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100e édition du Tour: résolument sous la marque « Prudhomme »

C’est un Tour de France 2013 une nouvelle fois original qu’a dévoilé hier Christian Prudhomme, directeur du Tour, depuis la banlieue parisienne.

Cette originalité est devenue sans aucun doute la marque de commerce de Christian Prudhomme.

En effet, de 1983 sous Félix Lévitan à 2003 sous Jean-Marie Leblanc, le Tour a adopté à peu près toujours la même formule: prologue puis rapidement chrono par équipe, et surtout grand chrono individual à peu près à la fin de la première semaine de course. Ensuite premier massif montagneux, puis deuxième, puis dernier chrono.

Tous les Tours entre 1983 et 2003 ressemblent à cela. Comme si Félix Lévitan, après de nombreuses années de recherche, avait réussi à atteindre l’équilibre qu’il recherchait en relation avec ses traits de personnalité: rigueur, ordre, obsession pour la perfection, respect des règles. Durant ces 21 Tours de France, on avait tout ça: avantage d’abord aux rouleurs, puis aux grimpeurs, et enfin dernière chance aux rouleurs. On ne mélangeait pas les genres.

Jean-Marie Leblanc n’aura fait que reproduire le système Lévitan durant toute sa présidence à la tête du Tour. Jacques Goddet n’a-t-il pas écrit de lui « Tout ce que fait Leblanc, je l’aurais fait. Le Tour est bien gardé« …

Le premier Tour de France osant vraiment rompre avec cet ordre bien établi fut celui de 2004, soit le premier pour lequel Prudhomme a eu un mot à dire en tant qu’adjoint de Leblanc: exit le long chrono à la fin de la première semaine, il a alors fallu attendre la 16e étape pour le trouver!

Prudhomme, qui a accédé à la présidence seul du Tour en 2007, a depuis récidivé chaque année avec des parcours originaux. En 2005, il a osé n’introduire qu’un seul long chrono individuel, la… veille de l’arrivée.

En 2007, il placera de grandes étapes alpestres dès la première semaine de course.

En 2008, pas de chrono par équipe et de nombreuses étapes de moyenne montagne.

En 2009, le Ventoux la veille de l’arrivée à Paris.

En 2010, de nouveau un seul chrono individuel, la veille de l’arrivée à Paris.

En 2011, une arrivée au Galibier et l’introduction d’une très courte étape de montagne en ligne (110 bornes entre Modane et l’Alpe d’Huez).

Presque chaque année donc, un parcours renouvelé, original, parfois même surprenant. Plus de tradition en tout cas!

J’y vois sans aucun doute la marque de commerce de Christian Prudhomme.

Et une volonté, très certainement, d’opposer à la morosité de l’époque actuelle un effet « nouveauté » pour entretenir la passion du public, mise à l’épreuve par toutes les affaires de dopage. Prudhomme et ASO ont très certainement compris qu’il fallait, plus que jamais, que le Tour surprenne chaque année, rende la course imprévisible, et se distingue des Tours façon Indurain et Armstrong, ou un individu et son équipe pouvaient tout écraser.

Rompre avec le passé, une obsession ces jours-ci dans le cyclisme…

Le Tour 2013 ne fait donc pas exception et l’innovation le caractérise une nouvelle fois.

En premier lieu cette arrivée nocturne sur les Champs Élysées, d’où sera tiré un feu d’artifice pour souligner la 100e édition de la Grande Boucle.

Mais aussi cette double ascension de l’Alpe d’Huez, montée mythique s’il en est, lors de la 18e étape.

On pourrait encore ajouter qu’on innove encore en plaçant un court chrono individuel en milieu d’épreuve (11e étape Avranches-Mont St-Michel sur 33 kms) et encore plus en situant le 2e chrono, court lui aussi (Embrun-Chorges sur 32 kms), avant de grosses étapes de montagne dans les Alpes. Assurément la volonté de ne pas « fixer » la course trop tôt en alternant montagne et chrono plusieurs fois: Corse – chrono par équipe – Pyrénées – chrono individuel – Ventoux – chrono individuel – Alpes. Comme si chaque fois qu’un grimpeur pourrait s’enfuir avec le maillot jaune, on voulait donner la chance à un rouleur de le rattraper…

Bref, ce Tour 2013 n’a rien de très commun avec les 9 autres que Prudhomme a tracé depuis 2004, et c’est encore une fois là la véritable marque de commerce de l’actuel directeur du Tour. Ou plutôt si, il a un point commun: celui de favoriser l’imprévisible.

