Tous les jours, la passion du cyclisme

 

Mois : août 2011

Quels coureurs au GP de Québec et Montréal ?

À quelques jours du départ de la Vuelta, on en connaît plus sur les coureurs de premier plan qui seront au rendez-vous espagnol, et donc sur ceux qui sont susceptibles d'être présents aux GP de Québec et de Montréal. Petit survol.

Présents sur la Vuelta: Taylor Phinney, Greg Van Avermaet (Lotto) ; David Moncoutié, Rein Taaramae et Nicolas Vongondy (Cofidis) ; Igor Anton, Mikel Nieve (Euskaltel) ; Denis Menchov, Carlos Sastre (Geox) ; Mark Cavendish, John Degenkolb, Tony Martin, Matthew Goss (HTC) ; Joaquim Rodriguez (Katusha) ; Michele Scarponi, Alessandro Pettachi (Lampre) ; Fabian Cancellara, Jokob Fuglsang, Stuart O'Grady (Leopard) ; Vicenzo Nibali, Peter Sagan (Liquigas) ; Jurgen Van Den Broeck (Lotto) ; Tom Boonen, Sylvain Chavanel (Quick Step) ; Oscar Freire, Bauke Mollema, Luis Leon Sanchez (Rabobank) ; Nick Nuyens (Saxo Bank) ; Bradley Wiggins, Thomas Lovkvist (Sky) ; Tyler Farrar, Thor Hushovd, Heinrich Haussler, Johan Van Summeren (Garmin) ; Janez Brajkovic, Andreas Kloden, Tiago Machado, Haimar Zubeldia (RadioShack) ; Stijn Devolder (Vacansoleil).

Peuvent donc théoriquement être présents sur les GP de Québec et Montréal, les coureurs de premier plan suivants:

Philippe Gilbert (Lotto) ; Danilo DiLuca, Philipo Pozzato (Katusha) ; Danilo Hondo, Damiano Cunego (Lampre) ; Andy et Franck Schleck (Leopard) ; Samuel Sanchez (Euskaltel) ; Mario Bruseghin, Joaquim Rojas (Movistar) ; Pieter Weening (Rabobank) ; Jack Bobridge (Garmin) ; Thomas Voeckler, Pierre Rolland (Europcar) ; Edvald Boasson Hagen (Sky) ; Ivan Basso (Liquigas) ; Robert Gesink (Rabobank) ; Roman Kreuziger (Astana) ; Levi Leipheimer (RadioShack) ; John Gadret, Nicolas Roche, Rinaldo Nocentini (Ag2R) ; David Millar, Tom Danielson (Garmin) ; Alessandro Ballan, George Hincapie (BMC) ; Lars Bak, Mark Renshaw (HTC).

Parmi les 20 premiers de l'actuel classement de l'UCI World Tour dominé par Cadel Evans, huit pourraient être à Québec (Gilbert, Sanchez, les deux Schleck, Cunego, Boasson Hagen, Basso, Gesink). Trois ne seront plus sur un vélo à ce moment (Evans, Contador et Vinokourov) et les neuf autres seront sur la Vuelta.

Le vélo – M.C. Allez

Pourquoi pas… Merci à mon ami Gino pour le tuyau. 

Quelle équipe SpiderTech en 2012 ?

Steve Bauer, manager général et directeur sportif de l'équipe canadienne SpiderTech qui détient une licence UCI continentale pro, ne l'a jamais caché: développer son équipe pour prétendre à une licence World Tour d'ici quelques années, et ainsi disputer le Tour de France.

Or, le leader de l'équipe, le Canadien Svein Tuft, a récemment annoncé qu'il quittait l'équipe pour rejoindre, en 2012, une équipe disposant déjà d'une licence World Tour. Tuft a connu une bonne saison 2011, remportant notamment les Championnats canadiens sur route et au clm, deux étapes du Tour de Beauce en plus d'une 3e place au général, et vient de sortir d'un bon Tour de l'Ain en France.

