communauté, qui peut aussi être composée des membres de votre équipe cycliste.

L’intérêt?

C’est que Strava vous mets en compétition avec les autres sur certains tronçons sélectionnés, habituellement les bosses de votre secteur.

Évidemment, le petit jeu est d’établir le meilleur temps du dit-tronçon, et ainsi avoir le titre convoité de KOM, ou « King of the Mountain ».

Attention, un titre de KOM peut être très éphémère! Vos petits copains voudront vous reprendre rapidement le titre convoité et iront probablement se faire péter les varices, question de vous battre, ne serait-ce que d’une petite seconde.

Rapidement donc, vos sorties d’entrainement pourront se transformer en des séances très spécifiques dont l’unique but sera de tenter de réaliser le meilleur temps sur un tronçon bien particulier près de chez vous.

La communauté Strava est déjà bien active dans la région de l’Outaouais et gagne tous les jours de nouveaux fidèles parmi les coureurs de la région. Les tronçons chronométrés se multiplient et certains temps font rêver, notamment sur les ascensions du Parc de la Gatineau. Dans bien des cas, on est au-delà des… 400 watts de moyenne pour quelques minutes!

Mon avis? Une sacré bonne idée! Le site internet est bien fait, facile d’utilisation et propre à rapidement créer de grandes communautés. L’application mobile pour votre GPS est également facile d’utilisation. Mais surtout, Strava vous pousse à aller vous entrainer et à donner le meilleur de vous-même pour essayer de devenir un KOM sur un tronçon particulier. Ludique, présentant des défis sans cesse renouvelés, poussant à revenir à l’application fréquemment pour voir son classement sur un tronçon où si le titre de KOM nous a été ravi, Strava a tout pour s’imposer comme l’application majeure du monde du cyclisme.

Le Tour de l’actualité

1 – Un autre! Jonathan Vaughters, directeur sportif de l’équipe Garmin (celle du Canadien Hesjedal, entre autre), a avoué s’être dopé durant sa carrière (dont une partie fut passée aux côtés de… Lance Armstrong chez US Postal, rappelons-le…) et dit bien sûr le regretter.

Pour Armstrong, c’est un autre coup dur minant sa crédibilité: on ne compte plus ses ex-équipiers étant soit passés aux aveux, soit convaincus de dopage. Le timing est également très mauvais, à quelques jours du moment où il doit prendre position par rapport à son procès.

Si elle est louable, la déclaration de Vaughters m’a fâché car il nous prend vraiment pour des imbéciles lorsqu’il affirme avoir pris sa retraite rongé par les regrets et pour mettre sur pied, en tant que manager, une équipe au sein de laquelle les athlètes n’auraient pas à faire les choix qu’il a dû faire. Ben voyons! Vaughters nous jure qu’on peut gagner (de grandes courses) au niveau professionnel sans dopage. Ben voyons! C’est ce que les coureurs pros nous prouvent depuis maintenant 14 ans…

Le geste de Vaughters est courageux certes. Maintenant, un cyclisme réellement crédible l’exclurait complètement du milieu et ce, peu importe le niveau. Cet individu ne doit pas avoir de contact de près ou de loin avec des cyclistes en activité, point final.

Bien sûr, il n’en sera rien. Comment voulez-vous que le cyclisme s’en sorte dans ces conditions?

2 – David Veilleux, vainqueur de la mi-août bretonne: en voilà une bonne nouvelle! Bravo David! Et quelle réponse aux dirigeants d’Europcar pour la non-sélection sur le récent Tour! David s’impose au général après avoir gagné la première étape en solitaire, ce qui devient petit-à-petit sa marque de commerce.

3 – Le Canadien Sven Tuft a signé une belle performance dans le chrono de l’ENECO Tour, s’offrant notamment Taylor Phinney pourtant en excellente condition après les JO de Londres. En remportant l’étape de 17 bornes, Tuft a pris le maillot de leader pour le perdre dans la dernière étape dimanche, les trois ascensions du Muur de Geraardsbergen étant trop pour lui. C’est finalement Lars Boom qui a remporté le général de l’épreuve, avec Alberto Contador qui termine 4e. Avec Froome et lui sur la Vuelta, ca devrait être intéressant!