En terminant, je pense que ce Tour 2013 est bien équilibré et permettra de créer une très belle course, moins ennuyante que de nombreux Tours des années 1990 et 2000.

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33 Commentaires

  1. sur le parcours, oui, sans doute. mais on dira toujours que ce sont les coureurs qui font la course… rêvons alors à un peloton d’où seraient absents tous ceux qui ont été un jour convaincus de dopage, un tour sans oreillettes, et des retransmissions non pollués par des apologistes de la triche, tel que jalabert s’est révélé ! et puis aussi, toute la saison comme ça.

  2. guillaumef

    Même s’il y a de bonnes innovations (arrivée le soir, CLM plus court, …). Il y a beaucoup d’étapes qui auraient pu être mieux dessinées. D’accord, il en faut pour les sprinteurs, mais là, Cavendish and co vont encore pouvoir en gagner au moins 6 ou 7,8?
    Les étapes corses auraient pu être plus décisives et éviter le traditionnel ronron de la première semaine.
    Ne parlons pas de la course de côte du Ventoux, alors qu’il y a moyen d’aller faire un tour en Ardèche sans trop rallonger pour sérieusement corser l’étape.
    La Madeleine et le Glandon en début d’étape loin du Grand Bornand.
    Le tour du centenaire avait plus de gueule, même s’il était classique dans sa conception. Galibier, Tourmalet, Aubisque, Glandon, Alpe d’Huez, Izoard! Ne manquait que le Ventoux.

  3. touille

    Pour le 100ème, j’aurais bien vu le galibier et le tourmalet. Il me plait quand même bien. Quelques belles étapes en perspective, sauf si l’US posky vérouille la course

  4. Il y a l’ empreinte Prudhomme, mais aussi une probable emulation , concurrence en originalite, creativite avec le Giro qui a eu pas mal d’etapes originales ces dernieres annees, et meme la Vuelta de cette annee.

    Ca serait formidable si la presentation de ce nouvel itineraire du Tour n’etait que le sujet principal de notre interet et commentaires en cette fin de saison…Dommage , il y a comme une amertume autour de tout ca…

  5. régis

    Petite erreur Laurent!
    En 97 (victoire d’Ullrich devant Virenque) on avait rompu avec l’immuable enchaînement chrono-montagne-montagne-chrono, pour montagne-chrono-montagne-chrono.
    En effet le 1er clm s’était situé à St-Etienne après les Pyrénées. D’ailleurs Virenque avait réalisé là le meilleur chrono de sa carrière!

  6. dans le 1000

    J’aime bien le parcours même si j’aurais espéré un chrono en monté (un vrai). Ceci dit, la recette Prudhomme est bonne mais n’a pas toujours fonctionnée systématiquement, le Tour 2012 ayant été ennuyant à mourrir. Trop régulié, pas de saveur, peut-être une seule réelle étape pour faire la différence sur les 100 bornes de chrono et encore…

    Le Tour 2004 est pour moi l’un des parcours les plus réussie que j’ai pu voir. CLM par équipe, CLM en côte l’Alpe d’Huez, Plateau-de-beille, La Mongie, Grand Bornand, et quelques autres!!

  7. Batrickp

    Pas de montagne en Corse, Laurent, elles ont été évitées (et ce n’était pas naturel).
    Un tour à la Jean-Marie Leblanc, de sa deuxième partie de carrière (les parcours les plus fades), avec des distances contre-la-montre réduites.
    Et à nouveau pas d’exploitation des côtes dures et de longueur moyenne (il y avait eu l’étape gagnée par Pinot l’an passé, une exception). Stationner à Nice sans visiter son sublime arrière-pays est une erreur qui confirme celle de la Corse.

  8. toutouille26

    Allez regarde un peu le coté positif Batrick!
    La descente de la hourquette est superbe.
    Le semnoz est original
    Val louron c’est sympa
    Le ventoux bien dur
    L’alpe 2 fois pour la 1ère fois
    Ax 3 domaines c’est pas facile et assez spectaculaire
    etc

  9. EricL

    Moi, ce que j’aimerais vraiment voir, c’est un tour sans équipes, juste 192 gars chacun pour soi. On donnerait des bonifications pour fait d’armes, plusieurs dans chaque étape, pas juste un dossard de meilleur combatant. Pour les étapes de plat, la règle de non drafting serait appliquée.
    Evidemment, pas d’oreillette, pas de voiture suiveuse.
    Là, je pense qu’on verrait du spectacle.