À 34 ans, Tuft n'a plus de temps à perdre pour s'illustrer au plus haut niveau. En rejoignant dès 2012 une équipe World Tour, il s'assure d'un accès aux plus grandes courses du monde ainsi que de moyens, d''un encadrement de premier plan.

La prochaine équipe de Tuft n'a pas encore été annoncée. On peut raisonnablement miser sur la nouvelle formation australienne GreenEdge, qui a déjà recruté en ses rangs Jack Bobridge, Stuart O'Grady ainsi que Peter Weening

Bon joueur, connaissant bien le milieu, Steve Bauer ne semble pas avoir gardé une quelconque rancune à l'égard de Tuft, bien que je serais curieux de l'entendre aujourd'hui à propos du final de la course sur route des Championnats canadiens… Chose certaine, ce départ est un coup dur pour les ambitions de Bauer et SpiderTech, Tuft étant à la fois le coureur SpiderTech avec le plus de points UCI et un précieux vétéran pouvant apporter une expérience importante aux jeunes coureurs de l'équipe.

Dans ce contexte, on peut se demander à quoi ressemblera l'équipe SpiderTech en 2012. Si le noyau de bons coureurs canadiens devrait rester, Bauer n'a d'autres choix que de recruter un ou quelques coureurs rompus aux grandes courses du calendrier européen, ne serait-ce que pour conseiller ses jeunes coureurs comme Guillaume Boivin ou David Boily. Mais voilà, un coureur qui acceptera de quitter de grandes équipes World Tour pour venir aider une jeune équipe comme SpiderTech n'est pas évident à trouver. La récente annonce de l'arrêt de l'équipe HTC-High Road a certes placé de nombreux coureurs sur le marché, mais je vois peu de candidats, outre Pate ou Lewis, pour venir chez SpiderTech. Un George Hincapie, que Bauer connait bien, serait un excellent coup mais je doute fort qu'Hincapie, à un seul Tour d'égaler le record de participation de Joop Zoetemelk (16), accepte pour le moment, surtout avec l'arrivée probable de Philippe Gilbert dans son équipe BMC, une situation qui pourrait être avantageuse pour Hincapie sur les Classiques.

Bref, l'équipe SpiderTech a de beaux défis devant elle dans les prochains mois si elle veut poursuivre sa route vers une licence World Tour d'ici quelques années. Le budget dont dispose Steve Bauer sera sans l'ombre d'un doute le nerf de la guerre. Nous en apprendrons probablement plus quant aux prochains développements autour des GP de Québec et Montréal

Entrevue avec Jérémy Roy (FDJ), supercombatif du Tour 2011

Coureur professionnel depuis 2003 à La Française des Jeux, Jérémy Roy, 28 ans, s'est révélé au grand public cette année sur les routes du Tour de France où on l'a très souvent vu en échappée, un comportement récompensé à Paris par le prix de la SuperCombativité. Jérémy Roy, c'est aussi un coureur atypique au sein du peloton, détenteur d'un Master d'ingénieur en génie mécanique et automatique de l'Insa de Rennes, des études qu'il a complété alors qu'il était déjà coureur pro. Il a aussi pris le temps, durant le Tour, de signer régulièrement une très intéressante chronique dans le journal L'Équipe. Entrevue donc avec un coureur pas comme les autres, sur un site internet pas comme les autres.

La Flamme Rouge: Jérémy, te verra-t-on aux GP de Québec et Montréal début septembre ? Quelle est la suite de ton programme de course cette année ? Des chances de te voir en Équipe de France aux Mondiaux ?

Jérémy Roy: Pour l’instant, je ne connais pas mon programme de fin de saison et donc je ne sais pas si je serai de nouveau du voyage pour le Canada. Quant aux Mondiaux, le parcours est annoncé plat, ce n’est pas pour m’avantager et je pense que Laurent Jalabert construira une équipe solide pour une arrivée massive, ce qui n’est pas trop mon truc (ni d’emmener les sprints, ni de les faire).

LFR: Tu étais présent lors de la première édition de ces épreuves l'an dernier au Québec. Un bon souvenir à la fois sportif et sur le plan de l'accueil ?