4 – De mal en pis: je cite Pat McQuaid de l’UCI « I’m not trying to save Lance Armstrong’s skin« . S’il se sent obligé de le déclarer ainsi publiquement, c’est que c’est exactement ce qu’il fait. Je ne crois pas un mot de ses propos par ailleurs sur la volonté de l’UCI d’offrir à Lance Armstrong un procès juste et équitable. L’USADA suit les règles comme toujours, et traite ce dossier comme tous les autres, réalisant ainsi sa mission première. Point final.

5 – Des nouvelles de Greg LeMond, un coureur que j’ai toujours beaucoup aimé pour plusieurs raisons, notamment parce qu’il ne s’est jamais dopé, ensuite parce qu’il est un des plus grands cyclistes à avoir existé sur le plan des capacités physiques et finalement parce qu’il a toujours su faire l’effort d’aller vers les autres, sa volonté de parler le français sur le Tour en étant un exemple parfait.

6 – Jean-Christophe Peraud, 29e de l’épreuve VTT des JO de Londres, c’est loin (il est à 8 minutes). Pas simple de marier route et VTT durant la même saison je suppose. Son compatriote Julien Absalon a joué de malchance, crevant dès le premier tour. À noter la très belle 8e place du Canadien Geoff Kabush.

7 – La Flamme Rouge à l’honneur: c’était à l’émision de radio « La sphère » de Radio-Canada samedi dernier. Le journaliste m’aurait présenté comme un Français vivant à Gatineau. Si je suis effectivement de nationalité française, je suis surtout de nationalité canadienne (je possède donc la double-citoyenneté), étant né et ayant vécu la vaste majorité de mon existence au Québec.

Merci à Yves et Lucie de m’en avoir informé, aucun journaliste ne m’ayant contacté pour me prévenir. Je n’ai pas même entendu l’émission!

8 – Premières vraies bonnes sensations à l’entrainement samedi dernier. Je me suis testé dans ma bosse de référence et j’ai pu y établir mon « personal best », sans avoir l’impression de trop forcer en plus. Attendons avant de confirmer mais la condition est bonne. Y’a pas meilleur temps, à quelques jours du grand rendez-vous de l’année! Je quitte pour la Haute Route mercredi soir et des perturbations sur La Flamme Rouge sont à prévoir vers la fin de la semaine. J’espère commencer mes reportages de la Haute Route samedi soir prochain avec une couverture du village-départ.

Nouveautés Louis Garneau 2013

La compagnie québécoise Louis Garneau, qui sponsorise notamment l’équipe continentale pro Europcar de Thomas Voeckler, Pierre Rolland et David Veilleux, présente quelques nouveautés pour l’année 2013. Petit tour d’horizon de ce qui a retenu mon attention.

1 – Collection « Course ». Il s’agit de vêtements très techniques, essentiellement légers et très respirants, permettant d’avoir un certain confort par températures chaudes. La gamme comporte notamment maillots courts et cuissards composés de différentes pièces de tissus avec différentes propriétés, selon les endroits du corps qu’elles protègent. La gamme de couleurs est sobre, efficace.

La gamme comporte aussi une veste dont l’originalité est d’être ajourée en bas du dos, ceci pour permettre de puiser plus facilement dans les poches arrières du maillot court ou long du dessous. Il fallait y penser.

Un nouveau casque, plus aérodynamique que les précédents, est également offert dans la collection course.

Mais le plus intéressant est selon moi cette nouvelle paire de chaussures à laçage Boa. Légères, facile d’usage, d’une ligne très réussie, ces chaussures pourront assurément rivaliser avec les populaires Specialized S-Works, sous l’hypothèse que le prix sera concurrentiel. Comme sur ces dernières, la semelle carbone des nouvelles chaussures Louis Garneau est très travaillée.

2 – Des produits énergétiques. Louis Garneau lance sa gamme de gels énergétiques à base de glucides complexes, d’antioxydants et d’electrolytes. Six saveurs sont proposées et fait intéressant, ces gels ne contiennent aucune saveur, édulcorant ou colorant artificiels. Autre point très intéressant, seules deux saveurs contiennent de la caféine, soit Agrumes et Fruits tropicaux. Les autres n’en contiennent pas, offrant un choix qui est de plus en plus rare au sein des produits d’autres marques. Je n’aime personnellement pas retrouver de la caféine dans mes gels et j’ai de plus en plus de mal à en trouver sans ce produit.