  10. thierry mtl

    Bizarrement, la Corse sera plate. Pour la course, on verra.

    Il y a trop d’arrivées au sprint pour moi.

    Wiggins accepte de se mettre de côté pour laisser place à Froome. C’est quand même étonant et probablement décidé depuis juillet dernier, quand Froome s’est soumis à son leader.

    Nibali priorise aussi le Giro,une forme d’aveux d’impuissance ?

    L’affaire Armstrong n’a peut-être pas fini de faire sortir des révélations, dont certaines pourraient compromettre la présence de certains coureurs en juillet prochain.

    p.s. : Le Giro sera bien intéressant cette année avec Hesjedal, Wiggins, Nibali, entre autres.

  11. Christian

    Je suis tout à fait d’accord avec la plupart des commentaires : le Tour fait tout pour éviter la moindre cote en première semaine. On aura donc encore le droit à une première semaine extrêmement fade, comme tous les ans. Franchement, je ne comprends pas. Ca fait longtemps que je ne regarde plus le tour avant le 8 juillet, voire plus tard.

    Sinon je trouve le parcours assez étrange, surtout pour la 100ème édition :
    – 1ère semaine sans intérêt en dépit de passages dans des lieux qui pourraient rendre la course explosive (corse, arrière pays niçois, Les Maures à Marseille…)
    – Pyrénées totalement oubliés
    – Le nord totalement oublié. Une étape avec des secteurs pavés aurait apporté. Finalement, ce sont les meilleurs moments, les étapes de haute montagne étant trop convenues
    – Le massif central également complètement oublié alors que ce sont souvent les étapes de moyenne montagne qui sont les plus belles
    – Des transferts d’une longueur ahurissante (Pyrénées – Bretagne puis Alpes – Paris)

    J’espère qu’on passera à 8 coureurs par équipe mais ce serait surprenant.

    Comme cela a déjà été dit, il est urgent d’enlever la radio. Réduire le nombre des voitures suiveuses serait aussi une bonne idée.

    Et si l’on voulait vraiment être surprenant, on pourrait demander aux coureurs d’être vraiment complet en ajoutant pourquoi pas une étape de vélo de montagne. Mais autant rêver!

  12. Zenou

    IL faut quand même se souvenir au niveau du changement, le tour 1989 avec le fameux contre-la-montre Fignon-Lemond sur les Champs.

  13. ça grimpouille quand même un peu en première semaine, comme lors de la 2eme étape corse. est-ce qu’on connait le détail des routes qui mènent à marseille et albi ?

  14. legafmm

    Christian, de quel édition du Tour parles tu ?

    ici le sujet c’est le Tour 2013, il passe bien dans les Pyrénées, avec 2 belles étapes.
    Castres >> Ax-3-Domaines (avec le Port de Pailhères)
    Saint-Girons >> Bagnères-de-Bigorre (Portet-d’Aspet, Menté, Peyressourde, Azet, Hourquete d’Ancizan)

    S’il ne se passent rien ds ce massif, la faute incomberait a 100% aux coureurs, le terrain de jeu est là.

    Au niveau des 2 massifs principaux et des 3 chronos, je suis globalement satisfait (j’aurais remplacé le col de l’épine par celui inédit du plan bois, qui s’enchaîne idéalement avec la croix fry), mais sinon les étapes de montagne sont bien construites (contrairement à l’édition 2012 où la moitié d’entre elles étaient ratées)

    Pour finir, j’espère que le final de certaines étapes (albi, lyon) dont nous n’avons ps le détail pour le moment, sera bien dessiné (qques cotes pour pimenté le course).

  15. Christian

    @legafmm

    C’est simplement qu’il n’y a que 2 étapes dans les Pyrénées avec si j’ai bien compris aucun col « légendaire ». La première étape pyrénéenne ne l’ait d’ailleurs pas vraiment, seul le final y étant. Le départ est à Castres.