JR:  Un très bon souvenir car déjà c’était la première fois que je posais mes roues au Canada. Un accueil chaleureux de la part du public, de belles épreuves nerveuses et une organisation parfaite. Que du plus donc, même si ce n’est que pour deux jours de courses (l’ajout de Boston serait un bien).

LFR: Laquelle des deux épreuves t'avait semblé la plus difficile et laquelle convient le mieux à tes aptitudes ?

JR: Montreal est plus difficile et me convient mieux avec des bosses assez longues. Tandis que Quebec, qui est tout aussi difficile, présente plus de bosses mais plus courtes et plus raides, ce qui convient mieux aux puncheurs.

LFR: Tu as réalisé un très grand Tour de France cette année, étant souvent présent dans les échappées et ratant de peu une superbe victoire d'étape sur la route de Lourdes. T'es-tu entrainé différemment cette année en prévision du Tour ?

JR: Cette année, j’ai pris le temps de couper l’entrainement fin avril début mai pendant sept jours afin de bien me reposer et refonder un entrainement progressif et qualitatif. Ça a payé cette année mais je ne sais pas si ce sera pareil par la suite… Je voulais surtout ne pas avoir de regrets sur ce Tour car l’an passé j’étais tombé à la deuxième étape (arrivée à Bruxelles ), me blessant au genou, et j’avais galéré tout le Tour ne pouvant m’exprimer. Du coup, cette année c’était au jour le jour sans se préoccuper du lendemain.

LFR: Ton meilleur souvenir et ta plus grosse galère, maintenant qu'un peu de recul s'est installé, sur le Tour de France cette année ?

JR:  Mon meilleur souvenir est malgré tout l’étape de Lourdes où je passe échappé seul en tête de l’Aubisque porté par une foule monstre. Puis malgré la défaite, ce même public qui me fait une ovation sur le podium d’arrivée pour le maillot à pois et le combatif !

Le pire : le lendemain ! Après une très courte nuit, des sollicitations de toute part (médias, spectateurs), j’ai tenu 100kms dans le peloton avant de galérer dans le gruppetto avec le maillot à pois sur le dos !! Revers de la médaille, retour de manivelle dans les dents…

LFR: Le cyclisme français a été très critiqué ces dix dernières années: manque de résultats, méthodes d'entrainement rétrogrades, organisation d'équipe défaillante, entre autre. Bernard Hinault et le regretté Laurent Fignon n'étaient pas toujours tendres envers les coureurs français ! Or, cette saison, on a nettement l'impression qu'on revoit les coureurs français devant. Tu as signé un très beau Tour, tout comme Thomas Voeckler et Pierre Rolland. Une explication?

JR: Non pas d’explications particulières, on manquait peut être de réussite les autres années. Mais personnellement je me suis toujours entrainé scientifiquement avec un capteur de puissance. On a rien à envier aux équipes étrangères coté entrainement. Après des critiques, il y en aura toujours mais malheureusement elles ne sont quasiment jamais constructives. C’est comme en politique : ils se critiquent les uns les autres mais personne ne propose d’idées ou de solutions.

LFR: Plusieurs observateurs pensent que le dopage serait en régression dans le peloton professionnel depuis un ou deux ans. Sur le Tour, les moyennes ont diminué. On ne monte plus l'Alpe d'Huez en 37 minutes comme Pantani. Les calculs de puissance de Frédéric Porteleau et Antoine Vayer confirment certains changements. Tu es dans le peloton depuis 2003. Tes impressions de l'intérieur ?

JR:  Le cyclisme se bat depuis plus d’une décennie pour éradiquer le dopage et je pense que cela commence à porter ses fruits. C’est vrai qu’on voit quelques défaillances, et que les leaders comptent leurs coups de pédales pour ne pas trop s’exposer au risque de contre, ou de surrégime. Alors peut être que l’on n’assistera plus à des attaques spectaculaires dans les cols quand le tempo est déjà élevé. Le téléspectateur dira qu’il s’ennuie derrière son écran. Mais il y aura plus de place pour les autres coureurs pour tenter des coups afin de jouer la gagne d’étape. 