J’ai eu par hasard l’occasion de tester un de ces nouveaux gels (non fourni par Louis Garneau, je le précise et rappelle que La Flamme Rouge est un site indépendant) et je dois dire que c’est plutôt agréable au goût, un détail qui a son importance quant on passe plusieurs heures sur le vélo. Côté efficacité c’est difficile à dire, mais je n’ai pas manqué d’énergie durant ce court mais intense entrainement réalisé lors de mes récentes vacances sur la côte Est américaine.

3 – Enfin, Louis Garneau a créé des vêtements « civils » et « cyclistes » pour les Grands Prix de Montréal et Québec. Ils sont assez réussis selon moi, efficaces en tout cas dans une certaine sobriété qui devrait plaire à plusieurs. Le « vintage » est résolument à la mode ces jours-ci!

Le Tour de l’actualité

1 – Dopage chez les Maîtres. Le Centre Canadien pour l’Éthique dans le Sport (CCES) vient de suspendre le cycliste maître Greg Cavanagh pour dopage à la testostérone. Cavanagh a notamment été vice-champion canadien du critérium chez les Maîtres B en 2010.

Une autre preuve, s’il en fallait, que ca se dope copieusement même parmi les pelotons Maîtres et sur la scène des cyclosportives. L’initiative de l’ACVQ de procéder à des tests anti-dopage aléatoires sur les épreuves du calendrier 2012 est en ce sens très bonne, bien que je n’ai été témoin d’aucun test jusqu’ici.

2 – Dopage toujours. La réponse de l’USADA face à la position « changeante » de l’UCI dans le dossier du procès Armstrong a été diffusée hier. J’adore, puisque l’USADA cite explicitement les propos de Pat McQuaid d’il y a quelques semaines où il déclarait que l’UCI n’avait strictement rien à voir avec le procès intenté par l’USADA et qu’il ne commenterait pas. Quel revirement de situation ces derniers jours de la part de l’UCI! Ca sent le conflit d’intérêt à plein nez. L’UCI vient de perdre le peu de crédibilité qui lui restait. Un scandale, un vrai scandale si vous voulez mon avis.

3 – Comme vous, le succès des cyclistes britanniques, autant sur route que sur piste, m’étonne et m’émerveille. Je dois dire que je trouve quelque peu surprenante pareille domination, comme certaines performances. Mais je n’ai pas d’explication. Un bon texte sur le sujet, nuancé, vient d’être publié ici chez VéloChrono.

4 – La saison des transferts a repris. On a récemment appris que Chainel, Sicard et Dumoulin seront chez AG2R La Mondiale en 2013,  que Oss et Nertz passeront de Liguigas chez BMC et que Nibali ira pour sa part chez Astana, où il a signé pour deux ans. Kreuziger, actuellement chez Astana, ira rejoindre Contador chez Saxo Bank, un bon transfert pour le champion espagnol qui trouvera en Kreuziger un allié pour la haute montagne. Rappelons que SaxoBank a également mis sous contrat Nicolas Roche pour la prochaine saison. Peter Nordhaug passera de Sky à Rabobank et Jérome Coppel ira chez Cofidis, qui a bien besoin de renfort. Enfin, une nouvelle équipe continentale pro fera son apparition, IAM Cycling, qui battra pavillon suisse.

5 – Épreuve VTT aux JO de Londres le 12 août prochain: il sera intéressant de voir ce que Jean-Christophe Peraud pourra y faire après une saison sur route et notamment une participation au récent Tour de France. Les ex-vététistes, notamment Evans et Hesjedal, ont du succès sur la route, mais l’inverse est-il vrai? Peraud a certes débuté sa carrière dans le VTT, mais pourra-t-il facilement revenir à sa discipline d’origine après de grosses saisons sur route?

6 – La Haute Route. À quelques jours du départ, je peaufine mon entrainement en observant une période de surcompensation. Les entrainements sont courts et espacés, mais intenses. Le week-end prochain sera consacré à une dernière virée sur Whiteface, question de peaufiner le coup de pédale de la montagne un peu plus encore. La condition est bonne, mais pas d’état de grâce cette année et j’enrage…

Quoi qu’il en soit, vous êtes nombreux à vouloir suivre ma progression sur l’épreuve et j’essaierai de produire des reportages tous les jours, la direction m’ayant assuré d’une connexion internet dans chaque hôtel, sur chaque étape. J’espère aussi pouvoir placer quelques photos de la course, tous les jours.