  16. thierry mtl, pas trop d’accord avec vous…
    Pour bien connaitre la Corse, et pour y avoir pas mal traîné mes roues, dire que les étapes insulaires sont plates me semble un petit peu exagéré ! A part la première étape (1240 m de dénivelé tout de même), avec un final propice aux sprinteurs, les deux suivantes ne seront pas si simple que ça ! Certes pas de grand col, mais des bosses casse-pattes qui pourraient bien favoriser les baroudeurs. La plus dure sera certainement la 3ème étape (Ajaccio – Calvi) avec 5 cols à passer, plus les cotes non répertoriées, près de 2100 m de dénivelée en à peine 130 bornes, dont le col de Marsolino (4 km à 8%, 443m) à seulement quelques kilomètres de l’arrivée qui pourrait bien permettre de faire la décision. La 2ème étape quand à elle affiche 2370 m de dénivelé pour 155 km avec les cols de Bellagranajo (723 m), de la Serra (5,2 km à 6,9%, 807 m) et col de Vizzavone (4,6 km à 6,5%, 1163 m). Pour du plat, c’est quand même pas si mal… Pas sur que tous les sprinteurs soient encore là dans le final de ces deux dernières étapes Corse et donc pas sur que leurs équipes puissent contrôler la course !

  17. thierry mtl, pas trop d’accord avec vous…
    Pour bien connaitre la Corse, et pour y avoir pas mal traîné mes roues, dire que les étapes insulaires sont plates me semble un petit peu exagéré ! A part la première étape (1240 m de dénivelé tout de même), avec un final propice aux sprinteurs, les deux suivantes ne seront pas si simple que ça ! Certes pas de grand col, mais des bosses casse-pattes qui pourraient bien favoriser les baroudeurs. La plus dure sera certainement la 3ème étape (Ajaccio – Calvi) avec 5 cols à passer, plus les cotes non répertoriées, près de 2100 m de dénivelée en à peine 130 bornes, dont le col de Marsolino (4 km à 8%, 443m) à seulement quelques kilomètres de l’arrivée qui pourrait bien permettre de faire la décision. La 2ème étape quand à elle affiche 2370 m de dénivelé pour 155 km avec les cols de Bellagranajo (723 m), de la Serra (5,2 km à 6,9%, 807 m) et col de Vizzavone (4,6 km à 6,5%, 1163 m). Pour du plat, c’est quand même pas si mal… Pas sur que tous les sprinteurs soient encore là dans le final de ces deux dernières étapes Corse et donc pas sur que leurs équipes puissent contrôler la course !

  18. legafmm

    tu as écrit : « Pyrénées totalement oubliés »

    maintenant si pour toi 2 étapes veut dire qu’on n’y passe pas, je ne te suis pas ds ton raisonnement.

    pour ce qui est de la 1ere étape, en effet, la 1ere moitié se déroule en plaine, mais a vrai dire, le plus important ds une étape, c’est le final (très bel enchainement pailhaires/ax 3 domaine).

    pour conclure, il vaut mieux 2 belles que 3 moches.

  19. Christian

    C’est bon t’as raison. On ne polémiquera pas là-dessus!
    Je voulais simplement faire remarquer qu’aucun sommet « légendaire » n’était au programme dans les Pyrénées. C’est dommage pour une 100ème édition. Merci.

  20. Matthieu

    Bonjour à vous,

    J’ai lancé une pétition contre la passage du Tour de France au Col de Sarenne:
    http://www.avaaz.org/fr/petition/Non_au_passage_du_Tour_de_France_2013_au_Col_de_Sarenne/

    Je détaille mon point de vue sur cette page:
    http://atla.over-blog.com/article-non-au-passage-du-tour-de-france-2013-sur-la-route-pastorale-de-sarenne-gr54-111699995.html

    A vous de juger; si vous êtes d’accord avec mon point de vue, n’hésitez pas à faire circuler la pétition.

  21. Batrickp

    D’y être passé de nombreuses fois (hé, à vélo!), je ne me souviens pas avoir vu de panneau limitant la vitesse à 20 km/h.
    Si ma mémoire est incertaine sur ce point (quoi que, ce type de panneau m’aurait je crois marqué), je suis quasi-catégorique sur un autre: les quelques voitures qui y sont passés au même moment dépassaient les 20 km/h (disons entre le Perron et le fond de la Combe de Sarennes).