LFR: Le passeport biologique et le système ADAMS qui va avec, les contrôles inopinés, les contrôles sur les courses, est-ce vraiment contraignant au quotidien pour un coureur pro ?

JR: C’est contraignant oui, il faut rentrer ses données de géolocalisation quotidiennement tel un délinquant en liberté conditionnelle mais on s’y fait assez vite. Après c’est clair que ce n’est pas agréable d’être réveillé le matin inopinément pour satisfaire à un contrôle sanguin ou uriner dans un bocal. Mais on accepte pour le bien de notre sport. Le soir cela peut être plus ennuyeux quand nous recevons des amis à la maison et que les contrôleurs débarquent. Tout le monde est mal à l’aise d’un coup ; mais c’est le jeu !

Durant les courses, nous sommes chaperonnés dès l’arrivée pour rallier le mobilhome antidopage pour éviter toute manipulation possible. Là encore, pour le bien du vélo, on accepte. Alors quand on nous critique à tord et que les gens mettent tous les cyclistes dans le même panier, ça fait mal !

LFR: Je crois savoir que tu utilises un capteur SRM pour te préparer, voire même en course. Approche scientifique de l'entrainement, ou approche "aux sensations" ? Connais-tu ton seuil et ta VO2max par exemple, et utilises-tu ces données pour calibrer tes efforts en course, par exemple dans l'ascension de l'Aubisque sur la route de Lourdes sur le dernier Tour ?

JR: Je suis un carthésien, donc approche scientifique de l’entrainement, ça permet de passer au dessus de mauvaises sensations des fois aussi, et d’en une autre mesure de pas trop en faire lors de certains exercices pour tenir sur la durée. Mon seuil se situe vers les 390W-400W lors d’efforts CLM ou de cols (en début d’étape, après ça baisse un peu !).

J’ai utilisé le SRM en course pour la première fois sur le Tour et c’est vrai que ça permet mieux se gérer notamment en montagne.

LFR: À l'entrainement, travailles-tu avec un entraineur personnel ? 

JR: Je n’ai pas d’entraineur attitré même si la FDJ les propose. On va dire que je les consulte. J’envoie mes courbes et mes données. Et on discute, on planifie, on débriefe ensemble. Et je suis à même de modifier le planning selon les circonstances (mauvaise recupération, pluie trop intense, blessures…). J’ai assez d’expérience pour pouvoir m’autogérer mais c’est important pour moi et l’équipe d’échanger avec les 2 entraineurs (Grappe et Decrion).

LFR: Un débat existe en matière d'entrainement: doit-on privilégier des entrainements courts mais intenses, à intensité critique, ou plutôt des entrainements longs, mais moins intenses. Pour nous coureurs régionaux, de 6 à 8h d'entrainement par semaine sont suffisant pour obtenir un bon niveau et être dans le coup, pourvu de faire beaucoup d'intensité. Quelle est ton approche au niveau professionnel et combien d'heures consacres-tu à l'entrainement chaque semaine, lorsque tu n'es pas en course ?

JR: Je consacre entre 17 et 22h d’entrainement solitaire à la maison. Et je varie les sorties (courtes et intenses – longues et monotones (les pires) – semi longues avec des exercices – sorties derrière scooter – petite sortie régénératrice – home trainer pour des exercices très élevés qui demandent une totale concentration).

LFR: T'imposes-tu une discipline alimentaire stricte en saison ? Utilises-tu des suppléments alimentaires comme de la poudre de protéines ou des BCAA ?

JR: Je fais attention à ce que je mange dans la manière où j’attache une importance à avoir une alimentation très variée et équilibrée. Je ne suis pas un adepte des poudres de suppléments alimentaires, j’essaie de privilégier les aliments riches en certains nutriments selon les apports voulus. Mais en course ce n’est toujours évident d’avoir les aliments que l’on veut alors dès fois je prend des compléments de BCAA aux arrivées des courses pour « nourrir » le muscle et mieux récupérer.