Mon objectif? Les 75 premiers. Le niveau sera relevé, entre semi-pros, équipe nationale du Kenya et bons coureurs. La semaine sera longue et il faudra tenir! Pour moi, une partie du résultat se jouera sur la météo: s’il fait beau et chaud, mon moteur sera pleinement opérationnel. S’il pleut et fait froid, je ne donne pas cher de ma peau!

Le magazine Haute Route 2012 a été publié et est disponible ici.

Enfin, il est intéressant de savoir que pour 2013 et devant le grand succès de l’épreuve, OC Sport, organisateur de l’épreuve, annonce la création d’une Haute Route version Pyrénées, selon le même principe que l’épreuve qui se déroule dans les Alpes. Ca sera donc un autre grand rendez-vous de la saison cyclo 2013!

7 – La construction du vélodrome de Londres en 2 minutes chrono. La dernière partie, où la piste de bois est posée, est impressionnante!

Affaire Armstrong: l’AMA sert un camouflet à l’UCI

Je suis ravi de la déclaration faite hier par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) qui a affirmé que l’USADA a toute l’autorité nécessaire pour poursuivre Lance Armstrong et 4 autres personnes dans un procès pour dopage organisé entre 1999 et 2010.

Voilà tout un camouflet pour l’UCI qui, une fois de plus, paraît partiale dans cette histoire. On peut en effet raisonnablement penser que la seule volonté de l’UCI lorsqu’elle réclamait l’autorité de l’Affaire Armstrong était en fait de protéger le champion américain, et donc l’image du cyclisme… et surtout la sienne.

Espérons de tout coeur que l’USADA ira de l’avant. Nous en saurons davantage autour du 15 août prochain.

Des pompes sublimes

Celles-là, il va me les falloir.

Des godasses de vélo que je trouve tout simplement sublimes. Très réussies.

Ca résulte d’une collaboration entre Adidas et Specialized. Les S-Works chez Specialized ne sont plus à présenter: des godasses super-légères, rigides, confortables, avec un laçage Boa très simple. On fait difficilement mieux selon moi.

Et bien oui, on fait mieux et ca donne cela:

UCI et Affaire Armstrong: ca sent vraiment très mauvais

Je ne vous ai jamais caché une évidence pour moi: l’UCI est en conflit d’intérêt permanent, entre la volonté de développer le cyclisme, donc de préserver voire de mousser son image, et la responsabilité de lutter contre le dopage dans le cyclisme. Les deux buts sont totalement opposés selon moi, et aucun organisme ne peut en atteindre un sans porter atteinte à l’autre.

Je ne vous ai également jamais caché mes doutes quant à la probité de l’UCI, d’abord sous Hein Verbruggen, maintenant sous Pat Mc Quaid (ce qui revient à la même chose…). Organe du CIO, dont les soupçons de corruption ne sont plus à évoquer, l’UCI a fait l’objet de nombreux scandales au cours des dernières années, notamment la couverture d’un contrôle positif d’Armstrong sur le Tour de Suisse au début des années 2000, ainsi que, quelques années plus tard, l’acceptation d’un gros chèque de Lance Armstrong… Je vous rappelle qu’on a su les dessous de cette affaire de chèque grâce à des enquêtes journalistiques comme celles de Balsh et Ballester, pas par l’UCI… On repassera côté transparence.

Je suis une nouvelle fois scandalisé par l’attitude de l’UCI dans l’Affaire Armstrong menée par l’USADA. Après avoir refusé de commenter l’affaire voire même avoir dit vouloir s’en tenir loin, voilà que l’UCI a très récemment demandé à l’USADA de lui confier tout le dossier!

Je félicite l’USADA qui a eu la force de refuser. Je crois en effet qu’elle en a pleinement le droit, le dopage d’un coureur relevant des autorités nationales, que ce soit la fédération de cyclisme ou l’agence en charge de la lutte contre le dopage. L’USADA a même déclaré que « confier le dossier à l’UCI serait l’équivalent de confier la garde d’un poulailler à un renard » (traduction libre).