  22. Batrickp

    Pour finir (les claviers et moi…), le site est vraiment très beau et très sauvage, d’y imaginer la carvane publicitaire, les innombrables véhicules suiveurs et ceux des spectateurs n’est effetivement pas réjouissant.

  23. A.Gagnon

    Moi personnellement j’aimerais que Prudhomme apprenne à dessiner des vraie étapes de montagne. L’étape de Bagnère avec un joli paquet de col, mais le dernier somment trop loin de l’arrivée. C’est toujours sur les pyrénées que tombent se genre de fausses étapes de montagne depuis quelques années… Le ventoux isolé après une interminable étape de plaine. Puis il y a l’étape avec La madeleine et le grand bornand en début d’étape et la croix… Fry? Vers la fin… Où cette étape Annecy – Semnoz. Très belle montée finale et l’avant-dernière ascension (amusant mon correcteur automatique me proposait aseptisation pour remplacer « ascention » écris à la va-vite), le Revard, est solide. Mais avec l’énorme trou bien plat entre les deux… Et cette arrivée à l’Alpe d’huez aurait eu de la geule avec des vrais cols pour précéder la montée de col de Sarenne, pardon, de l’Alpe-d’Huez.

    Et je déplore également que le toit de se tour soit le modeste col de Paillerès à 2001m d’altitude.

    Bref un parcous qui aurait pu être bon si la montagne était mieux travaillée. Pour le reste on a un chrono avec deux cols, un par équipe, des étapes intéressante en corse pour ouvrir…

    ps: en 2007 le Chrono d’albi (une cinquantaine de borne dans ma mémoire) était situé pile à la 2e semaine (14e étape), entre Alpes et Pyrénées. Le chrono des Embruns n’est donc pas une réelle innovations

  24. on pourrait imaginer que a caravane et le big circus ne montent pas deux fois l’alpe d’huez… quant à la collusion entre la promotion du ski bétonné et les routes du tour, oui, trois fois oui. pra loup !

  25. MaD

    @GAGNON
    Il n’y a pas vraiment de plat entre le bas du Revard et le début de la grimpée vers le Semnoz.
    Cela monte et descend sans cesse avec en plus souvent vent de face dans les dix derniers kms avant le début de la montée du Semnoz. C’est très cassant !

    C’est une course difficile (28 m de dénivelé positif contre 29 m pour la Marmotte) mais nettement plus court puisque la Marmotte fait 175 bornes ! J’espère une course de mouvements ce jour-là !

    Pour l’étape entre Bourg d’Oisans et Le grand bornand, le col de la Croix Fry sera difficile avec les montées précédentes. Il ne faut pas oublier que ses pentes atteignent 10 % sur certains secteurs.

  26. Batrickp

    Je doute que le parcours de l’étape 20 permette l’élimination naturelle (le parcours fait la course) des équipiers et, sauf rares circonstances de course, donc qu’il permette à un cador une attaque lointaine (plus de 10 bornes de l’arrivée) qui ne soit pas suicidaire.
    Toutefois, la côte finale (depuis Quintal j’imagine) est sévère, et pourrait générer quelques secondes d’écart, voire quelques dizaines de secondes.
    Le parcours de l’étape 20 est plutôt bien tracé, mieux que ce qu’on a connu, mais le niveau général des pros est devenu tellement élevé qu’il ne devrait pas suffire à produire de réelles opportunités; rappelons-nous Froome, Porte, Rogers, Flecha, Boassons-Hagen, alors que Sioutsou avait été éliminé sur chute, que Uran, Henao, Nordhaug et Lövkvist sont encore derrière. Je crois que le territoire français offre encore ces possibilités, mais que ça devient délicat: dans le secteur, Grand Colombier précédé de Biche et suivi du Chat avec petites routes intermédiaire (Onoz, etc…) avant le final pourrait permettre une explication de bugne à bugne entre leaders.
    Ton ratio n’a pas grand sens mathématique de comparaison, MaD (mètres de montée par kilomètre, c’est ça?), dès lors qu’il y a un solde entre départ et arrivée et distances différentes.
    L’étape 19 pourrait permettre une belle bagarre, si des équipes de baroudeurs de la montagne type Euskalter viennent tôt semer le bazar. La plaine vers Albertville est toutefois un peu longue et inhibitrice.