LFR: Tu es passé pro en 2003 mais ton palmarès est vierge jusqu'à cette belle victoire d'étape sur Paris-Nice en 2009. Tu poursuivais alors des études d'ingénieur. C'était important pour toi de terminer ce diplôme, même si c'était à un certain prix pour ta carrière de cycliste professionnel ?

JR: Je m’étais lancé dans les études avant de passé pro et quand je suis passé pro je ne voulais pas mettre entre parenthèse ma formation car je pense que je ne l’aurai jamais finie après ma carrière. Alors j’ai dû concilier les deux, au détriment surement d’une progression plus rapide. Mais je ne regrette pas, c’était une formidable expérience et je progresse encore sur le vélo. 

LFR: Publiée dans L'Équipe et relayée systématiquement sur Véloptimum, ta chronique sur le Tour a eu, je pense, un grand succès. Tu as aimé faire cela ? Ca ne devait pas être évident le soir après l'étape de se mettre devant la page blanche ! (j'en sais quelque chose!)

JR: Ma chronique a eu de bons retours et tant mieux !! Le plus difficile était de trouver un thème, car raconter sa course ne passionne pas les foules, il fallait des anecdotes, des histoires. J’avais préparé quelques thèmes avant le tour pour me faciliter la tâche et j’ai pu compléter avec l’actualité. Mais c’était assez difficile quand même le soir des étapes de montagne ! Heureusement que les transferts en bus étaient longs, je gagnais du temps, car à l’hôtel c’était dur de m’y remettre ! Une fois massé et allongé sur le lit, on est cramé !

LFR: Un de tes équipiers à La Française des Jeux s'appelle Dominique Rollin, un Québécois que nous suivons avec attention ici. As-tu participé à des courses avec Dominique cette année et comment qualifierais-tu ce coureur ? Qu'apporte-t-il à La Française des Jeux sur les courses, et en dehors des courses ?

JR: Malheureusement je n’ai pas courru cette année avec lui, mais j’ai fait des stages. C’est un pilier de l’équipe sur les classiques de début de saison, il a répondu présent où on l’attendait. En dehors du vélo, «  Dom » est un super mec, serviable et avec un sens de l’humour développé ! On rigole bien.

LFR: Tu as remporté le Tro Bro Leon en 2010. Les Classiques du Nord conviennent bien à Dominique Rollin. Quant on connaît l'affection de Marc Madiot pour ces épreuves difficiles, les Classiques de mars et d'avril sont toujours un objectif important à La Française des Jeux ?

JR: Les classiques sont toujours des objectifs pour la FDJ. Marc Madiot a ça dans la peau. Il y attache donc une grande importance et développe depuis quelques années des équipes dédiées aux classiques : dès le stage de décembre un groupe de classique et un groupe de course à étapes prend forme pour créer une ambiance et une osmose. Ce n’est jamais évident de driver des personnalités et des sportifs, il convient donc de créer l’esprit de groupe très tôt dans la saison pour obtenir les meilleurs résultats sur les courses dès les classiques de printemps !

Il ne me reste plus qu'à te remercier Jérémy pour le temps que tu nous as accordé, je l'apprécie personnellement beaucoup. Je te souhaite également de bons résultats sur cette fin de saison. J'invite enfin tous les lecteurs de La Flamme Rouge à suivre Jérémy et à venir l'encourager, le soutenir lors des courses cyclistes, surtout s'il est du départ à Québec et Montréal !

Petit débat autour du pool de cyclisme

Un petit débat fait rage sur ce site autour du pool de cyclisme, débat amorcé suite à un commentaire laissé par un lecteur estimant que ce petit jeu n'avait pas de sens puisqu'on est dans l'impossibilité d'identifier les coureurs dopés de ceux qui ne le sont pas.

La plupart des lecteurs qui ont pris la peine de laisser leur opinion sur ce commentaire (je les en remercie) l'ont désapprouvé. 

En fait, pour y voir plus clair, il faut élargir le débat à l'ensemble du cyclisme professionnel. Puisque le dopage fausse tout depuis de nombreuses années, pourquoi encore du cyclisme ? Bjarne Riis est-il le vainqueur du Tour 1996 ? Jan Ullrich, 2e cette année-là, alors ? Qui est le vainqueur du Tour 2010 ? Contador ? Andy Schleck ? Et Pereiro, en 2006: vraiment ?