Avouez que ca en dit long sur la crédibilité de l’UCI dans le monde du cyclisme…

Bien évidemment, il est raisonnable de croire que si l’UCI agit ainsi dans ce dossier, c’est qu’elle a eu des informations privilégiées comme quoi l’Affaire Armstrong menée par l’USADA dépassait très largement le seul coureur Lance Armstrong et les 4 autres personnes incriminées (dont Johan Bruyneel et Michele Ferrari) mais pouvait également faire très mal paraître d’autres acteurs du cyclisme, dont évidemment l’UCI, pour les deux raisons que j’ai évoqué précédemment, notamment.

Bref, on peut raisonnablement croire que l’UCI veut reprendre le dossier en main pour protéger ses intérêts, ses arrières, sa crédibilité qui pourraient être sérieusement atteintes si le grand déballage a lieu.

Évidemment, on ne peut passer sous silence les liens passés entre Lance Armstrong et l’UCI. Seulement pour cette raison, il est évident que le dossier ne doit pas passer sous l’autorité de l’UCI.

Bref, tout cela m’écoeure bien profondément. Comment voulez-vous lutter clairement et avec vigueur contre le dopage dans le cyclisme dans ces conditions? Le premier problème du cyclisme, c’est l’UCI elle-même.

Je vous l’ai dit, je vous le répète: l’Affaire Armstrong doit avoir lieu, c’est capital pour l’avenir du cyclisme. Parce qu’il ne s’agit pas que du procès pour dopage de Lance Armstrong: il s’agit d’une occasion unique de faire un très grand ménage dans le sport cycliste.

Campagnolo Athena EPS

Ca y est, Campagnolo a publié les premières images de son nouveau groupe Athena EPS 2013 (voir ci-bas).

En commercialisant un tel groupe, Campagnolo veut assurément rivaliser avec le groupe Shimano Ultegra, lui-aussi offert en version électronique et connaissant un beau succès auprès des pratiquants. Que voulez-vous, les groupes électroniques Dura-Ace et Super-Record demeurent, pour le moment, assez chers.

Sur le groupe Athena, moins de carbone et plus d’aluminium donc, pour un prix inférieur et plus accessible.

L’autonomie annoncée de la batterie est jusqu’à 2000 kms, ou environ 6 mois d’utilisation.

À noter que suite à mon commentaire il y a environ 10 jours annonçant la commercialisation du Athena version EPS, Campagnolo m’a assuré du fonctionnement parfait de ses groupes électriques. Le montage doit cependant faire l’objet d’une attention particulière, notamment les fils électriques qui courent sur le vélo. Campagnolo m’assure que les mauvais fonctionnements parfois rencontrés par les usagers viennent pour la vaste majorité du temps de problèmes liés au montage du groupe sur le vélo, et non d’un problème lié au groupe lui-même.

On peut donc acheter les yeux fermés, c’est du Campagnolo! Assurez-vous seulement de monter, ou de faire monter, votre groupe en respectant les instructions à la lettre. Pour avoir vu et parlé à des coureurs du peloton Maître au Québec utilisant des groupes électriques, je dois dire que ca semble fonctionner du tonnerre et que l’avantage se situe essentiellement au niveau de la rapidité et de la facilité du changement de vitesse. Il était évident que ces coureurs changeaient plus souvent de braquets que les autres.

Une app conçue pour l’entrainement cycliste: Coachmyride

Développée en collaboration avec Lionel Reynaud, un entraineur français bien connu en cyclisme, Coachmyride est une application pour IPhone conçue pour vous aider à planifier et à gérer votre entrainement cycliste.

L’application propose notamment 105 programmes différents d’entrainement, ordonnés en fonction d’objectifs bien précis: gain de puissance, grimper, home-trainer, endurance musculaire, etc. L’application vous propose également des zones cardiaques cible, et vous permet bien sûr  d’exprimer les plages d’entrainement cible en fréquence cardiaque ou en puissance à développer.

Je n’ai pas essayé cette application mais elle m’apparait bien faite, simple d’utilisation et très claire. Elle est surtout destinée aux cyclistes qui commenceraient un programme d’entrainement et qui voudraient le structurer du mieux possible. Une application donc plutôt pour le néophyte en matière d’entrainement que pour le coureur déjà aguerri à l’entrainement cycliste, notamment par intervalles.

Et puis, les applications pour cyclistes sont assez rares pour qu’on en parle!

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