  27. A.Gagnon

    @ MaD,
    si on regarde le profil de l’étape 20
    http://www.letour.fr/PHOTOS/TDF/2013/2000/PROFIL.jpg
    on constate qu’entre le Revard et le Semmnonz, c’est en effet pas du plat, mais plutôt une descente continue. Et comme on a affaire à des pros, il y aura regroupement si quelqu’un tente de partir. Que se soit un homme d’un éventuel groupe d’outsider détaché où un homme qui joue le général.

    Pour la fameuse croix fry, certes elle a des passages (passages, pas moyenne) à 10%, mais on a affaire à des pros. Des 10% ils en on dans les ardennes et ça ne suffit pas à créer un écart. Si c’était suffisant, il n’y aurait pas d’arrivées aussi massives au grand prix de Montréal. Il est trop court.
    http://www.letour.fr/PHOTOS/TDF/2013/1900/PROFIL.jpg

    Et au final, les géants manquent vraiment à l’appel. Le Glandon et la madeleine sont trop tôt dans leur étape pour avoir un impact réel. Epo ou pas, les coureur qui font le tour vont les sentir passer, mais sans plus, ils ne s’y passera rien. Pas d’Izoard, pas de Croix de Fer (une vraie croix contrairement à la croix Fry), pas de Galibier (on aurait pu l’insérer entre sarenne et l’alpe), pas d’Aubisque ou de Tourmalet.

    Et sincèrement, j’ai hâte que le tour grimpe quelques cols à l’ouest de l’aubisque et de Marie-Blanque, le bagargui, la Pierre St-Martin (comme en 2007)… Quitte à faire des étapes de moyennes montagne, autant en faire quelques belles.

    ps: quelques chiffres fait par un ami au sujet de la hauteur des cols sur le tour et le giro
    « TDF 13
    4 cols entre 1700 et 2000 m
    1 entre 2000 et 2500

    Giro 2013
    4 cols entre 1700 et 2000 m
    5 entre 2000 et 2500 + 3 au dessus

    TDF 12
    4 cols entre 1700 et 2000 m
    2 entre 2000 et 2500
    On voit bien que c’était déjà pas ça en 2012

    TDF 11
    5 cols entre 1700 et 2000 m
    3 entre 2000 et 2500 + 3 au dessus (le Galibier compté deux fois)
    Là, c’est flagrant »

  28. Batrickp

    Emmanuel (18)
    Ton critère pour juger de la difficulté des étapes corses est la non-certitude de la présence des sprinters à l’arrivée. Au vu de la topographie générale de l’ile, tu abondes déjà dans le sens d’un parcours particulièrement recherché en leur faveur!
    Je te concède le col de Marsolino à la fin de l’étape 3. Je ne le connais pas et, si les chiffres de ASO sont exacts, il devrait effectivement les éliminer.
    Imaginons maintenant que la première étape entre dans l’intérieur et se termine par une soixante de kilomètres sur les petites routes très dures (en les choisissant bien) de la Castagniccia. Le parcours faisant la course (je suis insistant comme gars), on aurait eu là un spectacle cycliste tant côté course que côté image, on aurait eu là… la Corse.
    Quant à la deuxième, les cols que tu cites sur la route de Vizzavone sont de la rigolade pour le peloton du Tour, et le final d’une quarantaine de bornes sur une large route toute droite en faux-plat descendant garanti surtout les sempiternels commentaires qui accompagnent tous les tours depuis 20 ans: « c’est demain que ça se passe ».

  29. Regis 1983

    N’oublions jamais que ce sont les coureurs qui font la course. Le parcours proposé est d’une part magnifique en terme de paysage et d’autre part largement assez dur : 12.8km à 6.6% pour la Croix Fry et kle Semnoz va en surprendre plus d’un.

  30. J-F

    On enlève les oreillettes?

    🙂

  31. Matthieu

    @Batrick P.:

    20 kms/h à Sarenne; la preuve: http://www.pasdegaspillagedevirage.com/forum/viewtopic.php?f=7&t=3578

    8ème photo (je crois)

  32. Batrickp

    Bien vu. Note que je n’avais pas mis en doute.
    La restriction n’est pas faite pour être vue! Et rien n’est fait pour l’appliquer!
    Le Tour, je l’aurai bien vu passer le Col de Sarenne d

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