Ma décision de continuer à organiser le pool de cyclisme sur ce site est donc la même que celle d'ASO de continuer à organiser des courses cyclistes. 

Pour une raison bien simple: parce que tous les coureurs ne sont pas dopés. Certains font leur métier avec éthique. On peut même penser, à la lumière du récent Tour de France, qu'ils sont de plus en plus nombreux dans ce cas et ce constat est très encourageant, après de nombreuses années noires.

D'autres ont pris d'autres décisions par rapport au cyclisme: la télé allemande, lasse de tous les scandales, notamment chez Telekom et Gerolsteiner, ne retransmets plus le Tour depuis quelques années.

Le dopage fausse le pool de cyclisme ? Dans une certaine mesure, oui. Comme il fausse certaines courses cyclistes. Si j'organise le pool, je n'ai d'autres choix que de me plier aux sanctions officielles des autorités compétentes. Contador demeure, pour l'instant et jusqu'en novembre prochain, date de la probable décision du TAS, le vainqueur du Tour 2010. Et du Giro 2011. En cas de dopage, ses points lui seront retirés et un nouveau classement établi. J'espère à temps pour en tenir compte dans la publication des résultats finaux, mais cela ne dépend pas uniquement de moi.

UCI World Tour: un système impitoyable

Intéressant article à propos de l'actuelle situation de Dimitri Champion, champion de France 2009 et dont la saison chez Ag2R a été perturbée par une fracture d'une vertèbre en avril dernier. Du coup, Champion n'a pas marqué beaucoup de points UCI, contribuant donc peu aux points UCI de l'équipe française qui tient à maintenir sa licence UCI World Tour. En conséquence, Vincent Lavenu ne peut lui garantir un contrat pour l'an prochain, devant engager des coureurs disposant des précieux points UCI pour rester en World Tour. La situation de Champion n'est pas simplifiée par l'arrêt de l'équipe HTC High Road qui place sur le marché de nombreux bons coureurs disposant de points UCI.

On peut y voir un effet négatif du système. S'il est difficile de concevoir un classement des meilleures équipes cyclistes mondiales basé sur un autre système que celui en place, il est cependant impitoyable pour les coureurs comme Champion qui doit marquer des points d'ici la fin de la saison s'il veut être pro dans une grande équipe l'an prochain. À la limite, on peut même penser que ce système accroît la tentation du dopage pour les coureurs qui doivent (absolument) obtenir des résultats.

Pourquoi ne pas instaurer un système sur deux ans, garantissant à un coureur 50% des points de l'année précédente durant l'année en cours ? En cas de blessure, un coureur disposerait donc de points UCI sur la base de ceux qu'il avait marqué l'année précédente.

Nouvelle mise à jour du pool de cyclisme

Une nouvelle mise à jour du pool de cyclisme 2011 est disponible sur la page réservée à ce petit jeu. Cette mise à jour comprend les résultats du récent Tour de France.

Merci à nos lecteurs assidus de nous aviser de toutes erreurs possibles. 

Une confortable avance

Cadel Evans est le coureur ayant marqué le plus de points sur le récent Tour de France, avec 186. Suivent dans l'ordre Mark Cavendish (156), Andy Schleck (120), Samuel Sanchez (110) et Thor Hushovd (106).

Sans surprise, c'est un nouveau podium qui s'est dessiné suite au Tour de France. En tête, Pascale Panter avec 928 points, soit… 101 points d'avance sur le 2e, Bernard Houle (827). Le podium est complété par Marc-olivier Abel avec 804 points.

Pascale Panter doit cette performance à essentiellement trois coureurs, soit Mark Cavendish, Alberto Contador et Philippe Gilbert. 

Le classement général après le Tour de France:

1 – Pascale Panter 928 pts
2 – Bernard Houle 827
3 – Marc-Olivier Abel 804
Benoit Gagnon 800
Annie Charette 761
Christian Nadeau 758
Pitechoune 722
Jean-Michel Plantard 713
Christian Briand 713
Julien Gagnon 713
Dominic Beaulieu 712
Frédéric Fernandez 710
P.-A. Lenoir 708
Denis Laberge 703
Guillaume Pincon 702
Chantal Gosselin 699
Laurent Martel 691
Cédric R 690
Audrey Troye 685
Yannick Dussault 683
Alexandre Porcheron 679
Gilles Manzano 677
Jean-François Bourrier 677
David Siméon 672
Yann Roblin 672
Luc Ostiguy 668
Pierre Rosec 666
Rafael Silva 663
Magalie Talbot 654
Éric Rouleau 653
Martin Weil Brenner 648
Jérémie Durieu 647
Claudia Dao 645
Cossette97 643
Victor Foc 639
Alexis Sicard 638
Max Vicedo 633
David Onsow 628
Sébastien Bismuth 622
Sébastien Bismuth 622
Charles Ricau 619
Sébastien Lacroix 617
Luc Bérubé 616
François Larose 609
Marten Dijksman 608
Sylvain Bélanger 607
Michel Legendre 606
Marc Castille 605
Antoine Dubos 601
Thierry W 601
François-Xavier Beloeil 598
Stéphane Martel 596
Caroline STO 595
Richard Marcotte 595
Xavier Martin 593
Louis Chevanche 592
Alexandre Bideau 590
Rémi Lavoie 590
FarAway78 588
Stéphane Baltazar 587
Jean Roy 586
Stefan Vichy 585
Marmotte 584
Éric Le Roux 572
BioCad 571
Jean-Claude Ducharme 564
Team Lag 564
Gwendal Brulais 564
Eric Wiseman 563
Tony 562
Fabien Golab 562
Ismael Choesmel 561
Éric Ladouceur 558
Richard Pilon 558
Sébastien Déry 556
Sylvain Blais 556
Jean-Pierre Lavoie 556
Mathias Urbain 555
Team sac à dos 552
efef 550
Christian Tremblay 546
Louis Jeannotte 543
Michel Gervais 542
Guillaume Ferrer 542
Michael Dalgleish 541
Bernard Fouquet 539
Gauthier & Gauthier 538
Mouflon 538
Stéphane Bayle 538
Éric Blettery 531
Dédé 530
Sébastien Houde 529
Jean-Pierre Riehl 529
Team Tertulia 529
Michel Onsow 528
Alison Chevanche 527
Si vis pacem… 525
Louis Dupuis 525
Jocelyn Ducard 523
Simon Gagnon-Brassard 523
Nollino 523
Dominic Picard 522
Anne-Sophie Beaulieu 520
Le Stéphanois 520
Jean-Christophe Serra 519
Fabrice Kohl 516
Robert Garneau 515
Olivier Richard 515
la babassteam 515
Sébastien Moquin 513
Krystof Mayron 508
Marc  Beaulieu 503
Frédéric Wallman 503
Céline Salmon 503
Élise Saindon 500
Vincent Rucquoy 498
Alexandre McDuff-Viau 498
Simon Gauthier 498
Pamela Choesmel 494
Vincent Lessard 493
Hugo Champagne 492
Christophe Merono 491
David Gendron 490
Martin Pelletier 486
Denis Doyon 486
Ludovic Péron 486
Éric Tardif 486
Marie-Eve Carier 484
Nicolas Dubois 479
Eric Guimbard 478
Éric Le Page 478
Laetitia Maiso 473
Mathieu Lapointe 472
Jean-François Perreault 469
Daniel Massé 469
Louis Mazerolle 467
Punto Cab Team 461
Andy Lamarre 458
Sébastien Petit 456
Alexandre Aubies 455
Francis Cloutier 455
Superu-PA 455
Martin Prud'homme 452
Dan Simard 450
Dany Dequirez 449
Thomas Simon 442
Patrick Labonté 439
Frédéric Beaulieu 438
Jason Lamarche 437
Jean-Sylvain Gauthier 426
Nicolas Roques 423
Paul Courtemanche 422
Éric Lehoux 421
Patrick Z 419
Francine Marseille 414
Luc Belley 414
Olivier Lalonde 413
G. Lambert 407
Alexis Zaregradski 401
Jonathan Martel 400
Pascal Leroux 396
Rémi Bérubé 394
Jean-Philippe Paradis 393
Lucas Bourrier 393
Bruno Beauparlant 386
Dédé La Moulinette 385
François Mihos 379
Jean-Daniel Truc 373
Maude Beaulieu 372
Vincent Courcy 371
Michael Roth 365
Stéphane Cournoyer 363
GK Team 327
Marc-André Latour 309
lefouque 296
Tommy Mihos 289
Laetitia Nicetta 277
Linda Filion 254
Alain-Philippe Le Guelte 228
Olivier Buczynski 228
Hervé Délas 205
Team Québec \ Canada 71

Les 10 premiers au classement des courses par étapes:

Benoit Gagnon 694
Annie Charette 659
Frédéric Fernandez 658
Pascale Panter 656
Cédric R 656
Dominic Beaulieu 646
Julien Gagnon 645
P.-A. Lenoir 644
Pitechoune 642
Christian Briand 632

Prochaine mise à jour fin août !

Andy Schleck se trompe

La Flamme Rouge reprend du service après une dizaine de jours d'interruption liée à des vacances.

Une mise à jour du pool de cyclisme sera disponible demain.

On apprend récemment qu'Andy Schleck visera, au cours des prochains mois, à améliorer ses performances dans les contre-la-montre, estimant qu'il a perdu le récent Tour de France l'avant dernier jour en raison de ses limites dans cette discipline.

Andy Schleck se trompe selon moi.

D'une part, je n'en démors pas: Andy Schleck a perdu le Tour sur les pentes de l'Alpe d'Huez en chassant à un rythme régulier Alberto Contador échappé devant, imposant une allure qui était exactement celle qu'il fallait à Cadel Evans dans sa roue. 

Andy Schleck disposait, au pied de l'Alpe d'Huez, de son frère. S'ils avaient oublié Contador devant pour s'occuper un peu de Cadel Evans, ils étaient en avantage numérique pour le faire souffrir. Le Tour s'est joué là, sur une très grosse erreur tactique.

D'autre part, on revient devant l'éternel dilemme des grimpeurs lorsqu'il s'agit de remporter le Tour de France ou des grandes courses par étape: doivent-ils améliorer davantage leur point fort, c'est à dire leur capacité de faire la différence en haute montagne, ou au contraire améliorer leur point faible, c'est à dire leur capacité à performer dans les épreuves contre-la-montre ?

Richard Virenque avait, à la fin des années 1990, choisi la deuxième option et tenté de s'améliorer dans les contre-la-montre dans le but de remporter le Tour. Il n'y est jamais parvenu.

Marco Pantani, à la même époque, avait fait l'inverse en s'attachant à devenir plus efficace encore en montagne. C'est alors qu'il s'est mis à grimper "mains en bas du guidon", s'imposant de longues sessions en danseuse, et de nombreux changements de rythme pour pousser l'adversaire dans la zone rouge.

Évidemment, ces deux analyses font abstraction du dopage des deux hommes. Elle n'est qu'une illustration de deux approches différentes.

Je préfère de loin celle de Pantani. Parce qu'un grand grimpeur ne pourra jamais devenir un grand rouleur tout en préservant ses qualités en haute montagne. Andy Schleck aura beau travailler le contre-la-montre, jamais il ne s'approchera d'un Contador ou d'un Evans dans l'exercice. Et il pourrait devenir moins efficace en montagne.

Si j'étais Andy Schleck, je viserais plutôt à mieux grimper encore, tout en revoyant mon entourage sportif afin de m'assurer que mon directeur sportif derrière, dans la bagnole, est à même de me conseiller judicieusement sur le plan tactique. Le cyclisme, c'est aussi savoir gagner avec la tête ! En croyant qu'il a perdu le Tour dans le dernier clm, Andy Schleck pose donc le mauvais diagnostic et s'engage sur une mauvaise route pour les années futures.

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